Wikipédia:Sélection/Lorraine

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Abbaye de Sainte-Marie-au-Bois

Sainte-Marie-au-Bois est une ancienne abbaye de l’ordre des chanoines réguliers de Prémontré, située sur la commune de Vilcey-sur-Trey, Meurthe-et-Moselle, France, édifiée près d’une source, au fond d’une petite vallée où coule un affluent du Trey. Longtemps considérée comme la plus ancienne implantation de l’ordre de Prémontré en Lorraine, elle a pour abbé au début du XVIIe siècle Servais de Lairuelz, qui conduit la réforme de son ordre, d’abord en Lorraine puis au-delà. Au début de la Première Guerre mondiale, l’écrivain et poète français Charles Péguy séjourne dans l’ancienne abbaye, devenue une ferme. Aujourd’hui, ses vestiges remarquables font de Sainte-Marie-au-Bois un rare témoin architectural de l’ordre de Prémontré au XIIe siècle.

École de Nancy (psychologie)

Le Docteur Liébeault debout (à gauche) parmi ses patients dans sa clinique de Nancy en 1873.
Le Docteur Liébeault debout (à gauche) parmi ses patients dans sa clinique de Nancy en 1873.

L'École de Nancy, aussi appelée École de la suggestion, est, avec l'École de la Salpêtrière, l'une des deux grandes écoles ayant contribué à l'« âge d'or » de l'hypnose en France de 1882 à 1892. Cette école est composée du médecin Ambroise-Auguste Liébeault, du professeur de médecine Hippolyte Bernheim, du juriste Jules Liégeois et du médecin Henri Beaunis. La méthode thérapeutique de Liébeault et Bernheim est caractérisée par une hypnose « autoritaire », fondée sur l'usage de suggestions directes du type « Vous commencez à vous sentir très fatigué » ou « Vous commencez à avoir moins mal ».

En 1903, Bernheim considère que l'on ne peut pas distinguer l'hypnose de la suggestibilité et il abandonne progressivement l'hypnose formelle, soutenant que ses effets peuvent tout aussi bien être obtenus à l'état de veille par la suggestion, selon une méthode qu'il désigne du nom de « psychothérapie ». L'École de Nancy a exercé une influence décisive sur le développement de l'hypnose clinique, de la psychologie et de la psychothérapie. Les plus grands cliniciens de l'époque, de Sigmund Freud à Émile Coué en passant par Auguste Forel et Joseph Delbœuf, ont rendu visite à Bernheim et Liébeault pour observer leur travail.

La querelle qui oppose l'École de Nancy à l'École de la Salpêtrière de Jean-Martin Charcot est au cœur de tous les débats de l'époque sur la nature de l'hypnose, les partisans de Bernheim voyant dans l'hypnose un simple sommeil produit par la suggestion et susceptible d'applications thérapeutiques et ceux de Charcot considérant que l'hypnose est un état pathologique spécifique propre aux hystériques. Ce débat a continué à influencer les recherches sur l'hypnose au cours du XXe siècle, comme en témoignent notamment les travaux de Clark Leonard Hull et Theodore Barber.

Jacques Callot

Portrait de Jacques Callot (par Van Dyck, peint en 1625-1626)
Portrait de Jacques Callot (par Van Dyck, peint en 1625-1626)

Jacques Callot, né à Nancy en 1592 et mort dans la même ville le , est un dessinateur et graveur lorrain, dont l’œuvre la plus connue aujourd’hui est une série de dix-huit eaux-fortes intitulée Les Grandes Misères de la guerre, décrivant les ravages de la guerre de Trente Ans qui se déroulait alors en Europe.

Il est considéré comme l’un des maîtres de l’eau-forte. Son style se caractérise par la netteté du trait et la profondeur de l’encrage, qui permettent de conserver une parfaite lisibilité à ses eaux-fortes, malgré le fréquent foisonnement des scènes et des personnages, sur des gravures de surface souvent restreinte.

On doit à Callot plusieurs innovations qui permirent le plein développement de cet art, en particulier l’utilisation du « vernis dur ». C’est Abraham Bosse qui diffusa ces innovations, en publiant en 1645 le premier traité jamais publié sur la gravure des eaux-fortes, traité qui sera largement traduit en Europe.

Laboratoire de Bure

Agencement des installations de surface et souterraines autour des puits
Agencement des installations de surface et souterraines autour des puits

Le laboratoire de recherche souterrain de Meuse/Haute-Marne (LSMHM), ou laboratoire de Bure, est un laboratoire de recherche souterrain à 500 mètres de profondeur localisé sur le territoire de la commune de Bure (Meuse) en France. Il est exploité par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra).

En France, la solution de référence pour l’évacuation définitive des déchets radioactifs de haute activité et à vie longue est le stockage dans une formation géologique profonde de faible perméabilité. Les performances de sûreté à long terme d’un tel centre de stockage sont dépendantes des caractéristiques de la roche hôte. Les argilites (mélange d’argile et de quartz) du Callovo-Oxfordien (époque du Jurassique) possèdent a priori des caractéristiques physico-chimiques favorables. L’objet du laboratoire de recherche souterrain de Meuse/Haute-Marne est donc l’étude de la couche d’argilite située à environ 500 m de profondeur dans l’est du bassin parisien, en vue de déterminer si ses caractéristiques sont cohérentes avec les objectifs de sûreté d’un centre de stockage implanté au sein de la zone de transposition.

Gare de Lorraine TGV


La gare de Lorraine TGV est une gare ferroviaire de la ligne à grande vitesse Est européenne, située sur la commune de Louvigny, au sud de Metz et au nord de Nancy, à sept kilomètres au sud-ouest de l'aéroport Metz-Nancy-Lorraine. Ouverte en 2007, elle permet exclusivement d'accéder aux trains qui contournent l'agglomération parisienne par la LGV Interconnexion, les TGV vers Paris desservant directement les principales gares de centre-ville de la région. Elle est l'une des trois nouvelles gares de la LGV Est européenne, avec les gares de Meuse TGV et Champagne-Ardenne TGV.

Le potentiel de trafic voyageurs étant plus faible pour les relations province-province que vers Paris, il a été décidé que tous les trains empruntant la LGV Interconnexion auraient systématiquement Strasbourg pour terminus, en effectuant plusieurs arrêts intermédiaires sur le parcours, pour mutualiser les flux. Metz et Nancy étant alignées sur un axe nord-sud, il a fallu créer une gare commune à ces deux villes. Pour diverses raisons, qui tiennent à la fois à des contraintes techniques (le relief ou l'absence d'urbanisation) et politiques (les rivalités entre Metz et Nancy), la LGV Est européenne passe approximativement à mi-distance de Metz et Nancy...

Albert Girard

Page de couverture de Invention nouvelle en l'Algèbre d'Albert Girard, publié à Amsterdam en 1629 par Blauew.
Page de couverture de Invention nouvelle en l'Algèbre d'Albert Girard, publié à Amsterdam en 1629 par Blauew.

Albert Girard, dit le « Samielois », également appelé Albertus Gerardus Metensis, parfois Albert Gérard, né vraisemblablement le à Saint-Mihiel et mort à 37 ans, le 8 ou en Hollande, probablement près de la Haye, est un mathématicien d'origine française ayant mené toute sa carrière aux Pays-Bas.

De son vivant, Albert Girard est connu comme ingénieur. Élève et traducteur des œuvres de Stevin, ami de Golius, de Snell et sans doute de Jacques Aleaume, il s'occupe en tout premier lieu de fortifications et d'ouvrages militaires.

Son importance est tardivement reconnue dans le domaine des mathématiques et son rôle de traducteur et de mécanicien masque longtemps l'originalité de ses travaux personnels dans cette discipline. Pour le R.P. Henri Bosmans, ses ouvrages sont les plus importants qui ont été écrits entre Viète et Descartes.

Son œuvre, qui se situe à la transition des traditions de la Coss, des innovations de l'algèbre spécieuse de François Viète et des préoccupations qui à la même époque animent Pierre de Fermat ou Bachet de Méziriac, touche à des domaines variés et apporte de considérables nouveautés. Son écriture mathématique, héritée de la Coss et en partie de l'algèbre nouvelle, fourmille de nouvelles notations. Plusieurs ont enrichi l'univers des mathématiques, notamment les parenthèses, les crochets, et son indexation des radicaux pour les racines cubiques ou cinquième.

Mais sa contribution va bien au-delà de cet apport et plusieurs propositions qui font date dans l'histoire des mathématiques sont nées sous la plume de Girard. Parmi celles-ci, se trouvent dès 1626 les premières notations de la fonction sin (pour sinus). Il est parmi les premiers à formuler le théorème fondamental de l'algèbre dans le cas de polynômes réels (1629), et le théorème des quatre carrés. Il est l'auteur du premier énoncé connu du théorème des deux carrés, dit « Fermat de Noël » (1625), et d'un des premiers énoncés de la formule de Waring, d'une définition précise des suites de Fibonacci etc. En anglais, la formule, qu'il est le premier à publier et qu'il démontre partiellement, donnant l'aire d'un triangle sphérique à l'aide de ses angles se nomme le théorème de Girard ou d'Harriot-Girard.

Nicolas Théobald

Le géologue et paléontologue Nicolas Théobald à Besançon en 1976.
Le géologue et paléontologue Nicolas Théobald à Besançon en 1976.

Nicolas Théobald, né à Montenach (Alsace-Lorraine) le et mort à Obernai (Bas-Rhin) le (à 77 ans), est un géologue, paléontologue et entomologiste français.

Il est surtout connu pour l'orientation nouvelle de sa thèse d'État sur Les Insectes fossiles des Terrains oligocènes de France (1937). Il a découvert plusieurs genres et plus de 300 espèces d'insectes ; toutefois, ces fossiles étant souvent très proches des espèces actuelles, ce n'est pas leur valeur stratigraphique qui est mise en avant, mais leur signification biogéographique, permettant de déterminer les caractères climatiques et environnementaux de leurs milieux de vie et de décrire les paysages de la « France » oligocène.

Il est aussi un spécialiste de l'histoire géologique de tout le bassin du Rhin moyen et de la Moselle. Il insiste sur les preuves de mouvements tectoniques quaternaires principalement dans le fossé rhénan.

Agrégé de sciences naturelles, il a très tôt la vocation d'enseigner et, comme professeur de géologie à l'Université de Sarrebruck, puis à l'Université de Besançon, forme de nombreux chercheurs, tout en attirant l'attention sur la nécessaire protection des ressources en eau potable et des milieux naturels fragiles.