Basilique Saint-Denys d'Argenteuil

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Basilique Saint-Denys
Image illustrative de l’article Basilique Saint-Denys d'Argenteuil
Présentation
Culte Catholique romain
Dédicataire Saint Denys de Paris
Type Basilique, sanctuaire diocésain
Rattachement Diocèse de Pontoise
Début de la construction 1862
Fin des travaux 1865
Architecte Théodore Ballu
Style dominant Néo-roman
Nombre de flèches 1
Site web Site officiel de la Sainte Tunique du Christ conservée à Argenteuil
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Val-d'Oise
Commune Argenteuil
Coordonnées 48° 56′ 33″ nord, 2° 14′ 47″ est[1]

Carte

La basilique Saint-Denys d'Argenteuil est une église, titrée basilique et sanctuaire diocésain[2] par l'Église catholique, située à Argenteuil dans le département français du Val-d'Oise, et où est conservée une tunique réputée selon la tradition être celle portée par le Christ lors de la Passion.

Localisation[modifier | modifier le code]

L'église est située dans le département français du Val-d'Oise et la commune d'Argenteuil à proximité du centre historique regroupant les vestiges classés de l'abbaye Notre-Dame, la chapelle Saint-Jean et une cave dimière réhabilitée pour les spectacles musicaux[3]. Elle fait partie du doyenné d'Argenteuil.

Histoire[modifier | modifier le code]

Dès l'époque mérovingienne, Argenteuil accueille un monastère de femmes. Détruit par les invasions des Vikings, celui-ci n'est reconstruit qu'au XIe siècle et passe un siècle plus tard aux moines bénédictins de Saint-Denis qui en chassent les religieuses[4]. À la fin de la guerre de Cent Ans qui affecte fortement la bourgade et son prieuré, une première église paroissiale est construite en 1449.

En 1865, sa vétusté impose son remplacement par l'édifice actuel ; la nature du terrain ne permet pas alors l'orientation classique est-ouest. L'église est consacrée le et est érigée en basilique en 1898 par le pape Léon XIII[5]. L'église est victime des bombardements pendant la Seconde Guerre mondiale et tous ses vitraux, totalement détruits et remplacés depuis, sont postérieurs à l'année 1950. Le plus ancien est celui de saint Vincent dans la chapelle ouest du chevet.

Le , Mgr Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise et gardien de la Sainte Tunique, rétablit le titre de recteur pour le curé-doyen de la basilique et annonce une ostension exceptionnelle du au afin de marquer à la fois les 50 ans du diocèse de Pontoise, les 150 ans de la basilique et l'année sainte du Jubilé de la Miséricorde. Une conférence de presse postérieure[6] et l'ouverture d'un site Internet dédié[7] confirment la décision. Cette ostension exceptionnelle ayant attiré plus de 200 000 pèlerins[8], chiffre repris par diverses sources, Mgr Lalanne s’interroge devant ce succès sur l’opportunité d’augmenter dorénavant la cadence des ostensions[9].

Architecture[modifier | modifier le code]

La nef de la basilique.

La basilique Saint-Denys est une église néo-romane précédée d'un triple porche monumental dont le clocher imposant s'élève à 57 mètres de hauteur. Construite au XIXe siècle par Théodore Ballu en remplacement d'un édifice du XVe siècle, elle est orientée nord-sud[10].

Son plan est celui d'une croix latine avec grande nef centrale composée de six travées d'ogives et de deux bas-côtés éclairés de riches vitraux[11] qui se prolongent autour du chœur par un déambulatoire sur lequel débouchent trois chapelles rayonnantes. Elle présente une triple élévation : grandes arcades, triforium à mi-hauteur et une partie supérieure de fenêtres hautes largement vitrées de grisailles.

Le chœur comporte deux croisées se terminant par un sanctuaire en demi-cercle clos au niveau du sol par un banc de communion. Garni de stalles, le chœur accueille depuis la réforme de Vatican II un podium soutenant un autel tourné face au fidèles. Il débouche extérieurement sur deux salles annexes, celle située à l'est faisant office de sacristie et celle située à l'ouest étant aménagée en chapelle d'hiver. Lors de l'Ostension de 2016, la rénovation de ce podium a remis au jour une mosaïque représentant la Sainte-Tunique, mosaïque que l'on peut admirer à travers un plancher vitré.

Les ailes du transept sont occupées chacune par une chapelle monumentale à chevet plat percé chacun de deux vitraux et d'une grande rosace. L'aile droite, polychrome, est consacrée à la chapelle de la Sainte-Tunique, qui en héberge le reliquaire dans un autel en lave de 1866. La sainte tunique est roulée sur elle-même, et les visiteurs n’en voient qu’un petit morceau à travers une petite vitre ronde. L'aile gauche est dédiée à saint Joseph.

Mobilier[modifier | modifier le code]

Châsse d’ostension.
Notre-Dame d'Humilité.

Élevée au rang de basilique mineure le 23 août 1898 par un bref du pape Léon XIII, l'église abrite une série importante d’objets d’art religieux classés au titre des monuments historiques :

On note également :

Les Orgue de La Basilique[modifier | modifier le code]

Le Grand Orgue[modifier | modifier le code]

Construit par Suret  en 1867, réutilisant des jeux de l'orgue de l'ancienne église : Bourdons 8, Nasards et Doublettes du Positif et du Grand-Orgue, Prestant, Cornet, Plein-Jeu et 2e Trompette du Grand-Orgue. Ces jeux datent du 17e siècle, à l'exception de la 2e Trompette du Grand-Orgue, qui était l'ancienne Trompette du Positif, ajoutée en 1841.

En 1945, une restauration est effectuée par Jules Bossier. Une demande de classement de l'orgue, intact depuis sa construction, est demandée en 1971 mais n'aboutit pas, et c'est en 1973 que les établissements Danion-Gonzalez agrandissent l'instrument.

L'état de l'orgue allant de mal en pis, une restauration est amorcée en 2009 par les établissements Muhleisen.

L'Orgue de Choeur[modifier | modifier le code]

Orgue construit par Abbey manifestement à la fin du XIXe siècle (date présumée : 1898), pour une destination inconnue et dans un autre buffet. Installation dans un nouveau buffet dans le chœur de la basilique à une date inconnue (1923 ?). En 1970, Georges Danion opère un relevage au cours duquel il remplace le Salicional du Grand-Orgue par un Plein-Jeu. À cette modification près, l'orgue est dans son état d'origine.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Basilique Saint-Denys », sur Structurae (consulté le ).
  2. Gauthier Vaillant, « L’essor du sanctuaire Saint-Denys d’Argenteuil », La Croix,‎ (lire en ligne).
  3. Infoconcert : la cave dimière à Argenteuil.
  4. Jean-Paul Mirbelle et Alexis Grélois 2015, p. 22-23.
  5. « Guide de visite de la Basilique », sur argenteuil.fr, (consulté le ).
  6. Ostension de la sainte tunique du 25 mars au 10 avril.
  7. Ostension 2016 de la sainte tunique.
  8. A Argenteuil, la tunique du Christ a attiré 200 000 pèlerins.
  9. Plus de 200 000 pèlerins ont vénéré la tunique du Christ.
  10. Gites de France : la basilique Saint-Denys d'Argenteuil.
  11. Guide tourisme France : basilique Saint-Denys d'Argenteuil.
  12. Notice no PM95000020, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  13. Notice no PM95000021, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  14. Notice no PM95000019, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  15. Notice no PM95000839, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  16. Notice no PM95000018, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  17. Notice no PM95000806, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  18. Notice no PM95000017, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  19. Notice no PM95000015, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  20. Notice no PM95000016, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  21. Louis Bachelet.
  22. La Basilique d'Argenteuil sur Guide tourisme de France.
  23. Le petit futé : basilique Saint-Denys d'Argenteuil.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Ferdinand de Guilhermy, Inscriptions de la France du Ve siècle au XVIIIe : ancien diocèse de Paris, t. 2, Paris, Imprimerie nationale, coll. « Collection de documents inédits sur l'histoire de France publiés par les soins du ministre de l'Instruction publique », , 750 p. (lire en ligne), p. 272-289.
  • Jean Lebeuf, Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris : Tome second, Paris, Librairie de Fechoz et Letouzey (réédition), 1883 (réédition), 693 p. (lire en ligne), p. 1-19.
  • Jean-Paul Mirbelle et Alexis Grélois, Argenteuil, une abbaye dans la ville, Saint-Ouen-l'Aumône, Éditions du Valhermeil, , 111 p. (ISBN 978-2-35467-164-8, BNF 44413530).

Annexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens Externes[modifier | modifier le code]