Canton des Essarts

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Canton des Essarts
Canton des Essarts
Le canton dans le département de la Vendée (découpage de 1979 à 2015).
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays-de-la-Loire
Département Vendée
Arrondissement(s) La Roche-sur-Yon
Chef-lieu Les Essarts
Histoire de la division
Création
Modification(s) 9 brumaire an X ()
Disparition
Démographie
Population 21 930 hab. (2011)
Densité 81 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 45′ 40″ nord, 1° 14′ 07″ ouest
Altitude Min. 37 m
Max. 118 m
Superficie 270,06 km2

Le canton des Essarts est une ancienne division administrative française située dans le département de la Vendée et la région des Pays-de-la-Loire.

Créé en 1790, il est supprimé en à la suite d’un découpage cantonal opéré en 2014.

Histoire[modifier | modifier le code]

Sous la Révolution française, pendant la mise en œuvre des décrets de l’Assemblée nationale concernant la division du royaume en 83 départements ( et ), un décret particulier du porte implicitement création du canton au sein du district[1] ; les textes de la Constituante sont par la suite ordonnés dans des lettres patentes de Louis XVI données le [2]. La division admet alors un chef-lieu fixé dans la municipalité des Essarts[3].

Le maintien du canton est projeté dans la loi concernant la division du territoire de la République et l’administration du 28 pluviôse an VIII (). Aussi, en vertu de l’arrêté du 9 brumaire an X (), six communes rejoignent le canton (L’Airière, Boulogne, Dompierre, La Ferrière, Florence et La Merlatière)[4].

Le , la commune de L’Airière est rattachée à La Ferrière.

Le , la commune de L’Oie est érigée à partir de parcelles de la commune de Sainte-Florence-de-l’Oie, qui devient « Sainte-Florence ».

Nombre de communes du canton
3 9 8 9

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation administrative[modifier | modifier le code]

Administrativement, le canton se situe au sein du département de la Vendée, dans le district de La Roche-sur-Yon de 1790 à 1795[3]. À partir de la loi concernant la division du territoire de la République et l’administration (), le canton relève du deuxième arrondissement départemental[5], baptisé, au sens de l’arrêté du 9 brumaire an X ()[4], « arrondissement de Montaigu ». Bien que le décret impérial du 5 prairial an XII () ordonne le transfert du chef-lieu de la Vendée de Fontenay à La Roche-sur-Yon[a], le canton n’est rattaché à l’arrondissement de Napoléon (nouvelle dénomination de la commune de La Roche-sur-Yon[b]) qu’à la suite d’un décret impérial du [6].

Surfaces et altitudes[modifier | modifier le code]

Superficies et altitudes des communes du canton au [7],[8]
Commune Surface
(ha)
Altitude
(m)
Mini Maxi
Boulogne 1 244 64 93
Dompierre-sur-Yon 3 393 56 94
Les Essarts 5 654 55 116
La Ferrière 4 696 55 105
La Merlatière 1 504 69 106
L’Oie 1 430 48 110
Saint-Martin-des-Noyers 4 149 58 118
Sainte-Cécile 3 205 37 107
Sainte-Florence 1 731 48 107

Composition[modifier | modifier le code]

Découpage du [modifier | modifier le code]

Municipalité Période Réf.
Les Essarts
(chef-lieu)
1790-1801 [α],[Cass. 1]
Saint-Martin-des-Noyers 1790-1801 [β],[Cass. 2]
Sainte-Cécile 1790-1801 [γ],[Cass. 3]

Découpage du 9 brumaire an X[modifier | modifier le code]

Commune Période Réf.
L’Airière 1801-1828 [Cass. 4]
Boulogne 1801-2015 [δ],[Cass. 5]
Dompierre[c] 1801-2015 [ε],[Cass. 6]
Les Essarts
(chef-lieu)
1801-2015 [α],[Cass. 1]
La Ferrière 1801-2015 [ζ],[Cass. 7]
Florence[d] 1801-2015[e] [η],[Cass. 9]
La Merlatière 1801-2015 [η],[Cass. 10]
Saint-Martin-des-Noyers 1801-2015 [β],[Cass. 2]
Sainte-Cécile 1801-2015 [γ],[Cass. 3]

Représentation[modifier | modifier le code]

Le canton des Essarts est la circonscription d’élection d’un des membres du conseil général de la Vendée, désigné lors des élections cantonales.

Conseillers généraux de 1833 à 2015[modifier | modifier le code]

Conseillers généraux successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Jacques-René Robin[DHV 1]   Propriétaire
Maire des Essarts (1836-1838 et 1840-1845)
Louis-Armand, comte de Lespinay[DHV 2] Bonapartiste Maréchal de camp, baron de Lespinay et de l’Empire
Maire des Essarts (1858-1869)
Charles, comte de Montsorbier[DHV 3]   Propriétaire
Maire de Boulogne (1827-1830)
Léandre-Henri-Benjamin
Meusnier-Lanouë[DHV 4]
  Procureur impérial à Marennes
Maire des Essarts (1838-1840)

(décès)
Louis-Armand, comte de Lespinay[DHV 2] Bonapartiste Maréchal de camp, baron de Lespinay et de l’Empire
Maire des Essarts (1858-1869)
[9] Armand Batiot[DHV 5] Libéral Notaire
Maire des Essarts (1846-1848 et 1869-1871), ancien conseiller d'arrondissement
Charles-Adrien-Joseph-Bonabès,
vicomte de Rougé
Droite Propriétaire
Maire des Essarts (1871-1878 et 1882-1885)

(décès)
Aristide Batiot[DHV 6] Républicain
radical
Notaire
Maire des Essarts (1881-1882)
Membre de la Chambre des députés,
élu dans la Vendée (1889-1895)

(décès)
Armand, vicomte de Rougé[DHV 7],[f] Droite Propriétaire à Paris
Maire des Essarts (1885-1889 et 1892-1909)
Arsène Mignen[DHV 8] Républicain Médecin
Maire des Essarts (1909-1951)
Nommé conseiller départemental en 1943[10]
Vacance du siège (1940-1945)[g]

(décès)
Arsène Mignen[DHV 8] PRL
DVD
Médecin
Maire des Essarts (1909-1951)
Marie-Joseph Mignen[DHV 9],[h] DVD Médecin
Maire des Essarts (à partir de 1952)
Henri Rochereau CNIP Clerc d’avoué
Exportateur
Conseiller municipal de Saint-Martin-des-Noyers (à partir de 1947)
Commissaire européen aux Affaires sociales, à l’Agriculture
et aux Transports (1962-1970)

(démission)
Jacques de Villiers DVD Chef d’entreprise
Maire de Boulogne (1947-1983)
Conseiller régional des Pays-de-la-Loire,
élu dans la Vendée (jusqu’en 1992)

(démission)
Bertrand de Villiers[i] UDF
MPF
Officier de l’Armée de terre
Président d’Alouette
Yves Auvinet DVD Secrétaire général de mairie
Maire de La Ferrière (1995-2015)
Élu en 2015 dans le canton de Chantonnay

Conseillers d'arrondissement (de 1833 à 1940)[modifier | modifier le code]

Liste des conseillers d'arrondissement successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1833 1845 Zacharie Meunier de La Noue
(1756-?)
  Notaire à La Copechagnière puis aux Essarts
1845 1848 Armand Auguste Désiré Batiot
(1812-1891)
  Notaire, maire des Essarts (1846-1848)
         
1919 1922 Vicomte Bonabès de Rougé Droite Propriétaire aux Essarts
1922 1940 Pascal Rouzeau URD Expert, propriétaire à Sainte-Cécile
1940       Les conseils d'arrondissement ont été suspendus par la loi du 12 octobre 1940
et n'ont jamais été réactivés
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique des communes du canton des Essarts
1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856 1861
7 54910 0589 96110 60711 10711 92612 42212 74413 018
1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
13 19913 12313 62914 00614 51715 08414 87914 70914 703
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
14 13612 46412 30712 09611 95811 66511 56011 64311 677
1975 1982 1990 1999 2006 2011 - - -
12 52414 90716 48717 43219 67921 930---
Recensements de population des communes du canton (de 1806 à 2011).
(Sources : base Cassini)
Histogramme de l’évolution démographique

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Le texte n’a pas fait l’objet d’une publication au Bulletin des lois de l’Empire français.
  2. Par la suite, au gré des changements de noms de la commune chef-lieu, l’arrondissement est successivement connu comme celui de :
    • La Roche-sur-Yon (en ) ;
    • Bourbon-Vendée (à partir du ) ;
    • Napoléon (à partir du ) ;
    • Bourbon-Vendée (à partir de ) ;
    • Napoléon-Vendée (à partir du ) ;
    • et La Roche-sur-Yon (à partir du ).
  3. La commune prend le nom de Dompierre-sur-Yon à compter du .
  4. La commune prend le nom de Sainte-Florence-de-l’Oie au cours du XIXe siècle, puis celui de Sainte-Florence à compter du .
  5. La commune de L'Oie est érigée à partir de parcelles de la commune le . Elle demeure dans le canton des Essarts[Cass. 8].
  6. Fils de Charles-Adrien-Joseph-Bonabès, vicomte de Rougé, conseiller général de 1877 à 1883.
  7. Le conseil général est supprimé par le gouvernement de Pierre Laval.
  8. Fils d’Arsène Mignen, précédent conseiller général.
  9. Fils de Jacques de Villiers, précédent conseiller général.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Essarts, Les », [lire en ligne].
  2. a et b « Saint-Martin-des-Noyers », [lire en ligne].
  3. a et b « Sainte-Cécile », [lire en ligne].
  4. « Boulogne », [lire en ligne].
  5. « Dompierre-sur-Yon », [lire en ligne].
  6. « Ferrière, La », [lire en ligne].
  7. a et b « Merlatière, La », [lire en ligne].
  1. « Robin, Jacques-René », [lire en ligne].
  2. a et b « Lespinay, Louis-Armand de », [lire en ligne].
  3. « Monsorbier, Charles de », [lire en ligne].
  4. « Meusnier-Lanoue, Léandre-Henri-Benjamin », [lire en ligne].
  5. « Batiot, Armand-Auguste-Désiré », [lire en ligne].
  6. « Batiot, Aristide-Armand-Constant », [lire en ligne].
  7. « Rougé, Armand de », [lire en ligne].
  8. a et b « Mignen, Arsène », [lire en ligne].
  9. « Mignen, Marie-Joseph », [lire en ligne].
  1. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Les Essarts », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  2. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Martin-des-Noyers », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  3. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Sainte-Cécile », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  4. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Lairière  », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  5. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Boulogne », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  6. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Dompierre-sur-Yon », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  7. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : La Ferrière », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  8. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : L'Oie », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  9. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Sainte-Florence », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : La Merlatière », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  • Autres références
  1. « Suite des décrets sur la division du royaume », dans Collection générale des décrets rendus par l’Assemblée nationale, vol. 2, t. 11, Paris, Chez Baudouin, (lire en ligne), p. 42-43.
  2. Lettres-patentes du roi sur décrets de l’Assemblée nationale des 15 janvier, 16 et 26 février 1790, qui ordonnent la division de la France en quatre-vingt-trois départements, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 42-43.
  3. a et b Louis-Marie Prudhomme, Dictionnaire géographique et méthodique de la République française en CXX départemens, vol. I, Paris, éditions Louis-Marie Prudhomme, , 673 p. (OCLC 715881089, lire en ligne), p. 216-220.
  4. a et b « Arrêté portant réduction des justices de paix du département de la Vendée (no 1017) », Bulletin des lois de la République française, Imprimerie nationale, no 133,‎ pluviôse an x, p. 428-432 (lire en ligne).
  5. « Loi concernant la division du territoire de la République et l’administration (no 115) », Bulletin des lois de la République française, Imprimerie nationale, no 17,‎ brumaire an ix, p. 89-90 (lire en ligne).
  6. « Décret impérial concernant l’arrondissement de Napoléon, département de la Vendée (no 5565) », Bulletin des lois de l’Empire français, Imprimerie impériale, no 275,‎ , p. 477-478 (lire en ligne).
  7. Institut national de l’information géographique et forestière (IGN), Répertoire géographique des communes, 2015.
  8. Géofla, version 2.2, base de données de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la France métropolitaine, 2016 [lire en ligne].
  9. « Journal officiel de l'Empire français », sur Gallica, (consulté le ).
  10. Journal officiel de la République française. Lois et décrets, parution 24 mars 1943, (https://gallica.bnf.fr/services/image/highlighter/ark:/12148/bpt6k96143106/f6.image.r=canton%20.highreslire en ligne]).

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]