NGC 3982

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NGC 3982
Image illustrative de l’article NGC 3982
La galaxie spirale intermédiaire NGC 3982
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Grande Ourse
Ascension droite (α) 11h 56m 28,1s[1]
Déclinaison (δ) 55° 07′ 31″ [1]
Magnitude apparente (V) 11,0[2]
11,8 dans la Bande B [2]
Brillance de surface 12,66 mag/am2[2]
Dimensions apparentes (V) 2,3 × 2,0[2]
Décalage vers le rouge 0,003710 ± 0,000001[1]
Angle de position 15°[2]

Localisation dans la constellation : Grande Ourse

(Voir situation dans la constellation : Grande Ourse)
Astrométrie
Vitesse radiale 1 112 ± 0 km/s [1]
Distance 22,120 ± 2,562 Mpc (∼72,1 millions d'al)[3]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale intermédiaire
Type de galaxie SAB(r)b?[1] SBb[2],[4] SABb/R[5]
Dimensions environ 15,44 kpc (∼50 400 al)[1]
Découverte
Découvreur(s) William Herschel[4]
Date [4]
Désignation(s) PGC 37520
UGC 6918
MCG 9-20-36
CGCG 269-19
KUG 1153+554
IRAS 11538+5524[2]
Liste des galaxies spirales intermédiaires

NGC 3982 est une galaxie spirale intermédiaire située dans la constellation de la Grande Ourse. Sa vitesse par rapport au fond diffus cosmologique est de 1 282 ± 12 km/s, ce qui correspond à une distance de Hubble de 18,91 ± 1,33 Mpc (∼61,7 millions d'al)[1]. NGC 3982 a été découverte par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1789.

Image de NGC 3982 captée par télescope spatial Hubble.
Autre version de l'image de NGC 3982 captée par le télescope spatial Hubble.

Dans la bande K infrarouge, NGC 3982 présente une barre centrale de 15 secondes d'arc dont l'ellipticité maximale est de 0,39. L'angle de position de celle-ci est de 0°[6].

La classe de luminosité de NGC 3982 est II et elle présente une large raie HI. Elle renferme également des régions d'hydrogène ionisé. De plus, c'est une galaxie active de type Seyfert 2[1]. Sa luminosité dans l'infrarouge lointain (de 40 à 400 µm) est égale à 8,91 × 109  (109,95) et sa luminosité totale dans l'infrarouge (de 8 à 1 000 µm) est de 1,15 × 1010  (1010,06)[7].

À ce jour, 35 mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 22,120 ± 2,562 Mpc (∼72,1 millions d'al)[3], ce qui est à l'intérieur des valeurs de la distance de Hubble. Puisque cette galaxie est relativement rapprochée du Groupe local, cette distance est peut-être plus près de sa distance réelle que la distance de Hubble. Notons que c'est avec la valeur moyenne des mesures indépendantes, lorsqu'elles existent, que la base de données NASA/IPAC calcule le diamètre d'une galaxie.

Trou noir supermassif[modifier | modifier le code]

Une étude réalisée en auprès de 90 galaxies de type Seyfert 2 utilisant la dispersion des vitesses a permis d'estimer la masse des trous noirs supermassifs centraux de celles-ci. Pour NGC 3982, la masse du trou noir est égale à 1,2 × 106  (106,09)[8].

Selon une autre étude publiée en 2009 et basée sur la vitesse interne de la galaxie mesurée par le télescope spatial Hubble, la masse du trou noir supermassif au centre de NGC 3982 serait comprise entre 5,2 millions et 17 millions de [9].

Selon une autre étude publiée en et basée sur la dispersion des vitesses de la région centrale de NGC 3982, la masse du trou noir serait de 3,3 millions de (106,55)[10].

Selon les auteurs d'un article publié en , la connaissance de la masse d'un trou noir central et du taux d'accrétion par celui-ci permet d'estimer le taux de formation d'étoiles dans la région centrale des galaxies de type Seyfert. Ce taux pour NGC 3982 serait à l'intérieur et à l'extérieur d'un rayon de 1 kpc respectivement de 0,15 /an et de 0,49 /an [11].

Un disque entourant le noyau[modifier | modifier le code]

Grâce aux observations du télescope spatial Hubble, on a détecté un disque de formation d'étoiles autour du noyau de NGC 3982. La taille de son demi-grand axe est égale à 1 600 pc (~5 220 années-lumière)[12].

Supernova[modifier | modifier le code]

La supernova SN 1998aq a été découverte dans NGC 3982 le par l'astronome britannique Mark Armstrong. Cette supernova était de type Ia[13].

Groupe de NGC 3898 et de M101[modifier | modifier le code]

Selon A.M. Garcia, la galaxie NGC 3982 fait partie d'un groupe de galaxies qui compte au moins neuf membres, le groupe de NGC 3898. Les autres membres du groupe sont NGC 3733, NGC 3756, NGC 3794 (NGC 3804 dans l'article), NGC 3846, NGC 3846A, NGC 3850, NGC 3898 et UGC 6894[14].

D'autre part, dans un article publié en 1998, Abraham Mahtessian indique que NGC 3982 fait partie d'un groupe plus vaste qui compte plus de 80 galaxies, le groupe de M101[15]. Plusieurs galaxies de la liste de Mahtessian se retrouvent également dans d'autres groupes décrits par A.M. Garcia, soit le groupe de NGC 3631, le groupe de NGC 3898, le groupe de M109 (NGC 3992), le groupe de NGC 4051, le groupe de M106 (NGC 4258) et le groupe de NGC 5457[14].

Plusieurs galaxies des six groupes de Garcia ne figurent pas dans la liste du groupe de M101 de Mahtessian. Il y a plus de 120 galaxies différentes dans les listes des deux auteurs. Puisque la frontière entre un amas galactique et un groupe de galaxie n'est pas clairement définie (on parle de 100 galaxies et moins pour un groupe), on pourrait qualifier le groupe de M101 d'amas galactique contenant plusieurs groupes de galaxies.

Les groupes de NGC 3898 et de M101 font partie de l'amas de la Grande Ourse, l'un des amas galactiques du superamas de la Vierge.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h (en) « Results for object NGC 3982 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  2. a b c d e f et g « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 3900 à 3999 », sur astrovalleyfield.ca (consulté le )
  3. a et b « Your NED Search Results, Distance Results for NGC 3982 », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  4. a b et c (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 3982 » (consulté le ).
  5. (en) « NGC 3982 sur HyperLeda » (consulté le )
  6. John S. Mulchaey, Michael W. Regan et Arunav Kundu, « The Fueling of Nuclear Activity. I. A Near-Infrared Imaging Survey of Seyfert and Normal Galaxies », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 110, no 2,‎ , p. 299-319 (DOI 10.1086/313005, Bibcode 1997ApJS..110..299M, lire en ligne [PDF])
  7. D. B. Sanders, J. M. Mazzarella, D. -C. Kim, J. A. Surace et B. T. Soifer, « The IRAS Revised Bright Galaxy Sample », The Astronomical Journal, vol. 126, no 4,‎ , p. 1607-1664 (DOI 10.1086/376841, Bibcode 2003AJ....126.1607S, lire en ligne [PDF])
  8. W. Bian et Q. Gu, « The Eddington Ratios in Seyfert 2 Galaxies with and without Hidden Broad-Line Regions », The Astrophysical Journal, vol. 657, no 1,‎ , p. 159-166 (DOI 10.1086/510708, Bibcode 2007ApJ...657..159B, lire en ligne [PDF])
  9. A. Beifiori, M. Sarzi, E.M. Corsini, E. Dalla Bontà, A. Pizzella, L. Coccato et F. Bertola, « UPPER LIMITS ON THE MASSES OF 105 SUPERMASSIVE BLACK HOLES FROM HUBBLE SPACE TELESCOPE/SPACE TELESCOPE IMAGING SPECTROGRAPH ARCHIVAL DATA », The Astrophysical Journal, vol. 692#1,‎ , p. 856-868 (DOI 10.1088/0004-637X/692/1/856, lire en ligne)
  10. Andrea Marinucci, Stefano Bianchi, Fabrizio Nicastro, Giorgio Matt et Andy D. Goulding, « The Link between the Hidden Broad Line Region and the Accretion Rate in Seyfert 2 Galaxies », The Astrophysical Journal, vol. 748, no 2,‎ , p. 10 pages (DOI 10.1088/0004-637X/748/2/130, Bibcode 2012ApJ...748..130M, lire en ligne [PDF])
  11. Aleksandar M. Diamond-Stanic et Rieke, « The Relationship between Black Hole Growth and Star Formation in Seyfert Galaxies », The Astrophysical Journal, vol. 746, no 2,‎ , p. 14 pages (DOI 10.1088/0004-637X/746/2/168, Bibcode 2012ApJ...746..168D, lire en ligne [PDF])
  12. S. Comerón, J. H. Knapen, J. E. Beckman, E. Laurikainen, H. Salo, I. Martínez-Valpuesta et R. J. Buta, « AINUR: Atlas of Images of NUclear Rings », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 402#4,‎ , p. 2462-2490 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2009.16057.x, Bibcode 2010MNRAS.402.2462C, lire en ligne [PDF])
  13. (en) « Bright Supernovae - 1998 » (consulté le )
  14. a et b A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1,‎ , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)
  15. Abraham Mahtessian, « Groups of galaxies. III. Some empirical characteristics », Astrophysics, vol. 41 #3,‎ , p. 308-321 (DOI 10.1007/BF03036100, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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