Régine Crespin

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Régine Crespin
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Régine Crespin, en 1987, lors de son dernier concert

Naissance
Marseille, Drapeau de la France France
Décès (à 80 ans)
Paris, Drapeau de la France France
Activité principale Artiste lyrique
Soprano et mezzo-soprano
Style Opéra, lied, mélodie française

Régine Crespin, née le à Marseille et morte le à Paris, est une cantatrice française, à voix de soprano dramatique.

Elle fait une carrière internationale sous la direction de chefs d'orchestre tels que Georg Solti ou Herbert von Karajan, excellant à la fois dans le répertoire français et allemand.

En reconnaissance de son art, le Concours international Marguerite-Long-Jacques-Thibaud, jusqu'alors destiné aux seuls pianistes et violonistes, s'est ouvert à l'art lyrique en 2011 et a été renommé Concours Long-Thibaud-Crespin[1].

Biographie

Elle étudie au lycée Feuchères à Nîmes.

Régine Crespin commence à prendre des cours de chant à l'âge de 16 ans.

Repérée grâce à un concours organisé par une revue (Opéra), Régine Crespin suit les cours du ténor Georges Jouatte au Conservatoire de Paris, où elle reçoit les premiers prix d'opéra, opéra comique et chant, et de la cantatrice Suzanne Cesbron-Viseur.

Elle débute à Reims en 1948 dans le rôle de Charlotte de l'opéra Werther puis entre en 1951 à l'opéra de Paris et à l'Opéra-Comique. Tout en peaufinant les rôles de Tosca ou du Chevalier à la rose, qui devient l'un de ses rôles préférés, elle sert l'opéra français dans Dialogues des Carmélites de Francis Poulenc ou Les Troyens d'Hector Berlioz.

Elle se fait connaître par une voix puissante au timbre clair, un phrasé tout en nuances, une prononciation parfaite et une grande délicatesse d'interprétation.

En 1957, André Cluytens la recommande à Wieland Wagner pour chanter Kundry dans Parsifal au Festival de Bayreuth, rôle qu'elle prépare auprès de Germaine Lubin et qu'elle chantera sous la direction de Hans Knappertsbusch quatre ans de suite (de 1958 à 1961) ainsi que Sieglinde sous la direction de Kempe (en 1961) au Festspielhaus.

En 1962, elle chante pour la première fois au Metropolitan Opera de New York dans Le Chevalier à la rose. Elle interprète Brünnhilde dans La Walkyrie dirigé par Karajan au Festival de Pâques de Salzbourg en 1967 et 1968, ainsi qu'au Met en 1968. Selon ses propres mémoires, elle n'a pas eu le moindre désir d'ajouter les autres Brünnhildes à son répertoire.

Elle excelle également dans le répertoire des lieder et des mélodies. Ses récitals et enregistrements des Nuits d'été de Berlioz et de Shéhérazade de Ravel (sous la direction d'Ernest Ansermet), mais aussi de Robert Schumann, Henri Duparc, Gabriel Fauré, Francis Poulenc ou Joseph Canteloube, sont unanimement célébrés.

Régine Crespin aborde dans la seconde moitié de sa carrière quelques rôles de mezzo (Madame Flora du Médium, etc.) et chante les grands rôles d'Offenbach (elle incarne par exemple La Grande-duchesse de Gérolstein avec Robert Massard et La Périchole avec Alain Vanzo et Jules Bastin).

En 1974, le réalisateur Gérard Oury lui propose de jouer la femme d'un dictateur sud-américain (ou sud-européen), joué par Louis de Funès dans Le Crocodile : elle est enthousiaste à l'idée de rencontrer Louis de Funès et de jouer avec lui et accepte le rôle mais, le , ce dernier est victime d'un double-infarctus : le projet de film est abandonné et ne sortira jamais, Régine Crespin n'aura donc jamais fait de cinéma.

Elle enseigna au conservatoire de Paris à partir de 1976, jusqu'en 1992. En 1989, elle interprète Carmen dans le feuilleton télévisé l'Or du diable. Elle fait ses adieux à la scène en 1989 et 1990. Ses cendres ont été déposées dans la case 40 499 au columbarium du cimetière du Père-Lachaise[2].

Filmographie

Cinéma

Télévision

Honneurs et distinctions

Elle est commandeur de la Légion d'honneur et de l'Ordre des Arts et des Lettres.

Georges Delbard a créé une rose à son nom.

En reconnaissance de son art, le Concours international Marguerite-Long-Jacques-Thibaud, jusqu'alors destiné aux seuls pianistes et violinistes, s'est ouvert à l'art lyrique en 2011 et a été renommé Concours Long-Thibaud-Crespin[1].

Annexes

Bibliographie

De Régine Crespin

Sur Régine Crespin

  • Durup, Brigitte, Régine Crespin. La voix de velours, Paris, Editions Josette Lyon ("Les Interprètes créateurs"), 1998

Notes et références

  1. a et b Site du Concours Long-Thibaud-Crespin
  2. Bertrand Beyern, Guide des tombes d'hommes célèbres, Le Cherche Midi, (ISBN 978-27491216979[à vérifier : ISBN invalide])

Documents externes