La Turbie
La Turbie | |||||
Eglise de La Turbie et Trophée des Alpes | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
Département | Alpes-Maritimes | ||||
Arrondissement | Arrondissement de Nice | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de la Riviera française | ||||
Maire Mandat |
Jean-Jacques Raffaele 2014-2020 |
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Code postal | 06320 | ||||
Code commune | 06150 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Turbiasques | ||||
Population municipale |
3 146 hab. (2014) | ||||
Densité | 424 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 44′ 47″ nord, 7° 24′ 06″ est | ||||
Altitude | Min. 146 m Max. 658 m |
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Superficie | 7,42 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Villefranche-sur-Mer | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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La Turbie (Turbia à l'origine et en italien) est une commune française du département des Alpes-Maritimes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elle est surtout connue pour le Trophée des Alpes qui la domine. Ses habitants sont appelés les Turbiasques.
Géographie
La Turbie se plaçait au point culminant de la Via Julia Augusta, qui longeait les côtes de la Ligurie et celles de la Côte d'Azur.
Elle est située à 450 m, juste au-dessus de Monaco, sur le promontoire de la Tête de Chien. La vue depuis la Tête de Chien, s'étend depuis la côte italienne de Bordighera jusqu'à l'Esterel.
À noter que la commune est frontalière de la principauté de Monaco.
Toponymie
Histoire
Le Trophée des Alpes
Les Alpes sont pacifiées à la fin du Ier siècle av. J.-C. L'empereur Auguste impose l'autorité romaine aux peuples alpestres entre 25 et 13 av. J.-C.. Le trophée de La Turbie ou « Trophée des Alpes » est élevé en 6 av. J.-C., en l'honneur d'Auguste, pacificateur des Alpes. Il marque la frontière entre l'Italie et la Gaule. La province des Alpes-Maritimes est créée en 7 av. J.-C.. C'est une province militaire, placée directement sous la dépendance de l'empereur. La ville de Cemenelum (Cimiez), fondée en 13 av. J.-C., en devient la capitale.
La province est traversée par la via Julia Augusta, une voie romaine qui relie la Gaule cisalpine à la Gaule transalpine et qui joue un rôle militaire et commercial important. Elle passe par Vence, Cemenelum, La Turbie et Vintimille.
Le Moyen Âge
En 1191, l’Empereur romain germanique Henri VI a concédé la souveraineté de quelques ares du quartier de la Condamine et le rocher qui appartenaient à la seigneurie de La Turbie à Gênes : le futur Monaco. Le 10 juin 1215, un détachement de Gibelins mené par Foulques de Castello a commencé la construction d’une forteresse sur le rocher de Monaco. Cette date marque le début de l’histoire moderne de la principauté de Monaco.
Daniel Marquesani fut un familier du roi Robert ; il connut une ascension rapide puisque de simple notaire immigré à Nice à la fin du XIIIe siècle[1], il devint coseigneur de La Turbie (1329-1331) puis seigneur de Coaraze et Castellan à vie de Villefranche[2]. Raymond Marquesani succéda à son père comme castellan de Villefranche et son frère, Louis, hérita de la seigneurie de Coaraze. Le 14 septembre 1346, il acheta tout ce que le damoiseau Boniface Chabaudi, seigneur de Roquebrune possédait dans les territoires de Roquebrune, Palayson et Villepey[3]. Au XIIe siècle, le territoire de La Turbie dépend du consulat de Peille et fut détenue au XIIIe siècle pour moitié par Rostang et Féraud d'Eze, et pour l'autre moitié, par les Laugier qui cédèrent leur part en 1329 aux Marquesan. La seigneurie fut inféodée en 1630 à Horace Bonfiglio, général des finances, en 1640 à Jeacquemin Marenco, évêque de Nice, puis 1652 à la famille Blancardi[4].
La commune de La Turbie qui était constituée autrefois également des actuelles communes de Beausoleil et de Cap-d'Ail a été démembrée au début du XXe siècle. Seul l'ancien chef-lieu regroupé autour du Trophée des Alpes forme l'actuelle commune.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Jumelages
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[7]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[8],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 3 146 habitants, en diminution de −0,76 % par rapport à 2009 (Alpes-Maritimes : 0,39 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Économie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le patrimoine architectural, mobilier et naturel de la commune est particulièrement riche[11], [12], [13].
- Le Trophée des Alpes ou trophée d'Auguste est un monument romain construit au Ier siècle, par l’empereur Auguste, pour célébrer sa victoire sur les tribus ligures qui habitaient les montagnes de la région et attaquaient les marchands empruntant les voies romaines[14], [15].
- Enceinte du Moyen Âge (restes de l')[16], [17].
- Borne milliaire du Premier Empire[18].
- Le fort de la Tête de Chien, ensemble fortifié dit place de Nice[19].
- L’église Saint-Michel est construite dans un style baroque en 1764. À l’intérieur, elle accueille de nombreuses œuvres picturales de qualité comme une Vierge de l'école de Brea du XVe siècle. La nef et les chapelles, voûtées en berceau sur de hauts pilastres, sont couvertes de fresques et de stucs. Table de communion (XVIIe siècle) en onyx et agate, maître-autel en marbre polychrome provenant de l’abbaye de Saint-Pons à Nice, où il servit, sous la Révolution, au culte de la Raison[20].
- La Carrière romaine du Mont Justicier est la seule carrière romaine demeurée en état de fonctionnement[21].
- L’aqueduc de la Turbie a été restauré sous le règne de Charles Félix en 1822 et 1823[22].
- La fontaine Carolo Felicerege de 1824 devant la mairie[23].
- Chapelles et oratoires[24], [25], [26].
- Gibet du Mont Justicier.
Personnalités liées à la commune
- S.A.S le Prince Albert II de Monaco possède une propriété sur les hauteurs de Rocagel.
- Rudolf Noureev y possèda une résidence jusqu'en 1993.
Héraldique
Blason | D’azur aux ruines du trophée d’auguste d’argent. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Bibliographie
- Collectif, Le patrimoine des communes des Alpes-Maritimes en deux volumes, vol. II : Cantons de Menton à Villefranche-sur-Mer, Paris, Flohic Éditions, coll. « Le Patrimoine des Communes de France », , 504 p. (ISBN 2-84234-071-X)Canton de Villefranche-sur-Mer : La Turbie, pp. 1032 à 1038
- Nino Lamboglia, Le trophée d’Auguste à la Turbie, Institut international d’études ligures, , 80 p.5ème édition, Itinéraires ligures 4. La première édition avait été publiée en 1938 sous les auspices de Jules Formigé, architecte en chef des monuments historiques et de Giulio Quirino Giglioli, Directeur général de la « Mostra Augustea della Romanita », à l’occasion du Bimillénaire d’Auguste. La traduction française a été faite par André Cane et révisée par l’Auteur
Articles connexes
- Anciennes communes des Alpes-Maritimes
- Liste des communes des Alpes-Maritimes
- Tête de chien
- Trophée des Alpes
Liens externes
- Site de la mairie
- La Turbie sur le site de l'Institut géographique national
- Site de la direction régionale de l’environnement (DIREN) et Inventaire et protections réglementaires de l'environnement de la commune
- la Turbie en images
- Patrimages DRAC PACA : La Turbie
- La route du baroque dans le Comté de Nice : La Turbie
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Venturini, Evolution, p.132
- Idem
- B1149, couverture intérieure
- Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, Principauté d'Orange, Comté de Nice, et Principauté de Monaco, par E. Baratier, G. Duby, E. Hildesheimer (Atlas Belfram, Paris, Armand Colin, 1969)
- Site de la préfecture des Alpes-Maritimes, consulté le 20 juin 2008
- « La Turbie », sur http://www.acteurspublics.com/, Acteurs Publics (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- Le patrimoine architectural et mobilier de la commune de La Turbie sur le site du ministère français de la Culture (base architecture et patrimoine), photographies de Jean Gilletta, Marc Heller, Mas, Petit, Société des archives photographiques d'art et d'histoire, Médéric Mieusement, frères Séeberger, Georges Louis Arlaud, Gérard Roucaute, Sylvie Réol, Jean Marx, Thierry Bismuth, Gaëtan Congès, Henri Geist, archives de la médiathèque de l'architecture et du patrimoine
- Inventaire des objets mobiliers de la commune
- La Turbie et son patrimoine
- Notice no PA00080897, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture Ruines du Trophée d'Auguste : Les ruines : classement par avis de classement du 13 mai 1865. Site classé 08 01 1933 (Décret) et 26 07 1921 (arrêté). Site inscrit 18 02 1943 et 16 06 1944 (arrêté). 18 04 1914 (J.O.)
- Notice no PA00080898, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture Fragments de la voie romaine et cinq bornes milliaires qui la jalonnent : classement par arrêté du 5 septembre 1922
- Notice no PA00080892, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture Enceinte du Moyen Âge (restes de l') : Protections au titre des MH : Porte fortifiée Est ; Portail du 13s, érigé à l'entrée de l'ancienne voie d'Italie ; Vestiges des remparts du 12s sis place Saint-Jean [porte, éléments de rempart, passage voûté, voie de Gaule et place de l'Église ; Porte de l'enceinte du 13s, dite Porte de l'Ouest ; Portail du réduit de la Tour du 13s, place Mitto ; Porte, sise rue Capouane
- Charles-Laurent Salch, Atlas des villes et villages fortifiés en France, Début du VXXe siècle à la fin du XVe siècle, Strasbourg, Editions Publitotal, , 495 p. (ISBN 2 906700-09-6)Turbie (La) p. 266, Restes des enceintes des XIe et XIIIe siècles et Carte n°14 Provence-Alpes-Côte d'azur
- Notice no PA00080889, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture Borne milliaire du Premier Empire : inscription par arrêté du 15 mai 1926
- Notice no IA06000018, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture Fort de la Tête de Chien, ensemble fortifié dit place de Nice
- Notice no IA06001021, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture église paroissiale Saint-Michel, Classement par arrêté du 21 janvier 1938
- Notice no PA00080890, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture Carrière romaine du Mont de Justice, classement par arrêté du 9 août 1944
- Le Comte Crotti et la Turbie
- Notice no PA00080893, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture Fontaine publique en face de la mairie : classement par arrêté du 10 mai 1943
- Notice no IA06001031, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture Chapelle Saint-Roch
- Notice no IA06001022, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture Chapelle de pénitents Saint-Jean-Baptiste
- La Turbie, Chapelles et oratoires : La chapelle Saint Roch ; Chapelle Sainte-Catherine ; Chapelle Saint-Bernard ; Église Saint-Michel ; Chapelle Saint-Esprit ; Chapelle de l'Assomption ; Chapelle Sainte Vierge de Piété ; Quartier Saint-Michel ; Chapelle ND de Trey ou de la Trêve ; Chapelle Saint-Joseph ; Chapelle Saint-Pierre ; Chapelle des Capucins ; Oratoire (de saint Barthélemy ?) ; Sainte Marie ; Chapelle Saint-Tibery appelée aussi Chapelle de la Turbie