Famille Le Jolis de Villiers

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Le Jolis de Villiers
Image illustrative de l’article Famille Le Jolis de Villiers
Armes de la famille.

Blasonnement d'azur au chevron d'or accompagné de trois aigles d'argent, les vols abaissés.
Lignées Saintignon (de)
Période XVIe – XXIe siècle
Pays ou province d’origine Drapeau de la Normandie Normandie

La famille Le Jolis de Villiers est une famille originaire du Cotentin en Normandie, anoblie par lettres patentes en 1595.

Origine

La famille Le Jolis de Villiers est originaire de Brucheville dans le Cotentin en Normandie[1].

Aussi loin que l'on ait recherché, on rencontre pour la première fois un personnage nommé Pierre Le Jolis, exerçant les fonctions de tabellion[Note 1] en 1536 à Sainte-Marie-du-Mont, dans l’arrondissement de Cherbourg[Note 2],[2].

Guillaume Le Jolis est le premier auteur formellement recensé de la famille Le Jolis. Il est natif, vers 1550 du fief de Rochefort [3] dans la paroisse de Brucheville, (arrondissement de Cherbourg), où sa famille possède un manoir[4],[5]. Il est seigneur du Jonquay, et connu comme capitaine des archers du roi Henri IV[1]. Il occupe les fonctions de gouverneur du Château-fort de Saint-Lô de 1589 à 1593 en succédant à Jean d'Estouteville[6].

Sur la recommandation du marquis d'O, il avait été décidé de démanteler le château-fort, mais devant l'opposition des officiers du roi, leur capitaine-gouverneur mit tout en œuvre pour en renforcer les défenses. En remerciement pour les services ainsi rendus au royaume de France, le roi Henri IV anoblit Guillaume Le Jolis par lettres patentes de janvier 1595[7],[1], enregistrées à la Cour des comptes le 28 mai 1595, puis à la Cour des aides de Normandie le 21 janvier 1597[8].

Conjointement avec son épouse, Marie du Buisson, dame du Bouillon[Note 3] (de La Lissondière)[10], Guillaume participe en 1602 à la fondation de la chapelle Saint-Éloi, annexée à l'ancienne collégiale Notre-Dame de Saint-Lô qui dépendait du château, sous l'autorité religieuse de Mgr de Briroy, évêque de Coutances[11].

Pierre Le Jolis, personnalité religieuse de la Manche, est l'un des fils de Guillaume Le Jolis. Il est nommé curé de Brucheville de 1647 jusqu'à sa mort survenue en 1670[12].

La commune de Brucheville a adopté le même blason que celui de la famille Le Jolis de Villiers : d'azur au chevron d'or accompagné de 3 aigles d'argent les vols abaissés, en souvenir des fiefs de Rochefort et de La Rousselière.

La famille Le Jolis était également titulaire du fief de La Ponterie à Villiers-Fossard, dans l'arrondissement de Saint-Lô. Elle sera connue sous le nom de Le Jolis de Villiers. La commune de Villiers-Fossard a adopté les armoiries de la famille — en y ajoutant une bordure d'or — en souvenir de sa présence dans la seigneurie et du manoir de La Ponterie édifié à la fin du XVIe siècle. Ce domaine a été vendu au XIXe siècle.

Puis, au XXe siècle, les enfants, orphelins de Louis Le Jolis de Villiers, capitaine au 79e régiment d'infanterie, mort en combattant pour la France en 1914 au cours de la bataille de la Meuse,sont inscrits comme pupilles de la nation. Ils seront adoptés ultérieurement par leur tante maternelle de Saintignon, originaire de Lorraine. La famille sera désormais connue sous le nom de Le Jolis de Villiers de Saintignon.

Armoiries

Les armoiries de la famille sont d'azur au chevron d'or accompagné de trois aigles d'argent, les vols abaissés[13] ou d'azur au chevron d'or accompagné de trois aigles de sable, 2 en chef et 1 en pointe[14] ou d'azur, au chevron d'or, accompagné de trois aiglettes éployées d'argent[15].

Famille subsistante au XXIe siècle

La famille subsistante Le Jolis de Villiers adhère à l'ANF en 1973[16],[Note 4].

Personnalités de la famille

Arbre généalogique

L'ascendance connue remonte au milieu du XVIe siècle à partir de Guillaume Le Jolis de Villiers, né en 1540[9].

Modèle:Arbre début

  • Modèle:Arbre/Branche finale Guillaume Le Jolis de Villiers (1540- ) épouse Marie du Bouillon ( -1649)
    • Modèle:Arbre/Branche finale Alexandre Le Jolis de Villiers, sieur du Jonquey, écuyer épouse Françoise Alexandre
      • Modèle:Arbre/Branche finale Jean Le Jolis de Villiers, sieur de Neudy, écuyer (4 mai 1633 à Brucheville) épouse le 16 juillet 1658 Suzanne d'Escageul
        • Modèle:Arbre/Branche finale François Alexandre Le Jolis de Villiers (22 mai 1663 à Brucheville - 13 août 1704 à Höchstädt) épouse le 2 mars 1693, Louise de Prye, fille d'Émon-Antoine, marquis de Prye, haut-justicier de Plâne, Échampay, etc.
          • Modèle:Arbre/Branche finale Alexandre Léonor Le Jolis de Villiers (1702-1780), lieutenant de dragons, capitaine au bataillon de la milice de Caen, épouse le 23 août 1756 à Saint-Jean-de-Daye (Manche) Mathurine Germain de la Conté
            • Modèle:Arbre/Branche finale François-Alexandre-Léonor Le Jolis de Villiers (1760-1845) épouse en 1787 Anne-Marie de Géraldin
              • Modèle:Arbre/Branche finale Édouard Le Jolis de Villiers (1803-1863) épouse en 1830 Aimée Langlois (1803-1878)
                • Modèle:Arbre/Branche finale Prosper Le Jolis de Villiers (1840-1907), avocat et juge de paix, épouse en 1871 Louise Julienne Chauvel (1846-1902)
                  • Modèle:Arbre/Branche finale Louis Le Jolis de Villiers (1874-1914) épouse Jeanne de Saintignon (1880-1959)
                    • Modèle:Arbre/Branche finale Jacques Roger Marie Fernand Le Jolis de Villiers de Saintignon (1913-2000) épouse Hedwige Marie Thérèse d'Arexy, dont :
                      • Philippe Le Jolis de Villiers de Saintignon connu sous le nom « Philippe de Villiers » (1949), homme politique, épouse Dominique Marie Elyette de Buor de Villeneuve. De ce mariage naissent sept enfants : Caroline, Guillaume, Nicolas, Marie, Laurent, Bérengère et Blanche[17] ;
                      • Bertrand Raymond Marie Louis Le Jolis de Villiers de Saintignon, conseiller général de la Vendée, poste dont il démissionne au lendemain de l’annonce faite par son frère de son départ du conseil général, président d’Alouette, radio FM régionale couvrant onze départements de l’ouest de la France, et président du conseil d’administration de Sud Radio, couvrant vingt-deux départements du sud de la France. Il épouse Véronique Tycinsky, de ce mariage naissent deux enfants : Victoire et Charles[17] ;
                      • Pierre Le Jolis de Villiers de Saintignon connu sous le nom de « général Pierre de Villiers » (1956), général d’armée nommé chef d'état-major des armées le 15 février 2014. En 1987[18], il épouse Sabine Marie Pascale Touvet ; de ce mariage naissent six enfants : Sophie, Édith, Louis, Jeanne, Alice et Claire ;
                      • Modèle:Arbre/Branche finale Emmanuel Marie Jacques Le Jolis de Villiers de Saintignon connu sous le nom d'« Emmanuel de Villiers », directeur du grand parc du Puy du Fou de 1990 à 2002, puis du Futuroscope de Poitiers puis de l’« Orfèvrerie d’Anjou » (anciennement « Étains d’Anjou ») jusqu’en 2008, puis président du groupe Kolmi-Hopen[19]. Il épouse en 1998 Anne-Aymone Marie d'Alès ; de ce mariage naissent trois enfants : Marie-Aimée, Édouard et Angélique[20].

Modèle:Arbre fin

Personnalités anciennes

  • François-Alexandre-Léonor Le Jolis de Villiers(1760-1845), admis au Collège Royal de La Flèche, est incorporé en 1776 comme cadet gentilhomme dans le régiment de Vermandois où il sert comme officier jusqu'en 1788. Il est maire de Saint-Lô de 1800 à 1803, conseiller de Préfecture, membre du collège électoral de la Manche et, enfin, député conservateur de la Manche sous la Restauration[21]. Il épouse en 1787, Marie Anne Perrine Catherine de Géraldin, fille de feu Antoine, marquis de Géraldin, brigadier des armées du roi, grand bailli d'épée du comté de Mortain.

Personnalités contemporaines

  • Louis Paul Léon Marie Raymond Le Jolis de Villiers, capitaine, est né le 17 octobre 1874 à Brucheville (Manche) et mort pour la France le 10 septembre 1914 à Champenoux (Meurthe-et-Moselle)[22]. De son mariage à Paris le 24 octobre 1904 avec Jeanne de Saintignon (27 juillet 1880 à Auxerre (Yonne) - 25 août 1959 à Bobigny (Seine-Saint-Denis)), sont nés cinq enfants : Monique (1906-1973), Yolande (1908-1994), Jean (1910-1991), Françoise (1911) et Jacques (1913-2000) qui suit.
  • Jacques Le Jolis de Villiers (1913-2000), qui suit. Du mariage de Jacques Le Jolis de Villiers avec Hedwige d’Arexy naîtront cinq enfants dont :

Jacques Le Jolis de Villiers

Biographie

Origines familiales

Né en Lorraine, Jacques Le Jolis de Villiers y est élevé par la famille de sa mère, les Saintignon, famille de maîtres de forges, dans laquelle il est officiellement adopté, son patronyme devenant : « Le Jolis de Villiers de Saintignon ». Par cette famille, sa descendance est issue d’Angélique de Froissy, fille naturelle de Philippe d’Orléans, régent de 1715 à 1723, et de Charlotte Desmares (1682-1753), tragédienne de la Comédie-Française[Note 5].

Carrière militaire

Officier, il sert notamment au 151e régiment d’infanterie sous le commandement de Jean de Lattre de Tassigny, alors colonel. Il est fait prisonnier au début de la Seconde Guerre mondiale, mais réussit à s'évader. À la fin de la guerre, il est lieutenant et décoré de la Croix de guerre 1939-1945.

Il reçoit par la suite la Croix du combattant volontaire, la Médaille des évadés et la Médaille de la Résistance[23].

Carrière politique

Installé en Vendée après son mariage, Jacques de Villiers est maire de Boulogne de 1947 à 1983[24]. Il est également conseiller général du canton des Essarts, vice-président du conseil général de la Vendée de 1973 à 1987, conseiller régional des Pays de la Loire jusqu’en mars 1992. Il guide les premiers pas de son fils en politique.

À la fin de la guerre d’Algérie, Jacques de Villiers est impliqué dans les activités de l’OAS (réseau OAS-Ouest dirigé par Horace Savelli), ce qui lui vaut une période d’incarcération[23].

L’Association pour la défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus et exilés politiques de l’Algérie française, qui maintient le souvenir de l’OAS, revendique Jacques de Villiers parmi ses « camarades » disparus[25].

Mariage

Jacques Le Jolis de Villiers épouse Hedwige d’Arexy (1925-2006), de son mariage naissent cinq enfants[26].

Au XXe siècle, les d’Arexy, dont l’aîné porte le titre de baron, sont les notables du village de Boulogne, auquel ils donnent deux maires : Joseph, de 1922 à 1938, et Guy (1918-1976), de 1943 à 1947[24].

Joseph d’Arexy (1885-1938) est cependant un nouveau venu en Vendée puisqu’il est originaire du sud de la France[27]. Officier de cavalerie, il est aussi connu comme aviateur. En 1906, il épouse à Joué-sur-Erdre (Loire-Atlantique) Anne-Marie Le Gualès de Mézaubran (1889-1958), dont le père, Adolphe, sera maire de Boulogne en 1912[24].

Après un court intermède de 1919 à 1922, Joseph d’Arexy prend la succession de son beau-père. En 1943, à la suite du décès du maire en place depuis 1938, Guy d’Arexy est nommé à ce poste par le régime de Vichy[28] ; il est élu lors des élections de 1945, mais aux suivantes, en 1947, il laisse la place à son parent par alliance, Jacques de Villiers[24].

Pour approfondir

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Un tabellion est un notaire.
  2. La commune de Sainte-Marie-du-Mont est située à 2 km de Brucheville.
  3. Marie du Buisson est parfois qualifiée de Dame du Bouillon. Joseph Valynseele la nomme « Marie du Bouillon » à sa mort le 22 mars 1649 à Brucheville[9].
  4. La famille fournit, à l'association d'entraide de la noblesse française (ANF), le certificat de noblesse délivré le 18 novembre 1769 par Antoine Marie d'Hozier de Sérigny pour l'admission dans le collège royal de La Flèche.
  5. Raymond de Ségur d'Aguesseau, l'aïeul no 30 de Jacques de Villiers fait le lien suivant avec le régent : Modèle:Arbre début Modèle:Arbre fin

Références

  1. a b et c Nicolas Viton de Saint-Allais, Nobiliaire universel de France, ou Recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume, tome 1, p. 321, Paris, 1878, [lire en ligne].
  2. M.Dubosc, Archives départementales de la Manche.
  3. Bérault, Coutume de Normandie, p. 168.
  4. Bérault, Coutume de Normandie, « Un procès s'éleva entre Richard Osber et Guillame Le Jolis, sieur de Rochefort, pour les droits honorifiques que chacun prétendait avoir dans l'église de Brucheville. Obser soutenait que Le Jolis n'était ni seigneur ni patron de l'église; que lui était noble d'ancienne race, qu'il était aussi plus ancien d'âge, et qu'à tous ces titres il devait être préféré à Le Jolis pour la préséance et les honneurs dans l'église. Le bailli de Cotentin ou son lieutenant à Carentan, donna gain de cause à Guillaume Le Jolis. Mais le Parlement, par arrêt du 22 mars 1602 réforma la sentance… ».
  5. Notices, mémoires et documents publiés par la Société d'agriculture, d'archéologie et d'histoire naturelle du département de la Manche, Société d'archéologie et d'histoire de la Manche, 1851-1920, [lire en ligne]
  6. Hippolyte Sauvage, Le château de Saint-Lô (Manche) et ses capitaines-gouverneurs, 1900.
  7. Régis Valette, Catalogue de la Noblesse française, Robert Laffont, 2007, p. 123.
  8. BN. Manuscrits. Cabinet des titres. Nouveau d'Hozier. Pièces originales, no 1583.
  9. a et b Joseph Valynseele et Denis Grando, À la découverte de leurs racines, tome 2, Paris 1994. (ISBN 2-90800-303-1).
  10. Armorial des familles de Normandie, lettre B.
  11. René Toustain de Billy, Histoire ecclésiastique du diocèse de Coutance, Vol. 2.
  12. Ch.Berthelot du Chesnay, Les missions de saint Jean Eudes, archives de l'évêché de Coutances-ADC,IX, X, no 70, Paris, 1967, p. 346.
  13. Jean-Louis Beaucarnot, Famille Le Jolis de Villiers de Saintignon (origine du nom et histoire de la famille), in Le tout politique, [lire en ligne], Archipel 2011, (ISBN 2-80980-763-9).
  14. Philippe Dayre de Mailhol, Dictionnaire historique et héraldique de la noblesse française, [lire en ligne].
  15. Nicolas Viton de Saint-Allais, Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France, volume 1, [lire en ligne].
  16. « Consulter la table des familles », sur le site de l'association d'entraide de la noblesse française (ANF) (consulté le ).
  17. a et b Who's Who in France, édition 2008, p. 2222.
  18. Liste de références de faire-part.
  19. « Kolmi-Hopen. Le groupe prospère à visage découvert », sur le site du mensuel le Journal des Entreprises, (consulté le ).
  20. Bottin mondain, édition 2007, p. 1615.
  21. Adolphe Robert et Gaston Cougny, Biographie de François, Alexandre, Léonor LE JOLIS DE VILLIERS in Dictionnaire des parlementaires français, [lire en ligne].
  22. Sa fiche sur le site « Mémoire des hommes ».
  23. a et b Nathalie Guibert, « Le général Pierre de Villiers prend la tête de l'état-major des armées », sur le site du quotidien Le Monde, (consulté le ).
  24. a b c et d « Les maires de Boulogne », sur le site de l'association FranceGenWeb (consulté le )
  25. Liste de disparus présente sur le site de l’ADIMAD.
  26. Bottin mondain, édition 1992, p. 1394.
  27. Il vient des Pyrénées-Orientales et son grand-père paternel était de Lozère, [lire en ligne].
  28. L’Ouest-Eclair, le 19 novembre 1943, "Boulogne. Un nouveau maire", 3e colonne, milieu. S'agissant de Boulogne, il doit avoir été nommé par le préfet de Vendée.