Pierre Gascar

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Pierre Gascar
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Pierre Fournier, dit Pierre Gascar, né le à Paris 14e et mort le à Lons-le-Saunier[1], est un journaliste, critique littéraire, écrivain, essayiste et dialoguiste français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né d'un père ouvrier et d'une mère institutrice, Pierre Gascar doit vivre une partie de son enfance dans le Périgord familial, à la suite de l'internement en asile de sa mère ; cette enfance difficile lui donne la matière de La Graine et du Meilleur de la vie. Revenu à Paris après le lycée, il s'engage à gauche et commence à se lier avec quelques écrivains.

Prisonnier en stalag pendant la Seconde Guerre mondiale, son œuvre témoigne fortement de cette période : Le Temps des morts (1953) narre sa vie de fossoyeur dans le camp de représailles de Rawa Ruska, aux abords duquel il assiste à la traque des Juifs.

Journaliste au retour de la guerre, il se consacre totalement à son œuvre à partir de 1953, date à laquelle il obtient le prix Goncourt pour Les Bêtes. Le public découvre une écriture exigeante explorant les liens entre végétaux, animaux et hommes. Puis il s'attelle également à l'écriture de biographies, s’intéressant à des personnages chez qui on retrouve une part de lui-même, l'appétit de savoir, l'indépendance, l'inquiétude, qu'il s'agisse de Humboldt, de Buffon ou de Bernard Palissy. Dans d'autres textes, il observe la nature avec les yeux du poète et du philosophe (Le Présage, Les Sources, Le Règne végétal).

Les Yeux sans visage, le célèbre film de Georges Franju, lui doit l'essentiel de son scénario et ses dialogues. Des pièces de théâtre, notamment Les Pas perdus, des textes d'albums et de nombreuses préfaces complètent son œuvre.

Il reçoit en 1994 le prix Roger Caillois dont il partageait la fascination vis-à-vis du monde naturel, quoique se tenant quant à lui résolument dans La Forêt humaine (titre d'un ouvrage biographique).

Il meurt à 80 ans. Il est inhumé à Baume-les-Messieurs. Son épouse est morte en 2003.

L'essentiel de ses ouvrages est publié par les éditions Gallimard.

Œuvre[modifier | modifier le code]

Autres[modifier | modifier le code]

Prix pour l'ensemble de l'œuvre[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Études critiques[modifier | modifier le code]

  • Denise Bourdet, « Pierre Gascar », in Brèves rencontres, Paris, Grasset, 1963.
  • André Bernold, « Pierre Gascar, le silence de la résorption », in La Nouvelle Revue française, no 539, (repris dans Soies brisées, Paris, éditions Hermann, 1999, p. 123-130).
  • Eddy Vannerom, « De la steppe au jardin, le végétal dans l'œuvre de Pierre Gascar », in revue MaYak, no 2, Flobecq, Belgique, automne 2007.
  • Bruno Curatolo, « Les Bêtes de Pierre Gascar, la passion de l'être animal », in Jacques Poirier (dir.), L'Animal littéraire, des animaux et des mots, Éditions universitaires de Dijon, 2010, p. 25-35.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]