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=== Médecine et nutrition orthomoléculaire en France ===
=== Médecine et nutrition orthomoléculaire en France ===
Peu avant sa mort, [[Linus Pauling]] a chargé l'ADNO<ref>{{Officiel|http://www.association-adno.org}} de l'ADNO</ref> présidée par le docteur [http://dr-rueff.com/ Dominique Rueff] de le représenter en France{{refsou}}. Depuis lors cette association a organisé de nombreux séminaires et réunions sur des thèmes en rapport{{refsou}}, {{refnec|représentant officiellement la médecine et la nutrition orthomoléculaire}} et publiant les informations et les études internationales{{refsou}} sur ces questions.
Peu avant sa mort, [[Linus Pauling]] a chargé l'ADNO<ref>{{Officiel|http://www.association-adno.org}} de l'ADNO</ref>, Association pour le développement de la nutrition orthomoléculaire présidée par le {{Dr|Dominique Rueff}}<ref>{{Officiel|http://dr-rueff.com}} du docteur Dominique Rueff</ref>, de le représenter en France{{refsou}}. Depuis lors, cette association organise de nombreux séminaires et réunions sur des thèmes en rapport{{refsou}}, {{refnec|représentant officiellement la médecine et la nutrition orthomoléculaire}} et publiant les informations et les études internationales{{refsou}} sur ces questions.


=== Controverse ===
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=== La méta-analyse JAMA 2007 ===
=== La méta-analyse JAMA 2007 ===
Une équipe danoise et serbe pilotée par le [[Cochrane|groupe Cochrane]] a publié en février 2007 une [[méta-analyse]]<ref name="metaJAMA2007"> [http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?db=pubmed&cmd=Retrieve&dopt=AbstractPlus&list_uids=17327526&query_hl=12&itool=pubmed_docsum Mortality in randomized trials of antioxidant supplements for primary and secondary prevention: systematic review and meta-analysis.] Bjelakovic G, Nikolova D, Gluud LL, Simonetti RG, Gluud C. The Cochrane Hepato-Biliary Group, Copenhagen Trial Unit, Center for Clinical Intervention Research, Copenhagen University Hospital, Rigshospitalet, Copenhagen, Denmark. goranb@junis.ni.ac.yu. JAMA. 2007 Feb 28;297(8):842-57.</ref>, réactualisée en 2008<ref name="Bjelakovic 2008"> Bjelakovic G, Nikolova D, Gluud LL, Simonetti RG, Gluud C, [http://www.mrw.interscience.wiley.com/cochrane/clsysrev/articles/CD007176/frame.html ''Antioxidant supplements for prevention of mortality in healthy participants and patients with various diseases''], Cochrane Database of Systematic Reviews, 2008;2 DOI: 10.1002/14651858.CD007176 </ref>, d'un nombre limité d'essais hasardisés utilisant des [[antioxydant]]s en prévention primaire et secondaire.
Une équipe danoise et serbe pilotée par le [[Cochrane|groupe Cochrane]] a publié en février 2007 une [[méta-analyse]]<ref name="metaJAMA2007"> {{en}} Bjelakovic G, Nikolova D, Gluud LL, Simonetti RG, Gluud C. The Cochrane Hepato-Biliary Group, Copenhagen Trial Unit, Center for Clinical Intervention Research, Copenhagen University Hospital, Rigshospitalet, Copenhagen, Denmark « [http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?db=pubmed&cmd=Retrieve&dopt=AbstractPlus&list_uids=17327526&query_hl=12&itool=pubmed_docsum Mortality in randomized trials of antioxidant supplements for primary and secondary prevention: systematic review and meta-analysis] » ''JAMA'' 2007 Feb 28;297(8):842-57.</ref>, réactualisée en 2008<ref name="Bjelakovic 2008"> {{en}} Bjelakovic G, Nikolova D, Gluud LL, Simonetti RG, Gluud C. [http://www.mrw.interscience.wiley.com/cochrane/clsysrev/articles/CD007176/frame.html ''Antioxidant supplements for prevention of mortality in healthy participants and patients with various diseases''], Cochrane Database of Systematic Reviews, 2008;2 {{DOI|10.1002/14651858.CD007176}}</ref>, d'un nombre limité d'essais hasardisés utilisant des [[antioxydant]]s en prévention primaire et secondaire.


Sur 748 études chez les adultes comparant le [[Bêta-carotène]], la [[vitamine A]], la [[vitamine C]], la [[vitamine E]] ou le [[sélénium]], soit de manière isolée ou combinée à un placebo ou à l'absence d´intervention, cette analyse en a exclu 680. Les 68 études restantes portaient sur {{formatnum:232606}} participants.
Sur 748 études chez les adultes comparant le [[Bêta-carotène]], la [[vitamine A]], la [[vitamine C]], la [[vitamine E]] ou le [[sélénium]], soit de manière isolée ou combinée à un placebo ou à l'absence d´intervention, cette analyse en a exclu 680. Les 68 études restantes portaient sur {{formatnum:232606}} participants.
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*les effets de la [[vitamine C]] et du [[sélénium]] sur la mortalité ne pouvaient être déterminés par l'étude et nécessitaient des investigations complémentaires.
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L'''{{Lang|en|Orthomolecular Medicine News Service}}'' critiqua cette méta-analyse en considérant :
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*qu'une méta-analyse qui ne retient que 67 études sur plusieurs milliers ne peut pas être probante ;
*qu'une méta-analyse qui ne retient que 67 études sur plusieurs milliers ne peut pas être probante ;
*que cette méta-analyse n'a pas pris en considération les 600 études publiées par le ''{{Lang|en|Journal of Orthomolecular Medicine}}'', une publication à comité de lecture ;
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*qu'elle n'a pas consulté les médecins ayant une longue expérience clinique de l'usage thérapeutique des vitamines et autres nutriments ;
*qu'elle n'a pas consulté les médecins ayant une longue expérience clinique de l'usage thérapeutique des vitamines et autres nutriments ;
*que les [[centre anti-poison|centres anti-poisons]] n'indiquent aucun décès lié à la consommation de suppléments<ref>[http://www.orthomolecular.org/resources/omns/v04n05.shtml Gazette's Scaremongering About Vitamins]. Orthomolecular Medicine News Service, 4 août 2008. Orthomolecular.org.</ref>.
*que les [[centre anti-poison|centres anti-poisons]] n'indiquent aucun décès lié à la consommation de suppléments<ref> {{en}} [http://www.orthomolecular.org/resources/omns/v04n05.shtml Gazette's Scaremongering About Vitamins]. Orthomolecular Medicine News Service, 4 août 2008. Orthomolecular.org.</ref>.


== Notes et références ==
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* {{en}} ''Ascorbate, the science of vitamin C''. Steve Hickley, Hilary Roberts. {{ISBN|1-4116-0724-4}}
* {{en}} ''Ascorbate, the science of vitamin C''. Steve Hickley, Hilary Roberts. {{ISBN|1-4116-0724-4}}
* {{en}} ''New evidence for antioxidant properties of vitamin C''. Vojdani A, Bazargan M, Vojdani E, Wright J. Cancer Detect Prev. 2000;24(6):508-23.
* {{en}} ''New evidence for antioxidant properties of vitamin C''. Vojdani A, Bazargan M, Vojdani E, Wright J. Cancer Detect Prev. 2000;24(6):508-23.
* {{en}} The effects of iron and vitamin C co-supplementation on oxidative damage to DNA in healthy volunteers. ''[[Biochemical and Biophysical Research Communications]]'' 1998 May 8;246(1):293-8. Pubmed ID 9600109
* {{en}} The effects of iron and vitamin C co-supplementation on oxidative damage to DNA in healthy volunteers. ''[[Biochemical and Biophysical Research Communications]]'' 1998 May 8;246(1):293-8. PMID 9600109
* {{en}} ''Vitamin C prevents DNA mutation induced by oxidative stress''. J Biol Chem. 2002 May 10;277(19):16895-9. Pubmed ID 11884413
* {{en}} ''Vitamin C prevents DNA mutation induced by oxidative stress''. J Biol Chem. 2002 May 10;277(19):16895-9. PMID 11884413


=== Articles connexes ===
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=== Liens externes ===
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Version du 26 septembre 2012 à 00:21

Linus Pauling, Prix Nobel de chimie, inventeur du terme orthomoléculaire.

La médecine orthomoléculaire se propose de soigner les personnes par l'apport optimal de substances naturellement connues de l'organisme, par opposition à l'utilisation de molécules à effets thérapeutiques créées par l'homme.

Le terme « orthomoléculaire », créé en 1968 par Linus Pauling, signifie « molécule correcte » au sens « qui n'est pas étrangère au corps humain, qui est biologiquement correcte », les autres molécules (les principes actifs de la plupart des médicaments) étant vus comme biologiquement incorrects, leur ressemblance chimique à des substances légitimes leur permet d'interagir avec les molécules du corps, mais comme elles ne sont pas identiques aux molécules qu'elles imitent, elles provoquent des dysfonctionnements (les effets secondaires) et leurs effets recherchés relèvent plus de la tricherie chimique que de la suppression des causes de la maladie[1].

Les différences génétiques peuvent faire en sorte que certaines substances (enzymes, protéines) soient produites en quantités inadéquates par le corps, créant par là des déséquilibres chimiques, qui pourront éventuellement être palliés par l'apport supplémentaire d'un des termes du déséquilibre.

Les médecins pratiquant la médecine orthomoléculaire échangent leurs résultats dans des revues spécialisées, telles que le Journal of Orthomolecular Medicine (en)[2] et le Journal of Nutritional and Environmental Medicine, qui restent peu connues de la communauté scientifique, étant donné que la National Library of Medicine refuse depuis les années 1970 de les indexer[3].

En 1968, Linus Pauling publie dans la revue Science l'article qui donne naissance au mouvement pour une médecine orthomoléculaire : « Orthomolecular Psychiatry. Varying the concentrations of substances normally present in the human body may control mental disease ». Ses conclusions débordent largement le cadre de la psychiatrie et l'injonction d'établir ou de rétablir l'environnement biochimique cérébral optimal : il est question de reconnaître que toutes les adaptations génétiques qui se produisent lors de l'évolution n'ont pas que des effets bénéfiques. Pauling donne l'exemple de la vitamine C.

La vitamine C, illustration de l'approche orthomoléculaire

La vitamine C a été popularisée par Linus Pauling, célébré comme un des fondateurs de la biologie moléculaire[4] et pour son engagement contre les armes atomiques (qui lui valurent deux prix Nobel, de chimie et de la paix). Il présenta au grand public les résultats des chercheurs tels qu'Irwin Stone et Abram Hoffer qui mettaient en évidence un décalage entre l'alimentation de l'humain et celle des autres animaux ne pouvant pas non plus synthétiser de la vitamine C.

Les gorilles consomment toujours de grandes quantités de végétaux, dont certains sont extrêmement riches en vitamine C. L'ancêtre de l'humain provient d'un écosystème similaire (Volcanoes National Park, Rwanda).

Par exemple, le gorille des montagnes (pesant de 120 à 160 kg) ingère quotidiennement entre 2 000 et 4 000 mg d'ascorbates (vitamine C) et parfois bien plus[5]. L'homme occidental moyen ne prenant pas de suppléments en consomme quelques dizaines de milligrammes, et les apports journaliers recommandés de vitamine C sont de 60 mg.

La majorité des animaux et des plantes synthétisent leur propre vitamine C dans des quantités variables en fonction des stress subis qui équivaudraient, en tenant compte de la masse corporelle (pour les grands mammifères), à 10 000-20 000 mg par jour pour un humain adulte de corpulence moyenne. Quelques groupes d'animaux incluant l'homme ne peuvent synthétiser l'enzyme L-gulonolactone oxydase (GULO)[6] intervenant dans la dernière étape de la conversion du glucose obtenu par glycogénolyse en acide ascorbique. La perte de cette enzyme, considérée comme une erreur génétique[6], remonterait à environ 60 millions d'années[réf. nécessaire].

La médecine orthomoléculaire propose de corriger ce déficit par l'apport de quantités comparables à celles consommées par les anthropoïdes ancêtres de l'humain, lorsqu'ils vivaient dans l'écosystème où est survenue la mutation (entre 2 et 6 grammes, approximativement)[7], ou alors des quantités équivalentes à celles synthétisées par les autres mammifères, à savoir plusieurs grammes par jour[8] (quantité normalisée suivant la masse corporelle). En général, les plus fortes doses sont recommandées en cas de stress ou de maladie. L'extraction d'acide ascorbique dans de telles quantités à partir de sources naturelles serait fort coûteuse. L'adoption d'un mode de nutrition similaire à celle de ces primates ne semble pas réalisable. Les sociétés actuelles privilégient, à défaut, l'acide ascorbique de synthèse.

Parmi les autres molécules particulièrement préconisées par la médecine orthomoléculaire, particulièrement à ses débuts, les plus notables sont la niacine, les acides aminés précurseurs des monoamines (tyrosine, tryptophane) et la thiamine (vitamine B1). Cependant, toute molécule naturellement présente dans le corps dont la modulation des concentrations peut affecter la santé, positivement ou négativement, intéresse les praticiens de la médecine orthomoléculaire.

Bénéfices cliniques et seuil d'efficacité

La médecine orthomoléculaire établit le bénéfice de doses variables et suffisantes d'acide ascorbique dans de nombreuses situations médicales, particulièrement lors d'infections (les phagocytes utilisent de l'acide ascorbique prélevée dans le sang comme antioxydant pour se protéger alors qu'ils attaquent les intrus à l'aide d'oxydants comme le peroxyde d'hydrogène[9]) ou lors de convalescence suite à des brûlures (l'acide ascorbique est aussi nécessaire à la production de collagène[10]).

La rigueur scientifique exige toutefois des essais cliniques en double-aveugle. La dose nécessaire à l'amélioration peut être très variable. Si quelques dizaines de milligrammes empêchent le scorbut aigu, la guérison d'une infection virale peut demander plusieurs dizaines de grammes par jour[11], doses supérieures de plusieurs ordres de grandeur aux apports habituels mais qui sont néanmoins mieux tolérées chez la personne infectée que chez la personne saine[12].

Pour l'humain, la vitamine C n'étant pas synthétisée, il est avancé que le corps l'alloue en priorité aux tâches les plus importantes, dont la production de collagène, la protéine la plus abondante du corps[13].

Médecine et nutrition orthomoléculaire en France

Peu avant sa mort, Linus Pauling a chargé l'ADNO[14], Association pour le développement de la nutrition orthomoléculaire présidée par le Dr Dominique Rueff[15], de le représenter en France[réf. souhaitée]. Depuis lors, cette association organise de nombreux séminaires et réunions sur des thèmes en rapport[réf. souhaitée], représentant officiellement la médecine et la nutrition orthomoléculaire[réf. nécessaire] et publiant les informations et les études internationales[réf. souhaitée] sur ces questions.

Controverse

La dynamique de la vitamine C dans le corps n'est pas totalement élucidée.

Ayant longtemps été considérée comme un micronutriment prévenant le scorbut, sa consommation à des doses supérieures de plusieurs ordres de grandeur aux autres vitamines et à la quantité minimale prévenant le scorbut aigu peut paraître absurde. Cette pratique clinique s'inspire cependant des mécanismes biologiques normaux chez les autres animaux (à l'exception des espèces mentionnées ci-dessus), mécanismes qui étaient inconnus quand le scorbut a été découvert et restent méconnus encore aujourd'hui.

La majorité des essais cliniques existants consistent en l'administration d'une dose unique de la molécule, et cette dose est de loin inférieure à ce que la médecine orthomoléculaire préconise et à ce que les animaux (autres que les quelques espèces indiquées ci-dessus) produisent dans le foie ou les reins quotidiennement.

Autres vitamines et minéraux

La médecine orthomoléculaire propose des apports de certains minéraux, vitamines, huiles ou autres nutriments en quantités supérieures à celles que préconisent les apports journaliers recommandés.

La niacine (vitamine PP ou vitamine B3) est utilisée en médecine conventionnelle pour son effet hypocholestérolémiant. La nicotinamide est une autre forme de cette vitamine proposée en médecine orthomoléculaire ayant vocation à soulager l'ostéoarthrite, la dépression et les troubles schizophréniques ou s'y rapportant. L'effet vasodilatateur de la niacine est supposé soulager les migraines.

Le zinc est proposé contre les infections.

La méta-analyse JAMA 2007

Une équipe danoise et serbe pilotée par le groupe Cochrane a publié en février 2007 une méta-analyse[16], réactualisée en 2008[17], d'un nombre limité d'essais hasardisés utilisant des antioxydants en prévention primaire et secondaire.

Sur 748 études chez les adultes comparant le Bêta-carotène, la vitamine A, la vitamine C, la vitamine E ou le sélénium, soit de manière isolée ou combinée à un placebo ou à l'absence d´intervention, cette analyse en a exclu 680. Les 68 études restantes portaient sur 232 606 participants.

Les résultats de cette méta-analyse ne montre pas d'effet significatif des suppléments anti-oxydants sur la mortalité (RR = 1.02, IC 95 % 0.98-1.06). Les analyses en méta-régression multivariée ont montré que les études ayant de faibles biais et le sélénium[pas clair] (RR = 0.998, IC 95 % 0.997-0.9995) étaient significativement associés à la mortalité. Dans quarante sept des études à faible biais portant sur 180 938 participants, les suppléments par antioxydants augmentaient de façon significative la mortalité (RR = 1.05, IC 95 % 1.02-1.08). Après exclusion des essais portant sur le sélénium, le Bêta-carotène (RR = 1.07, IC 1.02-1.11), la vitamine A (RR = 1.16, IC 1.10-1.24) et la vitamine E (RR = 1.04, IC 1.01-1.07) de façon isolée ou combinée augmentaient de façon significative la mortalité.

Les auteurs concluent donc que :

  • les suppléments en anti-oxydants n'avaient pas d'effet significatif sur la mortalité ;
  • une supplémentation avec le Bêta-carotène, la vitamine A et la vitamine E augmentait la mortalité ;
  • les effets de la vitamine C et du sélénium sur la mortalité ne pouvaient être déterminés par l'étude et nécessitaient des investigations complémentaires.

L'Orthomolecular Medicine News Service critique cette méta-analyse en considérant :

  • qu'une méta-analyse qui ne retient que 67 études sur plusieurs milliers ne peut pas être probante ;
  • que cette méta-analyse n'a pas pris en considération les 600 études publiées par le Journal of Orthomolecular Medicine, une publication à comité de lecture ;
  • qu'elle n'a pas consulté les médecins ayant une longue expérience clinique de l'usage thérapeutique des vitamines et autres nutriments ;
  • que les centres anti-poisons n'indiquent aucun décès lié à la consommation de suppléments[18].

Notes et références

  1. Pauling L, « Orthomolecular psychiatry. Varying the concentrations of substances normally present in the human body may control mental disease », Science, vol. 160, no 825,‎ , p. 265–71 (PMID 5641253, lire en ligne [PDF])
  2. Journal of Orthomolecular Medicine. http://www.orthomed.org/jom/jom.html
  3. (en) Hickey S, « Censorship of medical journals. », BMJ, vol. 333, no 7557,‎ , p. 45 (PMID 16809720, PMCID PMC1488805, DOI 10.1136/bmj.333.7557.45-a, lire en ligne)
  4. (en) Crick, Francis. “The Life and Work of Linus Pauling (1901-1994): A Discourse on the Art of Biography « How should we summarize Linus' contribution? I do not think, as I said earlier, that it is right to discuss the impact of Linus Pauling on molecular biology. Rather, he was one of the founders of molecular biology. It was not that it existed in some way, and he simply made a contribution. He was one of the founders who got the whole discipline going. And he got it going because, first, he understood chemistry and physical chemistry and he believed that that was the right way to think about these processes -- not in terms of mysterious forces. And he got it going, second, because he was genuinely interested in biological things. He looked out into the biological world to see where he would apply the right set of ideas. In addition, therefore, to his enormous contributions to chemistry and his humanitarian work, I think we should celebrate him as one of the founders of molecular biology, which as you know is flourishing today. »
  5. (en) Micronutrient intakes of wild primates: are humans different? Milton K Comp Biochem Physiol A Mol Integr Physiol 2003 (136) 1; p. 47-59 PMID 14527629
  6. a et b (en) « OMIM - Hypoascorbemia » (consulté le )
  7. (en) L. Pauling, « Evolution and the need for ascorbic acid. », Proc Natl Acad Sci U S A, vol. 67, no 4,‎ , p. 1643-8 (PMID 5275366, lire en ligne)
  8. (en) Stone I, « Homo sapiens ascorbicus, a biochemically corrected robust human mutant », Med. Hypotheses, vol. 5, no 6,‎ , p. 711–21 (PMID 491997, lire en ligne)
  9. Nutranews décembre 2003 - Des nutriments pour renforcer le système immunitaire et faire échec aux infections de l’hiver
  10. Pharmacorama « L'acide ascorbique ou vitamine C » (paragraphe Hydroxylation)
  11. (en) RM. Douglas, H. Hemila, R. D'Souza, EB. Chalker et B. Treacy, « Vitamin C for preventing and treating the common cold. », Cochrane Database Syst Rev, no 4,‎ , p. CD000980 (PMID 15495002, DOI 10.1002/14651858.CD000980.pub2, lire en ligne) « The tantalisingly fragmentary descriptions of the Dick studies show clearly a biological effect of high dose vitamin C on the nature and course of symptoms encountered. »
  12. (en) Hemilä, Harri. (2006). Safety of Vitamin C: Urban Legends. « There is much evidence indicating that vitamin C metabolism changes during infections and this may affect the relationship between doses and adverse effects. It has been reported that people with serious infections can ingest over 50 g/day of vitamin C without gastric problems. »
  13. (en) [vidéo] Extrait d'une entrevue de Linus Pauling (Vitamin C, Heart Disease, Cancer, Collagen) 1993 sur YouTube
  14. Site officiel de l'ADNO
  15. Site officiel du docteur Dominique Rueff
  16. (en) Bjelakovic G, Nikolova D, Gluud LL, Simonetti RG, Gluud C. The Cochrane Hepato-Biliary Group, Copenhagen Trial Unit, Center for Clinical Intervention Research, Copenhagen University Hospital, Rigshospitalet, Copenhagen, Denmark « Mortality in randomized trials of antioxidant supplements for primary and secondary prevention: systematic review and meta-analysis » JAMA 2007 Feb 28;297(8):842-57.
  17. (en) Bjelakovic G, Nikolova D, Gluud LL, Simonetti RG, Gluud C. Antioxidant supplements for prevention of mortality in healthy participants and patients with various diseases, Cochrane Database of Systematic Reviews, 2008;2 DOI 10.1002/14651858.CD007176
  18. (en) Gazette's Scaremongering About Vitamins. Orthomolecular Medicine News Service, 4 août 2008. Orthomolecular.org.

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Vitamin C and the Common Cold. Linus Carl Pauling. Buccaneer Books, 1995 (réédition).
  • (en) How to Live Longer and Feel Better. Linus Carl Pauling. W.H. Freeman & Co, 1986.
  • (en) The Healing Factor. Irwin Stone. 1972. (ISBN 0-448-11693-6)
  • (en) Ascorbate, the science of vitamin C. Steve Hickley, Hilary Roberts. (ISBN 1-4116-0724-4)
  • (en) New evidence for antioxidant properties of vitamin C. Vojdani A, Bazargan M, Vojdani E, Wright J. Cancer Detect Prev. 2000;24(6):508-23.
  • (en) The effects of iron and vitamin C co-supplementation on oxidative damage to DNA in healthy volunteers. Biochemical and Biophysical Research Communications 1998 May 8;246(1):293-8. PMID 9600109
  • (en) Vitamin C prevents DNA mutation induced by oxidative stress. J Biol Chem. 2002 May 10;277(19):16895-9. PMID 11884413

Articles connexes

Liens externes


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