Bergholtz

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Bergholtz
Bergholtz
Vue du village.
Blason de Bergholtz
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Haut-Rhin
Arrondissement Thann-Guebwiller
Intercommunalité Communauté de communes de la Région de Guebwiller
Maire
Mandat
Jean-Luc Galliath
2020-2026
Code postal 68500
Code commune 68029
Démographie
Gentilé Bergholtzois, Bergholtzoises
Population
municipale
1 108 hab. (2021 en augmentation de 5,62 % par rapport à 2015)
Densité 261 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 55′ 03″ nord, 7° 14′ 48″ est
Altitude Min. 222 m
Max. 574 m
Superficie 4,24 km2
Type Commune urbaine
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Guebwiller
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Bergholtz

Bergholtz [bɛʁɡɔlts] Écouter est une commune française située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

Ses habitants sont appelés les Bergholtzois et les Bergholtzoises.

Géographie[modifier | modifier le code]

Située à mi-chemin entre Colmar et Mulhouse (23 km de Mulhouse et 25 km de Colmar), au débouché de la vallée de Guebwiller, Bergholtz s'adosse aux collines calcaires sous-vosgiennes (Schwartzberg), tout en s'ouvrant largement à l'est sur la plaine rhénane par une basse terrasse lœssique qui offre d'excellentes terres agricoles. Le village s'est développé le long de deux chemins perpendiculaires, l'un le reliant à Guebwiller en suivant la ligne de rupture de pente entre plaine et colline, l'autre assurant le débouché vers la plaine des localités du fossé d'Orschwihr.

Le nom de Bergholtz (voir Toponymie ci-dessous) semble indiquer que le village a tiré ses premières ressources de l'exploitation de la forêt qui devait couvrir le Schwartzberg (« Montagne noire »). Cependant les pentes exposées ont dû être tôt converties en vignoble. Au XVIIIe siècle, le vin de Bergholtz était renommé. Après un reflux continu depuis la fin du XIXe siècle, largement dû à l'industrialisation de la vallée de Guebwiller, l'agriculture a retrouvé dans les dernières décennies du XXe un dynamisme certain[1].

C'est une des 188 communes[2] du parc naturel régional des Ballons des Vosges.

Communes limitrophes de Bergholtz
Orschwihr Rouffach
Bergholtzzell Bergholtz Gundolsheim
Guebwiller Issenheim

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de °C)[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 772 mm, avec 9,1 jours de précipitations en janvier et 9,3 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Guebwiller », sur la commune de Guebwiller à 3 km à vol d'oiseau[5], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 919,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16,3 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Bergholtz est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12]. La commune est en outre hors attraction des villes[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (70,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (51,5 %), forêts (19,5 %), cultures permanentes (13,2 %), zones urbanisées (12,6 %), zones agricoles hétérogènes (3,2 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Bergholtz se compose du germanique berg, "montagne", et de holtz, "bois".

Histoire[modifier | modifier le code]

Il n'y a pas de document sur les origines de Bergholtz, qui semble avoir toujours fait partie de la seigneurie territoriale de l'abbaye de Murbach. On a des traces d'une famille de ministériaux de l'abbaye qui a pris le nom du village ; ces Bergholtz ont dû s'éteindre au XVe siècle, puisqu'en voit en 1456 l'abbé de Murbach engager leur château à Conrad de Hungerstein. À la fin du XVIIe siècle, il appartenait à Pierre Simon, ancien bailli du lieu.

Le terrier de l'abbaye dressé en 1550 donne à ce château le nom de « Wamschturm » et le décrit comme ayant « maison, tour, porte et avant-cour ». Schoepflin, au XVIIIe siècle, dit qu'il en reste encore « une tour carrée construite en pierres de taille »[16]. En 1789, les paysans descendus de leur montagne saccagèrent les biens de l'abbaye à Guebwiller et à Lautenbach ; les habitants de Bergholtz firent comme eux et ne laissèrent du Wamschturm qu'un tertre insignifiant aujourd'hui planté de vignes.

Les descriptions anciennes et la forme de la parcelle suggèrent un château assez primitif, composé d'un donjon, construit sur une motte ou non, au centre d'une enceinte circulaire possédant une avant-cour et entourée d'un fossé. Les traces de ce château peuvent se comparer avec la motte de l'Oststein, dans la commune voisine d'Issenheim. Dans les deux cas, il s'agirait de sentinelles de Murbach, aux limites de son territoire du côté de la plaine[17].

La maison dîmière de l'abbaye, partiellement du XVIe siècle, existe encore, transformée en exploitation agricole. L'église de même appartenait à l'abbaye (le premier prêtre connu à Bergholtz apparaît dans un document de 1207). Au milieu du XVIIIe siècle, quand la frénésie de constructions neuves s'est emparée des chanoines, on démolit l'ancienne église du lieu et le prince-abbé Casimir de Rathsamhausen vint lui-même, le 5 mars 1759, poser la première pierre d'un nouveau sanctuaire dédié à saint Gall. Le mobilier fut renouvelé et, en grande partie, y subsiste encore.

L'ancien cimetière fut abandonné. En 1901, on y découvrit onze sarcophages ornés qui suscitèrent un grand intérêt chez les érudits locaux, d'autant plus que Félix Wolff, le conservateur des Monuments historiques qui avait pris la fouille en main, les datait de l'époque carolingienne. Ils ont été depuis, avec plus de vraisemblance, attribués au XIe siècle. Ceux qui subsistent sont dispersés dans les musées de la région[18].

Héraldique[modifier | modifier le code]


Blason de Bergholtz

Les armes de Bergholtz se blasonnent ainsi :
« De gueules au triangle d'or, accosté à dextre d'une serpe de vigneron d'argent emmanchée d'or posée en barre, à senestre d'un soc de charrue d'argent posé en bande, le chef d'argent au lévrier passant de sable colleté et lampassé de gueules. »[19]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1979 1983 Robert Mory    
mars 1983 mars 2008 Gilbert Fretz DVD  
mars 2008 mai 2020 Nella Wagner MoDem Employée
mai 2020 En cours Jean-Luc Galliath [20]   Agriculteur
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[22].

En 2021, la commune comptait 1 108 habitants[Note 3], en augmentation de 5,62 % par rapport à 2015 (Haut-Rhin : +0,59 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
346689364374427412410407436
1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
420478527509487509522502520
1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
528512539465446478464435433
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
5435675268349201 0081 0551 0681 055
2018 2021 - - - - - - -
1 0921 108-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Gall.
  • L'église Saint-Gall[25].
  • Orgue de l'église paroissiale Saint-Gall de tribune. De Waltrin de 1750[26] restauré par les frères Verschneider en 1865, classé au titre des objets mobiliers par arrêté du 29 décembre 1983[27],[28],[29].
  • Motte castrale, vestige d'un château[30].
  • Le site d'escalade[31].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. voir les données de l'INSEE
  2. Liste des 188 communes adhérentes au parc naturel régional des ballons des Vosges, 3e Charte 2012 - 2024
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Bergholtz et Guebwiller », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Guebwiller », sur la commune de Guebwiller - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Guebwiller », sur la commune de Guebwiller - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  16. « Château fort : Forteresse à donjon carré et enceinte circulaire construite probablement au XIIe siècle et détruite au 18e siècle », notice no IA00054811, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  17. « Motte castrale, vestige d'un château, inscrite par arrêté du 15 novembre 1985 », notice no PA00085351, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  18. « Ancien cimetière médiéval situé près de l'ancienne église disparue, en 1901 », notice no IA00054998, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  19. Archives Départementales du Haut-Rhin
  20. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. « Eglise paroissiale Saint-Gall, construite de 1759 à 1764 », notice no IA00054810, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  26. Inventaire de l'instrument
  27. Notice no PM68000875, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture Buffet d'orgue
  28. Notice no PM68000020, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture Orgue de tribune : buffet d'orgue
  29. Notice no IM68000010, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture Orgue de Waltrin de 1750 restauré par les frères Verschneider en 1865
  30. La Motte castrale de Bergholtz
  31. Le site d'escalade