Sandrine Mazetier

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Sandrine Mazetier
Illustration.
Sandrine Mazetier en 2009.
Fonctions
Vice-présidente de l'Assemblée nationale

(4 ans, 11 mois et 24 jours)
Président Claude Bartolone
Législature XIVe (Cinquième République)
Députée française

(10 ans)
Élection 17 juin 2007
Réélection 17 juin 2012
Circonscription 8e de Paris
Législature XIIIe et XIVe (Cinquième République)
Prédécesseur Jean de Gaulle
Successeur Laetitia Avia
Conseillère de Paris

(6 ans, 11 mois et 27 jours)
Élection 18 mars 2001
Circonscription 12e arrondissement
Maire Bertrand Delanoë
Biographie
Date de naissance (57 ans)
Lieu de naissance Rodez (France)
Nationalité Française
Parti politique PS
Diplômée de CELSA Sorbonne Université
Profession Directrice de la communication, Direction générale

Sandrine Mazetier, née le à Rodez (Aveyron), est une femme politique française, membre du Conseil de Paris de 2001 à 2008, députée de la 8e circonscription de Paris de 2007 à 2017 et vice-présidente de l'Assemblée nationale de 2012 à 2017. Elle travaille à l'Institut national de recherche en informatique et en automatique (INRIA) depuis 2021, dont elle est la directrice générale déléguée.

Biographie[modifier | modifier le code]

Études et vie professionnelle[modifier | modifier le code]

Sandrine Mazetier effectue l'ensemble de son cursus scolaire dans le 12e arrondissement de Paris. Elle étudie au collège et au lycée Paul-Valéry. Après une hypokhâgne et une khâgne et une licence de lettres classiques, elle poursuit des études en marketing publicité au CELSA (École des hautes études en sciences de l'information et de la communication – Celsa). Une fois sa formation terminée, elle travaille comme cadre dans le secteur privé, en tant que directrice en communication.

Engagement politique[modifier | modifier le code]

Son engagement politique commence en 1986 avec le mouvement étudiant contre le projet Devaquet. D'abord sympathisante du Parti socialiste, elle y adhère en 1988 pour la campagne présidentielle de François Mitterrand. Son premier engagement socialiste est la lutte contre le Front National et ses possibles alliances avec la droite. Elle milite dès sa création au Manifeste contre le Front national.

En 1995, elle est élue conseillère d’arrondissement du 12e arrondissement de Paris dans l’opposition. En 1997, elle est candidate du PS aux élections législatives dans la 8e circonscription de Paris mais perd l'élection (47 % contre 53 %[1] pour Jean de Gaulle, le candidat du RPR). En 2001, elle est élue conseillère du 12e arrondissement, cette fois-ci dans la majorité. La même année, le nouveau maire de Paris, Bertrand Delanoë la nomme adjointe chargée du patrimoine. En 2004, après la démission de David Assouline, devenu sénateur, elle est chargée de la vie étudiante.

Députée[modifier | modifier le code]

En 2007, Sandrine Mazetier est à nouveau candidate aux élections législatives dans la 8e circonscription de Paris, investie par le Parti socialiste et soutenue par le MRC et le PRG. Face à elle, l'UMP présente Arno Klarsfeld qui se décrit comme « l'ami proche » du président Nicolas Sarkozy. Des personnalités politiques proches de la candidate comme Bertrand Delanoë et Dominique Strauss-Kahn viennent la soutenir pendant la campagne, tout comme Ségolène Royal. Elle bat largement son adversaire avec 56 % des suffrages exprimés[2] et la 8e circonscription de Paris bascule à gauche pour la première fois depuis 1958. À l'Assemblée nationale elle est désignée vice-présidente du groupe Socialiste, radical et citoyen (SRC) chargée de l'éducation au sein du contre-gouvernement ou « shadow cabinet »[3] en . En , elle devient vice-présidente du groupe Socialiste, radical et citoyen (SRC) chargée de l'immigration et siège à ce titre à la commission des lois de l'Assemblée nationale.

Elle est candidate à sa succession dans la 8e circonscription de Paris lors des élections législatives de juin 2012, avec pour suppléante Catherine Baratti-Elbaz, adjointe à la maire du 12e arrondissement Michèle Blumenthal. Sandrine Mazetier obtient 42 % des suffrages au premier tour et l'emporte au second tour avec 62 % des suffrages exprimés, face à Charles Beigbeder (UMP)[4].

Elle est élue vice-présidente de l'Assemblée nationale le [5], et est également membre de la Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire. Après les attentats de Paris de novembre 2015, elle propose dans le cadre de la loi de prolongation de l'état d'urgence et contre l'avis du gouvernement un amendement visant à rétablir la censure de la presse, de la radio, du cinéma et du théâtre[6].

En 2016, elle défend à l'Assemblée un amendement proposé par une série de députés PS [7], adopté, au projet de loi pour une république numérique, rendant passible de prison, de fortes amendes et même d'expulsion de son logement toute personne louant son bien sur une plateforme telle Airbnb sans avoir l'autorisation écrite de son propriétaire (art. 23 bis et ter du projet de loi adopté [8]).

De nouveau candidate dans la 8e circonscription de Paris lors des élections législatives de 2017, elle obtient 15 % des suffrages exprimés et ne se qualifie pas pour le 2e tour[9].

Au Parti socialiste[modifier | modifier le code]

Sandrine Mazetier est souvent présentée dans les médias comme faisant partie des « quadras » du Parti socialiste[10], la génération montante de la gauche socialiste. Elle est considérée comme politiquement proche de Dominique Strauss-Kahn[11] et Martine Aubry[12]. Au sein du PS, elle est membre depuis sa création en 2002 du courant Socialisme et Démocratie. Elle participe activement depuis 2008 au Pôle des Reconstructeurs[13].

Lors de la phase des contributions du Congrès de Reims du PS en , elle signe la contribution « Besoin de gauche »[14]. Lors de la phase des motions en , elle soutient la motion D « Changer à gauche pour changer la France »[15] portée par Martine Aubry et apparaît à ses côtés lors d'une réunion publique à La Bellevilloise dans le 20e arrondissement. Elle devient par la suite l'une des quatre femmes porte-parole de la motion D, puis de Martine Aubry.

En , elle est nommée secrétaire nationale à l'immigration dans la nouvelle équipe dirigeante du Parti socialiste[16].

Lors de la primaire socialiste, elle apporte son soutien à Martine Aubry[17] puis en , intègre son équipe de campagne pour l'élection présidentielle de 2012, chargée avec El Mouhoud Mouhoud de la thématique « Immigration »[18].

Lors des élections municipales de 2014, elle est porte-parole d'Anne Hidalgo.

Lors de l'élection présidentielle de 2017, elle est responsable adjointe de la thématique « Droits de l'humain » dans l'équipe de campagne de Benoît Hamon[19],[20].

En , pour les élections européennes, elle soutient la campagne de Raphaël Glucksmann, soutenu par le PS et Place publique.

Élections municipales de 2020[modifier | modifier le code]

Le , elle annonce dans Le Parisien son ralliement à Benjamin Griveaux, tête de liste LREM à Paris pour les élections municipales de 2020[21]. Elle se présente alors comme tête de liste dans le 12e arrondissement où elle a été élue de 2001 à 2008 sous la bannière du Parti socialiste, rejoignant ainsi plusieurs personnalités de gauche et de droite, comme les maires sortantes, Frédérique Calandra, Florence Berthout et Delphine Bürkli. Ce ralliement suscite plusieurs réactions notamment de la part d'Emmanuel Grégoire, tête de liste PS dans cet arrondissement, qui y voit une forme d'opportunisme[22]. De son côté, Sandrine Mazetier affirme ne pas rejoindre LREM mais la démarche de rassemblement de Benjamin Griveaux[21].

Dans un contexte de forte abstention et de pandémie de Covid-19, sa liste termine troisième à l'issue du premier tour avec 17 % des suffrages. Elle fusionne pour le second tour avec la liste LREM dissidente menée par Patrick Rebourg mais n'obtient aucun siège au Conseil de Paris et un seul au Conseil d'arrondissement.

Fonctions à l'INRIA[modifier | modifier le code]

En 2021, Sandrine Mazetier rejoint l'Institut national de recherche en informatique et en automatique (INRIA) en tant que directrice des affaires publiques (DAP) puis directrice générale déléguée à l'appui aux politiques publiques (DGD-APP) depuis la création de cette nouvelle direction générale déléguée en octobre 2022[23].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Résultats complets sur psinfo.net
  2. Résultats complets du Ministère de l'Interieur
  3. Composition complète du contre-gouvernement
  4. Résultats de la 8e circonscription de Paris lors des élections législatives françaises de 2012 sur le site du Ministère de l'Intérieur le 18 juin 2012.
  5. Mercredi : élection du Bureau de l’Assemblée nationale ! dans LCP - Assemblée nationale du 27 juin 2012
  6. « Amendement n°CL41 »,
  7. Amendement n°376 au projet de loi pour une république numérique ; Séance du 21 janvier 2016
  8. Projet de loi pour une République numérique adopté par l'Assemblée en première lecture
  9. « Élections législatives 2017 », sur Ministère de l'Intérieur
  10. Une quadra qui monte, L'Internaute, 6 décembre 2008.
  11. Montebourg sort la boîte à gifles, Le Journal du dimanche, 26 août 2007.
  12. Martine Aubry se place comme candidate à la succession de François Hollande, Le Monde
  13. Intervention dans le programme de la réunion des Reconstructeurs
  14. Signataires de la contribution « Besoin de gauche ».
  15. Signataires de la motion « Changer à gauche pour changer la France ».
  16. « Nouveau secrétariat national du PS »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  17. « PS : Mazetier choisit Aubry », Europe 1, (consulté le )
  18. L'équipe de campagne de Martine Aubry sur le site officiel martineaubry.fr
  19. Organigramme de campagne de Benoît Hamon
  20. Marie-Pierre Haddad , « Présidentielle 2017 : ce que traduit le nouvel organigramme de l'équipe de Hamon », RTL, 26 février 2017.
  21. a et b Quentin Laurent, « Municipales : Sandrine Mazetier, ex-adjointe de Delanoë, rejoint Benjamin Griveaux », Le Parisien,‎ (lire en ligne)
  22. Charlotte Belaich et Sébastien Tronche, « L’ex-porte-parole de la maire de Paris raillée pour son ralliement à Griveaux », Libération,‎ (lire en ligne)
  23. « Sandrine Mazetier », sur www.inria.fr (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]