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Bécheresse

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Bécheresse
Bécheresse
L'église Saint-Barthélemy et la mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Cognac
Intercommunalité Communauté de communes des 4B Sud-Charente
Maire
Mandat
Jean-Pierre Herrouet
2020-2026
Code postal 16250
Code commune 16036
Démographie
Gentilé Bécheressiens
Population
municipale
292 hab. (2021 en évolution de −1,35 % par rapport à 2015)
Densité 35 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 30′ 01″ nord, 0° 05′ 04″ est
Altitude Min. 95 m
Max. 183 m
Superficie 8,38 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Angoulême
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de la Charente-Sud
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Bécheresse
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Bécheresse
Géolocalisation sur la carte : Charente
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Bécheresse
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Voir sur la carte administrative de Nouvelle-Aquitaine
Bécheresse

Bécheresse est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Ses habitants sont appelés les Bécheressiens et les Bécheressiennes[1].

Géographie

Localisation et accès

Bécheresse est une petite commune du canton de Blanzac, située à 6 km au nord-est de Blanzac-Porcheresse et à 18 km au sud d'Angoulême.

Située à la limite des collines du Montmorélien, elle est aussi à 7 km au sud de Mouthiers-sur-Boëme, 12 km au nord-ouest de Montmoreau, et 19 km à l'est de Barbezieux[2].

La D 5, route de Barbezieux et Blanzac à Villebois-Lavalette, borde la commune au sud, ainsi que la D 12, route de Blanzac à Angoulême à l'est. La commune occupe une colline excentrée par rapport à ces deux routes, et la D 436 qui dessert le bourg en parcourt la crête d'est en ouest[3].

Hameaux et lieux-dits

La commune comporte de nombreux hameaux, dont le plus important est chez Rouhaud à l'ouest. Le bourg, au centre, n'est guère plus grand qu'un de ces autres hameaux et fermes, comme chez Savarit, chez Tudet, les Egretauds, le Grand et Petit Moulin, Céroume, Lagonville, le Laurier, chez Bornaud, chez Suraud, etc.[3].

Communes limitrophes

Géologie et relief

La commune est située dans les coteaux calcaires du Bassin aquitain datant du Crétacé supérieur, comme toute la moitié sud du département de la Charente.

On trouve le Campanien, calcaire crayeux, sur toute la surface communale. Quelques sommets boisés à l'est de la commune (à l'est de chez Savary et chez Tudet) sont recouverts de dépôts du Tertiaire (Lutétien et Cuisien), composés de galets, sables et argiles.

Les hauteurs et les flancs de vallées sont occupés par des formations de recouvrement et colluvions issues de la roche en place et datant du Quaternaire (Pléistocène). Le fond de la vallée du Né est occupé par des alluvions récentes[4],[5],[6].

La commune a un relief assez vallonné et occupe un plateau entre deux vallées situées au nord et au sud. Son point culminant est à une altitude de 183 m, situé à l'extrémité orientale. Le point le plus bas est à 95 m, situé au nord près de chez Normandin. Le bourg, situé près de la crête, est à 160 m d'altitude[3].

Hydrographie

Le , affluent de la Charente, borde la commune au sud. Il prend sa source non loin, à Voulgézac et arrose Blanzac. L'Écly, affluent du Né, borde la commune au nord. Il prend sa source dans la commune voisine de Plassac-Rouffiac.

On trouve aussi sur le territoire communal quelques petits affluents parfois intermittents de ces deux cours d'eau, et des sources comme la fontaine Savarit ou la Fontaine qui bout[3].

Climat

Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

Urbanisme

Typologie

Bécheresse est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Angoulême, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (86,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (70 %), forêts (13,4 %), zones agricoles hétérogènes (9 %), cultures permanentes (6,6 %), prairies (1 %)[12].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie

Les formes anciennes sont Bercelecia en 1110[13], Becerecia en 1263 et 1293, Beceria en 1400, Besseressa, Bacheresse (non daté, plus tardif)[14].

Le nom serait issu de bettiaricia, « lieu où croissent des bouleaux », lui-même issu du gaulois bettia, bouleau[15], ou de l'ancien occitan bessaresa avec le même sens (beç = bouleau)[16],[Note 3].

Histoire

Au Moyen Âge, principalement aux XIIe et XIIIe siècles, Bécheresse se trouvait près d'une variante nord-sud de la via Turonensis, itinéraire du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle qui passait par Nanteuil-en-Vallée, Saint-Amant-de-Boixe, Angoulême, Mouthiers, Blanzac, Puypéroux et Aubeterre. Au départ de Plassac, les pèlerins se rendant à Puypéroux y faisaient parfois halte[17].

La paroisse de Bécheresse dépendait du chapitre cathédral d'Angoulême. C'est avec son concours que la cloche actuelle est fondue en 1577. En 1637 les habitants s'étant révoltés une nouvelle fois contre la gabelle, l'intendant de La Rochelle menace de la faire fondre. Mais la population s'étant soumise la cloche fut sauvée[18].

Administration

La mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
depuis 1989   Gérard Puaud SE Retraité de l'agriculture
2014 En cours Jacky Maurice    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].

En 2021, la commune comptait 292 habitants[Note 4], en évolution de −1,35 % par rapport à 2015 (Charente : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
700676639693610573536587492
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
504512453430439411344370420
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
373365321311286270255264270
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021
259218246217207231300290292
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,8 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 19,7 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 140 hommes pour 149 femmes, soit un taux de 51,56 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,59 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[23]
HommesClasse d’âgeFemmes
1,4 
90 ou +
1,3 
5,0 
75-89 ans
7,3 
13,6 
60-74 ans
10,7 
26,4 
45-59 ans
21,3 
20,0 
30-44 ans
25,3 
12,9 
15-29 ans
7,3 
20,7 
0-14 ans
26,7 
Pyramide des âges du département de la Charente en 2021 en pourcentage[24]
HommesClasse d’âgeFemmes
90 ou +
2,7 
9,2 
75-89 ans
12 
20,6 
60-74 ans
21,3 
20,7 
45-59 ans
20,3 
16,8 
30-44 ans
16 
15,6 
15-29 ans
13,4 
16,1 
0-14 ans
14,3 

Économie

Agriculture

La viticulture occupe une partie de l'activité agricole. La commune est située dans les Fins Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[25].

Équipements, services et vie locale

Enseignement

L'école est un regroupement pédagogique intercommunal entre Bécheresse et Champagne-Vigny, qui se partagent les deux écoles élémentaires[26],[27].

Lieux et monuments

Patrimoine religieux

L'église paroissiale Saint-Barthélemy date dans son ensemble du XIe siècle hormis la façade, de style roman saintongeais, reconstruite au XIIe siècle. C'était une vicairie perpétuelle dépendant du chapitre cathédral d'Angoulême. Le transept a été étendu au XVe siècle avec une chapelle latérale, et l'abside restaurée en 1781. Le clocher a été reconstruit en 1860[28].

L'édifice est inscrit monument historique depuis 1925[29].

L'église renferme le monument sépulcral du XIIe siècle d'un architecte en pierre orné d'une croix pattée, d'un marteau et d'une équerre, classé monument historique au titre objet depuis 1911. La cloche en bronze fondue en 1577 est classée depuis 1943[18],[30].

Modèle:Message galerie

Personnalités liées à la commune

Notes et références

Notes et cartes

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Avant les repeuplements à la suite des ravages de la guerre de Cent Ans dans la région au XVe siècle, Angoumois et Saintonge étaient entièrement en langue d'oc.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références

  1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
  2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
  3. a b c et d Carte IGN sous Géoportail
  4. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
  5. Carte du BRGM sous Géoportail
  6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Montmoreau », sur Infoterre, (consulté le )
  7. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  13. Jean Nanglard, Cartulaire de l'église d'Angoulême, t. IX, Bulletins et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, imprimerie G.Chasseignac, (1re éd. 1180), 296 p. (lire en ligne), p. 125
  14. Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 198,203,209,210,282
  15. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 66.
  16. Jacques Duguet, Noms de lieux des Charentes, éd. Bonneton, , 232 p. (ISBN 2-86253-185-5, présentation en ligne), p. 74
  17. Joël Guitton et al., Les chemins de Saint-Jacques en Charente, éditions Sud Ouest, , 254 p. (ISBN 978-2-8177-0053-3, présentation en ligne), p. 207
  18. a et b « Cloche de l'église », notice no PM16000084, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Bécheresse (16036) », (consulté le ).
  24. Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département de la Charente (16) », (consulté le ).
  25. « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
  26. Site de l'inspection académique de la Charente
  27. Site du RPI Bécheresse-Champagne
  28. Christian Gillet, Églises et chapelles de la Charente, imprimé à Rioux-Martin, Le vent se lève, , 387 p. (ISBN 978-2-7466-7404-2), p. 67
  29. « Église Saint-Barthélémy », notice no PA00104245, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  30. « Bécheresse », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes