L'Isle-de-Noé
L'Isle-de-Noé | |||||
Église et pont sur la Petite Baïse. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Occitanie | ||||
Département | Gers | ||||
Arrondissement | Mirande | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Cœur d'Astarac en Gascogne | ||||
Maire Mandat |
Jean-Jacques Ortholan 2020-2026 |
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Code postal | 32300 | ||||
Code commune | 32159 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
547 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 21 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 35′ 15″ nord, 0° 24′ 48″ est | ||||
Altitude | 142 m Min. 125 m Max. 283 m |
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Superficie | 25,66 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Pardiac-Rivière-Basse | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Gers
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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L'Isle-de-Noé, (L'Isla en gascon) est une commune française située dans le département du Gers en région Occitanie.
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
Commune gersoise de l'Astarac proche de Montesquiou.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Géologie et relief[modifier | modifier le code]
L'Isle-de-Noé se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[2].
Hydrographie[modifier | modifier le code]
L'Isle-de-Noé est situé à la jonction de la Petite Baïse et de la Grande Baïse, et qui a eu à souffrir plus d'une fois de leurs crues.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Histoire[modifier | modifier le code]
L'Isle-de-Noé, anciennement L'Isle-Arbéchan, (Orbechan puis Orbessan, d'après Monlezun) accueillait les pèlerins[Quand ?] dans son hôpital Saint-Jacques. Le chemin[Lequel ?] continuait ensuite par Montesquiou, Pouylebon et Saint-Christaud[3].
L'Isle-de-Noé abrite le Château de l'Isle-de-Noé, au bord de la Baïse, dont la construction a été achevée en 1756, sous la direction du marquis Jacques-Roger de Noé qui s’était assuré le concours de l’architecte Pierre Racine[4]. Le château, propriété de la commune depuis 1975, monument historique, abrite son école maternelle[4].
Le château a été habité par le marquis Jacques-Roger de Noé, qui a fait de sa fille Charlotte l'héritière des terres et titres et par le comte de Louis de Noé, né à l'île de Noé (Gers) en 1731, époux de Marie Anne de Bréda gendre de Pantaléon I de Bréda[5]. Son fils Louis-Pantaléon de Noé a affranchi en 1776, sur sa plantation de Saint-Domingue[6], bien avant la première abolition de l'esclavage en France, François-Dominique Toussaint Louverture, futur leader de la révolution haïtienne qui a abouti à l'indépendance d'Haïti. La famille de Noé, installée au château après la révolution de Saint-Domingue, conserva durant toutes ces années des liens étroits avec son ancien esclave, dont la canne, aujourd’hui au musée de Mirande, est restée durant des décennies au château devenu propriété communale en 1975[6].
L'un de ses descendants a donné son nom au "Blé de Noé", blé d'hiver et de printemps, inconnue en France et devenue l'une des plus répandues et des plus appréciées[7]. Il a été présenté dans une notice en 1860 à la Société centrale d’agriculture. Ce blé a été trié dans un lot venant d' Odessa par M. Planté, meunier à Nérac puis transmis à M. Pérès, fermier du marquis de Noé, à l'Ile de Noé, près Mirande (Gers), qui l'a cultivé un des premiers. Cette nouvelle variété a été introduite par M. de Noé dans sa terre de Bréau, en Beauce, d'où elle s'est rapidement répandue dans toute la région[8].
Appelé « Blé Noé », du nom du Marquis de Noé (Gers) qui le diffusa aussi en Brie, cette céréale attire l'attention de Louis de Vilmorin, qui alors réalise ses premiers travaux généalogiques sur le blé pour obtenir des lignées pures, conservant les mêmes caractères d’une génération à l’autre[9]. Le "blé de Noé" a servi à de nombreux croisements, son point faible étant l'exposition à la "rouille du blé"[10]. Louis de Vilmorin met au point la première variété de blé moderne, Dattel, issue du croisement entre deux blés anglais (Chiddam et Prince Albert).
Héraldique[modifier | modifier le code]
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Blasonnement :
D'azur à la rivière d'argent posée en fasce, chargée d'une île de sinople[11].
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Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[16]. En 2018, la commune comptait 547 habitants[Note 1], en augmentation de 3,01 % par rapport à 2013 (Gers : +0,53 %, France hors Mayotte : +2,36 %). |
Économie[modifier | modifier le code]
Quelques commerces sont présents sur la commune.
À dominante agricole, cette dernière accueille toutefois des entreprises de taille notable, notamment dans le domaine de la logistique et de l'animation.
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Château
Le château a été construit au XVIIIe siècle[19] sur des plans de l'architecte Pierre Racine. Il est ceinturé par un parc de 12 ha. Il abrite le Centre permanent d'initiatives pour l'environnement du Gers (CPIE Pays Gersois) jusqu'en 2017 et une école maternelle[3]. Un bar-restaurant l'occupe en partie.
- Églises et chapelle
- L'église Saint-Pierre est un édifice du XIIIe siècle qui a été remanié au siècle suivant[3].
- Église de Carole.
- Chapelle de Soubaignan.
- Vestiges gallo-romains
À quelques kilomètres au nord du village, se trouve le pont-barrage gallo-romain de Gelleneuve[20].
Barrage et moulin sur la Petite Baïse.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Amédée de Noé, dit Cham (1819 - 1879), dessinateur et caricaturiste du XIXe siècle..
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Georges Courtès (dir.), Communes du département du Gers, vol. III : Arrondissement de Mirande, Auch, Société Archéologique et Historique du Gers, , 437 p. (ISBN 2-9505900-7-1, notice BnF no FRBNF40101206)
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Carte IGN sous Géoportail
- Plan séisme
- « Présentation de l'Isle de Noé », Comité des fêtes de L'Isle de Noé (consulté le 22 juin 2016).
- SITE OFFICIEL [1]
- Arbre généalogique [2]
- "Ce comte de Noé qui a affranchi un esclave" par Michel Hamon dans Sud-Ouest du 11/05/2011 [3]
- Fiche technique sur Museum Agropolis [4]
- Fiche technique sur Museum Agropolis, d'après les textes de Henry de Vilmorin (1843-1899) en 1880 [5]
- "Le blé, c'est toute une histoire", par Semencemag
- "Les variétés anciennes de blé connues mais qui ne semblent plus exploitées de nos jours" [6]
- Banque du blason.
- Jean-Bernard Wiorowski, « Le maire, Patrice Dison, est décédé : Atteint d'une longue maladie, celui qui était au service de sa commune 24 heures sur 24, rend orphelin six cents Lislois », Le journal du Gers, (lire en ligne).
- « L'Isle-de-Noé. Installation du nouveau conseil municipal », La Dépêche du Midi, (lire en ligne).
- Jean-Bernard Wiorowski, « L'Isle de Noé s'est donné un nouveau maire : Jean Jacques Ortholan largement élu », Le journal du Gers, (lire en ligne).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Le Château de L'Isle-de-Noé », notice no PA00094812, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Barran : Pont barrage de Gelleneuve à Barran (32) », sur http://www.petit-patrimoine.com (consulté le 22 juin 2016).