Sébastien Nadot

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Sébastien Nadot
Illustration.
Sébastien Nadot en 2021.
Fonctions
Député français

(5 ans)
Élection 18 juin 2017
Circonscription 10e de la Haute-Garonne
Législature XVe (Cinquième République)
Groupe politique LREM (2017-2018)
NI (2018-2020)
EDS (2020)
NI (2020-2021)
LT (2021-2022)
Prédécesseur Kader Arif
Successeur Dominique Faure
Biographie
Date de naissance (51 ans)
Lieu de naissance Fleurance (France)
Nationalité Français
Parti politique MDP (2014-2019)
LREM (2017-2018)
EDD (depuis 2022)
Diplômé de École des hautes études en sciences sociales
Profession Historien, médiéviste[réf. souhaitée]
professeur agrégé
Site web https://edd-education-democratie-dignite.hubside.fr/

Sébastien Nadot, né le à Fleurance (France), est un historien, écrivain et homme politique français.

Professeur agrégé d'éducation physique et sportive, également docteur en histoire, il a été membre associé du Conseil économique, social et environnemental (CESE), section emploi et travail, de au , date à laquelle il est élu député de la dixième circonscription de la Haute-Garonne.

En , il est exclu du groupe La République en marche (LREM) pour avoir voté contre le projet de budget 2019 défendu par le gouvernement. Il quitte alors le parti La République en marche. En , il rejoint le nouveau groupe Écologie démocratie solidarité (EDS), constitué essentiellement d'anciens membres du groupe LREM comme Mathieu Orphelin ou Cédric Villani ainsi que Delphine Batho en provenance du groupe Socialiste. Celui-ci disparaît faute de membre en [1]. En mars 2021, il rejoint le groupe Libertés et territoires[2].

De mai 2021 à novembre 2021, il est président de la commission d’enquête parlementaire sur les migrations, les déplacements de population et les conditions de vie et d’accès aux droits des migrants, réfugiés et apatrides au regard des engagements nationaux, européen et internationaux de la France, concluant à un échec de la promesse républicaine d'accueil dans la dignité des personnes étrangères en France[3],[4]

Il ne se représente pas pour un second mandat aux élections législatives de 2022[5].

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Sébastien Nadot suit ses études secondaires au lycée Marguerite de Navarre de Bourges, et obtient un baccalauréat scientifique en 1990. Il obtient une licence de STAPS en 1993 à l'université Paris-Descartes[6], ainsi que l'agrégation d'EPS en 1997, préparée à l'université Paris-Nanterre[7].

En 2000, il reprend ses études et obtient un diplômes d'études approfondies d'histoire à l'EHESS (2002), et un doctorat en histoire médiévale, au sein de l'EHESS, en 2009[8],[9].

Entre 2015 et 2016, il suit un master d'affaires publiques en formation continue à l'Institut d'études politiques de Toulouse[10].

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Sébastien Nadot a enseigné dans différents établissements d'enseignement secondaire et universitaire et en Centre de formation d'apprentis (Mantes-la-Jolie, Orléans, Bourges, Nice, Toulouse, plusieurs établissements de Haute-Garonne).

Il a enseigné l'histoire à l'université d'Orléans (1998-2003) et à l'université de Nice (2005-2008)[6].

Il assure le commissariat de l'exposition « Défis et sports de l'Antiquité à la Renaissance » avec l'étruscologue Jean Paul Thuillier à l'Hôtel départemental des expositions du Var à Draguignan de décembre 2023 à mars 2024[11].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Candidature à l'élection présidentielle de 2017[modifier | modifier le code]

Il est candidat à l'élection présidentielle de 2017 porté par le Mouvement des progressistes. Sa candidature devait initialement s'insérer dans la primaire citoyenne de 2017 mais le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis restreint les conditions de dépôt des candidatures, rendant impossible celle de Sébastien Nadot[12]. Il est le premier homme politique français à avoir utilisé une affiche de campagne à réalité augmentée[13].

En , il publie un conte politique intitulé Reinette 2.0. Dans ce roman, il aborde le rapport entre démocratie, Internet et réseaux sociaux[14].

En , face à la difficulté de recueillir les 500 parrainages nécessaires pour se présenter à l'élection présidentielle, il annonce son retrait, pour soutenir à titre personnel Emmanuel Macron[15], et intègre le conseil politique d'En marche[16].

Député de la XVe législature[modifier | modifier le code]

Il est investi par En marche pour être candidat aux élections législatives sur la dixième circonscription de la Haute-Garonne. Il est élu avec 60,7 % des voix au second tour[17] et siège au groupe La République en marche (LREM).

À l'Assemblée nationale, il se mobilise notamment pour que le « droit humanitaire international » soit respecté au Yémen, touché par une guerre civile, s’opposant notamment à la vente d'armes françaises à l'Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis ainsi que sur les relations entre la France et les pays du continent africain. Il préside la commission d'enquête sur les migrations, les déplacements de populations et les conditions de vie et d’accès au droit des migrants, réfugiés et apatrides en regard des engagements nationaux, européens et internationaux de la France d'avril à novembre 2021, concluant à une maltraitance d'État de la part de la France à l'égard des personnes migrantes[18].

En juin 2018, il fustige les atermoiements de la France et de l'Union européenne face au sort de l'Aquarius, un navire rempli de migrants qui est resté bloqué plusieurs jours en Méditerranée avant d'être accueilli à Valence, en Espagne[19].

Le , à la veille des célébrations du centenaire de l'armistice de 1918 et du premier Forum pour la paix organisé à Paris, il lance l'Appel de Paris pour la paix au Yémen[20] entouré de députés français, britanniques, allemands, italiens et néerlandais[21].

Tenté de rejoindre le nouveau groupe Libertés et territoires, il y renonce, jugeant qu'il penche trop à droite[22]. Le , il est exclu du groupe LREM à l'Assemblée nationale pour avoir voté contre le budget 2019[23],[24]. Le même jour, il annonce à La Dépêche du Midi qu'il savait à l'avance qu'il serait exclu du groupe parlementaire et qu'il quitte le parti La République en marche. Il critique « une coquille vide idéologique » et « un exécutif tout puissant » qui domine les parlementaires[25]. Ses désaccords avec la majorité portent notamment sur les questions environnementales[26]»

Le , considérant que son travail de contrôle parlementaire est entravé, il dépose une plainte auprès de la Commission européenne afin que la Cour de justice de l'Union européenne dise le droit sur la légalité des ventes d'armes à l'Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis en regard de la position commune 2008/944/PESC du Conseil du définissant des règles communes régissant le contrôle des exportations de technologie et d’équipements militaires[27]. Lors de la séance des questions au gouvernement du , il déploie une banderole dans l'hémicycle sur laquelle est inscrit : « La France tue au Yémen », ce qui lui vaut un rappel à l'ordre et inscription au procès-verbal par le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand[28].

Pour les élections européennes de , avec le Mouvement des progressistes dont il est porte-parole, il soutient la liste « Urgence écologie » menée par le philosophe Dominique Bourg[29]. Il figure sur la liste, en position inéligible à la 77e position, suivi de Delphine Batho et Antoine Waechter[30].

Depuis , il milite pour la libération de l’ancien directeur de la radio télévision publique du Cameroun (Crtv) Amadou Vamoulké, emprisonné depuis 2016, sans jugement[31].Le , il interroge le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian sur la situation au Cameroun[32].

En 2022, il fonde le parti de centre-gauche Éducation Démocratie Dignité (EDD), dont il devient le premier président[33].

En avril 2022, il dépose une proposition de loi constitutionnelle visant la création de Jurés du Parlement, seul moyen de « déconcentrer la démocratie et renouer le lien entre représentants et représentés »[réf. nécessaire].

Le , il annonce qu'il votera Jean-Luc Mélenchon au premier tour de l'élection présidentielle le surlendemain[34].

Publications[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Postface[modifier | modifier le code]

  • Robert Hue, Laissez la place ! Pour une révolution progressiste, Paris, 2016

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jeanne-Marie Marco, « Le député de Haute-Garonne Sébastien Nadot, ex-LREM, rejoint le nouveau groupe parlementaire », sur France Bleu, (consulté le ).
  2. Modifications à la composition des groupes.
  3. Assemblée Nationale, « Proposition de résolution n°4046 tendant à la création d’une commission d’enquête sur les migrations, les déplacements de populations et les conditions de vie et d’accès au droit des migrants, réfugiés et apatrides en regard des engagements nationaux, européens et internationaux de la France », sur Assemblée nationale (consulté le )
  4. « Présentation du rapport de la commission d’enquête sur les migrations | Sciences Po École de droit », sur www.sciencespo.fr, (consulté le )
  5. Patrick Piro et Michel Soudais, « Ces députés LREM qui ne rempilent pas : « Le Parlement, un hochet dans les mains de l’exécutif » », sur Politis, (consulté le ).
  6. a et b « Entretien avec Sébastien Nadot, docteur en histoire médiévale et député à l'Assemblée nationale | EHESS Alumni | Votre communauté en ligne », sur alumni-ehess.fr (consulté le )
  7. « Qui est Sébastien Nadot, le nouveau député de la dixième circonscription de Haute-Garonne ? », sur actu.fr (consulté le )
  8. Jury de thèse composé d'Adeline Rucquoi, Denis Menjot, Philippe Contamine, Jacques Paviot, Françoise Michaud-Fréjaville et Michel Wieviorka.
  9. Voir sur sudoc.fr.
  10. Sciences Po Toulouse Alumni, « Une vingtaine de diplômés candidats aux législatives », sur sciencespotoulouse-alumni.fr, .
  11. La rédaction, « Quels sports pratiquait-on dans l'Egypte ancienne ou la Rome Antique? Réponse dans la nouvelle expo de l'Hôtel départemental des expositions du Var à Draguignan », sur Var-Matin, (consulté le )
  12. « La primaire de la gauche « ce n’est pas « open bar » », prévient Jean-Christophe Cambadélis », sur Le Monde, (consulté le ).
  13. Thierry Boussarie, « Inédit : une affiche parle aux piétons à Montpellier », sur Métropolitain, (consulté le ).
  14. « Sébastien Nadot ou la révolution par la plume »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Politic Region Plateforme (consulté le ).
  15. Voir sur lexpress.fr.
  16. « Sébastien Nadot (mdP) renonce à sa candidature et intègre le comité de campagne d'Emmanuel Macron », sur Le Lab, (consulté le ).
  17. Ministère de l'Intérieur, « Élections législatives 2017 », sur elections.interieur.gouv.fr, (consulté le ).
  18. « Migrants : «La France est dans une maltraitance d'État» (président de la commission parlementaire) », sur LEFIGARO, (consulté le )
  19. « L'Aquarius finalement accueilli en Espagne : « La France vaut mieux que ça, l'Europe vaut mieux que ça » », sur Europe 1 (consulté le ).
  20. « Yémen, l'apocalypse », sur France Culture (consulté le ).
  21. « Dépêche AFP ».
  22. « Trois députés En marche ! arrière vers Libertés et territoires », sur La Lettre A.fr, (consulté le ).
  23. « Le député Sébastien Nadot exclu du groupe LREM après son vote contre le budget »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Libération (consulté le ).
  24. Vincent Michelon, « Qui est Sébastien Nadot, le député exclu du groupe LaREM pour avoir voté contre le budget 2019 ? », sur LCI, (consulté le )
  25. Sébastien Marti, « Exclu par En Marche pour avoir voté contre le budget, le député LREM de Haute-Garonne Sébastien Nadot réagit », sur La Dépêche du Midi, (consulté le ).
  26. Reporterre, « « Je parlais dans le vide » : ces députés déçus de la Macronie », sur Reporterre,
  27. « Le député Sébastien Nadot provoque un incident à l'Assemblée nationale en brandissant une pancarte », sur La Dépêche du Midi, (consulté le ).
  28. P. R., « Assemblée : un député sort une banderole : « La France tue au Yémen » », sur Le Parisien, (consulté le ).
  29. France 3 Midi-Pyrénées, « Européennes : Sébastien Nadot rejoint la liste « Urgence Écologie » de Batho et Waechter », sur Le blog politique, (consulté le ).
  30. Marylou Magal, « Européennes : l'ancienne ministre Delphine Batho candidate sur une liste écologiste », sur Le Figaro, (consulté le ).
  31. « Cameroun : mobilisation en France en soutien à Amadou Vamoulké », sur RFI Afrique (consulté le ).
  32. « Le Drian interpellé dans l’hémicycle sur la situation humanitaire au Cameroun », sur RFI, (consulté le )
  33. « Législatives à Narbonne : Baptiste Vasseur rejoint un nouveau parti de centre gauche », sur lindependant.fr (consulté le )
  34. Sébastien Nadot, « Elu député LREM en 2017, je voterai l'Union populaire de Mélenchon le 10 avril. », Le Club de Mediapart, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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