Les Nans

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Les Nans
Les Nans
Les Nans - site général
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Jura
Arrondissement Lons-le-Saunier
Intercommunalité Communauté de communes Champagnole Nozeroy Jura
Maire
Mandat
Gilles Cicolini
2020-2026
Code postal 39300
Code commune 39381
Démographie
Gentilé Les Ours
Population
municipale
97 hab. (2021 en augmentation de 12,79 % par rapport à 2015)
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 47′ 30″ nord, 5° 58′ 31″ est
Altitude Min. 635 m
Max. 904 m
Superficie 8,05 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Champagnole
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Champagnole
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Les Nans

Les Nans est une commune française située dans le département du Jura en région Bourgogne-Franche-Comté. Les habitants de ce petit village agricole et forestier, situé à 10 kilomètres au nord de Champagnole, sont surnommés Les Ours.

Géographie[modifier | modifier le code]

La petite rivière de l'Angillon aux Nans près de sa source

Les Nans, à 10 kilomètres au nord de Champagnole, constitue une petite commune jurassienne regroupant Nans le grand, le Petit Nans et Nans sous Garde-Bois. Ces petites implantations (91 habitants au total) occupent le fond d'une combe assez étroite dont l'altitude la plus basse est 635 mètres alors que les reliefs qui la bordent dépassent 800 mètres (point culminant 904 m) : c'est sur le flanc de l'escarpement de l'est qui sépare Les Nans de Charbonny et Onglières, et où commence la forêt de la Joux, que prend sa source le ruisseau de l'Angillon, petit affluent de l'Ain de 26,7 km qui coule au centre de la dépression. On accède à la source par plusieurs grottes que les spéléologues ont explorées : il s'agit en particulier de la Grotte de la Doye, appelée aussi Grotte aux ours, qui comporte plusieurs ramifications (A,B,C)[1]. Le flanc ouest, qui atteint 800 m par endroits, est occupé par la forêt domaniale de la Fresse qui sépare la combe des Nans de la plaine de Saint-Germain-en-Montagne et que traverse la Route des sapins avant de pénétrer an nord dans la forêt de la Joux et celle de Levier.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat semi-continental et le climat de montagne et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 640 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 10,5 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Champagnole », sur la commune de Champagnole à 7 km à vol d'oiseau[4], est de 9,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 573,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 37,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −23,5 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Les Nans est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Champagnole, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 43 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (68,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (68,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (68,6 %), prairies (28,1 %), zones agricoles hétérogènes (3,3 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

La combe des Nans

Le nom de la commune des Nans vient du gaulois « nanto » qui désigne une vallée (souvent encaissée), une rivière, ou un torrent[15].

Orthographié nan/nans/nant ou nanc- ce mot est très présent dans la toponymie des régions de langue francoprovençale : Savoie (souvent avec le sens de « torrent ») ou Dauphiné (avec le sens de « combe ») et bien sûr Franche-Comté (cf. Nans-sous-Sainte-Anne par exemple, dans le Doubs)[16]. Dans le Jura, il est souvent associé aux dépressions plus ou moins étroites et profondes creusées dans le calcaire, comme c'est le cas des Nans, installé dans la combe creusée par l'Angillon (voir aussi Nanc-lès-Saint-Amour, Nance, Nancuise, Nantey, toutes communes du Jura[17]).

On rencontre cette racine celte dans beaucoup d'autres régions comme pour Nantua dans l'Ain ou Nancy en Meurthe-et-Moselle (voir Nancy#Toponymie pour d'autres précisions sur cette racine). La même racine est aussi à la base de noms de famille comme Nantet ou Nantel.

Histoire[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1914 1925 Joseph Mouraux Ind.  
1925 1943 Arthur Mouraux Ind.  
1943 1974 Léon Mouraux Ind.  
1974 1989 Gaston Tissot Ind.  
1989 2008 Hubert Mouraux Ind.  
mars 2008 En cours Gilles Cicolini[18] DVD[19] Dentiste

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].

En 2021, la commune comptait 97 habitants[Note 4], en augmentation de 12,79 % par rapport à 2015 (Jura : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
326315348343345352351350361
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
306285253247244222225217190
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
189171156127142117112121128
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
1091048911610083889090
2018 2021 - - - - - - -
9497-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

La population des Nans semble diminuer et vieillir depuis une trentaine d'années (quoiqu'une récente augmentation), marquée par la disparition dans les années 1970 par la fermeture de la fromagerie et du départ du curé dans les années 1990. La commune est riche en résidences secondaires.

Économie[modifier | modifier le code]

Les activités économiques de la commune sont liées à l'agriculture, tournée vers l'élevage des vaches laitières, qui exploite les terres de la combe, mais surtout à l'exploitation forestière : les sapinières représentant la plus grande part du territoire de la commune, souvent considérée comme riche comme en témoignent les aménagements publics. Une ébénisterie est ainsi installée sur la commune. Celle-ci fabrique des meubles de styles et contemporain de haut de gamme pour les magasins ainsi que pour les particuliers.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'église Saint-Claude au clocher comtois, rénové récemment, recouvert de zinc et un imposant presbytère.
  • Plusieurs fontaines-abreuvoirs ornées de statues ainsi qu'une fontaine-lavoir en pierre.
  • La source de l'Angillon et les grottes de la Doye dont la grotte aux Ours ornée de deux sculptures récentes représentant des ours. L'encaissement de la combe des Nans a marqué les traditions locales qui parlent d'ours (c'est devenu le nom des habitants) et de Dame verte, fée associée à la Fontaine Noire qu'elle hantait jadis[24].
  • Des sentiers de randonnées pédestres et VTT ont aussi été aménagés pour permettre la découverte de ces paysages jurassiens caractéristiques qui font également le bonheur des spéléologues et des naturalistes.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Sources[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Grotte de la Doye
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Les Nans et Champagnole », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Champagnole », sur la commune de Champagnole - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Champagnole », sur la commune de Champagnole - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, éditions Errance, , 440 p. (ISBN 978-2-87772-237-7), p. 230.
  16. Xavier Delamarre, Noms de lieux celtiques de l'Europe ancienne : -500 - +500, Paris, éditions Errance, , 383 p. (ISBN 978-2-87772-483-8), page 203.
  17. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1989, page 488.
  18. Préfecture du Jura, Liste des maires élus en 2008, consultée le 2 mai 2010
  19. « Article de presse »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. La Fontaine Noire