Tournus
Tournus | |
Vue générale | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Saône-et-Loire |
Arrondissement | Mâcon |
Intercommunalité | Communauté de communes du Tournugeois |
Maire Mandat |
Claude Roche 2014-2020 |
Code postal | 71700 |
Code commune | 71543 |
Démographie | |
Population municipale |
5 764 hab. (2014) |
Densité | 231 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 33′ 50″ nord, 4° 54′ 33″ est |
Altitude | Min. 168 m Max. 353 m |
Superficie | 25 km2 |
Élections | |
Départementales | Tournus (chef-lieu) |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.tournugeois.fr |
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Tournus [tuʁny][1] est une commune française, située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne.
Géographie
Cette ville du bord de Saône est située en Bourgogne, à égale distance de Dijon et Lyon. Au niveau départemental, elle est le point de contact entre le Mâconnais et le Chalonnais.
Communes limitrophes
Accès et transports
Elle est desservie par l'autoroute A6 et le train régional, et traversée par la route nationale 6.
Géologie et relief
Hydrographie
La Saône passe dans la commune.
Climatologie
Histoire
Antiquité et Moyen Âge
- Ancienne garnison romaine bâtie au bord de la Saône, Tournus devint un centre religieux important grâce à l'influence de l'abbaye Saint-Philibert, chef-d'œuvre de l'art roman.
- Noble mérovingien, Filibert mourut et fut enseveli en 685 dans son monastère d'Héri (aujourd'hui Noirmoutier), une île sur l'Atlantique au sud de l'embouchure de la Loire. Dès 799, cette île est victime d'attaques viking, et après diverses tentatives de résistance armée, il fut nécessaire, en 836, de quitter les lieux. Les Vikings s'en prenant aux reliques chrétiennes, il fut nécessaire d'exhumer et d'emporter le corps de Filibert, contenu dans un important sarcophage. Le lieu de repli était le monastère de Déas (désormais Saint-Philbert-de-Grand-Lieu en Loire-Atlantique).
- Mais, en 858, les Normands revinrent attaquer Déas; les moines s'enfuirent, emmenant avec eux les précieuses reliques de saint Philibert jusqu'à Tournus, où ils arrivèrent en 875. Certains revinrent, plus tard, réoccuper Déas, au XIe siècle, et attendirent le retour des reliques, restées alors en Bourgogne, jusqu'en 1937.
- Pendant le famine de 1030 un boucher de Tournus est brûlé vif pour avoir fabriqué des pâtés avec des enfants[2],[3].
Révolution française et XIXe siècle
- En prévision des états généraux de 1789, Me Ducret -curé de St André de Tournus- est élu député du clergé.
- Pendant l'invasion des forces alliées après la retraite de Russie, les villes françaises tombent généralement sans résistance. Les habitants de Tournus résistent au contraire et fournissent des soldats pour tenter de reprendre la ville voisine de Mâcon[4]. Napoléon est exilé à l'île d'Elbe mais il n'oubliera pas le sacrifice des tournusiens et décernera à son retour la Légion d'Honneur à la ville de Tournus, le 22 mai 1815[5].
XXe et XXIe siècles
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Administration municipale
Listes des maires
Canton et intercommunalité
Instance judiciaire et administrative
Jumelages
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[6]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[7],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 5 764 habitants, en diminution de −2,04 % par rapport à 2009 (Saône-et-Loire : 0,19 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Pyramides des âges
Enseignement
La ville possède une importante école de musique, un lycée général et technologique (Gabriel Voisin), un lycée professionnel agricole (Les Perrières, spécialité horticulture et paysage), un collège (En Bagatelle), trois écoles primaires (deux publiques : Raymond Dorey et L'Esplanade et une privée : Saint-Valérien) et deux écoles maternelles (Jean Galopin et Charles Dard).
Santé
Cultes
Sports
En 2009 : Ville départ du Critérium du Dauphiné libéré 2009 lors de l'étape 3 reliant tournus à Saint-Étienne (Loire), le mardi 9 juin 2009. Étape de 182 km.
En 2010 : Ville départ du Tour de France 2010 lors de l'étape 7 reliant Tournus à la station des Rousses dans le Jura, le samedi 10 juillet 2010. Étape de 165,5 km.
Il y a un club de rugby, de football, de basket-ball...
Écologie et recyclage
Économie
- Bureau de la Chambre de commerce et d'industrie de Saône-et-Loire.
- Au nord et au sud-ouest de la ville, on trouve des zones industrielles.
- La ville produit des biens d'équipement domestique, avec l'usine du Groupe SEB.
- Fabrication des poêles Tefal.
Tournus possède un important parc hôtelier, dont un hôtel quatre étoiles (Greuze) et un trois étoiles (Le Rempart). Quatre restaurants gastronomiques avec chacun une étoile au Michelin 2013 : Greuze, Quartier Gourmand, Aux Terrasses, Meulien.
Il y a également un marché chaque semaine, le samedi matin.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Ville fleurie : deux fleurs.
- Église abbatiale Saint-Philibert[10], un des plus grands monuments romans de France.
- Église de la Madeleine[11]
- Église Saint-Valérien[12] située au nord de Tournus. Sa maçonnerie en arêtes de poisson traduit son ancienneté. L'ex-voto en façade indique une construction entre l'an 1008 et l'an 1028, elle était l'église abbatiale de l'Abbaye Saint-Valérien de Tournus, à quelques centaines de mètres de celle de Saint-Philibert.
- Chapelle Saint-Laurent[13], construite au nord de l'abbaye en 946, on en ignore la fonction précise. Elle possède une structure en opus spicatum[14].
- L'Hôtel-Dieu et le musée Greuze : ancien hôpital, connu au cours des siècles précédents sous le nom d'Hôtel-Dieu. De nos jours, il abrite le musée Greuze, qui possède, notamment, une collection d'œuvres de Jean-Baptiste Greuze, peintre né à Tournus le . Construit au XVIIe siècle et agrandi ensuite, l’Hôtel-Dieu de Tournus est classé Monument Historique depuis 1964[15]. Il comporte trois vastes salles et deux chapelles, ainsi que l’une des plus anciennes apothicaireries conservées en France.
- L'Hôtel de ville construit suivant les plans de l'ingénieur des ponts et chaussées des États de Bourgogne Émiland Marie Gauthey[16], en 1777, sur le site de l'ancienne prévôté.
- Musée du vélo Michel Grezaud qui retrace l'histoire de la petite reine[17] à travers des spécimens de vélocipèdes et autres bicycles, de la vieille draisienne au vélo de course moderne, en passant par le fameux grand-bi et la bicyclette de facteur de 1940.
- Ancien couvent des Récollets de Tournus qui était un couvent situé au sud de la ville et dont on trouve aujourd'hui quelques restes.
Patrimoine culturel
Le Salon du Livre
- Salon du Livre de Tournus, fin mai ou début juin[18]
Personnalités liées à la commune
- Le roi Louis XI y séjourna le dimanche 14 avril 1482, en effectuant un pèlerinage vers Saint-Claude[19].
- Jean-Baptiste Greuze, peintre français, né à Tournus le 21 août 1725.
- Simone Evrard, compagne de Jean-Paul Marat, née à Tournus le 6 février 1764.
- C.-L. Marle (1795-....), né à Tournus est un grammairien, connu pour avoir voulu réformer l'orthographe. Il a publié un Dictionnaire philologique et critique de la langue française en 1856.
- Joseph Boulmier (1821 - 18..), né à Tournus, est un poète, auteur de plusieurs ouvrages référencés à la B.N.F. dont : Odes saphiques (1822) ; Rimes loyales (1857) ; Légende d'un cœur (1861) ; Rimes brutales (1864), etc.
- Pierre Curillon, sculpteur, né à Tournus le 16 mars 1866 (et son frère François Curillon, né à Tournus en 1875, également sculpteur).
- Albert Thibaudet, critique littéraire et essayiste, né à Tournus en 1874.
- Léopold de Folin, océanographe, malacologiste, né à Tournus en 1817[20]
- Pierre Trémaux, architecte, orientaliste est mort à Tournus en 1895.
Cinéma
Un cinéma municipal, « La Palette », soutenu par l'association Cinemascotte, projette des films classés art et essai et privilégie les projections en V.O. ; il reçoit des réalisateurs et organise une semaine du film d'animation. Il a été inauguré par Marie-Christine Barrault et le comédien Pierre Richard en 1988[21].
Galerie photos
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L'église de la Madeleine en centre ville
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L'église de Saint-Valérien
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Chapelle Saint-Laurent, au nord de Tournus -
Sculpture dans la cour du cloître ("Le Pèlerin" de Bernard Husson, sculpteur tournusien contemporain)
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Statue
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Palais abbatial
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Exposition à la salle capitulaire
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Hôtel de ville -
Cloître de l'Abbaye Saint-Philibert
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Vue de l'Abbaye Saint-Philibert en novembre
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Quai de Saône à Tournus
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Rue au bord du quai de Saône à Tournus
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Maison de la Tête Noire (maison à colombages)
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Gare de Tournus, quai n°1 direction Lyon
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Terrain de football
Voir aussi
Tournus dans la littérature
- L'histoire du roman Alpha Virginis de Frédéric Delval se passe largement à Tournus. L'abbaye Saint-Philibert joue un rôle important dans le récit et de nombreux endroits de la ville y sont évoqués.
Articles connexes
- Communes de Saône-et-Loire
- Chartes bourguignonnes
- Art roman en Saône-et-Loire
- Liste des monuments historiques de Tournus
Bibliographie
- Henri Curé, Saint-Philibert de Tournus, Paris, 1905.
- Jean Virey, Saint-Philibert de Tournus, Paris, 1932.
Liens externes
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Peeters, Louvain-la-Neuve, 1994, p. 104.
- http://books.google.fr/books?id=ukk5FpJ5_hAC&pg=PA344&lpg=PA344&dq=1030+FAMINE&source=bl&ots=2duu-vtgcw&sig=WJTUp4uf7rCH6y74-6oKu0gAAkk&hl=fr&sa=X&ei=bTTWU4jxNc6a1AWWmoG4CA&ved=0CFUQ6AEwCA#v=onepage&q=1030%20FAMINE&f=false
- Histoire abrégée du Duché de Bourgogne depuis les Eduens, les Lingons et les Séquanois, jusqu'à la réunion de la province à la couronne sous Louis XI à l'usage du collège de Dijon Causse, 1777
- « Tournus en 1814 et en 1815 » – Cdt Joseph Guironde – 1903
- Henri Curé, Saint-Philibert de Tournus, A. Picard, 1905, p. 48
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- Notice no PA00113488, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture : Ancienne abbaye Saint-Philibert
- Notice no PA00113491, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture : Église de la Madeleine
- Notice no PA00113492, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture : Église Saint-Valérien
- Notice no PA00113490, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture : Chapelle Saint-Laurent
- Description de la Chapelle sur le Corpus architecturae religiosae europeae
- Notice no PA00113493, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no PA00113494, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture : Hôtel de ville
- Surnom populaire de la bicyclette, les origines de cette expression en vidéo sur le site netprof.fr
- Site officiel du Salon du Livre de Tournus.
- Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Louis XI, tomeXI, Librairie Renouard, Paris 1909
- (eu) http://www.zientzianet.com/artikulua.asp?Artik_kod=4366
- Boltot G, Barrault-Tournus, la saga, Le Journal de Saône-et-Loire, 2 février 2012