Cinéma suisse

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Le cinéma suisse est la production cinématographique dont les moyens tant humains que matériels sont suisses pour l’essentiel. Il englobe également les moyens de promotion, notamment par les festivals suisses de cinéma, ainsi que la sauvegarde des éléments liés au cinéma. L'existence dans le pays d'aires linguistiques distinctes et la diversité culturelles est une particularité marquant l'histoire du cinéma suisse. Documentaires, film d’art et d’essai ou film grand public : il existe une grande diversité, tant au niveau des auteurs et des œuvres qu’à celui des sources d’information.

Définition du film suisse selon la loi fédérale[modifier | modifier le code]

Par film suisse on entend tout film[1] :

  • qui a été réalisé pour l’essentiel par un auteur de nationalité suisse ou domicilié en Suisse ;
  • qui a été produit par une personne physique domiciliée en Suisse ou une entreprise qui y a son siège et dont les fonds propres et étrangers ainsi que la direction sont majoritairement en main de personnes domiciliées en Suisse ;
  • qui a été réalisé dans la mesure du possible par des interprètes et des techniciens de nationalité suisse ou domiciliés en Suisse et par des industries techniques établies en Suisse.

Caractéristiques linguistiques[modifier | modifier le code]

En Suisse romande la langue française est utilisée par les acteurs du cinéma suisse. Par contre, en Suisse alémanique, l'usage du dialecte dans la vie courante fait que le dialecte alémanique est souvent utilisé pour le tournage des films. Ces films se heurtent à la barrière des langues, tant à l'intérieur de la Suisse que vis-à-vis de l'étranger, le dialecte étant incompris hors de la zone géographique suisse allemande.

Le cinéma suisse est plurilingue à partir de la Seconde Guerre mondiale en raison des sujets traités qui sont, notamment, la guerre et l'humanitaire. La nécessité de pouvoir diffuser les films à l'étranger est la raison première du plurilinguisme qui caractérise certains films suisses. Cette particularité propre à la Suisse est devenu un dogme artistique pour finalement se banaliser.

À titre d'exemple, dans Marie Louise (1944), les acteurs s'expriment en dialecte mais aussi en allemand et français. Dans La Dernière chance (1945) on parle allemand, français, italien, croate, yiddish et anglais[MS 1].

Le film Unser Dorf (Le village près du ciel) met en scène les enfants du village Pestalozzi de Trogen, un village réunissant 250 orphelins de guerre provenant de toute l'Europe et s'exprimant chacun dans leur propre langue[D 1],[MS 2].

Le film collectif apocalyptique L'Amère Patrie (Heimatland en allemand et Wonderland en nom d'exploitation en France) contient des dialogues en français, allemand, suisse-allemand, italien, romanche et croate.

Principaux réalisateurs[modifier | modifier le code]

L'article Histoire du cinéma suisse fournit des notices sur les principaux cinéastes de la période du cinéma muet à 2010. Parmi les principaux réalisateurs :

Acteurs et actrices suisses[modifier | modifier le code]

Acteurs suisses[modifier | modifier le code]

Actrices suisses[modifier | modifier le code]

Institutions[modifier | modifier le code]

Festivals[modifier | modifier le code]

Le grand écran sur la Piazza Grande.

Le Festival international du film de Locarno est un festival de film d'auteurs indépendants. Il dispose d'une réputation internationale. Fondé en 1946, il a pour vocation de présenter les nouvelles tendances, courants et cinéastes en promouvant le cinéma d’auteur et de qualité artistique. La Piazza Grande (it) est le lieu emblématique du festival. Certains films y sont projetés en plein air sur un très grand écran (26 m de long et 14 m de haut) pour 8 000 spectateurs assis. La récompense principale décernée par le jury est le Léopard d'or.

Une sélection parmi de nombreux festivals :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Loi fédérale sur la culture et la production cinématographiques », sur admin.ch, (consulté le )

Notes Schlappner et Schaub[modifier | modifier le code]

Notes Dumont,[modifier | modifier le code]

  1. Hervé Dumont 1987, p. 435-436.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

En allemand[modifier | modifier le code]

  • (de) collectif, Film und Filmwirtschaft in der Schweiz : 1918-1968, Zurich, Rohr, , 176 p.
  • (de) Wolfgang Gersch, Schweizer Kinofahrten, Berlin, Henschel, , 282 p. (ISBN 3-90785-009-2)
  • (de) Thomas C. Maurer, Filmmanufaktur Schweiz : Kleine ökonomische Entwicklungsgeschichte, Zurich, Schweizerisches Filmzentrum, , 182 p. (ISBN 3-90785-004-1)
  • (de) Stephan Portmann, Der neue Schweizerfilm (1965-1985) ; ein Studienbericht zur Analyse ausgewählter Spiel- und Dokumentarfilme, Fribourg (Suisse), Universitätsverlag, , 346 p. (ISBN 3-72780-791-1)
  • (de) Ernest Prodolliet, Die Filmpresse in der Schweiz, Fribourg, Universitätsverlag, , 173 p. (ISBN 978-3-72780-139-6)
  • (de) Werner Wider et Felix Aeppli, Der Schweizer Film, 1929-1964. Die Schweiz als Ritual, vol. 2, Zurich, Limmat-Verlag, , 446 p. (ISBN 978-3-85791-034-0)

En français[modifier | modifier le code]

  • Freddy Buache, Le Cinéma suisse, 1898-1998, Éditions l’Âge d’homme, , 535 p. (ISBN 978-2-82511-012-6) (1re édition 1974)
  • Freddy Buache, Trente ans de cinéma suisse :1965-1995, Paris, Éditions du centre Pompidou, , 159 p. (ISBN 978-2-85850-823-5)
  • Freddy Buache, La cinémathèque suisse : 1943-1981, , 287 p.
    * livre d'or, paru à l'occasion de l'inauguration des nouveaux locaux de la Cinémathèque suisse, le
  • Freddy Buache et Jacques Rial, Les débuts du cinématographe à Genève et à Lausanne 1895-1914, Infolio, , 222 p. (ISBN 978-2-88474-629-8)
  • Collectif, Le Film d’animation suisse, Groupement suisse du film d’animation,
  • Anne Cunéo, La Machine fantaisie : Enquête sur le cinéma suisse, Vevey, Bertil Galland, , 271 p. (ISBN 9782880150754)
  • Hervé Dumont, Histoire du cinéma suisse : films de fiction 1896-1965, Lausanne, Cinémathèque suisse, , 591 p. (ISBN 2-88267-000-1, BNF 37552889)
  • Bruno Edera, Histoire du cinéma suisse d'animation, Lausanne, , 199 p.
  • Gianni Haver et Pierre-Emmanuel Jaques, Le Spectacle cinématographique en Suisse (1895-1945), Lausanne, Antipodes, , 135 p. (ISBN 978-2-94014-637-6)
  • Rémy Pithon et Pierre-Emmanuel Jaques, Cinéma suisse muet - lumières et ombres, Lausanne, Éditions Antipodes, , 228 p. (ISBN 978-2-94014-626-0)
  • Henry Rosset, La Censure cinématographique en Suisse, Georgi, , 149 p.
  • Martin Schaub, Le Nouveau Cinéma suisse, 1964-1984, : ,l'usage de la liberté, Zurich, Fondation suisse de la culture Pro Helvetia, , 184 p.
  • Martin Schaub, Le Cinéma en Suisse, Zurich, Pro Helvetia, , 158 p. (édition allemande 1997)
  • Martin Schlappner et Martin Schaub, Cinéma suisse : regards critiques 1896-1987, Centre suisse du cinéma, , 187 p.
  • Maria Tortajada et François Albera, Cinéma suisse, nouvelles approches : Histoire, esthétique, critique, thèmes, matériaux, Lausanne, Payot, coll. « Sciences humaine », , 264 p. (ISBN 978-2-60103-275-8)
  • Pierre-Olivier Wellauer, L’œuvre cinématographique en Suisse, Diffusion publicitaire, , 152 p.

En italien[modifier | modifier le code]

  • Dalmazio Ambrosioni, Locarno città del cinema : i cinquant'anni del Festival Internazionale del Film, Locarno, A. Dadò,

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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