Utilisateur:Menin Aede, Thea/George Villiers (1er duc de Buckingham)

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George Villiers
George Villiers, par Pierre Paul Rubens.
Fonction
Ambassadeur
Titre de noblesse
Duc de Buckingham
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Activités
Père
George Villiers (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Mary Villiers (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Susan Feilding (en)
Edward Villiers (en)
John Villiers (en)
Christopher Villiers (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Katherine Villiers (en) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Mary Villiers
Charles Villiers (d)
George Villiers
Francis Villiers (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Propriétaire de
Le Repos de la Sainte Famille pendant la fuite en Égypte (d), Madeleine pénitente (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Grade militaire
Distinctions
Blason

George Villiers[1], 1er duc de Buckingham[2],[3], né le à Brooksby dans le Leicestershire et assassiné le à Portsmouth, est un courtisan, homme d'État, mécène des arts et pair anglais, favori du roi Jacques Ier d'Angleterre puis de son fils Charles Ier[4],[5]. Issu de la petite noblesse, Buckingham connaît une ascension aristocratique et politique rapide jusqu'au titre de duc et à l'office de Lord-grand-amiral.

Le duc joue un rôle important en politique intérieure et étrangère jusqu'à sa mort et est impliqué dans la colonisation de l'Irlande, dans les rébellions huguenotes et dans la diplomatie européenne. La nature exacte de sa relation avec Jacques Ier est l'objet de rumeurs contemporaines puis de controverses historiques, tandis que la postérité retient de lui le portrait romancé dressé par Alexandre Dumas dans Les Trois Mousquetaires.

Enfance et éducation[modifier | modifier le code]

George Villiers est le fils de Sir George Villiers (1550–1606) et de Mary Beaumont (1570–1632), fille d'Anthony Beaumont de Glenfield et lointaine descendante du roi Henri III d'Angleterre. Ses parents appartiennent à la petite noblesse terrienne du Leicestershire. Son père ayant déjà sept enfants (cinq d'un premier lit), le jeune George n'est pas destiné à hériter de terres. Après le décès de Sir George en janvier 1606, Mary se remarie en 1606 et 1609. Elle envoie ses fils John et George se former en France, à Blois et à Angers. George y étudie le français, l'équitation, et sans doute des arts tels que la danse et l'escrime[6]. Selon Godfrey Goodman (évêque de Gloucester de 1624 à 1655), George Villiers est « le plus bel homme de toute l'Angleterre; ses membres si compacts, sa conversation si agréable et son tempérament si doux[7] ».

Ascension à la cour[modifier | modifier le code]

Armoiries de George Villiers, 1er duc de Buckingham, en quartiers sur sa plaque de chevalier de la Jarretière et sa bannière dans la chapelle Saint-Georges de Windsor.

En août 1614, à l'âge de vingt et un ans, George Villiers attire l'attention du roi Jacques Ier lors d'une chasse à Apethorpe [8]. Les adversaires du favori royal Robert Carr, comte de Somerset, parmi lesquels l'archévêque Abbot de Cantorbéry ou la reine Anne d'Autriche, y voient une opportunité de remplacer Somerset et commencent à promouvoir George Villiers[9]. Des fonds sont collectés pour lui acheter une nouvelle garde-robe, et un lobbying intense obtient sa nomination au poste d'échanson royal, qui permet de faire la conversation avec le roi[10]. À partir de 1615, Villiers apparaît en tant que danseur dans des masques dans lesquels il peut exposer la grâce de ses mouvements et sa beauté corporelle, une voie reconnue vers la faveur royale depuis l'époque d'Élisabeth Ire[11].

Sous le patronage du roi, Villiers progresse rapidement dans les rangs de la noblesse et dans les offices de la cour. En 1615, il est anobli en tant que gentilhomme de la chambre. En 1616, il devient le grand écuyer du roi (Master of the Horse), est élevé à la pairie en tant que baron Whaddon, vicomte Villiers, et fait chevalier de la Jarretière [12]. L'année suivante, il est nommé comte de Buckingham, titre élevé en marquisat en 1618. Le nouveau rang de Buckingham lui permet de côtoyer le prince héritier, futur Charles Ier, avec qui son amitié se développe à travers son tutorat du prince en danse[11].

Le marquis de Buckingham est nommé Lord-grand-amiral en 1619, et en 1623 l'ancien duché de Buckingham est recréé pour lui alors qu'il négocie à l'étranger au nom du roi[13]. Buckingham est alors le seul duc anglais hors de la famille royale depuis 1572[14].

Relation avec Jacques Ier[modifier | modifier le code]

Villiers est le dernier d'une série de favoris masculins auxquels le roi prodigue affection et protection, après notamment Esmé Stuart et Robert Carr. La part homoérotique de leur relation a été beaucoup débattue. Le roi adresse la rumeur devant son Conseil privé en 1617 :

« I, James, am neither a god nor an angel, but a man like any other. Therefore I act like a man and confess to loving those dear to me more than other men. You may be sure that I love the Earl of Buckingham more than anyone else, and more than you who are here assembled. I wish to speak in my own behalf and not to have it thought to be a defect, for Jesus Christ did the same, and therefore I cannot be blamed. Christ had John, and I have George.[15] »

— Jacques Ier

« Moi, Jacques, ne suis ni dieu ni ange, mais un homme comme tout autre. Aussi j'agis en homme et admets aimer ceux qui me sont chers plus que les autres hommees. Soyez assurés que j'aime le comte de Buckingham plus que tout autre, et plus que vous qui êtes assemblés ici. Je veux parler pour moi-même et que l'on n'y voie pas de faute, car Jésus-Christ fit de même, de sorte que je ne suis pas blâmable. Le Christ avait Jean, et j'ai George. »

L'historien David M. Bergeron affirme que « Buckingham est devenu le dernier et le principal amant de Jacques » en se fondant sur leur correspondance[16]. D'autres chercheurs affirment qu'il n'y avait pas de relation sexuelle entre les deux, bien qu'au moins une de ces évaluations ait été critiquée comme étant fondée sur « des présupposés hautement spéculatifs et peut-être anhistoriques sur le désir homosexuel à la Renaissance »[17]. Dans ses lettres, Jacques surnomme son favori « Steenie », d'après saint Étienne qui aurait eu « le visage d'un ange » [18], et évoque des liens à la fois matrimoniaux et filiaux : « Que Dieu vous bénisse, mon doux enfant et ma douce femme, et accorde que vous soyez à jamais un réconfort pour votre cher papa et mari »[19] (1623). En retour, Buckingham écrit « j'aime naturellement tant votre personne et j'adore toutes vos autres parties, qui sont plus qu'homme eut jamais », « je ne désire vivre dans le monde que pour vous » et « je vivrai et mourrai votre amant ». Une lettre du duc demandant « si vous m'aimez maintenant ... mieux qu'à l'époque de Farnham, que je n'oublierai jamais, où la tête de lit ne pouvait pas être trouvée entre le maître et son chien » suggère un premier rapport sexuel lors de la visite du roi au château de Farnham en août 1615[20].

Le poète français Théophile de Viau, qui voyage en Angleterre en 1620, évoque cette liaison dans la flatteuse ode À M. le marquis de Boquigant[21] (« C’est bien avecques du subject / Qu’un grand roy vous a faict l’object / D’une affection infinie ») et dans une épigramme obscène du Parnasse satyrique : « On a foutu Monsieur le Grand / L’on fout le Comte de Tonnerre. / Et ce sçavant Roy d’Angleterre, / Foutoit-il pas le Boukinquan. »[22]

Influence sous Jacques Ier[modifier | modifier le code]

Villiers en tant que Lord-grand-amiral, portrait de Daniel Mytens l'Ancien, 1619

Jusqu'à la mort de Jacques Ier en 1625, Buckingham est le compagnon constant et le plus proche conseiller du roi, bénéficiant du contrôle de tout le patronage royal. Il utilise son influence pour enrichir ses proches et faire progresser leurs positions sociales, ce qui aigrit l'opinion publique à son égard[23].

Alliance politique avec Francis Bacon (1616-1621)[modifier | modifier le code]

Dans son ascension au pouvoir, Buckingham se lie au philosophe et juriste Francis Bacon, qui écrit des lettres de conseil au jeune favori et rédige le brevet de noblesse lorsque Buckingham est élevé à la pairie[24]. Avec le soutien de Buckingham, Bacon est nommé Lord Chancelier en 1618[25]. En remerciement, le nouveau chancelier honore les demandes de Buckingham pour des faveurs de la cour pour des amis et des alliés [réf. nécessaire]. À la suite d'une enquête du Parlement, Bacon est reconnu coupable de corruption, lourdement condamné et contraint à la retraite dès 1621[26]. De nombreux contemporains pensent que le duc a sacrifié Bacon pour se protéger de l'examen parlementaire, ayant lui-même généreusement dépensé les fonds publics et accepté des cadeaux et des pots-de-vin[27].

Plantations d'Irlande (1616-1628)[modifier | modifier le code]

À partir de 1616, Buckingham étend également son influence dans les affaires irlandaises, en commençant par la nomination de son client Oliver St John comme Lord Deputy d'Irlande de 1616 à 1622 [réf. nécessaire]. De là, il acquiert le contrôle de la ferme douanière irlandaise (1618), domine le patronage irlandais à la cour, notamment avec la vente de titres et d'honneurs irlandais, et (à partir de 1618) commence à construire d'importants domaines irlandais pour lui-même, sa famille et ses clients - avec l'aide d'un lobby de plantation, composé de clients officiels à Dublin [réf. nécessaire]. Dans le même but, il obtient la création d'une cour irlandaise des quartiers en 1622[réf. nécessaire]. L'influence de Buckingham a ainsi soutenu de manière cruciale une politique de plantation irlandaise agressive dans les années 1620[réf. nécessaire].

Lorsque le Parlement débute son enquête sur les monopoles et autres abus en Angleterre, puis en Irlande en 1621, Buckingham fait montre de soutien pour éviter que des mesures ne soient prises contre lui[réf. nécessaire]. Cependant, la décision du roi d'envoyer en Irlande une commission d'enquête comprenant des parlementaires radicaux menaçe d'exposer les intérêts croissants, souvent clandestins, de Buckingham[réf. nécessaire]. Sachant que le roi avait assuré à l'ambassadeur d'Espagne que le Parlement ne serait pas autorisé à mettre en péril une alliance matrimoniale espagnole, il provoque donc subrepticement un conflit entre le Parlement et le roi à propos des plans de mariage du prince Charles avec l'infante Marie-Anne d'Espagne[réf. nécessaire], ce qui aboutit à la dissolution prématurée du Parlement en décembre 1621 et à entraver la commission irlandaise en 1622. Les réformes irlandaises introduites en 1623-1624 par Lionel Cranfield, comte de Middlesex et Lord trésorier, sont largement annulées par la destitution et la disgrâce de Middlesex dans le parlement violemment anti-espagnol de 1624 - stimulé par Buckingham et le prince Charles[réf. nécessaire].

Charles Ier, le Lord Amiral et les affaires étrangères[modifier | modifier le code]

Portrait par Paul van Somer, avant 1622

En 1623, Buckingham, maintenant Lord Amiral et effectivement ministre des Affaires étrangères, accompagne Charles Ier, alors prince de Galles, en Espagne pour des négociations de mariage concernant l'infante Marie-Anne. Si les négociations étaient bloquées depuis longtemps, on pense[Qui ?] que la grossièreté de Buckingham a provoqué l'effondrement total de l'accord[réf. nécessaire], et les deux hommes reviennent dans une humeur noire[28]. L'ambassadeur d'Espagne demande au Parlement de faire exécuter Buckingham pour son comportement à Madrid[réf. nécessaire], mais Buckingham gagne en popularité en appelant à la guerre avec l'Espagne.

Le duc est ensuite envoyé en France en compagnie du comte de Hollande pour demander pour le prince de Galles la main d'Henriette-Marie de France. À cette occasion, il aurait courtisé la reine Anne d'Autriche[29], et aurait été éconduit après s'être attiré la haine de Louis XIII et de Richelieu. [réf. nécessaire]

À l'annonce des fiançailles de Charles avec Henriette-Marie de France en décembre 1624, le choix d'une catholique est largement condamné. Buckingham, dont la popularité subit un nouveau revers, prend la décision d'aider le rebelle huguenot Benjamin de Rohan mais échoue à conserver La Rochelle aux huguenots[30]. De même on lui reproche l'échec de l'expédition militaire sous le commandement d'Ernst von Mansfeld, célèbre général mercenaire allemand, envoyé sur le continent pour récupérer l'électorat du Palatinat (1625), qui avait appartenu à Frédéric V, Électeur palatin, gendre du roi Jacques Ier d'Angleterre.

Cependant, lorsque le duc d'York devient le roi Charles Ier, Buckingham est le seul homme de la cour de Jacques Ier à maintenir sa position[31],[32] et est honoré comme Lord-grand-connétable à l'occasion du couronnement[réf. nécessaire].

Fiasco de Cadix (octobre - décembre 1625)[modifier | modifier le code]

En 1625, Buckingham propose d'envoyer une expédition en Espagne pour reproduire ce qu'il considère comme les actions glorieuses de Sir Francis Drake en s'emparant à nouveau du principal port de Cadix et en y brûlant la flotte espagnole. Les échecs passés de Buckingham ont poussé les Communes à refuser de nouveaux prélèvements fiscaux pour financer ses aventures extravagantes, mais le Parlement est intrigué par la perspective de porter un coup à la conspiration catholique internationale et l'expédition est autorisée. Pourtant, avant même que les troupes ne mettent les voiles, la nourriture préparée pour l'expédition est consommée en attendant que le Board of Ordnance livre les canons et les balles de mousquet nécessaires. Buckingham confie le commandement de l'expédition à Edward Cecil, un soldat aguerri qui s'est fait connaître en appuyant les Néerlandais dans leur révolte contre les Espagnols, choix téméraire car Cecil n'a aucune connaissance de la mer.

Bien que le plan de Buckingham soit tactiquement solide, appelant à débarquer plus haut sur la côte et à faire marcher l'armée de la milice sur la ville, les troupes sont mal équipées, mal disciplinées et mal entraînées. Arrivés dans un entrepôt rempli de vin, ils se saoûlent et l'attaque doit être annulée. L'armée anglaise occupe brièvement un petit port plus loin sur la côte avant de rembarquer[33]. Après le fiasco embarrassant de Cadix, Cecil décide d'essayer d'intercepter une flotte des Indes espagnole à son retour vers l'Espagne depuis les territoires américains. Cependant, les Espagnols, prévenus par leur renseignement, évitent facilement l'embuscade. Les approvisionnements s'épuisant et les hommes malades et mourant de faim et de maladie, les Anglais rentrent la queue basse[34]. L'opinion publique blâme Buckingham pour un désastre de plus, entraînant de graves conséquences politiques. Le Parlement de 1626 entame le processus de destitution contre Buckingham, obligeant le roi Charles à dissoudre le Parlement plutôt que de risquer la destitution réussie de son favori.

Rébellions huguenotes et alliances changeantes (1625-1628)[modifier | modifier le code]

Étude pour le portrait équestre de Rubens, 1625

Buckingham négocie ensuite avec le principal ministre français, le cardinal de Richelieu, des navires anglais pour aider Richelieu dans sa lutte contre les huguenots en échange de l'aide française contre les Espagnols occupant le Palatinat. Le Parlement est dégoûté et horrifié à l'idée que des protestants anglais combattent des protestants français, un plan qui alimente ses craintes de crypto-catholicisme à la cour. Au final, sept navires anglais sont livrés aux Français après de longs débats[35] et employés aux opérations contre La Rochelle et au siège de Saint-Martin-de-Ré[36][37], bien qu'ils soient essentiellement occupés par des équipages français, la plupart des équipages anglais ayant refusé de servir contre leurs coreligionnaires et débarqué à Dieppe. Suite à la reprise de l'Île de Ré en septembre 1625 par les forces royales, le traité de Paris entre la ville de La Rochelle et le roi Louis XIII le 5 février 1626 préserve la liberté religieuse mais impose certaines garanties contre d'éventuelles rébellions futures[38]. De plus, les Français font la paix avec les Espagnols en avril 1626, dissipant tout espoir restant d'une alliance anglo-française contre les Habsbourg et évitant tout besoin supplémentaire de faire semblant de se ranger du côté de la couronne française contre les Huguenots[39].

En 1627, Buckingham dirige un corps expéditionnaire pour relever La Rochelle, à nouveau dans le camp huguenot. Aux restes de l'expédition de Cadix de 1625 s'ajoutent de nouveaux conscrits, ce qui permet à Buckingham de réunir environ 6 000 hommes[40]. Comme le Parlement refuse toujours d'approprier des fonds pour de nouvelles aventures tant que Buckingham est en charge, et que Buckingham lui-même est au bord de la faillite, il finance la force avec l'aide de Sir William Russell, les deux hommes tirant de leur propre poche environ 70 000 livres sterling entre eux pour payer hommes, vivres et fournitures[41]. La collecte de fonds prend du temps et les troupes pillent les magasins du roi après 10 mois sans solde. Buckingham débarque sur l'Île de Ré en juillet 1627 et y assiège la forteresse de Saint-Martin-de-Ré, désormais contrôlée par les forces royales du comte de Toiras, mais ne parvient ni à la prendre ni à arrêter les forces de secours envoyées par le cardinal de Richelieu[42],[43]. Réalisant qu'ils risquent l'anéantissement, les Anglais abandonnent le siège et se fraient un chemin jusqu'à leurs navires, mais à un coût élevé, perdant au total plus de 5 000 hommes au cours de la brève campagne[44].

En avril 1628, une autre flotte anglaise est envoyée pour relever les huguenots, sous le commandement de William Feilding, comte de Denbigh, mais retourne à Portsmouth sans engager l'ennemi[45]. Par la suite, Buckingham tente d'organiser une troisième expédition, à nouveau sous son commandement direct, et est engagé dans cette entreprise au moment de son assassinat à Portsmouth[46].

Assassinat[modifier | modifier le code]

Dessin réalisé à Paris par Daniel Dumonstier, 1625

Si le roi l'avait sauvé à deux reprises de la destitution en dissolvant le Parlement, le sentiment public était si enflammé que le duc était largement accusé d'être un ennemi public. Finalement, son médecin, le Dr Lambe, populairement soupçonné d'exercer une influence diabolique sur lui, est assailli dans la rue et en meurt. Parmi les brochures publiées par la suite, il y en avait une qui prophétisait

« Let Charles and George do what they can, The Duke shall die like Doctor Lambe. »

Le duc est poignardé à mort, le , au Greyhound Inn de Portsmouth, où il était allé organiser une énième campagne pour aider La Rochelle. Selon le témoignage envoyé par Dudley Carleton, 1er vicomte Dorchester à la reine, « il se retourna, ne prononçant que ce mot : vilain ! et ne parla plus: mais bientôt, s'arrachant le couteau, avant de tomber au sol, il fit vers le traître deux ou trois pas, puis tomba contre une table » [47]. L'assassin est John Felton, un officier de l'armée blessé lors de l'aventure militaire précédente qui croyait avoir été ignoré pour une promotion par Buckingham[48].

L'impopularité du duc est telle que Felton est largement acclamé comme un héros par le public. Un grand nombre de poèmes célébrant Felton et justifiant son action sont publiés. Des copies des déclarations écrites que Felton portait dans son chapeau lors de l'assassinat sont également largement diffusées[49]. Buckingham est souvent décrit comme efféminé, lâche et corrompu, et Felton présenté comme un exemple de virilité, de courage et de vertu[49]. Le fils d'Alexander Gill l'Aîné est condamné à une amende de 2 000 £ et à l'ablation de ses oreilles, après avoir été surpris en train de boire à la santé de Felton et de déclarer que Buckingham avait rejoint le roi Jacques Ier en enfer. Cependant, ces châtiments sont remis après que son père et l'archevêque de Cantorbéry William Laud font appel au roi Charles I[50]. Felton est pendu le 29 novembre et son corps emmené à Portsmouth pour y être exposé, mais il devient un objet de vénération du public[49].

Buckingham est enterré à l'abbaye de Westminster[51]. Son somptueux tombeau porte une inscription latine qui peut être traduite par « L'énigme du monde »[52]. [FIXME!! Incorrect]. Ici aussi, il est représenté entouré de personnages mythiques. Les sculptures en marbre noir à chaque coin comprennent Mars et Neptune, en référence à ses exploits militaires et navals ; sur le catafalque reposent les effigies en bronze doré du duc et de sa femme (qui lui survécut longtemps), fondues par Hubert Le Sueur[53]. Buckingham est vêtu d'une armure enrichie d'ancres croisées et recouverte d'un manteau d'hermine. Il porte sur la poitrine la chaîne et la croix de Saint-Georges de la Jarretière et sur la tête une couronne ducale, résumant les principales étapes de sa brève carrière[54]. Il est mort à l'âge de 35 ans.

Buckingham et les arts : mécènat et autopromotion[modifier | modifier le code]

C'est à sa demande qu'Antoine van Dyck partit en Angleterre pour la première fois en 1620. [réf. nécessaire]

Afin de manœuvrer pour l'avancement en politique et à la cour, Villiers a commandé des masques dans lesquels il a pu s'attribuer un rôle de premier plan. En 1618, son élévation de rang lui permit de danser côte à côte avec l'héritier royal, avec qui son amitié se développa grâce à son tutorat du prince en danse. « Le commandement sur son corps lui avait donné le privilège de commander les mouvements d'un futur roi[11]. »

La représentation de la pièce de Thomas Middleton A Game at Chess (1624) reflète la politique étrangère anti-espagnole des soutiens de Buckingham. Le duc et le prince Charles y sont dépeints en héros comme le duc blanc et le chevalier blanc, tandis que des représentations très évidentes du monarque espagnol et de son ancien ambassadeur en Angleterre provoquent à terme la fermeture de la pièce.

Portrait du duc couvert de perles par Michiel Jansz. van Mierevelt, 1625

Villiers commande également des portraits de lui-même comme « un moyen de cultiver son image personnelle[55] ». Le portrait de William Larkin de 1616 enregistre le début de son ascension, le montrant dans l'habit d'un chevalier de la jarretière et soulignant la félicité de sa tenue et la somptuosité de sa robe[56]. Un portrait de 1619 de Daniel Mytens l'Ancien est tout aussi élégant. Là, il est vêtu de brocart blanc et de bas de soie blanche, portant la jarretière et debout dans un décor de soies coûteuses. Un autre portrait en pied du même artiste célèbre son accession en tant que Lord-grand-amiral en 1619. Ici, il porte une armure trois quarts; à droite, derrière une balustrade, est un rivage avec la flotte au-delà. [57] La richesse croissante de Buckingham était soulignée par le détail de ses vêtements. Cela est évident dans la dentelle peinte avec amour autour de son col et de ses poignets dans le portrait en pied de Cornelis Janssens van Ceulen[58] et le portait en buste d'Anthony van Dyck. [59] Le tableau de 1625 de Michiel van Miereveld n'est pas seulement d'une magnificence inégalée, avec une veste incrustée de perles qui pendent également en cordes par-dessus, mais pourrait également contenir une référence à son coup diplomatique cette année-là en négociant le mariage du futur Charles Ier. Lors de son entrée à la cour de France, il est noté comme portant un costume de velours gris dont les perles lâchement enfilées tombèrent au sol alors qu'il avançait pour faire sa révérence à la reine, à l'émerveillement général[60].

Double portrait de Buckingham et Manners par Van Dyke.

Une série de représentations plus théâtrales renforcent l'auto-dramatisation de Buckingham et, dans certains cas, font également des déclarations politiques. Deux d'entre eux sont liés à ses fiançailles et à son mariage avec Lady Katherine Manners en 1620[61]. Dans le tableau historique de Van Dyck La Continence de Scipion, Buckingham est reconnaissable debout au centre, recevant de Scipion la main de sa fiancée captive[62]. Une composition mythologique commandée à Van Dyck commémore plus tard le mariage réel[63], ce qui, contrairement au tableau précédent, était très peu conventionnel à l'époque. Le couple est représenté presque nu en Vénus et Adonis, mettant l'accent sur l'amour hétérosexuel et contrecarrant ainsi les rumeurs sur les relations du duc avec le roi. Il existe un autre lien littéraire puisque l'histoire se trouve dans Ovide, mais l'image défie à nouveau les conventions en faisant allusion à une fin différente et plus heureuse[64].

Une miniature du duc portant l'écharpe de chevalier

Buckingham a probablement rencontré Rubens alors qu'il menait les négociations du mariage royal à Paris en 1625 et a commandé deux publicités ambitieuses de sa position au peintre. La première, destinée au plafond de sa résidence York House, dépeint un thème semblable à un masque dans lequel Minerve et Mercure conduisent le duc de Buckingham au temple de la vertu (également connu sous le nom d'Apothéose du duc de Buckingham et du Duc de Buckingham triomphant de l'envie et de la colère ). Devant le temple de marbre auquel il est porté vers le haut se trouvent les figures probables de la Vertu et de l'Abondance ; les trois Grâces offrent au duc une couronne de fleurs, tandis que l'Envie cherche à l'abattre et qu'un lion le défie. L'image est une allégorie des aspirations politiques de Buckingham et des forces qu'il considérait comme l'entravant[65]. Bien que le tableau ait été détruit dans un incendie en 1949, il en survit un croquis préparatoire conservé à la National Gallery de Londres [66] et une copie réalisée par William Etty[67]. Un autre portrait de Rubens a été redécouvert en 2017, lorsque le portrait préparatoire a été identifié à Pollok House en Écosse[68].

L'autre commande majeure de Rubens, Portrait équestre du duc de Buckingham (1625) est considérée comme "le plus beau portrait d'État de son temps en Angleterre"[69]. L'original a été détruit dans un incendie au dépôt Le Gallais à Saint-Hélier, Jersey, le 30 septembre 1949, mais une esquisse de Rubens se trouve maintenant au Kimbell Art Museum[70]. Un résumé de sa carrière passée, il dépeint Buckingham comme Lord High Admiral de la flotte qui est juste visible en arrière-plan. Plusieurs autres références personnelles sont également incorporées. En tant que maître des chevaux du roi, il chevauche un genet d'Espagne (race qu'il a introduite en Grande-Bretagne), levant un bâton et faisant cabrer son cheval. Sous lui, le dieu de la mer Neptune et une naïade ornée de perles indiquent la domination du duc sur la mer. Au-dessus de sa tête, une allégorie ailée de la renommée signale la victoire avec une trompette à la main. En privé, Rubens note « l'arrogance et le caprice » de Buckingham et prédit qu'il « se dirige vers le précipice »[71].

Les Arts libéraux présentés au Roi Charles et à Henriette-Marie

Des estampes populaires, s'inspirant souvent de ses portraits peints, en particulier de celui de 1625 par Miervelt, ayant servi à annoncer plus largement la position de Buckingham au fil des ans, font maintenant partie de la collection de la National Portrait Gallery[56]. En même temps, des déclarations martiales étaient faites par ce moyen à l'appui de la politique étrangère de Buckingham, comme par exemple dans le portrait équestre du duc par Willem de Passe, exécuté en même temps que Rubens était engagé dans son œuvre monumentale. sur le même thème. Là, il est représenté de la même manière comme Lord Amiral avec un bâton militaire dans sa main droite. Au cours de l'expédition de 1627 qu'il dirigea personnellement, Buckingham fut noté comme parrainant « une campagne sans précédent de propagande imprimée intensive »[72].

En 1628, pendant la tourmente politique qui aboutira à son assassinat, Buckingham commande une autre peinture en forme de masque à Gerrit van Honthorst, Les arts libéraux présentés au roi Charles et à Henrietta Maria . Le duc y est en Mercure, patron des arts, dont la procession est amenée à sa suite en présence du roi et de la reine sous les traits d'Apollon et de Diane[73]. Dans cette validation de ses références artistiques, il convient de rappeler que Buckingham avait participé au masque Mercure vengé au début de sa carrière en 1615.

Mariage et enfants[modifier | modifier le code]

Buckingham avec sa femme Katherine Manners, leur fille Mary et leur fils George. Gerrit van Honthorst, 1628

Buckingham épouse la fille du 6e comte de Rutland, Lady Katherine Manners, plus tard suo jure baronne de Ros, le 16 mai 1620, contre les objections de son père. Les enfants de ce mariage sont :

  1. Mary Villiers (avant le 30 mars 1622 - novembre 1685), épouse en de Charles Herbert, Lord Herbert, puis de James Stewart, 1er duc de Richmond puis du colonel Thomas Howard.
  2. Charles Villiers, comte de Coventry (17 novembre 1625 – 16 mars 1627), mort en bas âge.
  3. George Villiers, 2e duc de Buckingham (30 janvier 1628 – 16 avril 1687).
  4. Lord Francis Villiers (avant le 21 avril 1629 – 7 juillet 1648), mort dans une escarmouche à Kingston pendant la deuxième guerre civile anglaise.
Portrait de Lady Mary Villiers, Antoine van Dyck,1633
Musée national de Cracovie, Pologne.

Postérité[modifier | modifier le code]

Détail de la carte en 8 pouces au mile de Christopher et John Greenwood (publiée en 1827, republiée en 1830) (cliquer pour une vue complète), montrant George Court, Villiers Street, Duke Street, Of Alley and Buckingham Street; certaines voies ont changé de nom depuis.

Pendant le court mandat du duc en tant que chancelier de l'Université de Cambridge, il initie l'achat par l'université de la collection de livres et de manuscrits orientaux de Thomas van Erpe, bien que sa veuve ne l'ait transférée à la bibliothèque de l'Université de Cambridge qu'après sa mort. [74] Elle inclut le premier livre en chinois ajouté aux collections de la Bibliothèque. [75]

Après l'assassinat de Buckingham, une grande quantité de vers satiriques a circulé sur le sujet. La plupart de ces réflexions sur la façon dont la fierté se déroule avant une chute [!!FIXME] et les dommages qu'il a causés au royaume, tandis que plusieurs pièces ont salué l'action de John Felton[76]. Le poignard, prétendu avoir été utilisé par lui, a été enregistré par un répertoire géographique de la fin de l'époque victorienne comme étant toujours exposé au Newnham Paddox, maintenant démoli, dans le Warwickshire. C'était le siège des comtes de Denbigh, dont le premier comte a épousé la sœur de Buckingham, Susan. [77]

La résidence ducale de York House occupait ce qui allait devenir le quartier d'Adelphi à Londres. Son fils vend le quartier à des promoteurs, à la condition que son père et ses titres soient commémorés en nommant les nouvelles rues : George Court, Villiers Street, Duke Street, Of Alley et Buckingham Street[78],[79].

Dans la litérature et le cinéma[modifier | modifier le code]

Perception historique[modifier | modifier le code]

Selon Charles Dickens dans son histoire de l'Angleterre pour les enfants[80], lorsque le roi anglais Charles Ier chargea le duc de Buckingham (« cet insolent parvenu ») d’escorter la fiancée royale, la princesse Henriette-Marie (Henriette de France), de Paris en Angleterre, Buckingham — « avec son audace coutumière » — fit la cour[81],[82]à la reine de France, Anne d'Autriche, qui apparemment éconduisit l'entreprenant duc. Cette conduite créa un conflit diplomatique extrêmement grave, dont le cardinal Richelieu, ministre du roi de France Louis XIII, profita. Plus tard, « ce pestilent de Buckingham, en vue de gratifier sa vanité blessée », entraîna l’Angleterre dans une guerre avec la France et l’Espagne[83]. Et Dickens de commenter : « Pour de si mesquines causes et de si mesquines créatures se déclenchent parfois les guerres. » Loin de regretter le meurtre de Buckingham, Dickens conclut qu’il « était destiné à ne plus faire trop de dégâts dans ce monde ».

Le duc de La Rochefoucauld rapporte dans ses Mémoires (Première partie, 1624-1642) l'aventure de Buckingham avec la reine de France Anne d'Autriche. Selon La Rochefoucauld, le cardinal de Richelieu, qui aurait eu par ailleurs un penchant amoureux pour Anne d'Autriche, aurait entrepris d'employer pour espion Mme de Carlyle afin de perdre Anne d'Autriche aux yeux de Louis XIII et d'assurer par là son pouvoir personnel auprès du roi. L'affaire dite des ferrets de diamants, rapportée par le duc de La Rochefoucauld, inspira largement l'action des Trois Mousquetaires d'Alexandre Dumas.

Personnage de roman[modifier | modifier le code]

Un Buckingham fictif est l'un des personnages du célèbre roman d'Alexandre Dumas de 1844, Les Trois Mousquetaires, où son amour impossible pour la reine Anne d'Autriche en fait un allié de circonstances des mousquetaires contre le cardinal de Richelieu dans l'épisode des ferrets inspiré des Mémoires de La Rochefoucauld. Son meurtre est commandité par le cardinal, agissant par le truchement de Milady de Winter.

« Buckingham, resté seul, s’approcha d’une glace. Cet habit de mousquetaire lui allait à merveille. À trente-cinq ans qu’il avait alors, il passait à juste titre pour le plus beau gentilhomme et pour le plus élégant cavalier de France et d’Angleterre. Favori de deux rois, riche à millions, tout-puissant dans un royaume qu’il bouleversait à sa fantaisie et calmait à son caprice, George Villiers, duc de Buckingham, avait entrepris une de ces existences fabuleuses qui restent dans le cours des siècles comme un étonnement pour la postérité. Aussi, sûr de lui-même, convaincu de sa puissance, certain que les lois qui régissent les autres hommes ne pouvaient l’atteindre, allait-il droit au but qu’il s’était fixé, ce but fût-il si élevé et si éblouissant que c’eût été folie pour un autre que de l’envisager seulement. C’est ainsi qu’il était arrivé à s’approcher plusieurs fois de la belle et fière Anne d’Autriche et à s’en faire aimer, à force d’éblouissement. »

— Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires

Inversement, Robert Merle, dans Fortune de France, le dépeint comme un vaniteux abusant de la naïveté de la reine[84].

The Arm and the Darkness (1943) de Taylor Caldwell traite également de cette période en France, tandis que Wife to Great Buckingham (1959) de Hilda Lewis va jusqu'à faire de l'amour de Buckingham pour la reine française la principale cause de sa perte. Le duc figure également dans des romans historiques comme Charles, The King d'Evelyn Anthony (1963) et Bertrice Small 's Darling Jasmine (2007), bien que l'accent principal soit mis sur d'autres protagonistes. Le rôle de Buckingham dans l'échec du mariage princier anglo-espagnol est un épisode du roman de l'auteur espagnol Arturo Pérez-Reverte Le Capitaine Alatriste (1996). Lui et le prince de Galles y font l'objet d'une tentative d'assassinat par des comploteurs espagnols[85].

Dans Earthly Joys (1998) de Philippa Gregory, qui a pour sujet le célèbre jardinier John Tradescant l'Ancien, le duc envoûtant apparaît à mi-chemin du roman comme l'objet de l'amour de Tradescant. Une autre fiction historique, The Assassin (2004) de Ronald Blythe, est écrite du point de vue de son assassin comme une dernière confession en attendant son exécution dans la tour de Londres. [86]

Nicholas Galitzine l'incarnera dans la future mini-série télévisée <i id="mwAew">Mary & George</i> [87].

Personnage de cinéma[modifier | modifier le code]

Le personnage du duc de Buckingham est interprété au cinéma par :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. prononcé /ˈvɪlərz/ en anglais
  2. Montague-Smith 1970, p. 409.
  3. Debrett's 2011.
  4. David M. Bergeron, King James and Letters of Homoerotic Desire, Iowa City, University of Iowa Press, (ISBN 9781587292729), « 4: George Villiers, Duke of Buckingham »
  5. François Reynaert, Nos ancêtres les gaulois, et autres fadaises, l'Histoire de France sans les clichés, « Henri III et l'homosexualité de son temps », p. 254.
  6. Lockyer 1981, p. 8-11.
  7. Pauline Gregg, King Charles I, Berkeley, University of California Press, (réimpr. 1984) (ISBN 9780520051461), « 5: Prince of Wales », p. 49
  8. Stewart 2003, p. 264.
  9. Lockyer 1981, p. 18-20.
  10. Stewart 2003, p. 268.
  11. a b et c Hille 2012, p. 113.
  12. Stewart 2003, p. 279.
  13. Wroughton 2013, p. 221.
  14. Roger Lockyer, Buckingham: The Life and Political Career of George Villiers, First Duke of Buckingham 1592-1628, Routledge, (réimpr. 2014) (ISBN 9781317870821, lire en ligne) :

    « The dukedom of Norfolk had [...] been revived in 1553, but it lapsed again after Thomas Howard, the fourth Duke, was attainted of treason in 1572. The only dukes in early Stuart England were the King's sons, Prince Henry being Duke of Cornwall and his brother, Prince Charles, Duke of York. Buckingham, then, was the first duke for nearly a century to have no trace of royal blood in his veins [...]. »

  15. Stewart 2003, p. 281.
  16. David M. Bergeron, King James and Letters of Homoerotic Desire, University of Iowa Press, (ISBN 9781587292729, lire en ligne), p. 98
  17. Reader's Guide to Lesbian and Gay Studies, Taylor & Francis, , 314–15 p. (ISBN 9781135942410, lire en ligne)
  18. Stewart 2003, p. 280.
  19. Bergeron 1999, p. 175.
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  22. Matthieu Dupas, « La sodomie dans l’affaire Théophile de Viau : questions de genre et de sexualité dans la France du premier XVIIe siècle », Les Dossiers du Grihl, vol. 4, no 4,‎ (ISSN 1958-9247, DOI 10.4000/dossiersgrihl.3934, lire en ligne, consulté le )
  23. Stewart 2003, p. 314.
  24. Zagorin 1999, p. 20–21.
  25. Zagorin 1999, p. 21.
  26. Zagorin 1999, p. 22.
  27. Stewart 2003, p. 309.
  28. Rodger 1997, p. 357.
  29. Philippe Erlanger raconte dans sa biographie de Richelieu que certains historiens voient dans le portrait d'Anne d'Autriche réalisé par Rubens et exposé au Louvre, dans la perspective d'une porte, le buste de Buckingham couronné par l'amour.
  30. Rodger 1997, p. 356.
  31. Edward Kritzler, Jewish Pirates of the Caribbean, Amazon.com, Random House Inc., , 165–183 p. (ISBN 9780767919524)
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  35. Huguenot warrior Jack Alden Clarke p. 129
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  38. Europe's physician by Hugh Redwald Trevor-Roper p.289
  39. Davies, The Early Stuarts, 1603-1660 (1959). p 65.
  40. Davies, The Early Stuarts, 1603-1660 (1959). p 65.
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  43. Davies, The Early Stuarts, 1603-1660 (1959). pp 65-66.
  44. Charles I by Michael B. Young, p.54
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  46. Davies, The Early Stuarts, 1603-1660 (1959). p 66.
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  77. Southhall 2009.
  78. Fairfield, S. The Streets of London – A dictionary of the names and their origins, p47
  79. Henry Benjamin Wheatley, Peter Cunningham, London Past and Present: Its History, Associations, and Traditions, Cambridge University 2011, p.539
  80. Ch. Dickens, A Child’s History of England, Thomas Nelson and Sons, éditeurs, Londres, Édimbourg, Dublin et New York.
  81. L'expression d'anglais classique "to make love with", ainsi que son équivalent français dans la langue des XVIIe et XVIIIe siècles, ne doit pas faire illusion : il s'agit bien de "faire la cour", chercher à séduire. cf. dictionnaire Littré, ou pour l'anglais The Oxford Universal Dictionnary tome 1, page 1171, col. 2, s.v. love "phrases" ("expressions").
  82. (en) Little fowler & Coulson, The Oxford Universal Dictionary, Oxford, Oxford at the Clarendon Press, , tome I, p. 1171 col. 2, s. v. love; phrases
  83. C'est ce qu'on appelle "l'affaire Buckingham" dans l'article "Anne d'Autriche" de Wikipédia.
  84. Robert Merle, Le Lys et la Pourpre, éditions de Fallois, 1999.
  85. Captain Alatriste: A swashbuckling tale of action and adventure, Google Books
  86. Mann 2004.
  87. Wiseman, « Nicholas Galitzine Joins Julianne Moore In Sky & AMC Series 'Mary & George' About Royal Court Intrigue In King James I's England; Filming Underway », Deadline,‎ (lire en ligne, consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

George Villiers Duc de Buckingham, Collection du St John's College de Cambridge
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Lectures complémentaires[modifier | modifier le code]

  • Côte, David. "Rumeur et" renommée commune ": la destitution du duc de Buckingham et l'opinion publique au début de l'Angleterre Stuart." Journal d'études britanniques 55.2 (2016): 241–267. en ligne
  • Hanrahan, David C. Charles II et le duc de Buckingham (The History Press, 2006).
  • MacIntyre, Jean. "Buckingham le Masquer." Renaissance et Réforme / Renaissance et Réforme (1998): 59–81. en ligne, couvre son habileté à danser.
  • Parry, Marc. "Les évêques et le duc de Buckingham, 1624–1626." Histoire 100.343 (2015): 640–666.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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