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Marina Scriabine

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Marina Scriabine
La famille Scriabine en 1918. De gauche à droite Ariadne, Marina, Tatiana et Julian.
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Père
Mère
Tatiana de Schlœzer (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Autres informations
Mouvement

Marina Scriabine est une musicologue et une compositrice française, née à Moscou le et décédée à Cormeilles-en-Parisis le .

Le retour des Scriabine à Moscou

Paré d'une réputation d'artiste immorale et farouchement nietzschéen, c'est après une longue itinérance de plusieurs années qu'Alexandre Scriabine voit sa situation nettement s'améliorer suite au succès de quelques récitals d'envergure. Ses finances jusqu'alors préoccupantes se redressent enfin à la suite de sa rencontre avec le chef d'orchestre, compositeur et non-moins mécène Serge Koussevitzky à l'été 1908.

C'est alors que le compositeur envisage un retour dans sa ville natale de Moscou afin de s'y installer avec sa seconde épouse Tatyana Fedorovna Schlötser (1883-1922), issue de la branche russe d'une famille noble allemande par son père Fiodor Ioulievitch Schlozer (1842-1906) et d'une pianiste d'origine juive alsacienne établit en Belgique, Maria Alexandrovna Boti (1847-1937).

En janvier 1909, le couple déjà parent de deux enfants : Ariadna, trois ans, et Julian, un an, décide de les confier aux tantes de Tatiana, Henriette et Alina Boti, à Amsterdam.

Alexandre Scriabine et Tatiana Schloezer en 1909.

Puis ils rejoignent Moscou où ils séjournent au manoir de Serge Koussevitsky sur Glazovskiy Pereulok avant de revenir à Amsterdam deux mois plus tard. C'est un an plus tard, le 3 février 1910, que toute la famille retourne enfin à Moscou. Tout d'abord à l'hôtel Knyazhy Dvor sur Volkhonka, avant d’emménager à la mi-septembre dans la maison de l'architecte Vyacheslav Oltarzhevsky (1880-1966) à Tolstovsky Pereulok.

C'est dans cette spacieuse demeure que la benjamine de la fratrie, Maria Aleskandrovna Skryabina, voit le jour le 30 janvier 1911. à cette période c'est la mère de Tatiana, Maria Alexandrovna, qui est le véritable chef de famille, régnant sur vaste appartement de six pièces sans déjà trop juste pour le nombre de gouvernantes et de domestiques qui s'y emploient. Une année passera seulement avant que la maisonnée ne déménage à nouveau au domicile du professeur A.A. Grushka, non loin du théâtre Bolshoy.

Une éducation aristocratique aux derniers feux du tsarisme

La maison des Scriabine ressemble de plus en plus à celle d'un bourgeois ordinaire et de moins en moins à celle d'un compositeur. Le couple, très francophile, à pris l'habitude de vivre au-dessus de ses moyens ce qui induit de régulières difficultés financières. Les enfants ne forment plus alors que "l'arrière-plan » de la maison, leur parent les laissant à la garde des tuteurs et gouvernantes.

Les enfants Scriabine (Julian, Marina et Ariadne)

Tatyana Fedorovna, alors bonne pianiste, éveille ses enfants à la musique, notamment Ariadne et Julian. Ceux-ci iront bientôt étudié au cours préparatoire supérieur avec Maria Fabianovna Gnesina. Julian passant déjà 2 à 3 heures par jour au piano s’avérera posséder les mêmes dons musicaux que son père. En témoignent quatre préludes composés à un très jeune âge. Marina se consacre à la peinture.

Mais la guerre advenant, la vie devient plus difficile encore. Les problèmes d'argent s'aggravant, les récitals de piano de Scriabine restent quasiment la seule source de fonds pour subvenir aux besoins. Par ailleurs, l'isolement se fait d'autant plus ressentir du fait que de nombreux proches de Tatiana vivent du côté de la mère, en Europe de l'Ouest. En effet, les parents belges de Tatiana souffrent de la "trahison allemande" tandis qu'un "enthousiasme patriotique terrible règne dans la famille Scriabine ». Le compositeur lui-même, accueillant la guerre comme un accélérateur de « la fin de l'histoire du monde », longtemps attendu.

Ruine et mémoire des Scriabine au début du soviétisme

Alexandre Scriabine meurt subitement le 14 avril 1915 à l'âge de 43 ans. Les circonstances de son décès n’ont pas été éclaircies, certains la relient à une piqûre de mouche charbonneuse qui aurait entraîné une infection sanguine,d'autres à un empoisonnement causé par un furoncle à la lèvre causant un empoisonnement du sang à streptocoques.

Avec la mort d'Alexandre, la famille se retrouve pratiquement sans plus aucun moyens. Toutes les économies, auront servi à couvrir les frais médicaux. Même les dépenses les plus urgentes et les plus élémentaires sont devenues impossibles à payer. La situation vire à la catastrophe à partir du moment où les meubles et les objets de valeur sont vendus en urgence afin de renouveler le contrat de logement.

De gauche à droite Ariadne, Tatiana, Julian et Marina à Moscou en 1918.

Grâce aux efforts d'amis de la famille, la femme légitime de Scriabine, Vera, accepte de prendre en charge les trois enfants d'Alexandre Scriabine, alors autorisés par testament à porter son nom. Hélas, la révolution de 1917 et la famine survenant à Moscou dés 1918 convainc la mère des trois enfants de déménager à Irpen, non loin de Kiev, en Ukraine.

Par ailleurs, le nouveau gouvernement soviétique décide d'ouvrir un musée Scriabine dans sa maison de Moscou, et Tatiana est priée d'aider à sa réalisation. C'est pendant son absence que Julian, le frère cadet mourra, quatre ans après son père, en se noyant dans le Dniepr, à l'âge de 11 ans en 1919. C'est une amère tragédie pour Tatiana Fedorovna qui avait concentré ses derniers espoirs dans l'éducation de Julian, qu'elle pressentait comme le successeur d'Alexandre.

Après ce drame, elle se résolu à devenir la gardienne de l'héritage de son défunt mari. De retour à Moscou, elle se lance dans la fondation de la maison-musée moscovite du compositeur sur Arbat. Parallèlement elle se lie d'amitié avec la poétesse Marina Tsvetaeva ce dont profite visiblement Ariadne et Marina qui commencent à écrire des vers toutes les deux sous le commun pseudonyme de Mirra. Mais la maladie (la fièvre typhoïde s'abat sur toute la famille en 1921) et plus encore une profonde dépression creuse encore le dégoût de vivre de Tatiana Shlozer-Scriabine qui décède peu avant l'ouverture du musée aux visiteurs en mars 1922 et trois ans après la mort tragique de son fils. Elle est enterrée au cimetière de Novodevitchi, près de son mari.

L'accueil à Paris et l'épanouissement de la future chercheuse

En 1922, la mort de sa mère conduit Marina à se rapprocher de sa grand-mère maternelle, Maria Alexandrovna Boti, et de s'établir en Belgique. En 1927 elle rejoint son oncle Boris de Schlœzer et sa sœur Ariadne à Paris et étudie à l'École nationale supérieure des arts décoratifs, concevant des affiches d'art. Parallèlement, elle étudie la théorie musicale auprès de René Leibowitz[1].

Nous ne savons rien de ses activités durant l'occupation ni de ses relations avec sa sœur Ariadne entrée en résistance et capturée par la milice à l'été 1944[2]. Nous la retrouvons dés après la Libération, faisant une chronique de livres pour les éphémères "Cahiers de l'art sacré". Ses publications suivantes dévoilent déjà une appétence certaine pour la musique sacrée, l'oeuvre de Bach. Elle signe également sa première composition en 1947 (Pour un ballet) tout en continuant d'écrire pour une revue littéraire (Empédocle).

En 1950, elle entre à la radiodiffusion française, étudie les techniques électroniques et devient chercheuse au CNRS. Elle compose une Suite radiophonique (1951), un ballet Bayalett (1952), de la musique de chambre et compose pour la scène (Les coréens, 1957) ou la radio (L'aubade à la folie, 1959).

Par ailleurs, ses recherches musicologiques lui font faire de réguliers allers-retours entre les cours d'ethnomusicologie donnés à la Sorbonne par Tran Van Khé sur la musique iranienne et la consultation érudite des propres œuvres de son père. Notamment les esquisses de "L'Acte Préalable" aussi intitulé "Le mystère", pièce inachevée datée de 1903 contenant entre autres innovations, un accord de douze notes[3]! Ce sont des années d'une belle effervescence pour la jeune et brillante chercheuse et un grand contraste avec les dures années moscovites consécutives à la mort de son père. En 1958, on la retrouve à l'exposition universelle de Bruxelles dans une scène cocasse entourée de plusieurs compositeurs en vogue : André Boucourechliev, Bruno Maderna, Henri Pousseur, Luc Ferrari, Pierre Schaeffer, Mauricio Kagel, Earl Brown, Luciano Berio, Karlheinz Stockhausen et John Cage allongé par terre !

Ses connaissances accumulées ajoutées à une sensibilité profonde et pas seulement héritée pour la vision symbolique du compositeur l'amène à rédiger l'article sur Alexandre Scriabine pour l'Encyclopédie de la musique (1961).

Une intellectuelle discrète mais insatiable

Au fil des ans, depuis le temps du giron familial jusqu'à son arrivée à Paris, Marina Scriabine n'aura de cesse d'accroître la sphère de ses intérêts où la musique et ses symboliques la porteront relativement assez loin des bornes de la critique musicale conventionnelle.

Ainsi entreprend-elle une longue relation de coécriture avec son oncle, le traducteur et théoricien de la musique Boris de Schlœzer (Problèmes de la musique moderne, 1959).

à l'été 1959, elle apparaît au sein des rencontres et conférences organisées par le centre culturel de Cerisy. Sa première contribution tiendra sur le Sacré et le Profane.

Cette suite de colloques et rencontres effectuées sur plus de 20 ans où elle côtoiera un vaste éventail d'intellectuels, d'artistes et d'écrivains permet de mesurer l'étendue de la curiosité et de l'érudition d'une femme dont le savoir et la perspicacité n'eurent d'égal que sa grande discrétion. Permettons-nous de balayer l'inventaire des sujets et thématiques abordés par Marina Scriabine de 1964 à 1978 :

à l'été 1964 elle participe à deux colloques (que les organisateurs appellent des décades).

Le premier a pour thème la question du temps. Pour l'occasion elle débat sur la valeur du temps à la suite de Gabriel Marcel, sur sa dimension avec Jeanne Hersch, de ses divers aspects dans le roman contemporain avec Jean Ricardou, du temps du poète avec Jean Follain et de celui du théâtre avec Georges Charaire. Elle en profite également pour présenter son sujet de thèse en tant que conférencière, "Représentation du temps et de l'intemporalité dans les arts plastiques", soutenu en 1967.

Peu après se tiennent ce même été des "Entretiens sur l'homme et le diable", dirigé par Max Milner. Marina Scriabine s'y trouve encore où elle discute des présocratiques avec Clémence Ramnoux, de Saint Augustin et de néoplatonisme avec Jean Pépin, du manichéisme et du catharisme avec Maurice de Gandillac, de Simone Weil avec Gilbert Kahn, des monstres et de la monstruosité avec Gilbert Lascault, de "séduction diabolique" avec Catherine Clément, des procès de femmes en sorcellerie avec Robert Mandrou, du diable et des juifs avec Léon Poliakov, du satanisme dans la littérature du XIXe siècle avec Richard Griffiths, du thème du diable dans la littérature moderne avec Max Milner, de Dostoievsky avec Jean-Louis Backès, de psychiatrie avec Gaston Ferdière.

L'été suivant (1965), Marina s'y presse à nouveau pour s'entretenir de la Renaissance du XIIe siècle. Elle y retrouve le philosophe et théologien Edouard Jeauneau pour parler de Bernard de Chartres, Jean Chatillon pour évoquer l’École de Saint Victor, l'historien de l'art Francis Salet pour s'introduire à l'art roman, la grande médiéviste Marie-Madeleine Davy pour explorer le thème de l'âme-épouse chez Bernard de Clairvaux et Guillaume de Saint Thierry, le thème de l'amour-vénération avec Wilhelm Kellermane. Elle y parle encore de l'humanisme littéraire de Saint Bernard avec Jean Leclercq, des figures féminines dans le roman médiéval français avec Jean-Charles Payen, de la naissance du roman avec Robert Marichal.

En 1967, elle devient docteure en esthétique.

Écrits[4]

  • Chroniques de livres, in Points de vue actuels sur l'art ancien, de Pie-Raymond Régamey, Les Cahiers de " L'Art Sacré ", numéro 8, Octobre 1946.
  • Musique religieuse et musique profane, in Problèmes de musique sacrée, Paris, Editions du Cerf, 1946.
  • "L’œuvre d'orgue de Bach", in "Le zèle de la maison de Dieu", Revue mensuelle, Nouvelle série, numéro 3, Mars 1947.
  • Pour un ballet, 1947.
  • "Son et cinéma", in "Empédocle", Revue Littéraire Mensuelle, n°=4, août 1949.
  • "Anniversaire musicaux", in "Empédocle", Revue Littéraire Mensuelle, n°=5, janvier 1950.
  • "La musique", in "Empédocle", Revue Littéraire Mensuelle, n°=9, mars-avril 1950.
  • "Les coréens", de Michel Vinaver, mise en scène Jean-Marie Serreau, composition sonore e Marina Scriabine, 1957.
  • Problèmes de la musique moderne (avec 4 articles de Boris de Schlœzer), Les éditions de Minuit, Paris, 1959. Réédité en 2016 avec une postface de Iannis Xenakis de 1977.
  • L'aubade à la folie, drame radiophonique, de Noël Devaulx (1905-1995), Réalisation de Jean-Jacques Vierne, adaptation de Marina Scriabine, 1959.
  • Décade de Cérisy-la-Salle : Le sacré et le profane. Actes du colloques s'étant tenu du 30 juin au 10 juillet 1959, reproduit dans les "Archives de sociologie des religions", n°9, 1960. pp. 95-99.
  • Introduction au langage musical, Éditions de Minuit, Paris, 1961
  • La musique et la Chine ancienne. In Revue française de sociologie, 1962, 3-4. pp. 398-406.
  • Le Langage musical, Les éditions de Minuit, Paris, 1963.
  • Entretien sur le temps, Actes du colloque de Cerisy-la-Salle s'étant tenu du 14 au 23 juillet 1964, dirigé par Jeanne Hersch et René Poirier, Éditions Mouton & Co, 1967.
  • Entretien sur l'homme et le diable, Actes du colloque de Cerisy-la-Salle s'étant tenu du 25 juillet au 2 août 1964, dirigé par Max Milner, Éditions Mouton & Co, 1965.
  • Entretien sur la Renaissance du XIIe siècle, dirigé par Maurice de Gandillac et Edouard Jeauneau, Actes du colloque de Cerisy-la-Salle s'étant tenu du 21 au 29 juillet 1965, Éditions Mouton & Co, 1968.
  • Entretiens sur le surréalisme, dirigé par Ferdinand Alquié, Actes du colloque de Cerisy-la-Salle s'étant tenu du 10 au 18 juillet 1966, Éditions Mouton & Co, 1968.
  • Le Miroir du temps, Paris, 1973. Publication grand public de sa thèse "La représentation du temps et de l'intemporalité dans les arts plastiques figuratifs", 1967.
  • La Parole dans le récit de la Genèse, conférence du 26 novembre 1973, Paris.
  • Alexandre Scriabine, de Boris de Schlœzer, introduction de Marina Scriabine, éd. Librairie des cinq continents, Paris, 1975.
  • Esthétique et Signification de l'Art Égyptien, Institut d'herméneutique, année inconnue.
  • Écriture, mythe et création dans l'Égypte pharaonique, in Revue Internationale des Sciences Humaines, numéro 93, Editions Gallimard, 1976.
  • "René Guénon et l'actualité de la pensée traditionnelle, Actes du colloque de Cerisy-la-Salle s'étant tenu du 13 au 20 juillet 1973, Marina Scriabine comme Directeur de publication, 1977.
  • Au Carrefour de Thèbes, Gallimard, 1977.
  • Notes et réflexions de Alexandre Scriabine avec Marina Scriabine comme Éditeur scientifique, éd. Klincksieck, Paris, 1979.

Citation

  • "La musique est pour lui (Alexandre Scriabine, son père) « une force théurgique d'une puissance incommensurable appelée à transformer l'homme et le cosmos tout entier".
  • "Je suis étonnée qu'on oppose ludique à réel, surtout si on donne à l'imagination l'importance très juste, à mon avis, qu'on lui donne. Le jeu est une création, une réalité créée par l'imagination. Pour moi il n'y a aucune sorte d'opposition entre jeu et réalité (...) Je crois que le jeu est dans ce sens une sorte de lieu privilégié. Je ne suis pas surréaliste, mais je suis joueuse ; le jeu correspond à un besoin. Je dirai qu'à ce moment-là est créé un véritable univers, qui a ses lois propres et où, pendant le temps du jeu, on vit d'une vie particulière. Et cet univers vierge, comme il fait table rase de tout ce qui concerne notre univers quotidien, constitue un lieu privilégié de rencontres pour ceux qui possèdent certaines possibilités créatrices. (...) Dans la mythologie égyptienne, il y a de très nombreux mythes de création et l'un d'eux dit que les hommes ont été créés par les larmes de Dieu. C'est une belle image, et elle est née uniquement parce que le mot larme et le mot humanité sont très voisins. Il y a là une espèce d'étincelle jaillie de ce rapprochement de mots et d'écriture."[5]
  • "Ayant travaillé pendant deux ans à la radio sur le problème de la diction poétique, j'ai pu constater l'habitude de plus en plus répandue de ne lire que des yeux, même chez d'excellents comédiens professionnels, à qui nous avons dû enseigner d'abord l'art de dire lentement, sans aucune modulation expressive. C'est sur cette base seulement qu'on pouvait introduire l'expression."[6]
  • "J'ai eu à organiser des émissions sur le thème "Musique et Langage" avec un Chinois qui connaissait très bien la littérature et la poésie de son pays. Pour familiariser les auditeurs avec la sonorité du chinois, j'ai prié mon collaborateur de lire quelques lignes d'un texte classique, mais aussitôt je lui ai demandé de ne pas m'en vouloir si je renonçais à l'enregistrer, car j'avais l'impression que les auditeurs y auraient vu une sorte de comptine. Il n'a pas été surpris, et m'a répondu tout justement, que ce texte est rempli d'assonances, pour qu'on puisse l'apprendre aux enfants des écoles. Et, comme je m'étonnais qu'on enseignât aux enfants un texte philosophique difficile à comprendre même pour des spécialistes, il précisa aussitôt que les petits Chinois n'y comprenaient naturellement à peu près rien, mais qu'ils le retenaient pour toute leur vie. Le texte était pour ainsi dire en eux et s'y développait de lui-même."

Notes et références

  1. https://www.encyclopedia.com/arts/dictionaries-thesauruses-pictures-and-press-releases/scriabine-marina
  2. Mémorial Fançois Verdier Forain Libération Sud, « Francois Verdier Forain Libération Sud Mémorial », sur Mémorial Fançois Verdier Forain Libération Sud (consulté le )
  3. Jean-Jacques Velly, Le dessous des notes, voies vers l'esosthétique, Paris, Presse de l'Université Paris Sorbonne, , 439 p. (ISBN 2-84050209-7, lire en ligne), P.252
  4. https://data.bnf.fr/fr/see_all_activities/12570097/page1
  5. Discussion à Cerisy la salle sur le surréalisme, été 1965.
  6. ENTRETIENS SUR LA RENAISSANCE DU XIIe SIÈCLE, Voir la bibliographie.

Liens externes