Verdille

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Verdille
Verdille
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Confolens
Intercommunalité Communauté de communes Cœur de Charente
Maire
Mandat
Manuella Chavouet-Dos Santos
2020-2026
Code postal 16140
Code commune 16397
Démographie
Gentilé Verdillois
Population
municipale
389 hab. (2021 en augmentation de 21,18 % par rapport à 2015)
Densité 27 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 52′ 57″ nord, 0° 06′ 15″ ouest
Altitude Min. 76 m
Max. 139 m
Superficie 14,48 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de la Charente-Nord
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
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Verdille
Géolocalisation sur la carte : France
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Verdille
Géolocalisation sur la carte : Charente
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Verdille
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Verdille

Verdille est une commune du Sud-Ouest de la France située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Ses habitants sont les Verdillois et les Verdilloises[1].

Géographie

Localisation et accès

Verdille est une commune du nord-ouest du département de la Charente limitrophe avec la Charente-Maritime, situé à 9 km à l'ouest d'Aigre, dont elle forme l'extrémité sud-ouest du canton, et 33 km au nord-ouest d'Angoulême.

Le bourg de Verdille est aussi à 12 km au nord de Rouillac, 16 km à l'est de Matha, 22 km à l'ouest de Mansle, 27 km au nord-est de Cognac, 29 km au sud-ouest de Ruffec, 33 km à l'est de Saint-Jean-d'Angély[2].

La principale voie de communication est la route D 739 de Mansle et Aigre à Matha et Saint-Jean-d'Angély, qui traverse toute la commune d'est en ouest, et dessert le bourg de Verdille[3].

Hameaux et lieux-dits

Parmi les principaux hameaux de la commune, on trouve : le Breuil, dans l'est de la commune ; Guignefolle, près de la D 79 ; Chez Veillon, au sud du bourg ; Chante-Grelet, sur la route de Ranville ; Chez Gailler, sur la route de Barbezières ; les Caillauds, etc.[3].

Communes limitrophes

Géologie et relief

Le sol de la commune appartient au calcaire du Jurassique du Bassin aquitain, comme toute la moitié nord du département de la Charente. Verdille occupe un plateau datant du Jurassique supérieur, plus précisément du Kimméridgien[4],[5],[6].

Le relief de la commune est celui d'une plaine légèrement relevée au sud, d'une altitude moyenne de 100 m. Le point culminant est à une altitude de 139 m, situé au sud du bourg à la Garde (borne IGN et réservoir) et figurant parmi les collines les plus élevées du canton. Le point le plus bas est à 76 m, situé sur la limite nord-est. Le bourg est à 105 m d'altitude[3].

Hydrographie

Le bassin versant est celui de la Charente et plus précisément celui de l'Aume qui passe à Aigre, mais aucun cours d'eau ne traverse la commune[3].

Climat

Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

Urbanisme

Typologie

Verdille est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (97,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (72,5 %), zones agricoles hétérogènes (16,6 %), cultures permanentes (8 %), zones urbanisées (2,7 %), forêts (0,1 %)[12].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie

Les formes anciennes sont Verzillis en 1274, Verzilla en 1277[13], Verzilhes vers 1300[14].

Plusieurs étymologies sont possibles. Selon Dauzat le nom de Verdille provient du nom commun latin virga signifiant « baguette, branchage » avec suffixe diminutif -illa[15]. D'autres y voient un nom d'homme gaulois Virdillus, ou bien Viridilia, dérivé de viridis et signifiant « verte »[16].

Histoire

Le  : Foulques du Plessis, seigneur de Verdille fait reconnaissance à Éléonor de Périgord, dame de Matha, pour les biens qu’il détient en divers lieux de la seigneurie de Matha[17].

La seigneurie de Verdille est comprise dans la principauté de Marcillac, et dépend de la province du Poitou. C'est une possession de une ancienne famille de l'Angoumois, les Livenne, qui, dans les premières années du XVe siècle, est représentée par Perrot de Livenne, écuyer, seigneur de Neuillac, Vouzan et Verdille.

Le petit-fils de Perrot, Guyot de Livenne, qui vit vers la fin du XVe siècle, a au moins deux fils, dont l'aîné, Étienne, est seigneur de Vouzan, et dont le cadet, Louis fonde la branche de Verdille, qui se perpétue jusqu'au XVIIIe siècle.

La famille de Livenne possède également, dans la paroisse de Verdille, le fief du Breuil-aux-Loups. Il existe au Breuil un logis fortifié qui a été détruit au XIXe siècle ; à l'Estrade un autre logis fortifié est signalé au XVe siècle.

L'église de Verdille est donnée à l'abbaye Saint-Cybard d'Angoulême par Ramnulfus Focaudi, évêque de Saintes au début du XIIe siècle. En 1139, elle est détenue par un prêtre nommé Béraud, qui prétend l'avoir reçue de l'évêque Rainaldus Chainel, et refuse de reconnaître les droits de l'abbaye ; il finit cependant par se soumettre.

Le prieuré datant du XIIe siècle a été détruit puis supprimé à la fin du XIVe siècle. Ses revenus passent à l'abbaye de Saint-Cybard, qui vend une partie des domaines vers l'an 1500.

L'église est reconstruite au XIIIe ou XIVe siècle. Les guerres sont alors continuelles, et souvent les populations cherchent refuge dans les églises ; afin de les abriter, on construit un étage au-dessus des voûtes ; ce refuge, établi au-dessus de la nef, existe encore dans l'église de Verdille[18],[19].

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1981 ? Guy Rousseau DVG  
1995 2020 Jacques Tournat SE Viticulteur distillateur
2020 En cours Manuella Chavouet-Dos Santos SE Professeur des écoles

Fiscalité

La fiscalité est d'un taux de 17,65 % sur le bâti, 39,45 % sur le non bâti, 10,20 % pour la taxe d'habitation et 7,98 % de taxe professionnelle(chiffres 2007).

La communauté de communes prélève 2,61 % sur le bâti, 6,06 % sur le non bâti, 1,09 % pour la taxe d'habitation et 1,45 % de taxe professionnelle.

Démographie

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].

En 2021, la commune comptait 389 habitants[Note 2], en augmentation de 21,18 % par rapport à 2015 (Charente : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
823826930943934956932909925
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
954952828810754689664632639
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
665676649606611587555591550
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018
504518466371358347348331365
2021 - - - - - - - -
389--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

Pyramide des âges à Verdille en 2007 en pourcentage[24].
HommesClasse d’âgeFemmes
2,3 
90  ans ou +
0,6 
13,0 
75 à 89 ans
17,5 
16,4 
60 à 74 ans
17,0 
26,6 
45 à 59 ans
25,7 
14,1 
30 à 44 ans
14,6 
11,3 
15 à 29 ans
12,3 
16,4 
0 à 14 ans
12,3 
Pyramide des âges du département de la 'Charente en 2007 en pourcentage[25].
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90  ans ou +
1,6 
8,2 
75 à 89 ans
11,8 
15,2 
60 à 74 ans
15,8 
22,3 
45 à 59 ans
21,5 
20,0 
30 à 44 ans
19,2 
16,7 
15 à 29 ans
14,7 
17,1 
0 à 14 ans
15,4 

Économie

L'agriculture est principalement céréalière. La viticulture occupe une partie de l'activité agricole, plus particulièrement au sud du bourg. La commune est classée dans les Fins Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[26].

Industrie

Usine S.A.S Durepaire (transformations de végétaux).

Équipements, services et vie locale

La poste.

Enseignement

L'école est un RPI entre Verdille et Ranville-Breuillaud. Ranville-Breuillaud et Verdille ont chacune une partie de l'école élémentaire, avec une classe chacune. Le secteur du collège est Aigre[27].

Lieux et monuments

L'église.

Patrimoine religieux

L'église paroissiale Saint-Cybard, vicairie perpétuelle de l'ancien diocèse de Saintes, donnée à l'abbaye Saint-Cybard vers 1100, fut reconstruite dans la seconde moitié du XIIe siècle.

Les voûtes furent remontées à partir de 1440[28] par Pamangart pour le curé Osane, et tout l'édifice restauré de 1870 à 1880. Elle est à plan allongé, à un vaisseau et couvrement en voûte d'ogives. Elle présente des archères dans sa partie haute[19].

Patrimoine civil

Logis de l'Estrade : dans le sud de la commune, au sommet d'une éminence, on peut voir un vieux et vaste logis, possédant encore une chapelle funéraire. C'est l'ancien château d'Estrades, siège d'une importante seigneurie s'étendant sur neuf paroisses; elle relevait de la principauté de Marcillac.

Après avoir appartenu à la famille de Barbezières, elle passe entre les mains de la famille de Montalembert. En 1692, son mariage de Louise de Montalembert apporte cette terre à Armand de La Porte-aux-Loups, écuyer, seigneur de Lignères. En 1786, ses deux arrière-petits-fils vendent Estrades[18],[29].

D'un château du XVIIe siècle il ne reste que le pigeonnier.

Deux maisons seraient des XVe et XVIe siècles et cinq fermes du XVIIIe siècle[30].

Modèle:Message galerie

Personnalités liées à la commune

  • Adrien Silva, footballeur international portugais qui a vécu ses premières années à Verdille[31]
  • René Durepaire, industriel, conseiller général du canton d'Aigre de 1973 à 1998.
  • René Trainaud, dit Coco : coureur cycliste et créateur du Vélo Club Verdillois, il a donné son nom à une randonnée bisannuelle la Coco Trainaud dont la dernière épreuve se déroula le au départ d'Aigre[32].

Notes et références

Notes et cartes

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références

  1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
  2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
  3. a b c et d Carte IGN sous Géoportail
  4. Carte du BRGM sous Géoportail
  5. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
  6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Matha », sur Infoterre, (consulté le )
  7. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  13. Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 325
  14. Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 79
  15. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 706.
  16. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
  17. Texte de cette reconnaissance relevé aux Archives départementales de la Charente-Maritime
  18. a et b Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 397
  19. a et b « Prieuré Saint-Cybard », notice no IA00040892, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. « Evolution et structure de la population à Verdille en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
  25. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
  26. « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
  27. Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )
  28. Jean Nanglard, « Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. I », dans Bulletin et mémoires de la société archéologique et historique de la Charente, t. II-IV, Angoulême, imprimerie Chasseignac, 1892-1894, 683 p. (lire en ligne)
    Publié sur trois années ; en 1892: p. 1-324, lire en ligne sur Gallica ; en 1893: p. 1-291, lire en ligne sur Gallica ; en 1894: p. 1-66, lire en ligne sur Gallica.
  29. « Logis de l'Estrade », notice no IA00040896, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  30. « Verdille », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  31. Adrien Silva - Match Gala Verdille le 20/06/2015
  32. Calendrier Ufolep 16

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes