Utilisateur:Micheld7/Brouillon
| Rush | |
 Rush à Port Braye (île d'Aurigny) | |
| Gréement | Sloop en tête |
|---|---|
| Histoire | |
| Architecte | Ron Holland |
| Lancement | 1980 |
| Caractéristiques techniques | |
| Longueur | 9,55 m (hors-tout) 9,20 m (coque) 7,55 m (flottaison) |
| Maître-bau | 3,15 m |
| Tirant d'eau | 1,70 m (1,40 m version PTE) |
| Tirant d'air | 12,50 m (versions standards) |
| Déplacement | 3750 kg dont 1140 kg de lest (versions standards) |
| Voilure | grand-voile 16,4 m², génois 31,7 m² |
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Le Rush est voilier course-croisière français de 31 pieds dessiné par l'architecte naval Ron Holland et construit à 583 exemplaires par le chantier Jeanneau entre 1980 et 1984 aux Herbiers (Vendée, France). Dessiné selon la jauge IOR le Rush est un Half-Tonner. Ce voilier a été choisi pour le Tour de France à la voile en 1982 et 1983 où tous les concurrents naviguent sur le même modèle de bateau.
Histoire[modifier | modifier le code]
Au début des années 80 la plaisance est un plein essor et les constructeurs ont bien compris l'importance de la compétition dans le palmarès des ventes. En réponse au succès de Bénéteau avec son First 30 issu d'un plan André Mauric, le chantier Jeanneau, alors 1er constructeur français de bateaux de plaisance, fait appel à un célèbre architecte étranger pour dessiner le Rush. Ron Holland a dessiné de nombreux voiliers de courses, il va apporter au chantier des Herbiers le fruit d'une solide expérience pour réaliser ce Half-Tonner de série.
Description[modifier | modifier le code]
Le Rush présente une carène aux lignes très pures où les angles ont été volontairement arrondis par rapport aux Half-Tonners de l'époque ; il bénéficie d'une largeur de flottaison supérieure aux précédents plans de l'architecte qui favorise la raideur à la toile au près et le comportement sous spinnaker. Vue d'en haut la silhouette du Rush est caractéristique avec sa forme évoquant une goutte d'eau. Cette quasi symétrie des lignes avant / arrière procure au Rush des aptitudes remarquables aux allures de près ; au vent arrière en revanche, ses formes pincées ne lui permettent pas de planer.
Construction[modifier | modifier le code]
La coque du Rush est construite en fibre de verre polyester stratifié. L'ensemble est composé d'une rangée de varangues en contreplaqué recouvertes de 6 couches de tissus de fibre de verre. Les fonds sont assez plats et le lest entièrement rapporté, sans encastrement. Le voilier est proposé en 2 longueurs de lest, petit tirant d'eau (PTE 1,40m) et grand tirant d'eau (GTE 1,70m). Le safran est suspendu.
Selon les essais publiés dans la presse spécialisée de l'époques[1][2][3] les aménagements sont assez classiques, avec 5 couchettes dont une double dans la pointe avant. Le carré est particulièrement lumineux et agréable, la cuisine et la table à carte plus larges sont particulièrement fonctionnelles. La hauteur sous barreau légèrement supérieure à 1m80 à la descente atteint 1m70 dans le cabinet de toilette. La réalisation est très soignée pour l'époque bien qu'aucune innovation ne soit à signaler de ce côté-là.
A l'extérieur le cockpit du Rush accueille l'équipage de façon confortable pour un voilier de cette taille, et le plan de pont parfaitement clair facilitant les déplacement à la gite. Course-croisière oblige, il n'y a en revanche pas de main courante le long du roof. Tout est simple et fonctionnel. A noter qu'à l'époque il n'était pas fréquent de trouver une place dans le cockpit pour le canot de survie.
Le voilier est livré en motorisation inboard Diesel entre 12 et 16 CV.
Les versions du Rush[modifier | modifier le code]
Le Rush a été produit à 583 exemplaires de 1980 à 1984 par les chantiers Jeanneau qui l'ont commercialisé en 4 versions.
- Rush PTE : version Petit Tirant d'Eau 1,40m (lest en fonte)
- Rush GTE : version Grand Tirant d'Eau 1,70m (lest en fonte)
- Rush "Régate" :
- Lest en plomb 1,70m et 1250kg (contre 1140kg pour les versions PTE et GTE)
- mât à 2 étages de barre de flèches et bastaques
- Rush "Royale" :
- Lest en fonte (1,70m)
- Aux couleurs spécifiques blanc et rouge du fabricant de cigarettes, mât à double étage de barres de flèches
Ce voilier est connu à l'étranger sous l'appellation Rush 31, il a également été produit (chiffres?) sous licence aux USA par Jensen Marine sous le nom CAL 9.2[4]
Comportement à la voile[modifier | modifier le code]
Le Rush est un bateau de près, ses formes lui permettant un angle de remontée au vent particulièrement faible.[2] A la fois doux et vif à la barre[3][2], le Rush s'agite avec peu de vent et ce, malgré un déplacement plutôt lourd (4,3t en charge). La petite brise convient parfaitement à ce voilier bien toilé qui ne remue que peu d'eau. Le Rush n'est ni un voilier gitard ni particulièrement raide à la toile, son comportement global est très sain bien qu'incontestablement sportif[2]. En course avec des équipiers au rappel le Rush peut porter sa toile dans la brise, affichant des performances tout à fait d'actualité, aujourd'hui encore les Rush sont des concurrents sérieux en régate. En croisière on aura tendance à réduire dès 15 noeuds de vent afin de conserver un comportement équilibré et confortable. Au-delà de 25° de gite la barre devient en effet plus dure et le voilier plus ardent sans pour autant se montrer dangereux, la vitesse et le cap restant spectaculaire[3][1][2].
Le Rush en compétition[modifier | modifier le code]
Depuis 1980 les Rush ont remporté de nombreuses régates, citons en particulier quelques succès notoires :
- Solitaire du Figaro 1980 : 2° au classement toutes catégories pour Patrick Morvan et Transport Jet (Rush Proto)[5]
- Solitaire du Figaro 1981 : 1er en série (15° toute catégorie) pour Patrice Carpentier et l'Auto-Journal (Rush Régate)[5]
- Solitaire du Figaro 1982 : 1er en série (7° toute catégorie) pour Bertrand Mothes-Massé et FIAT (Rush Régate)[5]
En 2003, la ville de Nieuwpoort accueille après 10 ans d'absence la Half Ton Cup[6], fort du succès rencontré une Half Ton Class Europe[7] se crée et prend en charge la coordination de tous les événements européens qui concernent cette classe.
En 2017 de nombreux Rush continuent à régater en France en Osiris[8] et en IRC avec succès.
- Tour des Ports de la Manche 2013 : 1er en série pour Janden (Rush Régate)[9]
- Tour du Finistère 2017 : 6° sur 72 au classement général toutes catégories pour Pivoine (Rush GTE)[10]
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Didier Maupas, « Premiers bords sur le Rush », Bateaux, , p. 94-95
- Jacques Monsault, « A la barre de Rush », Bateaux, , p. 86-96
- Hubert Devictor, « A bord de Rush - L'association course croisière », Les cahiers du Yachting,
- (en) « Cal Yachts », Wikipedia, (lire en ligne, consulté le )
- « Historique classement Figaro », sur Histoire des Halfs
- (en) « Half Ton Cup », sur en.wikipedia.org
- « Half Ton Class Europe », sur http://www.halftonclasseurope.net
- « OSIRIS Habitable », sur www.ffvoile.fr
- « Classement historique », sur tourdesports50.fr
- « Tour du Finistère 2017 - Classement toutes catégories », sur tour-finistere-voile.com
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Liens externes [modifier | modifier le code]
- (fr) l'Histoire des Halfs, Yves Gautier
- (fr) Association des propriétaires de Rush
- (fr) Boat-Specs fiche technique du Rush
