Bouloire

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Bouloire
Bouloire
L'église Saint-Georges et la place du Château.
Blason de Bouloire
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Sarthe
Arrondissement Mamers
Intercommunalité Communauté de communes Le Gesnois Bilurien
Maire
Mandat
Anne-Marie Deloubes
2020-2026
Code postal 72440
Code commune 72042
Démographie
Gentilé Bilurien
Population
municipale
2 115 hab. (2021 en augmentation de 1,83 % par rapport à 2015)
Densité 79 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 58′ 25″ nord, 0° 32′ 57″ est
Altitude Min. 98 m
Max. 176 m
Superficie 26,77 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Le Mans
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Calais
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Bouloire
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Bouloire
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Bouloire

Bouloire est une commune française, située dans le département de la Sarthe en région Pays de la Loire, peuplée de 2 115 habitants[Note 1].

La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Haut-Maine.

Géographie[modifier | modifier le code]

Relief[modifier | modifier le code]

La commune est située à l'entrée du plateau calaisien dans la région du Perche. La topographie du bourg est accidentée : à l'ouest, au niveau de la Butte, l'altitude est de 154 mètres. En continuant vers le bourg et donc l'est, l'altitude tombe à 115 mètres au niveau d'une dépression dont le point le plus bas est situé au lavoir. Ensuite, en continuant vers l'est on arrive sur le plateau calaisien avec une altitude dépassant les 160 mètres.

Géologie[modifier | modifier le code]

La commune est située sur les marges du Bassin parisien. On est donc est présence de roches sédimentaires de type sables et grès qui proviennent du proche Massif armoricain. Cette zone a été marquée par des périodes de transgressions et de régressions laissant place tantôt à une mer chaude et humide, puis à une surface, puis à un golfe, etc. Ces terres sont donc difficilement exploitables, car l'infiltration y est importante, et ne laissent donc pas de possibilité à l'installation d'un réseau hydrographique dense.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le cours d'eau principal de Bouloire est le Maunon[2] qui se jette dans la Dué. On trouve également une multitude de petits étangs.

Accès[modifier | modifier le code]

Bouloire est un village-rue construit tout autour de la RD 357 (ex-RN 157) qui la traverse d'est en ouest. Cette route relie Orléans au Mans.

La commune est située à 29 km à l'est-sud-est du Mans et à 112 km à l'ouest d'Orléans. Elle est également à 20 km à l'est du rond-point d'Auvours où l'on peut accéder à l'autoroute A28 reliant Rouen à Tours ou encore à l'autoroute A11 reliant Nantes à Paris.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 h/an) et un été peu pluvieux[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 721 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 7,2 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune du Luart à 11 km à vol d'oiseau[5], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 686,4 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Bouloire est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Mans, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 144 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (81,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,3 %), prairies (28,7 %), forêts (15,7 %), zones urbanisées (5,7 %), zones agricoles hétérogènes (4,6 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le gentilé est Bilurien.

Histoire[modifier | modifier le code]

Ce n'est qu'au XIe siècle que les premiers documents écrits attestent l'existence de Bouloire. Ainsi les Anglais s'y installent de 1425 à 1435, pendant la guerre de Cent Ans. C'est sans doute à cette période que le château fut reconstruit en un élégant manoir qui existe actuellement. Les châtellenies de Bouloire et de Maisoncelles sont élevées en baronnies en 1593 par lettres patentes du roi Henri IV.

« Le vendredi 31 août 1680, à dix heures du matin » comme nous le précisent les Chroniques paroissiales[15], « l’église de Bouloire et presque toute la ville ont été dévorées par un affreux incendie ». Seuls le château, les murs de l'église, la maison du vicaire et la chapelle du cimetière sont restés debout.

Sous l'Ancien Régime, le village de Bouloire détenait le grenier à sel établi en 1694, c'est-là que les particuliers se procuraient cette denrée si importante à l'époque, tant pour la conservation des aliments que pour l'impôt dont il faisait l'objet : la gabelle. Au XIXe siècle, l'établissement de la RN 157 modifie la physionomie du village en détruisant une partie des bâtiments de la basse-cour du château et les halles. L'aspect actuel est celui d'un village-rue.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
Almire Breteau[16] Rad. Médecin, député de la Sarthe (1924 → 1927), sénateur de la Sarthe (1927 → 1930), conseiller général du canton de Bouloire (1895 → 1930)
Les données manquantes sont à compléter.

(décès)
Pierre Dumont Rad. Médecin généraliste et chirurgien, conseiller général du canton de Bouloire (1930 → 1937), conseiller départemental (1943 → 1945, nommé par le régime de Vichy)
Pierre Drouin   Commerçant en nouveautés et en alimentation, adjoint au maire (1953 → 1970)
[17]
(démission)
Raymond Douyère PS Médecin généraliste, député de la 2e circonscription de la Sarthe (1981 → 1986), député de la Sarthe (1986 → 1988, élu au scrutin proportionnel), député de la 2e circonscription de la Sarthe (1988 → 1993 puis 1997 → 1999), onseiller général du canton de Bouloire (1994 → 2000)
[17],[18] Claude Drouin DVG Enseignant, conseiller général du canton de Bouloire (2000 → 2008)
[19] mai 2020 Jean-Marie Bouché[20] DVD Cadre de l'industrie retraité
mai 2020[21] En cours Anne-Marie Deloubes SE Retraitée assistante dentaire

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].

En 2021, la commune comptait 2 115 habitants[Note 4], en augmentation de 1,83 % par rapport à 2015 (Sarthe : −0,42 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 4361 4901 6881 7462 0812 0922 0942 0652 128
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 1352 2152 2902 1842 1932 1572 1112 1582 177
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 2372 1582 0861 9751 8661 8041 7231 6901 663
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
1 6601 5321 4331 5941 8291 8831 9892 0522 068
2021 - - - - - - - -
2 115--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Bouloire a une économie tournée vers l'agriculture. On trouve beaucoup d'entreprises individuelles agricoles dont l'activité est la production céréalière et l'élevage (la majeure partie de cette production céréalière étant destinée à l'alimentation animale). La production laitière est également présente sur la commune.

On trouve néanmoins quelques services et on compte aussi la présence de trois banques.

Comme beaucoup de communes sarthoises, Bouloire est très dépendante du Mans et beaucoup de Biluriens ont un emploi dans l'agglomération mancelle.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Georges.
  • Château des XVe et XVIe siècles, inscrit au titre des Monuments historiques depuis le 6 janvier 1926[26].
  • Église Saint-Georges et Saint-Matthieu, du XIIe au XVIIe siècle. Elle contient un confessionnal pour lépreux.
  • Chapelle Saint-Sébastien, avant 1680 et vers 1850.
  • Théâtre Épidaure, lieu de diffusion et de création de spectacles vivants.

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

BilurFest'[modifier | modifier le code]

Le BilurFest',festival organisé par des jeunes locaux depuis 2015[27].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Bouloire Blason
D'or à trois lions léopardés de sable, l'un au-dessus de l'autre, armés et lampassés de gueules, celui du milieu contrepassant.
Détails
Adopté le 24 avril 1961.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 1, , p. 486
  2. « La fiche du Maunon sur le site du Sandre » (consulté le ).
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Bouloire et Le Luart », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Le Luart », sur la commune du Luart - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Le Luart », sur la commune du Luart - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Le Mans », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Chroniques paroissiales : Bouloire
  16. Fiche personnalité - Almire Auguste Félix BRETEAU, perche-gouet.net, Cercle de recherches généalogiques du Perche-Gouët.
  17. a et b « Les derniers vœux du maire Claude Drouin », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  18. « CARNET Claude Drouin », sur lemoniteur.fr, Le Moniteur (consulté le ).
  19. « Jean-Marie Bouché prend les rênes de la commune »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  20. Réélection 2014 : « Les nouveaux maires et adjoints déjà élus en Sarthe », Le Maine libre, (consulté le ).
  21. « Municipales. Bouloire : Anne-Marie Deloubes élue maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. « Château (ancien) », notice no PA00109691, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  27. « BilurFest' », sur fr-fr.facebook.com (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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