Jacques Baumer

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Jacques Baumer
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, tombeau de Baumer (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Jacques Henri NusbaumerVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

Jacques Baumer né Jacques, Henri Nusbaumer le à Paris IVe et mort le à Montchauvet (Yvelines)[1], est un comédien français, également metteur en scène de théâtre.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de bijoutier, il est déjà artiste dramatique avant son incorporation dans l'artillerie pour le service militaire de 1906 à 1908. Rappelé sous les drapeaux par la mobilisation générale en août 1914, il est transféré dans l'artillerie lourde en 1915. Blessé par éclat d'obus au bras droit en mars 1917, il est décoré de la Croix de guerre avec une citation à l'ordre de son groupe d'artillerie en tant que téléphoniste et observateur. Nommé brigadier puis maréchal des logis en 1918, il est rendu à la vie civile par congé de démobilisation en mars 1919[2].

De petite taille, un physique à la « monsieur tout le monde », Jacques Baumer connaît une longue carrière au théâtre - se faisant remarquer dans la pièce La souriante Madame Beudet de Denys Amiel et André Obey ou dans des opérettes La Maréchale Sans-Gêne au théâtre du Châtelet. Il ne débute que tardivement au cinéma à l'âge de 47 ans. Il incarne dès lors, dans une quarantaine de films, des personnages timides, discrets, avec un grand naturel[3].

Il débute en 1932 devant les caméras de Georges Lacombe, dans Ce cochon de Morin. Puis il s'impose, dans des seconds rôles, comme une figure incontournable du cinéma français des années 1930 et 40 et tourne pour beaucoup de ses plus grands réalisateurs : Julien Duvivier (La Belle Équipe, 1936), Robert Siodmak (Mollenard, 1937), Sacha Guitry (Désiré, 1938 et Le Comédien, 1948), Marcel Carné (Le jour se lève, 1939), René Le Hénaff (Le Colonel Chabert, 1943), Maurice Tourneur (Impasse des Deux-Anges, 1948) ou Yves Allégret (Manèges, 1949). Il fut remarquable en commissaire dans Le jour se lève, en procureur - face à Raimu - dans Les Inconnus dans la maison d'Henri Decoin (1942). Il fut Delebeque dans Le Colonel Chabert et Noirtier dans Le Comte de Monte-Cristo de Robert Vernay (1943). Il incarne parfaitement le maître d'équitation lucide, ami de Bernard Blier, dans Manèges d'Yves Allégret[4]. Caroline Chérie de Richard Pottier en (1950) est sa dernière apparition au cinéma.

Il a été marié avec l'actrice Marguerite Pierry[5].

Il est inhumé au cimetière du Père Lachaise (82e division) à Paris.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Comédien[modifier | modifier le code]

Metteur en scène[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Raymond Chirat, Olivier Barrot, Les Excentriques du cinéma français : 1929-1958, Henri Veyrier, Paris, 1983 (ISBN 9782851993045)
  • Yvan Foucart, Dictionnaire des comédiens français disparus, Éditions cinéma, Mormoiron, 2008, 1185 p. (ISBN 978-2-9531-1390-7)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives de l’état civil de Paris en ligne, acte de naissance no 4/850/1885, avec mention marginale du décès
  2. Archives de Paris, D4R1 1315, 2e bureau de recrutement de la Seine, classe 1905, feuillet matricule n°1388 de Jacques Henri Nusbaumer.
  3. Jean Tulard Dictionnaire du cinéma, Les Acteurs.
  4. Dictionnaire du cinéma, Les Acteurs, Jean Tulard
  5. Archives de l’état civil de Paris en ligne, mairie du 10e arrondissement, acte de naissance n° 5778 de Marguerite Pierry (Peter), année 1887, cote V4E 6300, vue 9/19, avec mention marginale du mariage
  6. La Petite Illustration no 358 du 15 décembre 1934

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :