Sèvres - Manufacture et Musée nationaux

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Sèvres - Manufacture et Musée nationaux
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Type
Usine, bâtiment scolaire, Manufacture royale (d), formation (d), institution de formation (en), manufacture de céramique (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Manufacture nationale de Sèvres (d) ( - )Voir et modifier les données sur Wikidata
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France
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Place de la Manufacture
92310 Sèvres
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Sèvres - Manufacture et Musée nationaux réunit la prestigieuse Manufacture de porcelaine de Sèvres en activité depuis le XVIIIe siècle et le Musée national de céramique créé au siècle suivant. Située à Sèvres dans les Hauts-de-Seine, l'institution fait partie de la Cité de la céramique - Sèvres et Limoges, établissement public administratif sous tutelle du ministère de la Culture.

Vase de la Vendange représentant Adolphe Thiers, 1873-1874, Paris, musée du Louvre.

La Manufacture est un foyer unique de création de formes et de couleurs où les savoir-faire d’excellence se transmettent de génération en génération. Sous l’impulsion des artistes invités, y naissent les œuvres en porcelaine les plus audacieuses. Le Musée représente une source inépuisable d’inspiration, pour les artisans de la Manufacture, les créateurs et les collectionneurs. Les céramiques du monde entier et de toutes les époques (poterie, faïence, grès, porcelaine de Sèvres et d’ailleurs…) qu’il conserve et expose, invitent aux voyages et aux regards croisés.

Manufacture de porcelaine de Sèvres

Historique

Origines

Achille Etna Michallon, La Manufacture de Sèvres (1817), Paris, Bibliothèque nationale de France.
Moulage à la manufacture, en 1873.

En 1740, la Manufacture de Vincennes est fondée, grâce au soutien de Louis XV et de Madame de Pompadour, afin de concurrencer les productions de Chantilly et de Meissen. En 1756, la manufacture est transférée à Sèvres dans un bâtiment construit à l'initiative de Madame de Pompadour, à proximité de son château de Bellevue.

Long de 130 mètres et haut de quatre étages, il est édifié entre 1753 et 1756 par l'architecte Lindet à l'emplacement de la ferme dite « de la Guyarde ». De part et d'autre du pavillon central, surmonté, à l'étage des combles, d'un fronton sans sculpture portant l'horloge de l'ancienne Verrerie royale, le bâtiment se développe sur deux longues ailes terminées, aux deux extrémités, par des pavillons d'angle. Le pavillon central est précédé d'une cour dite du public, fermée par une grille en fer forgé. Face à la manufacture est aménagée une demi-lune pour permettre le stationnement des carrosses des visiteurs.

Au rez-de-chaussée, le bâtiment renfermait les réserves de terres, le bucher et les dépôts de matières premières. Le premier étage abritait les ateliers de moulage, de plâtrerie, de sculpture et de gravure ainsi que les fours. Au deuxième étage se trouvaient les sculpteurs, tourneurs, réparateurs et garnisseurs. Enfin, l'étage sous comble abritait les peintres, doreurs, animaliers et figuristes.

La manufacture est rattachée à la Couronne en 1759.

Pièces du service « à frise riche en couleurs et riche en or » livré par la manufacture pour la reine Marie-Antoinette en 1784.

La mise au point de la porcelaine dure

À l'origine, la manufacture produisait une porcelaine tendre. En 1768, le pharmacien bordelais Vilaris et son ami Jean-Baptiste Darnet découvrent le premier gisement de kaolin sur le sol français, à Saint-Yrieix-la-Perche au sud de Limoges. Le 13 février 1771, le Comte de Thy de Milly de l'Académie royale des sciences de Paris, communique à l’académie royale des sciences un mémoire sur la composition de la porcelaine dure. Ce mémoire sera publié en 1777 dans l’encyclopédie au tome 7 nommé : Art de la porcelaine. Ces travaux sont issus de ses observations effectués dans les différentes manufactures établies en Allemagne notamment en Saxe. « Jusqu'à cette époque, on n’avait fait dans les manufactures de porcelaine établies en France, sans excepter celle de Sèvres, que des porcelaines vitreuses, qui n’avaient aucune des qualités réelles…. »[1].

La porcelaine dure est commercialisée à Sèvres dès 1770.

De 1800 à 1847, la manufacture prend son essor et acquiert sa renommée internationale sous la direction d'Alexandre Brongniart, nommé par Claude Berthollet.

En 1875, la manufacture est déplacée dans des bâtiments spécialement construits par l'État français, en bordure du parc de Saint-Cloud. C'est toujours dans ces lieux, classés monument historique, que la production se poursuit.

Les femmes à la manufacture royale

À la Manufacture de Vincennes, en plein développement, en 1748, on crée une « fleurisserie » composée d'une vingtaine de jeunes filles sous la direction de Mme Gravant. Elle sera en activité jusqu'en 1753, date à laquelle l'on interdira les femmes au sein de la manufacture. Sèvres comptera, en 1756, deux cents employés de sexe masculin.

« […] les rares femmes qui continuèrent de travailler à Vincennes puis à Sèvres, après cela (la fleurisserie), le firent désormais chez elles, apportant et reprenant chaque jour, en dépit des risques de casse, les ouvrages délicats de peinture ou de brunissage. »[2].

Fabrication de la porcelaine

Pierres à moudre.

Le kaolin provenait traditionnellement de Saint-Yrieix, près de Limoges. Actuellement, les sources se sont diversifiées. La couverte, destinée à être appliquée comme émaillage sur la pâte de kaolin après cuisson, est constituée principalement de pegmatite de Marcognac, mélange de feldspath et de quartz[3].

Le bleu de Sèvres est une couleur caractéristique de la manufacture. Il s'agit d'un oxyde de cobalt qui est incorporé dans la couverte.

Les fours du XIXe siècle

Four à céramique de Sèvres, Dictionnaire de chimie industriel (Barreswil, A. Girard), 1864.

Le céramiste Ambroise Milet entre à la manufacture où il sera nommé successivement « directeur des fours et des pâtes » et « chef de fabrication » avant de quitter la manufacture en 1883. L'une des plus grandes tâches qu'Ambroise Milet aura à mener sera la construction de six grands fours à bois en 1877. Ces fours sont aujourd'hui classés monuments historiques.

les fours se composent d'un corps cylindrique séparé en trois niveaux, celui du bas dénommé premier laboratoire (diamètre 2,60 m hauteur 3 m), au milieu le second laboratoire (diamètre 2,60 m hauteur 2 m), et en haut le cône de cheminée (2 m). L'alandier est une ouverture dans le bas du premier laboratoire (hauteur 1 m largeur 0,58 m et profondeur 0,29 m)[4].

Dans la voûte, entre le premier et le deuxième laboratoire, se trouve un grand carneau au centre et neuf petits sur le pourtour. Ces carneaux permettent de guider les flammes et d'évacuer les gaz brûlés. Des grilles appelées « garde-feux » y sont disposés pour diviser la flamme.

Dans le bas du deuxième laboratoire, de petits alandiers permettent d'augmenter encore la température. Le four possède quatre foyers pour bien répartir la chaleur.

Le bois utilisé pour chauffer les fours est exclusivement du bois de bouleau. Sa combustion forte et rapide est uniforme, sa flamme est longue et il dégage peu de cendres. Ce bois est le seul capable de porter le four aux températures recherchées (petit feu vers 800 °C, grand feu vers 1 300 °C). La cuisson se fait avec des bûches de 73 cm de longueur.

Dans ce même four, le biscuit peut être cuit en quinze à seize heures, et le vernis ou glaçure en onze à douze heures.

Une cuisson nécessite vingt cinq stères de bois qui seront brûlés en quarante huit heures avec une technique précise de montée en température. Le four met ensuite entre quinze et vingt jours pour refroidir. Le mur qui obstrue la porte est démantelé pour le défournement.

Une centaine de pièces sont cuites en même temps, en fonction de leur taille et de leur encombrement.

La cuisson dans ces fours donne des qualités d'émaux inégalables impossibles à obtenir avec d'autres techniques de chauffe. La très grande uniformité de la chaleur dans le four et le refroidissement extrêmement progressif explique ces qualités. Par ailleurs, ces fours sont les seuls capables de produire des pièces de taille exceptionnelle, dont Sèvres s'est fait une spécialité.

La dernière grande cuisson au bois a eu lieu en octobre 2016. L'avant dernière était en 2006, près de cent quatre vingt pièces ont été mises à « l'Épreuve du Feu », nom de l'exposition qui a ensuite présenté ces pièces, dans la galerie parisienne de la manufacture[5], avant d'être dispersées. Près d'un an de travail de l'ensemble des ateliers a été nécessaire pour fabriquer et décorer les pièces. L'ouverture du four, comme sa mise à feu ont été retransmises en direct à la télévision. La prochaine cuisson au bois sera indiquée sur le site officiel de la manufacture.

En dehors de ces cuissons exceptionnelles, la manufacture utilise des fours à gaz pour toute sa production courante.

Galerie

La manufacture aujourd'hui

Tasses à thé du service Litron, sorties d'un « four de blanc », portant la marque de la Manufacture.

Jusqu'en 2009, la Manufacture nationale de Sèvres fut un service à compétence nationale du ministère français de la Culture et de la Communication.

Au , la Manufacture de Sèvres et le Musée national de Céramique fusionne au sein d'un établissement public en vertu du décret du 26 décembre 2009[6]. Le , le musée national de la porcelaine Adrien-Dubouché est également rattaché à cet établissement public qui prend le nom de Cité de la céramique - Sèvres et Limoges[7]. En 2018, le designer Philippe Apeloig repense le logo et la charte graphique du site sévrien, les rendant plus moderne et en accord avec la volonté de s'inscrire pleinement dans la création contemporaine. D'un point de vue de la communication, la manufacture et le musée de Sèvres communiquent d'une seule voix sous le nom Sèvres - Manufacture et Musée nationaux.

Au sein de cet établissement public, sa mission, identique depuis ses origines en 1740, est de produire des objets de céramique d’art selon des techniques artisanales, que ce soit des rééditions de modèles anciens ou bien des créations contemporaines. Elle assure la diffusion de sa production à la fois destinée aux besoins de l’État et à la vente commerciale et se charge de promouvoir la recherche technologique et artistique dans le domaine de la céramique. Ses créations se concentrent sur les pièces de haut de gamme, perpétuant un artisanat d'excellence qui ne cherche pas a atteindre une production de céramiques de dimension industrielle.

Les créations de la manufacture sont visibles dans seulement deux galeries : la première à Sèvres, et la seconde au cœur de Paris, no 4 place André-Malraux, entre le palais du Louvre et la Comédie-Française . La manufacture organise en outre de nombreuses expositions dans le monde, et participe à de nombreux salons et foires d'art contemporain comme la Brafa, la Fiac, le PAD ou Art Dubai.

Les artistes

En raison de sa réputation d'excellence et de son prestige, la manufacture a toujours su attirer les meilleurs artistes de son temps. Parmi les plus connus, on peut noter :

Liste des dirigeants

  • Brongniart, administrateur (Almanach impérial 1812[14]; 1816[15] ; Almanach royal 1827[16]; 1829[17] ; 1841[18] ; 1847[19])


Musée national de céramique

Le Musée national de céramique est le musée attenant à la manufacture, créé en 1824. Il se veut le navire amiral de la Manufacture de Sèvres mais également le musée des céramiques de toutes les époques et de tous les continents.

Les collections

Le musée regroupe près de 50 000 objets en céramiques de toutes les époques, des plus reculées aux plus récentes, provenant de toutes les civilisations du monde.

Les céramiques de la Grèce antique et de l'Europe côtoient des porcelaines chinoises et islamiques, de la faïence hispano-mauresque, des terres cuites américaines, ou des pièces en grès ou en verre d'artistes contemporains. Cependant, la plus grosse part des pièces exposées sont européennes et se situent entre le XVe siècle et le XIXe siècle.

Kernos. Terre cuite, Cycladique Ancien III - Cycladique Moyen II (v. 2000 av. J.-C.). Découvert dans une tombe à Mélos. En dépôt au musée du Louvre

Histoire du musée

La période d'Alexandre Brongniart : 1800-1847

Portrait d'Alexandre Brongniart, Galerie des naturalistes de J. Pizzetta, Éd. Hennuyer, 1893.
Le musée a été créé en 1824 (date officielle) par Alexandre Brongniart, directeur de la manufacture impériale de porcelaine de Sèvres, sous le nom de Musée Céramique et Vitrique. Soucieux de présenter l'histoire des techniques de la céramique et des matières vitreuses, à travers le monde et les époques, ce dernier a constitué l'une des collections de céramiques des plus variées. Esprit curieux, son souhait était d'écrire un ouvrage, le Traité des arts céramique ou des poteries considérées dans leur histoire, leur pratique et leur théorie (Paris, 1844). Dès son arrivée à la manufacture, il eut donc l'idée de créer un « musée-laboratoire », source première d'inspiration pour la rédaction de ce livre. Deux collections, dans les locaux de la manufacture, sont à l'origine de ce projet : il s'agit des séries de modèles en terre cuite pour la fabrication des biscuits de porcelaine ainsi que les vases antiques (grecs, étrusques et romains) provenant de la collection de Dominique-Vivant Denon, acquise par le roi Louis XVI en 1785 et déposée à la manufacture l'année suivante.

En 1824, Brongniart nomme Désiré Riocreux premier conservateur du musée. Ancien peintre sur porcelaine à la manufacture, il ne pouvait plus y travailler à cause d'une vue très basse. En 1845, tous deux publièrent, ensemble, le premier catalogue du musée, Description méthodique du musée Céramique de la Manufacture royale de Sèvres.

Brongniart avait opté pour une présentation des collections, à la fois chronologique et technique, afin de refléter le classement présenté dans le Traité des arts céramiques : chaque technique de céramique était bien séparée des autres. Ce système a évidemment été adopté par Riocreux.

La direction de Désiré Riocreux

À la mort d'Alexandre Brongniart, en 1847, Désiré Riocreux reste conservateur au musée. Il continue le projet voulu par Brongniart. Avec peu de moyens, il enrichit considérablement les collections, rassemblant plus de 20 000 objets. Le critère technique, voulu par Brongniart, l'emporte toujours : il conserve ainsi le classement effectué par son ancien directeur.

Le « nouveau » musée de Champfleury

En 1876, la manufacture et le musée déménagent vers leur emplacement actuel au bord du parc de Saint-Cloud. Un bâtiment spécifique, construit par l'architecte Alexandre Laudin, est réservé au musée, bien que cohabitant avec quelques ateliers et la boutique de la manufacture. Jules-François-Félix Husson-Fleury, dit Champfleury (1821-1889), conservateur et successeur de Riocreux, a la lourde tâche d'aménager ce nouveau lieu. De forme très allongée et étroite, il essaye d'y adapter le classement de Brongniart. Le musée privilégie toujours le dessein de Brongniart, à savoir un musée sur les techniques de la céramique.

De 1927 à 2009, le musée est rattaché à la Direction des musées de France.

Le 3 mars 1942, le musée est touché par au moins 7 bombes lors du bombardement de la Royal Air Force visant l'usine Renault située dans l’île Seguin. Environ 8000 objets ont été détruits ou abîmés[20].


Notes et références

  1. Art de la porcelaine, p. 147.
  2. Jean-Paul Desprat, Bleu de Sèvres (1759-1769), Éd. du Seuil, Paris, juin 2006.
  3. A. D'Albis, « La verseuse du Déjeuner égyptien de la duchesse de Montebello, étapes d'une fabrication », in L'objet d'art, no 36, mars 2008, p. 29.
  4. Alexandre Brongniart, Louis-Alphonse Salvétat, Traité des arts céramiques, ou des poteries, considérées dans leur histoire, Tome second, deuxième édition, Chez Béchet jeune, libraire éditeur, 22 rue Monsieur-le-prince à Paris, janvier 1854, p. 469.
  5. no 4 place André-Malraux.
  6. Décret n° 2009-1643 du 24 décembre 2009 portant création de l’Établissement public Sèvres - Cité de la céramique.
  7. Décret n° 2012-462 du 6 avril 2012 relatif à l'établissement public Cité de la céramique – Sèvres et Limoges.
  8. Peintre décorateur de 1802 à 1813.
  9. Peintre, céramiste, décorateur de 1857 à 1871.
  10. Fils du peintre Jean-Honoré Fragonard.
  11. Il devient directeur de la Manufacture nationale de Sèvres en 1887.
  12. Il y enseigna l'histoire des styles et compositions décoratives de 1894 à 1920.
  13. Il y travailla de 1915 à 1927 en tant que responsable de la direction des travaux de biscuit, puis professeur à l'école de céramique, titularisé en 1919.
  14. Almanach impérial, Volume 6 ;Volume 1812 https://books.google.fr/books?id=BxYPAAAAQAAJ&dq=
  15. « Almanach royal pour les années .... », Testu
  16. Houry, « Almanach national: annuaire officiel de la République française », Berger-Levrault,
  17. « Almanach royal », Testu & cie,
  18. « Almanach royal et national », Guyot,
  19. « Almanach royal et national pour l'an... - Paris chez A. Guyot et Scribe,-1847 »,
  20. Communiqué de presse du musée, 2012 http://www.sevresciteceramique.fr/documents/communique_de_presse_expo_bombardements=doc240

Annexes

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Bibliographie

  • Georges Lechevallier-Chevignard, La Manufacture de porcelaine de Sèvres : histoire, organisation, ateliers, musée céramique, répertoire des marques et monogrammes d'artistes, Paris, le Livre d'histoire, 2013 (ISBN 978-2-7586-0769-4) [présentation en ligne].
  • Tamara Préaud et Guilhem Scherf (dir.), La Manufacture des lumières. La sculpture à Sèvres de Louis XV à la Révolution, [catalogue d'exposition], Éditions Faton, 2015 (ISBN 978-2-8784-4206-9).

Articles connexes

Liens externes