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Louis Barillet

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Louis Barillet
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 68 ans)
ClamartVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
Nationalité
Activités
Formation
Maîtres
Lieu de travail
Atelier Barillet, Paris 15e
Mouvement
Union des Artistes Modernes (U.A.M.), Mouvement Art Déco
Père
Alfred Barillet
Mère
Marie Barillet (disparue lorsque l'artiste avant deux ans)
Enfant
Jean Barillet (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 464-469, 6 pièces, -)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Piscine Molitor, Atelier Barillet, Villa Noailles
signature de Louis Barillet
Signature

Louis Barillet (Louis Joseph Pierre Barillet), est un maître verrier, décorateur et mosaïste français né le à Alençon (Orne), et mort le à Clamart (Hauts-de-Seine)[2]. La production de vitraux et de mosaïques de son atelier a symbolisé le renouveau du vitrail moderne en France dans l'Entre-deux-guerres et marqué nombre d'édifices du style Art Déco comme la Villa Noailles à Hyères ou la piscine Molitor à Paris en développant notamment la technique du "vitrail blanc".

Tout en œuvrant à la restauration des vitraux d'une France dévastée par la Grande Guerre, Louis Barillet participe activement dès les années 1920 aux manifestations artistiques de l'avant garde parisienne aux côtés de Robert Mallet Stevens, Jacques le Chevallier, Théodore Hanssen, René Herbst, Jacques Doucet, Paul Poiret, l'Aga Khan ou encore Léonce Rosenberg. À ce titre, il a participé à la formation de l'Union des artistes modernes (U.A.M.) en 1929.

Il fait appel en 1932 à l'architecte Robert Mallet Stevens pour construire sa demeure et son atelier, l'Atelier Barillet, bâtiment d'avant garde dans le 15e arrondissement de Paris.

Maison-atelier de Barillet (1932) à Paris, square Vergennes, conçue par Robert Mallet-Stevens.

Louis Barillet quitte sa ville natale d'Alençon pour s'installer à Paris en 1900 où il est accepté à l'école des Beaux-Arts de Paris dans les ateliers de Jean-Léon Gérôme ainsi que de Luc-Oliver Merson. Il accomplit son service militaire de novembre 1901 à septembre 1902 dans l'infanterie. Il poursuit ses études jusqu'en 1906 avec le sculpteur Emmanuel Fontaine qui l'initie à la gravure de médailles.

Débuts : Peinture, médailles et vitraux

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Dès 1906, Louis Barillet expose sept portraits au salon des artistes français dans un style pointilliste proche du mouvement fauve. Bénéficiant d'une bourse d'études, il s'installe en Grèce et en Turquie entre à partir de 1907 réalisant des portraits, sculptures et médailles pour plusieurs familles de Brousse, de Nicée ou de Constantinople jusqu'à son retour en France en 1908 où il reprend son activité de médailleur, art en pleine expansion, dans lequel son geste est technique et précis.

Premier pas dans le monde du vitrail, Louis Barillet réalise en 1912 le carton d'un vitrail de l'église de Mortagne-au-Perche sous l'influence et grâce à la recommandation de Maurice Denis.

Mobilisation en 1914 dans l'escadrille F19

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Mobilisé adjudant d'infanterie en 1914, il est appelé à rejoindre l’escadrille F19 l'année suivante au même titre que beaucoup de photographes, peintres ou artistes en qualité de dessinateur en chef de la section photo à une époque où la photographie aérienne commence à démontrer son importance dans les États-majors bien que l'aviation militaire soit encore balbutiante. Il aura plus tard l'occasion de réaliser des médailles honorifiques pour d'autres aviateurs morts au combat et notamment pour le capitaine-pilote Guynemer, membre de son escadrille en 1917.

Retour à la vie civile et naissance de l'Atelier Barillet au service de la reconstruction

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Louis Barillet ouvre en 1919, son premier atelier au no 7 rue Alain-Chartier pour poursuivre son activité de décorateur et de médailleur. Il rencontre Jacques le Chevallier, jeune graveur et illustrateur qu'il emploie sur ses projets, portés à la fois par les importants besoins de plaques commémoratives et par les nombreux projets de restauration de vitraux des édifices religieux dévastés par la Grande Guerre. Le nombre de chantiers spécialisés les pousse à recruter des ouvriers verriers spécialisés. Le peintre et maitre-verrier belge Théodore Hanssen les rejoint en 1922.

Atelier Barillet

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La reconnaissance et le succès fulgurant de l'atelier permet au trio d'artistes constitué avec Jacques Le Chevallier, puis Théo Hanssen qui signent en commun leurs réalisations d'assurer une grande partie des chantiers de restauration ou de reconstruction de vitraux religieux en France et des plaques commémoratives à effigie des morts de la Grande Guerre. En 1932, il ouvre un second atelier au no 15 square Vergennes à Paris[3] qui deviendra le cœur du renouveau du vitrail français[4].

Du vitrail religieux à un langage plastique inédit : le "vitrail blanc"

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C'est néanmoins dans le domaine du vitrail civil que l'apport de Barillet sera le plus notable. Passionné de matériaux nouveaux comme les verres striés industriels, verres martelés ou verres imprimés développés par la Compagnie de Saint-Gobain et las de la frilosité du clergé face à ses tentatives modernistes, il développe de nouvelles techniques et se rapproche de l'architecte Robert-Mallet Stevens avec qui il partage cette vision du vitrail comme paroi lumineuse au service d'un bâtiment, "tableau lumineux" liant l'intérieur et l'extérieur et s'adaptant à la lumière électrique qui se démocratise. C'est à partir de 1925, que l'atelier connait un véritable succès artistique pour ses propositions de verres blancs de réfractions différentes entrant dans la "modernité" et dans l'avant-garde architecturale où il côtoie architectes, artistes et personnalités.

Collaboration avec Robert Mallet-Stevens

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À partir de 1922 et particulièrement dans les années 1927-1930, Barillet et Mallet Stevens réalisent ensemble de nombreux projets architecturaux dans lesquels les verrières et vitraux marquent le style moderne des bâtiments. On peut citer parmi de nombreux projets communs :

Vitrail de façade réalisé par Barillet pour la Villa des frères Martel construite par Robert Mallet-Stevens au 10 rue Mallet-Stevens (Paris), en 1927

Cette proposition croisée de Robert Mallet-Stevens et de Barillet associant l'architecture moderniste aux propositions graphiques stylisées marquent les façades et la ligne architecturale des plus grands chefs-d'œuvre de Mallet Stevens, mais également le design des intérieurs modernistes dont ils constitueront une référence.

Son fils, Jean Barillet (1912-1997), maître-verrier, lui aussi reprendra l'atelier à sa mort pour perpétuer la tradition paternelle[5].

Il expose à l'Union des artistes modernes, mouvement d'artistes décorateurs et d'architectes fondé en France en 1929 par l'architecte Robert Mallet-Stevens, et dont l'activité a perduré jusqu'en 1958.

Louis Barillet utilise exclusivement des verres industriels : verres prismatiques, verres imprimés, verres opaques auxquels s’adjoindront des verres gris, noirs et des miroirs. Il repense ainsi l'art du vitrail dans l'esprit du renouveau esthétique adapté aux besoins et au style Art déco de l'époque. Son travail séduit des architectes tels que Robert Mallet-Stevens ou Paul Rouvière [6]. Il réalise de nombreux vitraux religieux, civils, des verrières, etc.

Réalisation pour édifices religieux

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Réalisation pour édifices civils

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Verrière de la salle des fêtes de la mairie annexe du 14e arrondissement de Paris.
Histoire de Psyché, vitrail de Louis Barillet dans son atelier à Paris.

Notes et références

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  1. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom BARILLET Louis (consulté le )
  2. Archives de l'Orne, commune d'Alençon, registre 14 E 221, acte de naissance no 29, année 1880 (avec mention marginale de décès) (consulté le 15 octobre 2014).
  3. Cet atelier est construit en 1931-1932 par Robert Mallet-Stevens.
  4. « Atelier Louis Barillet Maître verrier » [livre], sur decitre.fr (consulté le ).
  5. L'atelier Louis Barillet, maître verrier, Eyrolles, 2005, présentation en ligne.
  6. « Une œuvre de Paul Rouvière de 1931 », notice no IA41000038.
  7. Notice no IM02004414.
  8. Notice no IM02004486.
  9. Notice no IM93000171.
  10. Notice no IM02004443.
  11. Notice no IM02004277.
  12. Notice no IM93000113.
  13. Notice no IM93000386.
  14. Notice no IM61000746.
  15. Notice no IM27003012.
  16. Notice no IM02004324
  17. Notice no IM02004318.
  18. Notice no IM60000772.
  19. Notice no PM02001668.
  20. « Église paroissiale Saint-Firmin », notice no PA14000095.
  21. « Basilique Notre-Dame de Montligeon », notice no PA00110773.
  22. « Chapelle de l'ancien grand séminaire », notice no PA77000011.
  23. La signature de Barillet est tirée de l'un des vitraux de l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Jouarre.
  24. « Chapelle du Souvenir », notice no PA61000042, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  25. « Ensemble de vingt-huit verrières », notice no PM62008410, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  26. Notice no IM94001144
  27. Notice no IM94001143.
  28. Notice no IM92000359.
  29. « Piscine Molitor », notice no PA00086713.
  30. Notice no IM92000251.
  31. Notice no IM93000306.
  32. Notice no IM80000027.
  33. Notice no PA75140014.

Articles connexes

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Liens externes

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