Mouvement réformateur (Belgique)
Mouvement réformateur | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
---|---|
Fondation | 1994 (coalition) 2002 (parti) |
Fusion de | PRL (1994) FDF (1994-2011) MCC (1998) PFF (2002) |
Positionnement | Centre-droit[1],[2] à droite[1],[3],[4] |
Idéologie | Libéralisme[5] Libéralisme social[6],[7] Libéral-conservatisme[8],[9] Europhilie |
Groupe au Parlement européen | Renew Europe |
Adhérents | 24 477 (2019)[10] |
Couleurs |
|
Site web | www.mr.be |
Présidents de groupe | |
Chambre | Benoît Piedboeuf |
Sénat | Gaëtan Van Goidsenhoven |
Parlement européen | Stéphane Séjourné (RE) |
Représentation | |
Députés européens (collège électoral franc.) |
2 / 8 |
Députés fédéraux (groupe francophone) |
14 / 63 |
Sénateurs (groupe francophone) |
7 / 24 |
Députés de la Comm. fr. | 23 / 94 |
Députés wallons | 20 / 75 |
Députés bruxellois (groupe francophone) |
13 / 72 |
Députés de la Comm. germanophone (PFF) | 3 / 25 |
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Le Mouvement réformateur (MR) est un parti politique belge, d'inspiration libérale et présent en Belgique francophone.
Considéré comme de droite et centre-droite, il est issu de la coalition de plusieurs partis. Le , le Parti réformateur libéral (PRL), le Partei für Freiheit und Fortschritt (PFF), le Fédéralistes démocrates francophones (FDF) et le Mouvement des citoyens pour le changement (MCC), partis libéraux et de centre droit, se fédèrent en une nouvelle formation politique pluraliste, fondée sur les valeurs du libéralisme social.
Entre les élections législatives du et celles du , il est le premier parti politique francophone avec 31,17 % des voix en Région wallonne et 32 % des voix à Bruxelles. Il est présent dans les différents gouvernements belges depuis 1999. En , Charles Michel, alors président du parti, accède à la tête du gouvernement fédéral belge en étant nommé Premier ministre de Belgique. Après l'élection de Charles Michel à la présidence du Conseil européen et dans l'attente d'un nouveau gouvernement, Sophie Wilmès, alors Ministre libérale du Budget chargée de la Loterie nationale, devient en octobre 2019 la première femme "Première Ministre" de Belgique. Elle forme un gouvernement de crise le 17 mars 2020 dans le cadre de la pandémie de Covid-19.
En , après 14 ans d'opposition, le parti retrouve le pouvoir en Wallonie.
Son président actuel est George-Louis Bouchez.
Histoire
Au début des années 1990, les partis libéraux de Belgique ont connu des mutations successives avec en 1992 la naissance du VLD (Vlaamse Liberalen en Democraten), faisant suite au PVV, puis la création de la fédération PRL-FDF en 1993. Cette dernière est élargie au MCC (Mouvement des citoyens pour le changement), une dissidence du PSC, en 1998. Sous cette bannière dite du PRL-FDF-MCC, la famille libérale francophone renoue avec le pouvoir en 1999 après plus d'une décennie d'opposition. En 2003, il devient même la première force politique en Communauté française. Entre-temps, en 2002, sous l'impulsion de Daniel Ducarme, les différentes composantes du parti sont rassemblées sous un nouveau nom, le Mouvement réformateur (MR). L'objectif est de créer un grand mouvement populaire pouvant à la fois être une alternative à la domination socialiste sur le paysage politique francophone et une force de réforme institutionnelle et socio économique.
Affaibli en interne, le MR connaît un léger tassement aux élections régionales de 2004 et se fait rejeter dans l'opposition dans les assemblées de la Région de Bruxelles-Capitale, de la Communauté française et au Parlement wallon. Le MR continue toutefois de participer au Gouvernement fédéral.
Le , le président du MR, Didier Reynders, annonce l'intégration du parti LiDé dans le Mouvement réformateur. Cependant, l'arrivée de cette formation créée par l'ex fonctionnaire flamand, Rudy Aernoudt, ne plaît pas à toutes les composantes du MR. Le FDF d'Olivier Maingain et le MCC de Gérard Deprez, menacent de quitter le mouvement libéral[11],[12],[13]. Sous la pression de ces derniers, Didier Reynders abandonnera finalement la coopération du MR avec LiDé dès le . Cette affaire a enlevé du crédit au président du parti, Didier Reynders, déjà affaibli dans le cadre de l'affaire Fortis en sa qualité de vice-premier ministre et ministre des finances.
En , Didier Reynders annonce la tenue d'élections internes afin de nommer son successeur. Charles Michel lui succède le , ayant obtenu 54,75 % des voix face à Daniel Bacquelaine.
En , le FDF décide de quitter la coalition MR car il « estime que ses ex-alliés capitulent devant les exigences flamandes et mettent le pays au bord de l'implosion[14] ». Le MCC fait toujours partie du cartel.
Les libéraux du PRL, sous la présidence de Charles Michel, estiment au contraire qu'on a évité le risque de chaos économique lié à une menace de dégradation des emprunts belges par les firmes de notation[14]. Ils affirment aussi « avoir sauvé le pays » du moins jusqu'à l'horizon 2025. En effet, une proposition flamande formulée par le CD&V, le VLD, le SP.A et Groen demande la résiliation de la loi de financement à cette date[15] entraînant la fin partielle ou totale de la solidarité entre le nord et le sud du pays.
Lors d'une interview accordée à la première chaîne radio de la RTBF en , Didier Reynders commentant les sondages favorables pour les deux partis a estimé que la scission du MR avec le FDF était une réussite, le FDF grappillant des voix principalement aux autres partis[16].
Fin 2019, lors de l’élection interne à la présidence du parti, Georges-Louis Bouchez remporte le scrutin avec 62 % des votes et devient président du MR. Le quotidien La Libre Belgique voit dans le résultat de cette élection, la réaffirmation que le parti se situe au centre droit. En effet, sur le plan social, GLB est considéré comme plus libéral que Denis Ducarme son principal rival pendant cette élection et sur les questions d'immigration, de sécurité et de justice, il penche bien plus à droite que la députée Christine Defraigne, arrivée en troisième position au premier tour[17]. Cette élection tranche également la question de la potentielle formation d'un gouvernement avec la N-VA, Georges-Louis Bouchez souhaitant cette coalition.
Idéologie
Lors de sa création en 2002, le mouvement a abandonné le qualificatif « libéral » dans sa dénomination, il ne s'en réclame pas moins du social-libéralisme[18] entre autres valeurs. Le MR est généralement positionné au centre-droit ou à droite sur l'échiquier politique[19] et parfois qualifié de « droite modérée »[20].
En 2021, le président du parti Georges-Louis Bouchez déclare sur le plateau de LN24 « assume[r] une politique de droite populaire qui ose parler de sécurité et de fiscalité »[21].
Union européenne
Le MR fait partie, tout comme son parti frère l'Open VLD, de l'ALDE[22] devenu Renew Europe en 2019[23]. Il a envoyé, à la suite des élections européenne de 2019, deux députés : Olivier Chastel et Frédérique Ries[23].
Structure
Présidents
Présidents | Date de début | Date de fin | Durée |
---|---|---|---|
Jean Gol | 1979 | 1982 | 3 ans |
Louis Michel | 1982 | 1989 | 7 ans |
Antoine Duquesne et Daniel Ducarme | 1989 | 1992 | 3 ans |
Jean Gol | 1992 | 1995 | 3 ans |
Louis Michel | 1995 | 1999 | 4 ans |
Daniel Ducarme | 1999 | 2003 | 4 ans |
Antoine Duquesne | 2003 | 2004 | 1 an |
Didier Reynders | 2004 | 2011 | 7 ans |
Charles Michel[24] | 2011 | 2014 | 3 ans |
Olivier Chastel[25] | 2014 | 2019 | 5 ans |
Charles Michel | 2019 | 2019 | 1 an |
Georges-Louis Bouchez | 2019 | En cours | 3 ans |
Personnalités du Mouvement réformateur
- Daniel Bacquelaine (MR)
- David Leisterh (MR)
- François Bellot (MR)
- Françoise Bertieaux (MR-LB)
- Chantal Bertouille (MR)
- Willy Borsus (MR)
- Georges-Louis Bouchez (MR)
- Jacques Brotchi (MR)
- Olivier Chastel (MR)
- Véronique Cornet (MR)
- Alain Courtois (MR)
- Jean-Luc Crucke (MR)
- François-Xavier de Donnea (MR)
- Armand De Decker (MR)
- Christine Defraigne (MR)
- Corinne De Permentier (MR)
- Gérard Deprez (MR-MCC)
- Alain Destexhe (MR)
- Vincent De Wolf (MR-LB)
- Daniel Ducarme (MR)
- Denis Ducarme (MR)
- Antoine Duquesne (MR)
- Hervé Hasquin (MR)
- Pierre Hazette (MR)
- Hervé Jamar (MR)
- Pierre-Yves Jeholet (MR)
- Serge Kubla (MR)
- Sabine Laruelle (MR)
- Charles Michel (MR)
- Louis Michel (MR)
- Richard Miller (MR)
- Didier Reynders (MR)
- Frédérique Ries (MR)
- Françoise Schepmans (MR)
- Jacques Simonet (MR)
- Dominique Tilmans (MR)
- Sophie Wilmès (MR)
- Marc Wilmots (MR)
Résultats électoraux
Parlement fédéral
Chambre des représentants
Année | Voix | % | Sièges | Gouvernement | |
---|---|---|---|---|---|
1995 | 623 250 | 10,3 | 19 / 150 |
Opposition | |
1999 | 630 219 | 10,14 | 0,16 | 18 / 150 |
Verhofstadt I |
2003 | 748 952 | 11,40 | 1,26 | 24 / 150 |
Verhofstadt II |
2007 | 835 073 | 12,52 | 1,12 | 23 / 150 |
Verhofstadt III, Leterme I, Van Rompuy, Leterme II |
2010 | 605 617 | 9,28 | 3,24 | 18 / 150 |
Di Rupo |
2014 | 650 260 | 9,64 | 0,34 | 20 / 150 |
Michel I, Michel II |
2019 | 512 825 | 7,56 | 2,08 | 14 / 150 |
Wilmès I, Wilmès II, De Croo |
Sénat
Année | Voix | % | Sièges | Gouvernement |
---|---|---|---|---|
1995 | 672 798 | 11,2 | 5 / 40 |
Opposition |
1999 | 654 961 | 10,57 | 5 / 40 |
Verhofstadt I |
2003 | 795 757 | 12,15 | 5 / 40 |
Verhofstadt II |
2007 | 815 755 | 2,31 | 5 / 40 |
Verhofstadt III, Leterme I, Van Rompuy, Leterme II |
2010 | 599 618 | 9,27 | 4 / 40 |
Di Rupo |
2014 | N/A | 7 / 60 |
Michel I, Michel II | |
2019 | 6 / 60 |
Wilmès I, Wilmès II, De Croo |
Entités fédérées
Parlement wallon
Année | Voix | % | Sièges | Gouvernement |
---|---|---|---|---|
1995 | 447 542 | 23,67 | 19 / 75 |
Opposition |
1999 | 470 454 | 24,69 | 21 / 75 |
Di Rupo I, Van Cauwenberghe I |
2004 | 478 999 | 24,29 | 20 / 75 |
Opposition |
2009 | 469 792 | 23,14 | 19 / 75 |
Opposition |
2014 | 546 372 | 26,69 | 25 / 75 |
Opposition (2014-2017) puis Borsus (2017-2019) |
2019 | 435 878 | 21,42 | 20 / 75 |
Di Rupo III |
Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale
Année | Voix | % | Sièges | Gouvernement |
---|---|---|---|---|
1995 | 144 478 | 34,98 | 28 / 75 |
Picqué II |
1999 | 146 845 | 34,41 | 27 / 75 |
Simonet I, de Donnea, Ducarme, Simonet II |
2004 | 127 122 | 28,02 | 25 / 89 |
Opposition |
2009 | 121 905 | 26,46 | 24 / 89 |
Opposition |
2014 | 94 243 | 20,37 | 18 / 89 |
Opposition |
2019 | 65 502 | 16,87 | 13 / 89 |
Opposition |
Parlement germanophone
Résultats du Partei für Freiheit und Fortschritt (PFF), composante du MR depuis .
Année | Voix | % | Sièges | Gouvernement |
---|---|---|---|---|
2004 | 7 615 | 20,98 | 5 / 25 |
Lambertz II |
2009 | 6 562 | 17,52 | 4 / 25 |
Lambertz III |
2014 | 5 847 | 15,55 | 4 / 25 |
Paasch I |
2019 | 4 454 | 11,36 | 3 / 25 |
Paasch II |
Conseils provinciaux
Année | Brabant wallon | Hainaut | Liège | Luxembourg | Namur |
---|---|---|---|---|---|
2000 | 23 / 56 |
19 / 84 |
20 / 84 |
18 / 47 |
17 / 56 |
2006 | 24 / 56 |
23 / 84 |
24 / 84 |
17 / 56 |
17 / 56 |
2012 | 17 / 37 |
16 / 56 |
17 / 56 |
11 / 37 |
13 / 37 |
2018 | 16 / 37 |
12 / 56 |
15 / 56 |
12 / 37 |
12 / 37 |
Parlement européen
Année | % | Sièges |
---|---|---|
1999 | 27,0 | 3 / 24 |
2004 | 27,6 | 3 / 24 |
2009 | 26,05 | 2 / 22 |
2014 | 27,10 | 3 / 21 |
2019 | 19,29 | 2 / 21 |
Notes et références
- Pascal Delwit, Du parti libéral au MR: 170 ans de libéralisme en Belgique, Editions de l'Université de Bruxelles, (ISBN 978-2-8004-1664-9, lire en ligne), p. 11
- Nicolas Dedecker, Le Mouvement Réformateur (MR) (lire en ligne)
- (en) Josep M. Colomer, Comparative European Politics, Taylor & Francis, , 310 p. (ISBN 978-0-203-94609-1, lire en ligne), p. 220
- (en) Rik Pinxten, Neo-nationalism in Europe and Beyond : Perspectives from Social Anthropology, Berghahn Books, , 303 p. (ISBN 978-1-84545-190-5, lire en ligne), « Neo-nationalism and Democracy in Belgium: On understanding the contexts of neo-communitarianism », p. 131
- (en) Wolfram Nordsieck, « Belgium », sur parties-and-elections.eu (consulté le ).
- La Rédaction, « Denis Ducarme: "Il y a un élément dans la méthode actuelle de Georges-Louis Bouchez que j'estime être un mauvais choix, cela nous isole d'un certain nombre d'autres partis" - La Libre », sur La Libre.be (consulté le )
- « MR: Denis Ducarme annonce la riposte du clan «libéral-démocrate» face à Georges-Louis Bouchez », sur Le Soir, (consulté le )
- (en) Hans Slomp, Europe, A Political Profile : An American Companion to European Politics, ABC-CLIO, , 868 p. (ISBN 978-0-313-39182-8, lire en ligne), p. 465
- (en) Peter Starke, Alexandra Kaasch et Franca Van Hooren, The Welfare State as Crisis Manager : Explaining the Diversity of Policy Responses to Economic Crisis, Palgrave Macmillan, , 240 p. (ISBN 978-1-137-31484-0, lire en ligne), p. 192
- Pascal Delwit, « Le Mouvement réformateur (MR). Étapes d’un réalignement conservateur », sur Academia (consulté le )
- « Gosuin : "Il faudra que le MR s’explique" », sur lalibre.be, (consulté le ).
- « FDF: La suite des événements doit venir du MR », sur lalibre.be, (consulté le ).
- « Que vont devenir Deprez et le MCC ? », sur lalibre.be, (consulté le ).
- Béatrice Delvaux, « L'édito », Le Soir, .
- Une proposition flamande sur la loi de financement, David coppi et Véronique Lamquin, Le Soir, 20 septembre 2011
- « Reynders : la séparation du MR et du FDF, un « pari réussi », sur lesoir.be, (consulté le ).
- Frédéric Chardon, « Georges-Louis Bouchez devient le nouveau président du MR », sur lalibre.be, (consulté le )
- L’éthique de la réforme que nous revendiquons doit réconcilier liberté et égalité, les fondre en un socle commun de références : celles d’un libéralisme politique et social, une idéologie de la citoyenneté libre, solidaire et responsable.in Le manifeste du MR
- Voir par exemple Pascal Delwit, Du parti libéral au MR: 170 ans de libéralisme en Belgique, Editions de l'Université de Bruxelles, (ISBN 978-2-8004-1664-9), p. 11 ; une étude des programmes politiques ponctuelle des partis par Régis Dandoy en 2003, fondée sur la méthode dite Budge et al. fait positionner le programme du MR au « centre-gauche » mais ces conclusions sont qualifiées de « contre-intuitives et, pour tout dire, peu opératoires » dans une étude sur le Mouvement réformateur menée par Nicolas Dedecker dans Les partis politiques en Belgique (2011). ; cf. Régis Dandoy, « L'analyse des programmes de partis », dans André-Paul Frognier, Lieven De Winter et Pierre Baudewyns, Elections : le reflux ? : Comportements et attitudes lors des élections en Belgique, De Boeck, , p. 141-156 et Pascal Delwit, Jean-Benoît Pilet et Émilie Van Haute, Les partis politiques en Belgique, éditions de l'Université de Bruxelles, (ISBN 978-2-8004-1514-7), p. 145-162
- Éric Mangez, Réformer les contenus d'enseignement : Une sociologie du curriculum, Paris, Presses universitaires de France, (ISBN 978-2-13-073977-7, lire en ligne), Pt50
- « "J'assume une politique de droite populaire qui ose parler de sécurité et de fiscalité" », (consulté le )
- Frédéric Daerden, Le parlement européen : Une voie vers la solidarité, éditions Luc Pire, (ISBN 978-2-87542-135-7, lire en ligne), Pt46
- « "Renew Europe": le groupe centriste européen n'est plus "libéral" », sur L'Echo, (consulté le )
- depuis le 14 février 2011
- depuis le 13 octobre 2014
Voir aussi
Bibliographie
- Clevers, « Le libéralisme social n'a plus la cote au MR », La Libre Belgique, - (En ligne)
- Rocour, « Gosuin: "Il faudra que le MR s’explique" », La Libre Belgique, - (En ligne)
- J.-C.M., « Que vont devenir Deprez et le MCC? », La Libre Belgique, - (En ligne)
- Chardon, « Georges-Louis Bouchez devient le nouveau président du MR », La Libre Belgique, - (En ligne)