Fluorure de nickel(II)
Fluorure de nickel(II) | |||
Apparence du fluorure de nickel(II) Structure : __ Ni2+ __ F− |
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Identification | |||
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Nom UICPA | fluorure de nickel(II) | ||
Synonymes |
fluorure de nickel, difluorure de nickel |
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No CAS | |||
No ECHA | 100.030.053 | ||
No CE | 233-071-3 | ||
Propriétés chimiques | |||
Formule | NiF2 | ||
Masse molaire[1] | 96,690 2 ± 0,000 4 g/mol F 39,3 %, Ni 60,7 %, |
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Propriétés physiques | |||
T° fusion | 1 450 °C[2] | ||
T° ébullition | 1 750 °C | ||
Solubilité | 40 g·l-1 (eau, 25 °C)[3] | ||
Masse volumique | 4,720 g·cm-3[3] | ||
Cristallographie | |||
Système cristallin | tétragonal | ||
Réseau de Bravais | tl | ||
Classe cristalline ou groupe d’espace | P42/mnm (n°136) | ||
Structure type | rutile (TiO2 tétragonal)[4] | ||
Précautions | |||
SGH[3] | |||
H301, H315, H317, H318, H331, H334, H341, H350i, H360D, H372, H410, P201, P261, P273, P280 et P284 |
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Transport[3] | |||
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Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | |||
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Le fluorure de nickel(II) est un composé inorganique de formule NiF2.
Structure
Le fluorure de nickel(II) est un solide cristallin de même structure que le rutile, où les ions Ni2+ forment une maille conventionnelle tétragonale centrée (P42/mnm, a = 465,08 pm, c = 308,37 pm)[5], chaque maille contenant 2 unités. Chaque atome de nickel est au centre d'un octaèdre de six atomes de fluor et a donc un nombre de coordination de 6 ; les atomes de fluor ont eux un nombre de coordination de 3, résultante de leur coordination trigonale plane.
La forme tétrahydrate du fluorure de nickel(II) cristallise elle dans un système orthorhombique P21ab (no 29), avec pour paramètres de maille a = 798,5 pm, b = 1248,2 pm et c = 572 pm[5].
Propriétés
Le fluorure de nickel(II) se présente sous la forme d'une poudre jaune à verdâtre, très hygroscopique. Contrairement à la plupart des fluorures, il est stable à l'air libre. Il existe sous la forme trihydrate (NiF2·3 H2O) ou de tétrahydrate (NiF2·4 H2O). Le contact avec des acides minéraux produite le hautement toxique fluorure d'hydrogène[6], comme avec l'acide nitrique :
Synthèse
Le fluorure de nickel(II) peut être directement obtenu à partir des éléments simples le constituant, le difluor et le nickel, à haute température (550 °C)[7] :
- Ni + F2 → NiF2
Il est également possible de l'obtenir à partir du nickel et de l'acide fluorhydrique[7] :
- Ni + 2 HFaq → NiF2 + H2
Il peut enfin être obtenu par l'action du fluor sur le chlorure de nickel anhydre à 350 °C[5],[7],[8] :
- NiCl2 + F2 → NiF2 + Cl2
Conduite sur le chlorure de cobalt, cette réaction conduit à l'oxydation du cobalt, tandis que le nickel demeure à son état d'oxydation +2 après fluoration, car son état d'oxydation +3 est moins stable.
Utilisation
Le fluorure de nickel(II) fondu réagit avec le fluorure de potassium (KF) pour donner un composé vert de formule K2(NiF4), dont la structure est similaire à certains oxydes supraconducteurs[9].
Le fluorure de nickel(II) entre dans la composition de la couche de passivation qui se forme sur les alliages de nickel, par exemple le monel, au contact du fluorure d'hydrogène HF. C'est également un catalyseur intervenant dans la synthèse du pentafluorure de chlore ClF5.
Notes et références
- (en)/(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu des articles intitulés en anglais « Nickel(II) fluoride » (voir la liste des auteurs) et en allemand « Nickel(II)-fluorid » (voir la liste des auteurs).
- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- http://www.slac.stanford.edu/BFROOT/www/Detector/Backgrounds/BkG4Sim/Planning/Validations/neutronCounters/04_02_85.pdf.
- Fiche Sigma-Aldrich du composé Nickel(II) fluoride, consultée le 24 octobre 2015..
- (en) Bodie E. Douglas, Shih-Ming Ho, Structure and Chemistry of Crystalline Solids, Pittsburgh, PA, USA, Springer Science + Business Media, Inc., , 346 p. (ISBN 0-387-26147-8), p. 64.
- (de) Jean D'Ans, Ellen Lax, Taschenbuch für Chemiker und Physiker. 3. Elemente, anorganische Verbindungen und Materialien, Minerale, Band 3, Springer, , 1463 p. (ISBN 978-3-540-60035-0), p. 640.
- « Fiche du composé Nickel(II) fluoride, anhydrous, 97% », sur Alfa Aesar (consulté le )..
- (de) A. F. Holleman, E. Wiberg, N. Wiberg, Lehrbuch der Anorganischen Chemie, Berlin, de Gruyter, , 2149 p. (ISBN 978-3-11-017770-1), p. 1713.
- (en) Priest, H. F., « Anhydrous Metal Fluorides », Inorganic Syntheses McGraw-Hill, New York, vol. 3, , p. 171-183.
- Balz, D. « Über die Struktur des K2(NiF4) » Naturwissenschaften 1953, p. 241.