Crossac

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Crossac
Crossac
Ruines du château de Lorieux.
Blason de Crossac
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Loire-Atlantique
Arrondissement Saint-Nazaire
Intercommunalité Communauté de communes du pays de Pont-Château - Saint-Gildas-des-Bois
Maire
Mandat
Olivier Demarty
2020-2026
Code postal 44160
Code commune 44050
Démographie
Gentilé Crossacais
Population
municipale
2 997 hab. (2021 en augmentation de 3,38 % par rapport à 2015)
Densité 116 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 24′ 44″ nord, 2° 10′ 01″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 22 m
Superficie 25,85 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Nazaire
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pontchâteau
Législatives Septième circonscription
Localisation
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Crossac
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Crossac
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Crossac
Liens
Site web http://www.crossac.fr/

Crossac est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire, elle fait également partie du Parc Naturel Régional de Brière.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Situation de la commune de Crossac dans le département de la Loire-Atlantique.

Crossac est située sur les derniers contreforts du sillon de Bretagne et en bordure de la Brière, à 7 km à l'ouest de Pontchâteau et 15 km au nord-est de Saint-Nazaire.

Crossac se trouve au croisement de deux axes : Donges – la Roche-Bernard et Saint-Joachim – Pontchâteau.

Sa superficie est de 25,85 km2 (2 585 ha), dont 1/3 de marais.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 772 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 5,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Nazaire-Montoir », sur la commune de Montoir-de-Bretagne à 9 km à vol d'oiseau[3], est de 12,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 792,0 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Crossac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Nazaire, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 24 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

Occupation des sols en 2018
Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Tissu urbain discontinu 9,5 % 245
Terres arables hors périmètres d'irrigation 9,4 % 242
Prairies et autres surfaces toujours en herbe 33,7 % 871
Systèmes culturaux et parcellaires complexes 20,6 % 530
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 5,3 % 137
Forêts de feuillus 1,2 % 30
Marais intérieurs 20,4 % 526
Source : Corine Land Cover[12]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Croazac en 1095[13],[14]; Croachac en 1099; Chroachac en 1104[14]; Croysiac, Croyssac (pouillé de Tours) en 1287[14]; Croaczac en 1542[15]; Croissac en 1630[14]; Crossac en 1780 et en 1843.

Il s'agit d'une formation toponymique gauloise ou gallo-romaine en -(i)acum[13], suffixe d'origine gauloise, localisant à l'origine, puis signifiant la « propriété de ». Il a été influencé par le breton, d'où la terminaison -ac, alors que l'on attend -y, -ay, -ey ou dans les régions de langue d'oïl. Le premier élément Cross- représente sans doute un anthroponyme[13] selon le cas général. Peut-être faut-il y reconnaître le nom de personne gaulois *Crossus (non attesté, postulé par Crossilius bien attesté)[13]. Homonymie avec Crocy, Croissy, etc[13].

Michel Roblin a depuis démontré que les noms en -acum pouvait être dérivé à partir d'un appellatif gallo-roman d'origine latine (ou autre). Dans ce cas, il est possible de reconnaître le gallo-roman CRUCI- « croix » (latin classique crux, crucis), influencé par le breton kroaz « croix », comme semble l'indiquer les formes les plus anciennes et les plus locales. En outre, une évolution romane aurait dû donner plus régulièrement (sans tenir compte de la terminaison) Croiss- ou Crossi- (cf. ci-dessus).

Crossac possède un nom en gallo, la langue d'oïl locale, écrit Croczac selon l'écriture ELG ou Croça selon l'écriture MOGA. Deux prononciations gallèses ont été relevées : [krɔ.sa] et [krɔ.sɑ̈][16],[17].

Kroaziag en breton[18].

Histoire[modifier | modifier le code]

Dolmen de la Barbière à Crossac.

Crossac a été habitée dès la préhistoire. Des traces de l’époque néolithique subsistent encore aujourd’hui éparpillées sur le territoire de la commune (dolmens, menhirs).

Les « Romains » ont également marqué leur présence en nous laissant quelques objets (briques, épées, fibulesetc.).

À l'époque féodale, Crossac dépendait de la vicomté de Donges. La paroisse fut fondée par le prieuré d'Er au XIe siècle.

Deux forteresses importantes existaient déjà : le château de l'Angle et le château de Lorieux, qui furent rasés après les guerres de religion vers 1685. Il ne reste aujourd'hui que quelques pans de murs et un amas de pierres entouré de douves.

La Révolution a laissé aussi quelques empreintes dans l'histoire locale[évasif].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs de 1792 à nos jours
Période Identité Étiquette Qualité
9 octobre 1945 27 mars 1971 Rogatien Corbillé[Note 3]    
27 mars 1971 6 juillet 1991 Paul Faugeron[Note 4]   Agréé en architecture
Décédé en fonction
11 août 1991 24 juin 1995 Michel Bily   Technicien
24 juin 1995 15 mars 2008 Henri Guihard[Note 5] DVD  
15 mars 2008[19] 26 mai 2020 Véronique Moyon[Note 6] DVG Historienne d'entreprise
Présidente de la CC du pays de Pont-Château -
Saint-Gildas-des-Bois
(2014 → 2020)
26 mai 2020[20] En cours Olivier Demarty DVG Professeur de collège
4e vice-président de la CC du pays de Pont-Château -
Saint-Gildas-des-Bois
(2020 → )

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Selon le classement établi par l'Insee, Crossac fait partie de l'aire urbaine et de la zone d'emploi de Saint-Nazaire et du bassin de vie de Pontchâteau. Elle n'est intégrée dans aucune unité urbaine[21]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « peu dense » : 98 % des habitants résidaient dans des zones « peu denses » et 2 % dans des zones « très peu denses »[22].

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].

En 2021, la commune comptait 2 997 habitants[Note 7], en augmentation de 3,38 % par rapport à 2015 (Loire-Atlantique : +6,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 2631 0291 2371 3791 4001 4341 4081 5821 559
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 5901 6171 6081 5911 6151 6321 6851 6691 691
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 7101 6931 6531 5191 4921 4211 3921 5011 472
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
1 5171 5581 6582 0672 2772 1452 5262 5792 808
2017 2021 - - - - - - -
2 9522 997-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37,5 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,0 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 1 523 hommes pour 1 449 femmes, soit un taux de 51,24 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,58 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[27]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,3 
90 ou +
0,8 
3,7 
75-89 ans
5,8 
16,3 
60-74 ans
17,1 
18,5 
45-59 ans
16,6 
22,7 
30-44 ans
23,2 
12,9 
15-29 ans
13,1 
25,7 
0-14 ans
23,3 
Pyramide des âges du département de la Loire-Atlantique en 2020 en pourcentage[28]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,6 
90 ou +
1,7 
5,9 
75-89 ans
8,5 
15 
60-74 ans
16,3 
19,5 
45-59 ans
18,9 
20,1 
30-44 ans
19,3 
19,2 
15-29 ans
17,5 
19,8 
0-14 ans
17,8 

Patrimoine et culture locale[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
Écartelé : au premier, d'hermine plain ; au deuxième, de gueules à la demie crosse d'or posée en pal ; au troisième, de sinople au dolmen d'argent ; au quatrième, échiqueté d'or et d'azur.
Commentaires : L'hermine évoque le blasonnement « d'hermine plain » de la Bretagne, rappelant l'appartenance passée de la ville au duché de Bretagne ; la crosse évoque le prieuré d'Er à l'origine de la paroisse ; le dolmen représente le dolmen de La Barbière ; l'« échiqueté d'or et d'azur » reprend les armes de la vicomté de Donges. Blason conçu par Olivier Cruau et le Conseil municipal (délibération municipale en 1990), enregistré en 1990.

Divers[modifier | modifier le code]

Selon le découpage de la région Bretagne fait par Erwan Vallerie, Crossac fait partie du pays traditionnel de la Brière et du pays historique du Pays Nantais.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Réélu en 1947, 1953, 1959 et 1965.
  4. Réélu en 1977, 1983 et 1989.
  5. Réélu en 2001.
  6. Réélue en 2014. [1]
  7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Crossac et Montoir-de-Bretagne », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Saint-Nazaire-Montoir », sur la commune de Montoir-de-Bretagne - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Saint-Nazaire-Montoir », sur la commune de Montoir-de-Bretagne - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « Données statistiques sur les communes de métropole commune : répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur Corine Land Cover, (consulté le ).
  13. a b c d et e Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1963 (réédition 1978), p. 229b.
  14. a b c et d Base de données de KerOfis : recherche Crossac (lire en ligne)
  15. A. MARTEVILLE et P. VARIN, vérificateurs et correcteurs d'Ogée. 1843.
  16. « ChubEndret — Motier d non d'endret », Chubri (consulté le ).
  17. « Villes bretonnes, noms gallo », Geobreizh (consulté le ).
  18. Office Public de la Langue Bretonne, « Kerofis ».
  19. « Véronique Moyon élue maire de Crossac », Ouest-France,‎ (lire en ligne)
  20. « Crossac. Le nouveau conseil municipal officialisé », Presse Océan,‎ (lire en ligne).
  21. « Commune de Crossac (44050) », Insee (consulté le ).
  22. « La grille communale de densité », Insee (consulté le ), données récupérées dans un fichier téléchargeable sous format Excel.
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Crossac (44050) », (consulté le ).
  28. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département de la Loire-Atlantique (44) », (consulté le ).
  29. Jean-Luc Flohic, Le patrimoine des communes de Loire-Atlantique, , p. 925.