Société française de photographie
Fondation |
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Sigle |
SFP |
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Forme juridique |
Association déclarée |
Objet social |
Concourir aux progrès scientifiques et artistiques de la photographie et de ses applications |
Domaines d'activité |
Histoire de la photographie, autres organisations fonctionnant par adhésion volontaire (France) |
Siège |
Paris (58, rue de Richelieu, 75002) (depuis le ) |
Pays |
Fondateur | |
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Président |
Paul-Louis Roubert (depuis ) |
Publication | |
Site web |
RNA | |
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SIREN | |
OpenCorporates |
La Société française de photographie (SFP) est une association française fondée le .
Aujourd'hui, elle se consacre à l'étude de l'histoire de la photographie.
Elle est dépositaire d'une importante collection de photographies et d'appareils anciens.
Historique
[modifier | modifier le code]La SFP a été fondée le par un certain nombre d'éminentes personnalités des sciences, des arts, du gouvernement et de la société - non photographes et praticiens, ainsi que dix-sept anciens membres de la Société héliographique (1851-1853)[1], et en opposition avec elle : le procédé du calotype[Note 1], qu'utilisaient de nombreux membres de cette Société, était considéré comme élitiste et dépassé, même si ses partisans estimaient qu'il avait une grande valeur artistique et que sa mise au point n'était d'ailleurs pas achevée[2]. C'est que la SFP avait des visées beaucoup plus commerciales et plus tournées vers l'avenir, ayant pris l'Académie des sciences pour modèle. Les membres de la SFP, composée d'amateurs ambitieux, d'artistes, d'hommes d'affaires et de scientifiques, tenaient des réunions régulières à un endroit établi, il y avait un ordre du jour et les objectifs étaient publiés selon un programme et dans un bulletin paraissant régulièrement. Tout le reste du XIXe siècle, la SFP se consacra exclusivement à l'établissement et au perfectionnement de ce nouveau moyen qu'était la photographie, elle organisa des expositions régulières des travaux de ses membres, donna des conférences et organisa des séminaires où l'on traitait des problèmes posés par les nouvelles techniques photographiques, de leurs possibilités artistiques et de leurs dernières innovations, en publiant des documents d'explication. La SFP se regardait en même temps comme une Académie de photographie et comme une bibliothèque d'archives. Les tirages des œuvres exposées étaient archivés de façon ordonnée et les archives s'enrichissaient des nombreux commentaires dus aux membres.
En 1888, une scission notable eut lieu quand se forma le Photo-club de Paris.
Au XXe siècle
[modifier | modifier le code]À partir du XXe siècle, la SFP se fixa surtout une tâche historique avec la conservation des incunables de la photographie.
Elle organise à partir de 1924, le Salon international d'art photographique de Paris, reprenant le concept initié dès 1897 et jusqu'en 1914, par le Photo-club de Paris, qui se tient au siège même de la SFP, 51 rue de Clichy[3].
À partir de 1930, comptant plus de 1 000 adhérents, elle prend le nom de Société française de photographie et de cinématographie, et ce, jusqu'en 1955, avant de redevenir la Société française de photographie. En janvier 1939, elle organise les festivités autour du Centenaire de la photographie dans les locaux de la Sorbonne. Après avoir traversé difficilement la guerre, l'immeuble de la rue de Clichy est vendu en 1952 et le nouveau siège s'installe au 9 rue de Montalembert, où est ouverte en 1955 une galerie d'exposition[4],[5].
Depuis 1994, hébergée par la Bibliothèque nationale de France, site Richelieu, son activé consiste aujourd’hui à conserver et valoriser ses collections par l'intermédiaire d'expositions et de projet éditoriaux comme par l'accueil de chercheurs et la mise en place et le suivi de projets pédagogiques autour des images historiques. Par le biais de son agence, la SFP diffuse des images pour la presse et l'édition et prête des œuvres en France et à étranger.
En 1996, elle lance la revue Études photographiques, contenant des articles et des essais dus à des photographes connus et des historiens.
Depuis 2000
[modifier | modifier le code]La SFP possède une collection ouverte aux chercheurs concernant l'histoire de l'art, qui se compose d'environ 10 000 tirages et de 50 000 négatifs (dont 5 000 autochromes), et une bibliothèque spécialisée comptant environ 8 000 livres et plus de 650 journaux[6].
Depuis 2011, la SFP est animée par Luce Lebart, directrice des collections jusqu'à 2016, puis par Marion Perceval, assistée par Vincent Guyot. Auparavant Carole Troufléau et Katia Busch étaient responsables des collections.
Sa mission peut être résumée ainsi :
- l'accueil de chercheurs ;
- la diffusion d'images pour la presse et édition ;
- le prêt d’œuvre originaux et/ou retirages pour exposition ;
- la collecte de fonds photographiques ;
- le classement, inventaire, récolement, conditionnement, numérisation, mise en ligne de photographies ;
- une activité de conseil, conférence, formation et commissariat d'exposition ;
- l'édition de la revue Études photographiques (jusqu'en 2017).
- l'édition de la revue Photographica depuis 2020[7].
Organisation
[modifier | modifier le code]Présidents
[modifier | modifier le code]Le premier président de la Société française de photographie fut Henri Victor Regnault. En 1892, la Société a été reconnue d'utilité publique par le président Sadi Carnot. Son président actuel est Paul-Louis Roubert.
Liste des présidents d'honneur
[modifier | modifier le code]Source : Société française de photographie :
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Liste des présidents
[modifier | modifier le code]Liste des Présidents du conseil d'administration telle que présentée par la Société française de photographie :
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Membres fondateurs
[modifier | modifier le code]La plupart des membres fondateurs étaient français, mais on note quelques exceptions comme Juan de Alava, pharmacien espagnol, l'Anglais Roger Fenton qui venait de fonder la Royal Photographic Society, le Belge Edmond Fierlants, ou l'architecte Pascal Artin Bilezikdji, sujet ottoman d'origine arménienne. Leurs origines socio-professionnelles sont très variées : artiste peintre, chimiste, écrivain, industriel, physicien, ténor, etc.
Comité d'organisation (1855)
[modifier | modifier le code]Eugène Durieu (président), Paul Perier (1812-1897, vice-président), Ange Eugène Mailand (1807-1872, secrétaire général), François-Alphonse Fortier (1825-1882, trésorier), Hippolyte Bayard, Jean-Baptiste Bayle-Mouillard (1800-1885), Jules Clément, Charles Cousin, Louis Adolphe Humbert de Molard, Léon de Laborde, Gustave Le Gray, Adolphe Moreau (1827-1882), Auguste Ribot, Léon Tripier, Aimé Girard (1830-1898, secrétaire du Bulletin).
Autres cofondateurs (1854-1855)
[modifier | modifier le code]Liste publiée dans le Bulletin de la Société française de photographie[9],[10].
- Olympe Aguado
- Juan de Alava
- Eugène Armangaud
- Antoine-Jérôme Balard
- Edmond Becquerel
- Auguste Belloc
- Octave Benedetti
- Émile Béranger
- Auguste Adolphe Bertsch
- Pascal Artin Bilezikdji
- Adolphe Bilordeaux
- Louis-Auguste Bisson
- Auguste-Rosalie Bisson
- Louis Désiré Blanquart-Evrard
- Louis-Alphonse de Brébisson
- Brooke-Greville
- John Casthelaz
- Charles Chevalier
- Jules Couppier
- Alphonse Davanne
- Émile Defond
- Benjamin-Delessert
- Charles Delahaye
- François Jules Devinck
- Falanpin [?]
- Joseph Fau
- Roger Fenton
- Claude-Marie Ferrier
- Edmond Fierlants
- Mathurin Joseph Fordos
- Léon Foucault
- Paul Gaillard
- Andrea Gastaldi
- Jacques Jean Baptiste Édouard Gatel
- Théophile Gautier
- Amédée Gélis
- Louis Girou de Buzareingues
- John Beasley Greene
- Jean-Baptiste Louis Gros
- Jean-Jacques Heilmann
- Simon Horsin-Déon
- Jules Hocédé du Tremblay
- Paul Jeuffrain
- Anatole Hulot
- Henri de La Baume
- César-Edme Laborde (abbé)
- François Lemaître
- Roger Du Manoir
- Louis Charles Guillaume Marguerit
- François Martineau des Chesnez
- Farnham Maxwell-Lyte
- Auguste Mestral
- Abbé Moigno
- Armand Odet Georges de Montault
- Alfred Moquin-Tandon
- Charles Nègre
- William Newton[11]
- Victor Olry
- Eugène Péligot
- Théophile-Jules Pelouze
- Fortuné Joseph Petiot-Groffier
- Félix Pigeory
- Gustave Planche
- Claude Pouillet
- Louis Puech
- Henri Victor Regnault
- François-Auguste Renard
- François Rolloy
- Louis Rousseau
- Philippe Rousseau
- Jean-Baptiste Sabatier-Blot
- Marc Secrétan
- Pierre-Armand Séguier
- Aimé Seillière (1835-1870)
- Jean Thiébault Silbermann
- Ferdinand Tillard
- Louis Travers
- Eduard Vaillat
- Achille Valenciennes
- Edmond de Valicourt
- Julien Vallou de Villeneuve
- Joseph Vigier
Autres membres
[modifier | modifier le code]- Gauthier-Villars[12]
- Antoine Lumière[13]
- Auguste Lumière[13]
- Charles Mendel[14]
- Gaspard Félix Tournachon dit Nadar[10]
- Paul Tournachon dit Paul Nadar[10]
- H. Roussel, optique photographique[15],[16]
- Adrien Guebhard
- Louis de Lucy-Fossarieu
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Société française de photographie » (voir la liste des auteurs).
Notes
[modifier | modifier le code]- Appelé aussi « talbotypie », du nom de son inventeur, William Henry Fox Talbot.
Références
[modifier | modifier le code]- (de) Michel Frizot (éditeur), Neue Geschichte der Fotografie, Cologne, Könemann, , 775 p. (ISBN 3-8290-1327-2), p. 70.
- XIXe Salon international d'art photographique de Paris, in: La Revue française de photographie, 15 avril 1924 — sur Gallica.
- Françoise Denoyelle, « Une étape du déclin. La SFP pendant la Seconde Guerre mondiale », in: Études photographiques, 4, mai 1998 — sur Open Edition.
- Robert Coiplet, « Les nouvelles expositions de la Société française de photographie », Le Monde, (lire en ligne).
- Études photographiques.
- Photographica, sommaires sur le site de l'INHA.
- "Paul-Louis Roubert succède à Michel Poivert à la présidence de la Société française de photographie"
- Bulletin de la Société française de photographie, Tome 1, no 1, janvier 1855, p. 22 (en ligne sur Gallica.
- Liste complétée par les Archives de la CTHS, en ligne.
- Vice-président de la Société photographique de Londres (1855).
- Société française de photographie, « Bulletin de la Société française de photographie », Bulletin de la Société française de photographie, (lire en ligne)
- « Bulletin de la Société française de photographie », sur Gallica, (consulté le )
- « Bulletin de la Société française de photographie », sur Gallica, (consulté le )
- « H. Roussel »
- Société française de photographi, « Bulletin de la Société française de photographie », Bulletin de la Société française de photographie, (lire en ligne)
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Alain Jeanne-Michaud, « La Société française de Photographie », France Photographie, no 176, (ISSN 1625-6433).
- Michel Poivert, André Gunthert et Carole Troufléau, L'utopie photographique : regard sur la collection de la Société française de photographie, Le Rozel, Le Point du jour éditeur, , catalogue d'exposition (ISBN 2-912132-41-X)
- Musée des arts et métiers (Paris), Le Musée du Conservatoire national des arts et métiers expose les collections de la Société française de photographie, 1961 (Lire en ligne).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Eugène Durieu
- Royal Photographic Society
- Société royale de photographie
- Photographe primitif
- Charles Mendel
Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressources relatives aux organisations :
- Blog de la SFP
- Bulletin de la Société française de la photographie (1855-1924), sur Gallica
- Revue Études photographiques