Montoir-de-Bretagne

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Montoir-de-Bretagne
Montoir-de-Bretagne
Le port méthanier et l'aéroport de Saint-Nazaire - Montoir.
Blason de Montoir-de-Bretagne
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Loire-Atlantique
Arrondissement Saint-Nazaire
Intercommunalité Communauté d'agglomération de la région nazairienne et de l'estuaire
Maire
Mandat
Michelle Lemaître
2014-2020
Code postal 44550
Code commune 44103
Démographie
Gentilé Montoirins
Population
municipale
7 037 hab. (2014)
Densité 191 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 19′ 45″ nord, 2° 08′ 52″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 15 m
Superficie 36,79 km2
Élections
Départementales Montoir-de-Bretagne (chef-lieu)
Localisation
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Montoir-de-Bretagne
Liens
Site web montoirdebretagne.fr

Montoir de Bretagne est une commune de l'Ouest de la France, dans le département de la Loire-Atlantique (région Pays de la Loire).

La commune fait partie du Parc naturel régional de Brière. Selon le découpage de la région Bretagne fait par Erwan Vallerie, Montoir-de-Bretagne fait partie du pays traditionnel de la Brière et du pays historique du Pays Nantais.

Ses habitants sont appelés les Montoirins.

Géographie

Situation de la commune de Montoir-de-Bretagne dans le département de la Loire-Atlantique.

Montoir-de-Bretagne est situé sur la rive nord de l'estuaire de la Loire, à 5 km à l'est de Saint-Nazaire.

Les communes limitrophes sont Saint-Nazaire, Saint-Malo-de-Guersac,Trignac et Donges.

La commune est située à proximité des marais de la Brière, la deuxième plus grande zone humide de France après la Camargue. On y a créé un parc naturel régional regroupant de nombreuses espèces animales et végétales.

Géologie

Il y a de vastes prairies reposant sur terrain d'alluvions. À l'ouest, les terrains sont tourbeux, il y a des veines de granite et de micaschiste.

Toponymie

Montoir possède un nom en gallo, la langue d'oïl locale : Montoér (écriture ELG)[1].

Histoire

Les vestiges d'une ferme de l'âge du Fer ont été retrouvé début 2013 sur le territoire de la commune. Elle se compose d'un espace de 2 000 m2 où se sont construits des bâtiments montés sur poteaux, le tout circonscrit par un fossé[2].

Au Xe siècle, le bourg était le chef-lieu d'une paroisse, siège d'une châtellenie de la vicomté Donges.

Au Moyen Âge, il y avait une chatellenie à Montoir appelée Nisère[Note 1], ou Nissé[Note 2], dont il n'y a plus de vestige[3]. Elle était sans doute située au lieu-dit appelée « la motte » sur les cartes Cassini (1750) qui se situait à la pointe ouest vers la Brière, sur un îlot. Au mois d’août 1320 est passé le contrat de mariage, entre Bouchard, comte de Vendôme et Alix de Bretagne, qui a pour dot le château de Montoir. Cette seigneurie est érigée en comté en faveur de Louis-Joseph de Querhoent-Coëtanfao, issu d'une ancienne maison de Bretagne[3]. Le 17 août 1591, les habitants de Nantes, ayant appris que les troupes du roi Henri IV partent soumettre les habitants de Montoir, envoient à ces derniers des munitions de guerre pour se défendre et rester sous la domination du duc de Mercœur[3]. En 1690, un port de mer, formé par un canal qui avait flux et reflux, est détruit par un ouragan, qui enlève tous les foins des prairies voisines et les transporte dans ce canal[3]. L'église, très ancienne, est détruite par la foudre en 1698[3]. C'est à cette époque qu'est construite la tour qui existe encore avec des pierres tirées du château Lorieux (à Crossac)[3]. Avant la Révolution française, trois chapelles existent, celle d'Esnes, celle de Saint-Malo, celle de Mean[3].

Vers 1825, une petite usine est bâtie pour l'extraction du sulfate de soude de la tourbe ligneuse marine[3]. En 1845, Montoir a une trêve, qui est Saint-Joachim, et deux prieurés : la Blanche (qui dépend de l'abbaye de la Blanche, de l'ordre de Cîteaux, située dans l'île de Noirmoutier), et un second qui dépend de l'abbaye de Sainte-Marie de Pornic[3]. Le nombre des habitants est de 4 000, presque tous marins. Les terres fournissent peu de terres labourables, mais beaucoup de prairies, et des marais étendus. Ces marais sont une source de richesse pour les habitants, qui en tirent des mottes à brûler. Ces mottes se trouvent dans le marais de la Grande Brière, et sont transportées par les Montoirins à La Rochelle, à Bordeaux, à l’île de Ré et ailleurs[3]. Le projet d'afféager ces marais et de les dessécher a été alors refusé par les États de la province, par crainte de réduire à la dernière mendicité les habitants du canton, tout en n'en enrichissant que les seuls afféagistes[3]. Ce marais était jadis une forêt, détruite par les ouragans de 700 ou de 1177[4].

En 1865, le quartier de Méan situé à proximité du chantier naval de Penhoët est détaché de la commune de Montoir pour intégrer celle de Saint-Nazaire[5]. La commune de Trignac est créée le , par démembrement partiel de celle de Montoir[6].

Durant la Seconde Guerre mondiale, l'aéroport fut agrandi par l'occupant. Une importante extension du Port autonome de Nantes-Saint-Nazaire est construite durant les années 1970 et les 1980. Elle consiste en un terminal capable de recevoir des méthaniers, c'est-à-dire des navires transportant du gaz liquéfié. C'est un des terminaux appartenant à Elengy qui permet à divers importateurs de gaz naturel d'accéder au réseau de transport gazier français.

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1836   Louis Auguste Glotain    
1841   Constant Marie Guichet    
1878 1900 Gustave BARBIN    
1900 1912 Emile LABOUR   Médecin
mars 1977 juin 1995 Hubert Bouyer PCF ouvrier pointeur
juin 1995 En cours
(au avril 2014)
Michelle Lemaître[Note 3],[7] PS retraitée de la construction navale

Jumelages

La ville est jumelée avec :

Démographie

Selon le classement établi par l'Insee en 2010, Montoir-de-Bretagne est une commune urbaine, une des 11 communes de l'unité urbaine de Saint-Nazaire, qui s'étend de Donges au Croisic[8] ; elle fait donc partie de l'aire urbaine de Saint-Nazaire[9] et de l'espace urbain de Nantes-Saint-Nazaire[10].

Évolution démographique

La commune est démembrée partiellement en 1913 pour permettre la création de Trignac, puis en 1925 pour la création de Saint-Malo-de-Guersac.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[12],[Note 4].

En 2014, la commune comptait 7 037 habitants, en augmentation de 5,6 % par rapport à 2009 (Loire-Atlantique : 5,96 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
3 1193 1493 5773 8713 9854 3954 5004 5725 023
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
5 2695 3884 5274 8594 6035 4127 2256 9428 277
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
10 2729 75610 7396 2853 8603 6983 5923 6814 695
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2014
4 6585 1715 3525 7726 5856 1946 3106 9227 037
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14]. Pour le recensement de 1836, archives départementales de la Loire-Atlantique[15].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (19,8 %) est en effet inférieur au taux national (22,7 %) et au taux départemental (20,8 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,9 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,9 %).

Pyramide des âges à Montoir-de-Bretagne en 2009 en pourcentage[16]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,3 
90 ans ou +
1,0 
4,6 
75 à 89 ans
8,5 
12,2 
60 à 74 ans
12,9 
21,0 
45 à 59 ans
21,0 
21,2 
30 à 44 ans
19,2 
18,9 
15 à 29 ans
17,7 
21,9 
0 à 14 ans
19,6 
Pyramide des âges du département de la Loire-Atlantique en 2009 en pourcentage[17]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,3 
90 ans ou +
1,0 
5,6 
75 à 89 ans
9,1 
12,1 
60 à 74 ans
13,4 
20,1 
45 à 59 ans
19,7 
21,3 
30 à 44 ans
20,1 
20,1 
15 à 29 ans
18,5 
20,5 
0 à 14 ans
18,3 

Économie

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

  • Le village présente une église du XIXe siècle.
  • Loncé, Bellevue, Gron, Lavenac, Camée

Personnalités liées à la commune

Héraldique, devise et logotype

Blason Blasonnement :
Taillé : au premier, d'azur à deux avions de chasse d'argent, volant l'un sur l'autre ; au second, de gueules à la roue dentée d'or issant d'une champagne ondée d'argent, à la tige touffe de roseaux des marais au naturel brochant sur le taillé ; le tout sommé d'un chef d'argent chargé de cinq mouchetures d'hermine de sable.
Commentaires : Les mouchetures d'hermine évoquent l'hermine plain de la Bretagne, rappelant l'appartenance passée de la ville au duché et à la province de Bretagne.

La devise de Montoir-de-Bretagne : Longius Procedere. (Aller plus avant.)

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

  1. le nom de NISERE proviendrait d'une île située à 30 miles à l'ouest de Rhodes où on s'arrêtait au trajet de retour de terre sainte, il s'agit peut-être d'un souvenir de la première croisade où les bretons se rendirent nombreux avec le duc Alain Fergent, des représentants des seigneurs de Donges et de Pontchâteau pour ne citer qu'eux ; ils reviennent après 1100.
  2. La chatellenie est citée dans le livre des ostz du duc de Bretagne en 1294, énumérant les obligations des vassaux en matière d'hommes d'armes et de chevaliers pour le guerre
  3. Réélue en 2001, 2008 et 2014.
  4. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références

  1. « Villes bretonnes, noms gallo », Geobreizh (consulté le )
  2. Ouest-France, mercredi 10 avril 2013, Les vestiges d’une ferme gauloise à Montoir-de-Bretagne
  3. a b c d e f g h i j et k Ogée, Marteville et Varin 1845
  4. C'est ce dont témoigne le grand nombre d'arbres de toutes les grosseurs, et surtout de chênes, qu'on y trouve.
  5. Blog sur le quartier de Méan avec photos
  6. Histoire de Trignac sur le site officiel de la commune.
  7. « Ils ont été élus maires », Dimanche Ouest-France (éd. Loire-Atlantique), no 535,‎ , p. 10 (ISSN 1285-7688)
  8. « Unité urbaine 2010 de Saint-Nazaire (44601) », sur insee.fr, Insee (consulté le ).
  9. « Zonage en aires urbaines 2010 de Saint-Nazaire (046) », sur insee.fr, Insee (consulté le ).
  10. « Carte thématique », sur statistiques-locales.insee.fr, Insee (consulté le ) ; cheminement : sur la petite carte de France, onglet Départements, puis choisir le département, puis menu déroulant Couches d'aide à la sélection.
  11. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  12. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
  15. « Montoir 1836 », sur Archinoë, portail d'indexation collaborative, archives départementales de la Loire-Atlantique (consulté le ).
  16. « Résultats du recensement de la population - Montoir-de-Bretagne - POP T3 - Population par sexe et âge en 2009 », sur recensement-2009.insee.fr, Insee (consulté le ).
  17. « Résultats du recensement de la population de la Loire-Atlantique - POP T3 - Population par sexe et âge en 2009 », sur recensement-2009.insee.fr, Insee (consulté le ).