Malicorne-sur-Sarthe
Malicorne-sur-Sarthe | |
L'église Saint-Sylvestre, rive gauche de la Sarthe. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Pays de la Loire |
Département | Sarthe |
Arrondissement | La Flèche |
Intercommunalité | Communauté de communes du Val de Sarthe |
Maire Mandat |
Carole Roger 2014-2020 |
Code postal | 72270 |
Code commune | 72179 |
Démographie | |
Gentilé | Malicornais |
Population municipale |
1 915 hab. (2014) |
Densité | 127 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 48′ 52″ nord, 0° 05′ 01″ ouest |
Altitude | Min. 28 m Max. 70 m |
Superficie | 15,13 km2 |
Élections | |
Départementales | Malicorne-sur-Sarthe (chef-lieu) |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.ville-malicorne.fr |
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Malicorne-sur-Sarthe est une commune française, située dans la région Pays de la Loire, dans le département de la Sarthe et est le chef-lieu du canton de Malicorne-sur-Sarthe, peuplée de 1 915 habitants[Note 1] (les Malicornais).
Elle est particulièrement connue pour ses faïences et titulaire du label Ville et Métiers d'Art[1].
Géographie
La commune est au sud-ouest du Haut-Maine, aux portes du Maine angevin, sur la rive sud de la Sarthe. Son bourg est à 16 km au nord de La Flèche, à 19 km à l'est de Sablé-sur-Sarthe et à 32 km au sud-ouest du Mans[2].
Toponymie
Le toponyme est attesté sous les formes Malocornu vers 1050, Malecornant vers 1050, Malicorni en 1080-1081[4]. Il est issu d'une expression en ancien français, « mal y corne », qui était utilisée pour décrier une bâtisse (moulin, château…), pour signifier soit qu'elle était mal en point[4], soit qu'on n'y était mal reçu[5].
En 1933, Malicorne prend le nom de Malicorne-sur-Sarthe[6]. La rivière borde le territoire au nord.
Histoire
Un château, édifié au début du XIe siècle, au temps du comte d'Anjou Foulque Nerra, s'élevait au bord de la Sarthe, dont il surveillait la navigation. Cette forteresse servit d'abord pour protéger l'Anjou avant d'avoir pour rôle de garder les portes entre Anjou et Maine.
Malicorne faisait partie de la sénéchaussée angevine de La Flèche et de l'ancienne province d'Anjou. Sous l'Ancien Régime et jusqu'à la Révolution française, Malicorne dépendait du pays d'élection de La Flèche.
Au XVIIe siècle, la marquise de Sévigné y rendait visite à la marquise de Lavardin.
Au XVIIIe siècle, le château appartint notamment au duc de Choiseul.
Lors de la Révolution française, la commune fut, comme toute celles de la sénéchaussée de La Flèche, rattachée au nouveau département de la Sarthe. En 1801, lors du Concordat, la paroisse fut détachée du diocèse d'Angers pour celui du Mans.
À partir de la fin du XVIIIe siècle, Malicorne développa une intense activité faïencière avec plusieurs manufactures renommées.
Héraldique
Les armes de la commune de Malicorne-sur-Sarthe se blasonnent ainsi : |
Politique et administration
Xavier Lepec fut déchu de ses fonctions de maire de Malicorne-sur-Sarthe à la suite d'un combat juridique avec le maire sortant et non réélu, Alain Davaze. En effet, après les élections municipales de 2008 et l'élection de Xavier Lepec, Alain Davaze a déposé un recours au motif que le nouveau maire ne pouvait pas prétendre à la fonction d'élu du fait de ses fonctions de chef de service à la préfecture. Le tribunal administratif de Nantes a statué en faveur du recours d'Alain Davaze. Les Malicornais ont du revoter et Xavier Mazerat fut élu maire par le nouveau conseil municipal. Xavier Lepec n'était autre que le premier adjoint d'Alain Davaze pendant de longues années.
Le conseil municipal est composé de dix-neuf membres dont le maire et cinq adjoints.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[11],[Note 2].
En 2014, la commune comptait 1 915 habitants, en diminution de −2,4 % par rapport à 2009 (Sarthe : 1,36 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Économie et tourisme
- Camping municipal de trois étoiles.
- La Sarthe qui traverse la commune est propice au tourisme fluvial.
- L'activité de la faïence et le musée Espace faïence développent également le tourisme dans la commune.
Lieux et monuments
- Église Saint-Sylvestre du XIe siècle, classée au titre des Monuments historiques[13]. Un tombeau du XVe siècle, un retable du XVIIe siècle, deux sculptures en terre cuite dont une pietà du XVIe siècle et quelques autres œuvres sont classés au titre d'objets[14].
- Château de Malicorne-sur-Sarthe du XVIIIe siècle, (visitable du 1er juillet au 31 août), inscrit au titre des Monuments historiques[15]. D'architecture du XVIIIe siècle, avec toitures de type Mansart, il renferme un christ en croix, classé monument historique au titre d'objet[16].
- Espace Faïence de Malicorne, musée consacré aux collections de faïence de Malicorne.
- Moulin à couleurs du XVIIIe siècle, et deux moulins à farine de 1831[17].
-
L'office du tourisme à gauche et l'ancien moulin à droite.
-
Le château de Malicorne.
-
L'église Saint-Sylvestre.
-
Le musée Espace Faïence.
Activité, labels et manifestations
Labels
La commune est reconnue « ville et métiers d'art »[réf. nécessaire].
Sports
Le Sporting club malicornais fait évoluer deux équipes de football en divisions de district[18].
- Autres sports
- Association sportive de tennis.
- Section cyclotourisme du SC malicornais.
- Basket Club malicornais.
- L'Union : boule de fort.
- Pétanque Club du Canal.
Manifestations
C'est dans l'imposant château du village que venaient loger les grands du royaume, dont Madame de Sévigné, pour s'échapper du tumulte parisien. À la même époque, le village, établi sur des carrières d'argile, décida de tirer profit de cette richesse et créa l'un des plus grands ateliers de production de faïences français. Les artisans ont d'ailleurs mis au point la technique particulière de l'ajouré qui consiste à découper avant cuisson des motifs dans la paroi. Un moulin du XVIIIe siècle servait même à broyer des pigments naturels pour fabriquer des émaux. Aujourd'hui, Malicorne prolonge son histoire artistique. À l'initiative de la municipalité et de l'association l'Atelier des Houlaies, la commune organise chaque mois d'octobre une manifestation qui donne l'occasion aux peintres et sculpteurs d'exposer chez des commerçants mais aussi dans divers lieux emblématiques du village. En 2011, pour sa troisième édition, le festival a accueilli 130 artistes. Un échange qui permet de créer du lien, mais qui est également une source d'inspiration pour les nouveaux faïenciers[19].
Personnalités liées
Le groupe français de musique folk Malicorne tient son nom de Malicorne-sur-Sarthe : c'est en se rendant en Bretagne pour donner un concert au festival de Kertalg au début des années 1970 que le couple fondateur Gabriel et Marie Yacoub (accompagné de Hughes de Courson, lui-même futur membre fondateur du groupe) a été amené à passer par hasard à Malicorne-sur-Sarthe. Hughes de Courson eut l'idée de retenir ce nom pour le groupe, encore en gestation[20].
L'acteur français Maurice Barrier y est né le 8 juin 1932.
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Population municipale 2014.
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Altitudes, superficie : répertoire géographique des communes (site de l'IGN)
- « Les villes labellisées », sur Le site Ville et Métiers d'Art (consulté le )
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 1129
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « GASO, la banque du blason - Malicorne-sur-Sarthe Sarthe » (consulté le )
- « Ouest-france.fr - Alain Davaze se représente aux municipales » (consulté le )
- « De nouveaux maires et adjoints élus dès ce vendredi soir », Le Maine libre, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- « Église », notice no PA00109793, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Œuvres mobilières à Malicorne-sur-Sarthe », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Château (également sur commune d'Artheze) », notice no PA00109792, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Croix encadrée : Christ en croix », notice no PM72001159, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Site communal - Le patrimoine » (consulté le )
- « Site officiel de la Ligue du Maine – SC Malicornais » (consulté le )
- GEO N°397 de mars 2012 p.123
- Article paru dans Trad Magazine n°144 (juillet/août 2012) p34-36 : interview de Gabriel Yacoub (propos recueillis par Gérard Viel)
Liens externes