Florence Berthout

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Florence Berthout
Illustration.
Florence Berthout en 2014.
Fonctions
Maire du 5e arrondissement de Paris
En fonction depuis le
(9 ans, 11 mois et 15 jours)
Élection 13 avril 2014
Réélection 11 juillet 2020
Prédécesseur Jean Tiberi
Successeur en fonction
Présidente du groupe Les Républicains au Conseil de Paris

(1 an, 11 mois et 21 jours)
Prédécesseur Nathalie Kosciusko-Morizet
Successeur Marie-Claire Carrère-Gée
Conseillère régionale d'Île-de-France

(5 ans, 6 mois et 14 jours)
Élection 13 décembre 2015

(5 ans, 11 mois et 19 jours)
Élection 28 mars 2004
Conseillère métropolitaine de la Métropole du Grand Paris
En fonction depuis le
(3 ans et 9 mois)
Élection
Conseillère de Paris
En fonction depuis le
(23 ans et 10 jours)
Élection 18 mars 2001
Réélection 16 mars 2008
30 mars 2014
28 juin 2020
Biographie
Nom de naissance Florence Berthout
Date de naissance (61 ans)
Lieu de naissance Houdan (Yvelines, France)
Nationalité Française
Parti politique RPR (jusqu'en 2002)
UMP (2002-2015)
LR (2015-2019)
LREM (2019-2020)
SL (depuis 2020)
Horizons (depuis 2021)
Diplômée de IEP de Bordeaux
IRA de Lille
Profession Directrice générale d'un établissement culturel
Site web florenceberthout.fr

Florence Berthout, née le à Houdan (Yvelines), est une femme politique française, chroniqueuse littéraire sur RCJ[1], administratrice culturelle du domaine de Villarceaux, et maire du 5e arrondissement de Paris.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Née d'un père exploitant agricole en Haute-Vienne[2], Florence Berthout est l'aînée d'une famille de quatre enfants[3].

Études et carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Elle est diplômée de l'Institut d'études politiques de Bordeaux et de l'Institut régional d'administration de Lille[4].

Elle entre en 1987 dans l'administration publique, au sein de la Caisse des dépôts et du Crédit local de France[5]. Entre 1993 et 2007 elle travaille dans les ministères, d'abord auprès de Roger Romani[6]. Elle poursuit sa carrière auprès de Jean-François Copé, puis de Dominique de Villepin au ministère de l'Intérieur[7] et à Matignon[8] en tant que conseillère parlementaire.

En parallèle de ses fonctions d'élue, Florence Berthout est depuis 2023 administratrice du domaine de Villarceaux (Val-d'Oise), nommée par la présidente de région Île-de-France Valérie Pécresse. Interrogée par la presse, elle confirme que les cumuls de fonction « ne lui posent aucun problème d'emploi du temps »[9].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Élection à la mairie du 5e arrondissement de Paris[modifier | modifier le code]

Florence Berthout est tout d'abord élue conseillère de Paris en 2001 sur la liste de Jean-François Legaret, maire du 1er arrondissement de Paris. Elle est réélue en 2008.

En 2014, elle obtient la tête de liste de l'UMP pour les élections municipales de 2014 dans le 5e arrondissement de Paris. Au premier tour, elle s’oppose[10] à la liste de Dominique Tiberi, fils du maire sortant Jean Tiberi[11],[12], sur une liste investie par Nathalie Kosciusko-Morizet. Les deux listes fusionnent et Florence Berthout est élue maire de cet arrondissement[13],[14] au second tour[15].

Engagement pour l'élection présidentielle de 2017[modifier | modifier le code]

Elle apporte son soutien à Bruno Le Maire durant la campagne pour la présidence de l'UMP de 2014. Elle avait travaillé avec lui auprès de Dominique de Villepin. Elle le soutient également pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016. En septembre 2016, elle est nommée directrice de campagne régionale pour Paris[16].

Le 2 mars 2017, dans le cadre de l'affaire Fillon, elle renonce à soutenir le candidat LR François Fillon à l'élection présidentielle[17]. Dans l'entre-deux-tours, qui oppose Marine Le Pen à Emmanuel Macron, elle annonce qu'elle votera pour le candidat En marche[18]. Elle soutient Nathalie Kosciusko-Morizet dans sa tentative infructueuse de succéder à François Fillon, comme députée de la circonscription[19].

Opposition à Anne Hidalgo[modifier | modifier le code]

Le 6 juillet 2017, elle est élue présidente du groupe Les Républicains (LR) au Conseil de Paris[20] ; elle succède à ce poste à Nathalie Kosciusko-Morizet, fragilisée par sa défaite aux législatives[21]. Le groupe est par la suite renommé Les Républicains et indépendants (LRI)[22]. En tant que chef de l'opposition, Florence Berthout s'investit « sans concession » contre la politique de la maire de Paris, Anne Hidalgo[23].

Elle dénonce notamment la piétonisation des voies sur berges, et défend la réouverture à la circulation de ces voies, en semaine[24]. Elle souligne le danger qu'il y a, « en cas d’attentat », à ce que cette voie soit fermée[25]. Elle estime que cette piétonisation revient à restaurer des « barrières héritées d’un autre âge », et contribue à « interdire Paris aux pauvres »[26]. À partir de 2016, elle critique le réaménagement de la place du Panthéon, qui implique la disparition de 144 places de stationnement[27]. Elle s'oppose aux modalités de paiement du stationnement dans Paris, qu'elle estime être un « racket »[28].

En mai 2018, elle publie un pamphlet visant à dénoncer la communication de la mairie de Paris, qu'elle qualifie de « novlangue au sens de George Orwell »[29]. Elle s'inquiète des restrictions que provoquerait le passage en zone 30 d'un quartier de son arrondissement[30].

Elle quitte Les Républicains le , dénonçant « un rétrécissement idéologique »[31], puis fin juin le groupe LRI, dont elle était présidente, pour le groupe 100 % Paris, présidé par Pierre-Yves Bournazel[32]. Le 22 mars 2019, elle lance sa campagne pour sa réélection en 2020[33]. Durant l'hiver, elle s'encarte à La République en marche (LREM) et annonce son soutien aux élections municipales à Agnès Buzyn, la candidate du parti[34].

La liste qu'elle conduit dans le 5e arrondissement arrive en tête du premier tour, avec 28,5 %. En vue du second tour, elle fusionne sa liste avec celle investie par LR conduite par Anne Biraben-Fosseux (17,3 %)[34]. Elle annonce alors son soutien à la candidate LR à la mairie de Paris Rachida Dati et quitte LREM pour être désignée divers droite[35]. Au second tour, sa liste l'emporte avec 51,9 % des voix face à celle de l’union de la gauche conduite par Marie-Christine Lemardeley[36].

Élections régionales de 2015[modifier | modifier le code]

Le 13 décembre 2015, Florence Berthout est élue conseillère régionale d'Île-de-France, sur la liste de Valérie Pécresse[37]. Elle est réélue le 7 février 2019 à la présidence du conseil d'administration du Fonds régional d'art contemporain d'Île-de-France[38].

Élections régionales de 2021[modifier | modifier le code]

En décembre 2020, avec plusieurs élus de centre droit « Macron-compatibles », elle apporte son soutien à la présidente sortante de la région Île-de-France Valérie Pécresse en vue des élections régionales de 2021, alors que LREM envisage de présenter une liste autonome lors de ce scrutin[39]. Elle est mandatée par Valérie Pécresse pour relancer le domaine de Villarceaux dans le Val-d'Oise[40], avant d'en être nommée administratice en 2023.

Engagements pour les arts[modifier | modifier le code]

En 2007, elle est nommée directrice générale de l'Établissement public du parc et de la grande halle de la Villette, qu'elle dirige pendant près de neuf ans, jusqu'en 2016[41]. C'est à cette date qu'elle devient présidente du Fonds régional d’art contemporain Île-de-France, en même temps qu’elle commence à animer une émission littéraire hebdomadaire sur la station de radio de la Communauté Juive (RCJ)[42].

Un an après avoir succédé à Jean Tiberi, elle lance Quartier du livre, un festival de littérature qu'elle veut « à la fois exigeant et populaire, pouva[n]t aussi contribuer à réconcilier les intellectuels et les commerçants, des Parisiens et Parisiennes qui ne lisent plus de livres, n’achètent plus de journaux ». En effet, selon Florence Berthout, « il faut faire entrer les publics les plus éloignés de la culture par la chair, au sens littéral du terme. J’ai la faiblesse de penser qu’on peut aimer un livre, dans un premier temps, sans y comprendre grand-chose, grâce aux images qu’il génère, en raison des conditions ou du lieu où on l’a lu[41]… » C'est pourquoi elle a décidé de placer, au cœur de cet événement, la médiation culturelle.

Elle reconnaît que, comme femme politique, son engagement pour les arts ne va pas de soi aux yeux des autres : « Le politique est effectivement toujours un peu suspect quand il s’intéresse de près à la culture. C’est tout le paradoxe ! Souvent, on reproche aux femmes et aux hommes politiques de ne pas s’intéresser à la culture, mais quand ils s’y intéressent sincèrement, avec beaucoup d’énergie, il y a toujours une forme de suspicion[41]. »

Vie privée[modifier | modifier le code]

Mère de deux filles[3], elle est mariée avec le restaurateur Didier Désert[43], propriétaire de l'Ambassade d'Auvergne dans le 3e arrondissement de Paris[44].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Yohan Ziri, « Un livre, un lecteur - Florence Berthout », sur RCJ (consulté le ).
  2. Jacques Paquier, « Florence Berthout, officier des Arts et des Lettres », sur lejournaldugrandparis.fr, .
  3. a et b [audio] Marie Petitcuénot, « Florence Berthout - Mère ou Maire ? », sur michelle-podcast.com, .
  4. « Florence Berthout  » Me connaitre », sur airmexpascher.fr (consulté le ).
  5. « Florence Berthout prend les rênes de la Villette, « un poste de passion » », sur Le Figaro, (consulté le ).
  6. « Florence Berthout : sous le givre, la rage », Pressbook de Julie Guérineau,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. Arrêté du 22 avril 2004 portant nomination au cabinet du ministre.
  8. Arrêté du 21 juin 2005 relatif à la composition du cabinet du Premier ministre
  9. « Château Berthout. », Le Canard Enchaîné,‎ (lire en ligne Accès limité [PDF])
  10. « Municipales à Paris: Madame Respectable défie les Tiberi », LExpress.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. http://www.villette.com/ressources/documents/3/8398,RA2012.pdf
  12. « Florence Berthout - NKM Paris 2014 », sur nkmparis.fr via Wikiwix (consulté le ).
  13. « Mairie du 5e - Florence Berthout élue Maire du Ve arrondissement », sur paris.fr via Wikiwix (consulté le ).
  14. « Fiche ELU de Florence BERTHOUT », sur paris.fr via Wikiwix (consulté le ).
  15. « Groupe UMP au Conseil de Paris », sur groupeump.paris (consulté le ).
  16. « Équipe politique autour de Bruno Le Maire », brunolemaire.fr, consulté le 19 septembre 2016.
  17. « Le compteur des lâcheurs de Fillon », liberation.fr
  18. Marie-Anne Gairaud, « Présidentielle : les élus LR de Paris appellent à voter Macron », leparisien.fr, 28 avril 2017.
  19. « Ve : NKM mobilise ses troupes pour les législatives », Le Parisien,‎ (lire en ligne)
  20. « Paris : Florence Berthout succède à NKM à la tête de l'opposition LR », sur Le Point, (consulté le ).
  21. Le Point, magazine, « Paris : Florence Berthout succède à NKM à la tête de l'opposition LR », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. Marie-Anne Gairaud, « Conseil de Paris : la droite part en lambeaux avec la démission de la présidente de groupe », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. « Paris: Nouvelle présidente LR, Florence Berthout veut s'opposer «sans concession» à Anne Hidalgo », sur 20minutes.fr (consulté le ).
  24. « Voies sur berge à Paris : une réouverture à la circulation "cinq jours par semaine", propose Florence Berthout », Franceinfo,‎ (lire en ligne, consulté le )
  25. « 1er arrondissement – Fermeture des voies sur berges rive droite : 10mn de trajet en plus de Concorde à Henri IV ! | Les Républicains Paris : Premiere circonscription », sur circo1.fr (consulté le ).
  26. « Piétonnisation des voies sur berges : Anne Hidalgo veut-elle achever d’interdire Paris aux pauvres ? », Atlantico.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  27. « Place du Panthéon : la mairie renonce à son projet de piétonnisation », Le Parisien,‎ (lire en ligne)
  28. « Paris: «Racket», «harcèlement»... L’opposition monte au créneau contre la réforme du stationnement », sur 20minutes.fr (consulté le ).
  29. « La patronne de la droite parisienne s'attaque à la «novlangue» d'Hidalgo », FIGARO,‎ (lire en ligne, consulté le )
  30. « Paris : la création d’une zone 30 inquiète la mairie du Ve », Le Parisien,‎ (lire en ligne)
  31. « La présidente du groupe LR à la mairie de Paris, Florence Berthout, quitte Les Républicains », sur Europe 1 (consulté le ).
  32. « De nouveaux élus de Paris lâchent le parti Les Républicains », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  33. « Municipales à Paris : Florence Berthout, maire du Ve, candidate à sa succession », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le )
  34. a et b Nicolas Maviel, « Municipales à Paris : Agnès Evren et Philippe Goujon s'unissent », sur Le Parisien, (consulté le ).
  35. « Municipales à Paris : finalement, Florence Berthout soutient Rachida Dati », sur L'Express, (consulté le ).
  36. « Elections municipales 2020 », sur elections.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  37. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections régionales 2015 », sur mobile.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  38. « Frac d'Ile-de-France : un 2e mandat de présidente pour Florence Berthout », sur Le journal du Grand Paris - L'actualité du développement de l'Ile-de-France, (consulté le ).
  39. Tristan Quinault-Maupoil, « Régionales: Delphine Bürkli soutient Valérie Pécresse », sur Le Figaro, (consulté le ).
  40. « Val-d'Oise. Florence Berthout pour relancer le domaine de Villarceaux », sur actu.fr, (consulté le ).
  41. a b et c Pierre Monastier, « Florence Berthout, femme politique et protectrice des arts », sur Profession Spectacle, .
  42. Sophie de Ravinel, « Face à Anne Hidalgo, la droite parisienne cherche encore sa voie », Le Figaro, 13-14 octobre 2018, p. 19.
  43. Christophe Gazzano, « "Vous avez la parole" : Comment France 2 a sélectionné le restaurateur qui a fait polémique », sur PureMédias, .
  44. Maurice Beaudoin, « L'Ambassade d'Auvergne : coup de jeune dans la tradition », sur Le Figaro, .
  45. Décret du 13 juillet 2011 portant promotion et nomination
  46. « Florence Berthout recevra les insignes d'Officier des Arts et Lettres », actualitte.com,‎ (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]

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