Georges Noël

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Georges Noël
Georges Noël dans son atelier, septembre 1990
Georges Noël dans son atelier, septembre 1990
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom officiel
Georges Noël Germain BédardVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Peinture, sculpture, dessin, estampe
Conjoint

Renée Mounétou (de 1948 à 1967)

Margit Rowell (de 1967 à 2010)
Enfant

Catherine Bédard Bayne

Isabelle Bédard
Autres informations
Genre artistique
Art abstrait, art informel, matiérisme, peinture gestuelle
Site web
Archives conservées par
Association des amis de Georges Noël


Georges Noël, né le à Béziers et mort le à Paris, est un peintre, sculpteur, dessinateur, et une figure majeure de l’art abstrait français depuis l’après-guerre jusqu'aux années 2000.

Proche de l'art informel, de la peinture gestuelle et du matiérisme, Georges Noël a toujours préservé son indépendance vis-à-vis des mouvements et chapelles artistiques, tant en France qu’aux États-Unis, où il a résidé de 1968 à 1983. Ceci explique en partie une relative méconnaissance de son nom et de son œuvre parmi le public de l’art français, régulièrement déplorée par de nombreux journalistes, conservateurs et critiques[1],[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Georges Noël Germain Bédard, dit « Georges Noël », naît le jour de Noël de l’année 1924, à Béziers, dans une famille d'origine catalane. Deux ans plus tard ses parents, Élie et Irène Bédard, viennent s’installer à Pau où ils ouvrent une droguerie, au 8, rue d’Etigny. Peintre décorateur, fils d’un restaurateur d’église, son père l’initie très tôt aux techniques artisanales de la décoration, du veinage du faux bois au faux marbre, à la fresque, au trompe l’œil. « Mon père a restauré des cathédrales avec son père. J'ai hérité cette fibre indépendante de l'homo faber[3]. » : Georges Noël acquiert ainsi une sûreté de main, une virtuosité et un sens du matériau remarquables. Durant l’Occupation, à 18 ans, il rejoint la Résistance aux côtés de son père, qui est alors un des responsables du réseau « Bourgogne » des Forces Françaises Combattantes, chargé d’évacuer vers l’Espagne les aviateurs alliés abattus en France. Ce dernier meurt dans les derniers mois de la guerre.

Première période parisienne (1956-1968)[modifier | modifier le code]

Pendant ses études à Pau, il suit des cours de peinture en plein air auprès du peintre Armand Petitjean, avec son jeune frère Jean-Claude (qui deviendra l’artiste Jean-Claude Bédard, 1928-1982). Muni d'un brevet de dessinateur industriel, Georges rejoint en 1947 l’entreprise aéronautique Turboméca, à Pau, où il excelle à la planche à dessin : « Nous dessinions des turboréacteurs. Mais j'étais déjà enfoncé jusqu'au cou dans la peinture[4]. » Entre la fin des années 1940 et le début des années 1950, ses portraits et ses paysages, très stylisés, laissent progressivement place à une production abstraite qu'il aura tendance à renier par la suite. Après neuf ans comme dessinateur industriel et peintre amateur, marié et père de deux filles, Catherine et Isabelle, sa vocation profonde le pousse à quitter Pau et Turboméca pour tenter sa chance à Paris comme artiste. En 1956, établi avec sa famille en banlieue parisienne, il loue un espace d'atelier rue de Vaugirard, chez une amie proche de Jean Dubuffet, Sybille Boiffard, au fond d'une cour peuplée d'autres ateliers. Il se mêle rapidement au monde de l'art parisien, et cherche obstinément à désapprendre la virtuosité et l'académisme de ses débuts : « Je voulais enlever tout. J'ai tué le dessin d'avant, l'habileté[5]. » Il explore ainsi les voies du matiérisme et de l’art informel, et se forge, expérimentalement, sa propre manière.

Outre les artistes qu’il découvre et qui l’intéressent - Jean Dubuffet, Paul Klee, Mark Tobey, Jackson Pollock, Lucio Fontana - Georges Noël reçoit l’empreinte durable des photos de graffitis[6] recueillis depuis les années trente par son ami Brassaï, qui lui cède un de ses ateliers à Montparnasse. Brassaï qui écrivait à propos des graffitis dans Le Minotaure en 1933 : « Ces signes succincts ne sont rien moins que l’origine de l’écriture, ces animaux, ces monstres, ces démons, ces héros, ces dieux phalliques, rien moins que les éléments de la mythologie[7]. » De même, Georges Noël découvre dans l’écriture gravée, inscrite profondément dans la matière, effacée et superposée, la source d’une mythologie personnelle qu’il n’aura de cesse par la suite d’approfondir et de questionner.

Georges Noël, Petite fenêtre, 1961, technique mixte et collage sur toile, 65 × 50 cm - Photo Lætitia Jardin / Estate of Georges Noël

En 1960, il conçoit un nouveau support, auquel il restera fidèle sa vie durant : un mélange d’acétate de polyvinyle, une colle blanche particulièrement résistante après séchage, de silice, sable ou silex broyé, et de pigments purs : « j'ai besoin d'une matière assez dense, assez volumineuse qui me serve de véhicule - déclare-t-il à Gladys Fabre en 1967 ... L'écriture et le graphisme devront sortir de cette gangue quasi-originelle[8]. » Étalé sur toute la surface, ce support brut, granuleux ou velouté selon les proportions du mélange, permet avant séchage toutes sortes d’inclusions, de superpositions et d'arrachements, de marquages et d’effacements successifs, et surtout ces incisions qui révèlent les couches primitives de l’œuvre, et qui deviendront sa marque de fabrique, sa « griffe »[9].

Ces écritures et ces réécritures, ces couches successives qui se mêlent en une signification nouvelle et mystérieuse évoquent pour Georges Noël, métaphoriquement, la technique médiévale du palimpseste, concept qui donne son titre à de nombreuses œuvres dans la première moitié des années 1960 : Palimpseste organique, 1959, Grand palimpseste jaune, 1960, Palimpseste ineffable, 1961, Palimpseste le soir, 1965 … Adepte de « l’écriture automatique » héritée des surréalistes, Georges Noël crée ainsi une graphie inspirée des cultures préhistoriques, archaïques et tribales qui le fascinent, et dont le sens mystérieux se dégage peu à peu au sortir de séances créatrices qui le laissent épuisé. Comme en témoigne sa seconde épouse Margit Rowell, « il pouvait se mettre en état de transe, presque inconscient, et travailler ainsi d’arrache-pied pendant trois semaines. Ensuite, comme les grands sportifs, il lui fallait une semaine pour récupérer[10] ! ».

Georges Noël perçoit dans ces écritures archaïques une énergie humaine, anonyme et universelle, une charge magique dont le sens nous dépasse, mais dont le mystère reste perceptible, physiquement et émotionnellement. Les hiéroglyphes égyptiens, les scarifications africaines, les codex mésoaméricains, les tapas de Mélanésie, ou une simple écriture vue sur un trottoir sont pour lui des signes porteurs d'une force d'envoûtement que l'artiste peut et doit transmettre. En cela, il compare souvent l'artiste au chaman, l'intermédiaire entre une transcendance inconnaissable et le monde humain[11]. A partir du début des années soixante, il classifie à sa manière les signes de toutes origines employés dans ses toiles, comme pour esquisser la grammaire d’un pseudo-langage hermétique qui lui soit propre - première occurrence d'une syntaxe plus ordonnée qui annonce son évolution ultérieure.

A partir des années 1960, Georges Noël pratique aussi le papier déchiré, comme ses amis Raymond Hains, François Dufrêne et Jacques de la Villeglé. Il intègre souvent dans son œuvre des fragments de journaux, pour créer un fond complexe, mouvant, sur lequel il organise ses "signes". Comme l'incision et la superposition, l'assemblage et le collage sont tout au long de sa vie des constantes de son travail. Fasciné par Lucio Fontana, comme lui il maroufle ses toiles, collant sur la surface de grandes feuilles de papier, qui lui permettent une écriture automatique faite de longs traits ininterrompus. Souvent comparé en cela à Cy Twombly, Georges Noël s'en distingue ainsi : « Quelqu'un comme Cy Twombly caresse la toile ; moi, c'est le soc du laboureur qui veut faire droit, avec des bœufs qui vont un peu à droite, un peu à gauche, plus ou moins profond. Le résultat, c'est une ligne vivante[12]. »

Dès 1957 le photographe et galeriste Paul Facchetti, le premier à exposer Jackson Pollock en Europe, le remarque et le prend sous son aile. S'ensuivent six expositions personnelles de 1960 à 1968, et un contrat l'obligeant à fournir 15 tableaux par mois. Heureusement, Georges Noël travaille vite : « C'est comme en vélo ; si on ralentit, on tombe[13]. » Désormais il vend bien, et à partir de 1960 il expose beaucoup, notamment en Allemagne et aux États-Unis : en 1962 et 1964 à la John Lefebre Gallery de New York, en 1964 à la Dokumenta 3 de Cassel. et de 1962 à 1965 à Düsseldorf, Berlin, Ludwigshafen, Mannheim et Munich.

Dans la seconde moitié des années 1960, la manière de Georges Noël évolue. La thématique du jeu, comme alliance de l'ordre et du hasard, prend une place croissante dans son travail. Entre 1966 et 1968, les palimpsestes laissent progressivement la place à de nouvelles séries titrées « Patchworks », « Scores », « Batailles navales », « Tic Tac Toe », « Computers ». Comme le signale Gladys Fabre, « la structuration croissante [de son] langage plastique dans les années 60 » se traduit par l'apparition dans son œuvre de "grilles", de tracés géométriques orthogonaux ou circulaires réalisés à la main, et aussi « un amenuisement progressif de la matière[14]. » Selon Margit Rowell, cette sorte de « révolte contre son œuvre antérieure » le pousse également à abandonner «le tracé manuel au profit d'empreintes, réalisée notamment à l'aide de pochoirs métalliques[10]. » Et à propos de révolte, en mai 1968 Georges Noël crée sa seule œuvre directement politique, une affiche montrant une cible criblée de balles, où l'on peut lire : « Homme libre, Art libre ». Pourtant il ne se sent pas vraiment libre en France, bridé dans son besoin d'évolution et son esprit d'aventure (Malraux lui avait dit en 1959 : « Je reconnais dans vos yeux ce souffle de l'aventure qui m'anima et que je connais. L'art est une aventure dangereuse[15]. » Facchetti n'approuve pas les nouvelles directions prises par l'artiste, et après dix ans de succès chez le galeriste, Georges Noël éprouve le besoin de « briser le moule »[16].

Période américaine (1968-1983)[modifier | modifier le code]

En 1964, lors d'un premier voyage aux États-Unis avec Margit Rowell, Georges Noël se confronte à la vitalité de l’expressionnisme abstrait et du minimalisme américain, et découvre notamment les œuvres d'Agnès Martin[17]. La création américaine, alors peu montrée en France, lui apparaît comme un stimulant puissant, un défi à sa mesure. A la fin de l'année 1968, on lui propose un poste d'enseignant d'un an à la Minneapolis College of Art and Design qu'il accepte immédiatement - sans parler un mot d'anglais. Un an plus tard, à peu près anglophone, Georges Noël s'installe à New York dans le quartier encore abordable de SoHo, qui commence juste à se peupler d'ateliers et de galeries.

Tout d'abord, il vend peu. Margit Rowell décroche au Guggenheim Museum un poste de chargée de recherche à la conservation, et le couple vit tout d'abord sur ce seul salaire. Georges Noël lutte pour s'adapter à un nouveau contexte : un milieu artistique plus âpre, une ville plus dure, des impératifs esthétiques plus radicaux :« Aux États-Unis, je me suis rendu compte que tout était planifié et codifié d'une manière différente et qu'il fallait que je remette mon propre compteur à zéro. Pour que je puisse établir un système de mesures correct de l'espace physique dans lequel je me trouvais, j'ai supprimé tout ce qui me constituait auparavant : / La matière / La couleur / Le signe informel. » Il faut nuancer cette déclaration, car on l'a vu, l’évolution de Georges Noël depuis 1965 avait amplement préparé cette révolution. Après un temps d'expériences et de recherches, Il s'adapte : « C'était l'époque des shaped canvas et du hard edge, des lignes géométriques. J'ai fait des accumulations informelles de signes formels, ce qui donne un espace tout à fait différent. C'est l'espace américain. Pollock, ça part, ça fout le camp, quand ça arrive dans un angle ça revient, ça s'approprie un territoire, un claim. J'ai quitté l'espace cubiste bien fermé pour m'installer dans l'espace ouvert de l'Amérique[18]. »

Georges Noël, Grand Totem, 1976, technique mixte sur toile, 195 x 130 cm - Photo Lætitia Jardin / Estate of Georges Noël

Georges Noël met à profit cette liberté retrouvée pour se forger un nouveau langage dont la netteté géométrique, dans la lignée de ses dernières recherches parisiennes, paraît aux antipodes de la manière qui l'avait fait connaître en France. Puis les événements s'enchaînent heureusement : Denise René, qui apprécie son œuvre depuis longtemps, expose Georges Noël dans sa galerie new-yorkaise, où le grand marchand américain Harold Diamond le remarque et le présente à la Pace Gallery. S'ensuit une première exposition en 1973, très bien reçue. La presse est élogieuse, telle Barbara Rose dans le New York Magazine : « Noël fait partie d'un groupe d'artistes européens expatriés qui ont fait de New York leur résidence car ils pensent que l'art doit être fait là où la concurrence est la plus forte. Ses peintures élégantes et précises relèvent d'une abstraction géométrique qu'on pourrait croire issue de la tradition constructiviste. Elles sont pourtant de loin plus complexes, à la fois visuellement et intellectuellement (...). A la place de l'illusion d'une fuite en profondeur propre à la peinture traditionnelle ou cubiste, nous avons de véritables couches d'espace superposées derrière la surface. Le dessin est introduit pour ajouter de l'ambiguïté à l'espace et les formes découpées sont élaborées avec des grilles finement dessinées. Ce que j'ai particulièrement aimé dans ces peintures, c'est le sentiment qu'un système était en gestation, mais malgré tous mes efforts, je ne suis pas arrivée à déchiffrer ce système[19]. » Cette critique indique que Georges Noël, malgré son évolution radicale en apparence, reste profondément fidèle aux données fondamentales de son art, l'épaisseur de la surface picturale, la superposition, la confrontation ambigüe de la matière et du dessin. Quant à sa technique, d'une précision absolue, elle rappelle celle du dessinateur industriel qu'il fut dans une autre vie.

La Pace Gallery lui offre deux autres expositions personnelles à New York, en 1975-76 et 1978[16]. Georges Noël expose également régulièrement à Paris, à Zürich et en Allemagne. Le bouillonnement artistique new-yorkais l'intéresse, et les innombrables galeries de SoHo sont à sa porte. Il parcourt la ville en tous sens. Très vite, il retrouve le goût de la matière, mais l'utilise différemment : une de ses dernières séries américaines, les Brownstones, inclut un sable pigmenté légèrement pailleté inspiré de la pierre rouge du même nom, typique des vieux immeubles new-yorkais. Il parcourt aussi le monde latino-américain, le Mexique, le Pérou, l’Équateur, l’Amazonie, et ravive une fascination de toujours pour l'art indigène et précolombien. Il explore de nouvelles voies, notamment une sculpture faite de pièces de métal découpées, et des reliefs, réalisés le plus souvent par assemblages géométriques de formes en bois. Sur ses toiles son emploi des 'grilles' se complexifie : « En 1980, à la fin de cette période américaine, Georges Noël prévoit l'avenir : "J'arrive à des superpositions de grilles tellement anarchiques que je suis dans l'informel pur, une deuxième fois, comme en 1960" [Interview avec Gladys Fabre en janvier 1985][20]. »

A partir des années 1980, le contexte artistique devient plus difficile. La Pace Gallery expose triomphalement Julian Schnabel, l'art figuratif revient en force et domine le marché, l'art abstrait se trouve brusquement démonétisé. La Pace Gallery rompt alors ses relations avec ses artistes abstraits, dont Georges Noël. Habitué aux marchands européens défendant leurs artistes contre vents et marées, il ressent cela comme une trahison. Les expositions deviennent plus rares, les ventes aussi. De l'autre côté de l'Atlantique, le contexte apparaît plus favorable qu'il ne l'était quinze ans auparavant. En 1981, avec l'arrivée au pouvoir de François Mitterrand et le volontarisme du nouveau ministre de la Culture Jack Lang, l'art contemporain connaît un net renouveau, que l'on constate aussi dans toute l'Europe. Ainsi le retour de Georges Noël en France correspond à un double mouvement, l'un extérieur - le dégoût du mercantilisme américain - et l'autre intérieur - un besoin de retrouver artistiquement ses marques dans un contexte favorable. Georges Noël résume ainsi : « En fait, ce sont les raisons qui m'ont fait partir qui m'ont fait revenir. Going west ... going east. Changer de bocal[21]. »

Seconde période parisienne (1983-2010)[modifier | modifier le code]

Claude Renard, fondateur du Centre international de Création artistique, la collection d'art contemporain de la Régie Renault, propose à Georges Noël une grande exposition de ses sculptures et reliefs à l'abbaye de Sénanque, en mai-juillet 1983, alors que Margit Rowell, devenue conservateur en chef des collections au Guggenheim, se voit proposer un poste dans l'équipe de Dominique Bozo au Musée national d'Art Moderne du Centre Pompidou. Il n'en faut pas plus pour que Georges et Margit décident de traverser l'Atlantique et de revenir à Paris. La vente d'un loft new-yorkais permet à Georges d'acheter un vaste atelier dans le XIe arrondissement, rue Sedaine, dans le quartier de la Bastille. L'exposition de Sénanque est un succès, et sur cette lancée il approfondit son travail d'assemblages et de sculptures, produisant des séries de diptyques et triptyques monumentaux, souvent construits à partir de chutes de travaux antérieurs. A cette période et dès 1983, l'écriture refait son apparition dans son œuvre, elle court sur ses reliefs sans tenir compte des surfaces imbriquées qui les composent[22]. Georges Noël formule ainsi cet apparent retour en arrière : « J'ai senti la nécessité de reprendre les données de mon ancien langage. Je me suis rendu compte que l'informel me fascinait et que la période existentialiste que j'ai vécue dans l'après-guerre, celle de la vie de l'instant qui a vu la naissance de l'informel, était ce avec quoi je vivais le mieux. Donc je suis revenu à une nouvelle période informelle en creusant dans mes propres sources[23]. »

Georges Noël, Jaillissement du printemps, 1990, technique mixte sur toile, 162 x 162 cm - Photo Lætitia Jardin / Estate of Georges Noël

En réalité Noël semble faire désormais la synthèse entre sa période informelle et le formalisme apparent de sa période américaine. Si retour aux sources il y a, ses sources sont multiples, et régulièrement renouvelées. Ainsi, après avoir créé à partir de 1982 divers objets qu'il qualifie de 'magiques', Gris-gris, Weapons, Pièges, Boucliers, Masques, il découvre en 1984 les jardins zen du Japon, et en 1985 la culture et les rituels Dogon du Mali et du Burkina-Faso, rencontres qui alimentent à leur tour de nouvelles œuvres. Progressivement, il s'investit dans les peintures en relief, assemblages de bois ou de matériaux de récupération collés et recouverts de sables colorés, puis à partir de 1987 il revient aux œuvres en deux dimensions, à la notion de palimpseste (avec sa série de Nouveaux Palimpsestes) et à l'écriture automatique de ses débuts : « Georges Noël donne l'impression d'abandonner la structure qui, en réalité, devient mentale. Paraphrasant Cézanne, il dit : "Quand l'écriture est à son zénith, la forme est à sa plénitude"[24]. »

Georges Noël, Le nœud gordien, 1992, technique mixte sur toile, 195 x 195 cm - Photo Lætitia Jardin / Estate of Georges Noël

Les années 1980 et 1990 sont pour Georges Noël des décennies fastes, avec trois à cinq expositions par an, surtout en Allemagne, en Italie, au Japon et à New York. Malgré une grande rétrospective en 1985 au Centre National des Arts plastiques de la rue Berryer, son accueil en France est moins facile, après dix ans d'absence de la scène parisienne. Il reçoit néanmoins plusieurs grosses commandes publiques, notamment en 1991 une peinture monumentale, The Black Rider (3,4 mètres sur 5) pour le nouveau conservatoire de la Cité de la musique construit par Christian de Portzamparc, une œuvre sombre et touffue inspirée de l'opéra romantique allemand Der Freischütz de Weber, et en 2003 une autre de dimensions comparables commandée par Elizabeth de Portzamparc pour l'Ambassade de France à Berlin. Il continue à travailler et à expérimenter avec des matériaux nouveaux et à réaliser des grands formats. En 1996 la Kunsthalle de Mannheim, et en 1997 le Kunstverein de Wolfsburg célèbrent ses quarante ans de création. Enfin une grande rétrospective de sa peinture est présentée en 2006 au Musée des Beaux-Arts de Pau, la ville de son enfance. Georges Noël décède à Paris le 26 novembre 2010, à l'âge de 85 ans.

Après la disparition de l'artiste, son œuvre continue à être régulièrement exposée en France et dans le monde.

Principales collections publiques et privées[modifier | modifier le code]

Zones géographiques Pays Ville Collection
Europe France Paris Musée national d’art moderne, Centre Georges Pompidou
Musée d’Art moderne de la Ville de Paris
Bibliothèque Nationale
Cité de la Musique
Fonds national d'Art Contemporain (FNAC)
Collection Pinault
Schlumberger Ltd.
FRAC Ile-de-France
Sélestat FRAC Alsace
Orléans FRAC Centre
Metz FRAC Lorraine
Amiens FRAC Picardie
Saint-Priest ADAC Centre d'Art Contemporain, Saint-Priest
Bourg-en-Bresse Musée de Brou
Menton Musée des Beaux-Arts
Nantes Musée d’arts de Nantes
Pau Musée des Beaux-Arts
Valence Musée des Beaux-Arts
Allemagne Berlin Nationalgalerie
Ambassade de France
Ludwigshafen Kulturhaus des Stadt Ludwigshafen
Mannheim Städtische Kunsthalle
Mannheimer Versicherungen
Suisse Lausanne Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne
Norvège Høvikodden (en) Henie Onstad Kunstsenter
Pologne Lodz Muzeum Sztuki (en)
Amérique du nord USA New York Metropolitan Museum of Art
Solomon R. Guggenheim Museum
Chase Manhattan Bank
The Gray Art Gallery
Pittsburgh Carnegie Institute
Buffalo Albright-Knox Art Gallery
Baltimore Baltimore Museum of Art
St. Louis The City Art Museum
Minneapolis Walker Art Center
Ridgefield The Larry Aldrich Museum
Canada Markham, Ontario IBM Canada
Asie Israël Jérusalem Israël Museum
Japon Gifu Tajimi Art Institute
Tokyo Ise Cultural Foundation
Thaïlande Chiang Mai MAIIAM Contemporary Art Museum

Expositions[modifier | modifier le code]

Expositions personnelles (tableau triable)
Année Pays Ville Lieu Titre Dates

(aaaa/mm/jj)

Textes du catalogue
1951 France Paris Galerie Saint-Placide Georges Noël Bédard, Peintures - Dessins 1951 / 02 / 03

1951 / 02 / 17

1951/53 France Pau Galerie Petron Georges Noël Bédard, Peintures - Gouaches - Dessins 1951 / 02 / 17
1953 France Paris Galerie Point du Jour Georges Noël Bédard 1953 / 01 / 20

1953 / 02 / 07

1960 USA New York Galerie John Lefebre Georges Noël 1960
France Paris Galerie Paul Facchetti Georges Noël 1960 / 03 / 30 Charles Estienne
1961 Italie Milan Galleria Lorenzelli Georges Noël 1961 / 01 Bruno Alfieri, J.L. Mouret, Claude Rivière, Jean Cathelin
France Paris Galerie Paul Facchetti Georges Noël 1961 / 06 / 14 René Berger
1962 USA New York Galerie John Lefebre First one man show in USA, Georges Noël Recent paintings 1962 / 04 / 24

1962 / 05 / 19

Herta Wescher
Allemagne Düsseldorf Galerie Niepel Georges Noël 1962 / 06 / 08 René Berger
1963 France Paris Galerie Paul Facchetti Georges Noël 1963
Allemagne Berlin Galerie Werner und Katz Georges Noël 1963 / 10 / 09 André Malraux - Georges Noël
1964 France Paris Galerie Paul Facchetti Georges Noël 1964 / 05 / 18 Henri Raynal
USA New York Galerie John Lefebre Recent paintings 1964 / 09 / 16

1964 / 10 / 09

Jean Cathelin
1965 France Paris Galerie Paul Facchetti Georges Noël 1965 / 02 / 23

1965 / 02 / 27

Allemagne Ludwigshafen Rhein Kulturhaus der Stadt Georges Noël (avec Rudi Baerwind) 1965 / 09 / 3-30
Allemagne Mannheim Galerie Margarete Lauter Nouveaux Réalistes (avec Rudi Baerwind) 1965 / 09 / 10

1965 / 10 / 13

Claude Rivière
Allemagne Munich Galerie Heseler Georges Noël (avec Rudi Baerwind) 1965 / 10 / 26

1965 / 11 / 20

Juliane Roh
1967 France Paris Galerie Paul Facchetti Dessins 1967 / 10 / 07

1967 / 10 / 13

Italie Rome Galleria Cadario Georges Noël 1967
1968 France Paris Galerie Paul Facchetti Batailles Navales, Scores, Computers 1968 / 05 / 17

1968 / 07 / 11

Margit Rowell
1969 USA Minneapolis The Martin Gallery Exhibition of New Works (Paintings and Collages) 1969 / 03 / 29

1969 / 04 / 30

1970 Suisse Zürich Galerie Paul Facchetti Georges Noël 1970
Grèce Athènes Galerie T. Zoumboulakis,

P. Facchetti

Georges Noël 1970
1973 USA New York The Pace Gallery Georges Noël 1973 / 02 / 10

1963 / 03 / 07

1974 USA Boston Harkus Krakow Rosen Sonnabend Gallery Georges Noël (with André Derain) 1974 / 03 / 16

1974 / 04 / 13

1975 USA New York The Pace Gallery New Paintings 1975 / 12 / 06

1976 / 01 / 03

1976 USA Buffalo Nina Freudenheim Gallery New Paintings 1976 / 02 / 14
France Paris Galerie Stevenson & Palluel Peintures 1976, 1976 / 02 / 17

1976 / 03 / 12

Suisse Zürich Galerie André Emmerich Paintings and Drawings 1960-1976 1976 / 09 / 03

1976 / 10 / 02

France Paris FIAC 76, Galerie Paul Facchetti Georges Noël 1976 / 10 / 16

1976 / 10 / 24

1977 Suisse Zürich Galerie André Emmerich Georges Noël 1977
France Paris Galerie Stevenson & Palluel Georges Noël 1977
1978 USA New York Max Hutchinson Gallery Georges Noël 1978
GB Londres Waddington Galleries Georges Noël
USA New York The Pace Gallery Recent Paintings 1978 / 01 / 14

1978 / 02 / 11

USA Buffalo Nina Freudenheim Gallery Collages 1978 / 03 / 25

1978 / 04 / 27

1980 Allemagne Mannheim Galerie Lauter Gouaches et reliefs de Georges Noël 1958-1980 1980 / 10 / 24

1980 / 11 / 19

Gladys C. Fabre
USA Buffalo Nina Freudenheim Gallery New Paintings 1980 / 11 / 22

1980 / 12 / 31

1981 France Paris Galerie de France Sculptures 1981 / 02 / 10

1981 / 03 / 30

Hubert Damisch
1982 USA Buffalo Nina Freudenheim Gallery Georges Noël 1982
1983 France Gordes Centre International de Création Artistique /Abbaye de Sénanque Reliefs-Peintures 1982-1983 1983 / 05 / 07

1983 / 07 / 03

Yves Michaud
France Caen Théâtre Municipal Itinéraire 1957/1983 1983 / 10 / 29

1983 / 12 / 10

Gladys C. Fabre, Interview
France Paris Espace Alternatif Créatis et Paul Facchetti Georges Noël 1983 / 12 / 20

1984 / 01 / 28

1984 France Paris American Center Tableaux Blancs 1984 / 01 / 26

1984 / 03 / 03

Madeleine Deschamps
Allemagne Mannheim Galerie Lauter Georges Noël 1984
Italie Livorno Galleria Peccolo Georges Noël 1984 / 02 / 11 Marco Meneguzzo
Japon Tokyo Tomako Okasaki Gallery Georges Noël 1984 / 05 / 21

1984 / 06 / 09

France Paris FIAC 1984, Galerie ABCD (Christian Cheneau) Georges Noël 1984 Barbara Rose
1985 Burkina Faso Ouagadougou Centre Culturel Méliès 25 ans de Graphisme 1985 / 02 / 19

1985 / 03 / 05

France Paris Centre National des Arts Plastiques (CNAP) Georges Noël 1985 / 03 / 12

1985 / 04 / 21

Gladys C. Fabre, Hubert Damisch, Barbara Rose, Georges Noel
France Paris Galerie Christian Cheneau Œuvres sur papier 1985 / 03 / 12

1985 / 04 / 21

1986 Italie Milan Gianfranco Bellora “palinsesti” studio annunciata 1986 / 03 / 19
France Paris FIAC 1986, Galerie Hervé Odermatt Georges Noël 1986 / 10 / 25

1986 / 11 / 02

France Paris Galerie Hervé Odermatt Peintures récentes 1986 / 11 / 03

1986 / 12 / 03

1987 Italie Livorno Galleria Peccolo Georges Noël 1987 / 01 / 24 Gladys C. Fabre
France Saint-Priest Galerie Municipale d’Art Contemporain Georges Noël: New York / Paris 10 ans d’activité 1976 - 1986 1987 / 02 / 03

1987 / 03 / 29

Gérard Barrière
USA Buffalo Nina Freudenheim Gallery Drawings 1987 / 04 / 04

1987 / 04 / 29

Allemagne Cologne Galerie Friedrich Bilder-Zeichnungen (Peintures-Dessins) 1987 / 04 / 30

1987 / 05 / 02

France Bourg-en-Bresse Musée de Brou Georges Noël: New York / Paris 10 ans d’activité 1976 - 1986 1987 / 06 / 29

1987 / 08 / 30

1988 Allemagne Cologne Galerie Friedrich Weapons”, Wandreliefs Riesige Farbholzschnitte 1988 / 05 / 01

1988 / 06 / 05

USA New York Arnold Herstand & Cie Paintings & Drawings 1988 / 09 / 30

1988 / 10 / 03

Italie Milan Centro Culturale d’arte Bellora Georges Noël, 1957 - 1988 1988 / 10 / 05

1988 / 11 / 05

France Paris Franka Berndt Cut-out”, 1988 / 11 / 15

1988 / 12 / 31

1989 Italie Livorno Galleria Peccolo Œuvres sur papier 1989
Allemagne Münster Galerie Etage Georges Noël 1989 / 02 / 25

1989 / 04 / 03

Allemagne Berlin Galerie Georg Nothelfer Arbeiten von 1958 - 1989 1989 / 10 / 31

1989 / 12 / 15

Eszter Gyarmathy, Jean Cathelin, Francine Legrand, Barbara Rose
1990 Allemagne Francfort Art Frankfurt, Galerie Baumgarten Georges Noël 1990
Allemagne Düsseldorf Galerie Mühlenbusch-Winkelmann Leinwande, Arbeiten auf Papier, Collagen 1990 / 03 / 17

1990 / 05 / 04

Allemagne Freiburg Galerie Baumgarten Georges Noël Bilder/Zeichnungen 1961-1989 1990 / 04 / 23

1990 / 05 / 19

Allemagne Darmstadt Galerie Sander Georges Noël (avec Zao Wou-ki) 1990 / 04 / 27

1990 / 06 / 08

Elizabeth Kuhlmann
France Paris Galerie Berthet-Aittouares Peintures 1990 / 05 / 17
GB Londres Dennis Hotz Fine Art Ltd Paintings 1950 to 1970 1990 / 10 / 23

1990 / 11 / 16

Italie Milan Galerie Lorenzelli Arte Peintures 1958-1961 1990 / 11 /

1990 / 12 /

Bruno Alfiéri
USA New York Arnold Herstand & Cie New Paintings and Drawings 1990 / 11 / 08

1990 / 12 / 22

Nancy McDermott Herstand, Eszter Gyarmathy
1991 Allemagne Francfort Galerie Wild Georges Noël 1990 / 01 /
Japon Tokyo Base Gallery Georges Noël 1991 / 04 / 15

1991 / 05 / 25

Shigeo Chiba
Allemagne Darmstadt Gallerie Sander Materielbilder, Arbeiten auf Papier Graphiken 1991 / 09 / 06

1991 / 10 / 12

Japon Tokyo Base Gallery Oeuvres sur Papier 1991 / 09 / 28

1991 / 10 / 24

Allemagne Cologne Galerie Friedrich Georges Noël 1991 /11 / 15

1991 / 12 / 21

Suisse Zurich Galerie Thamm & Sander Georges Noël 1991 / 12 / 04

1992 / 01 / 31

1992 Japon Tokyo Base Gallery Georges Noël 1992 / 09 / 28

1992 / 10 / 24

France Paris La Teinturerie Papiers, Lithographies et Gravures 1992 / 11 / 05

1992 / 12 / 05

Chine Zhejiang Zhejiang Academy of Fine Arts Georges Noël 1992 / 12 / 11
1993 Allemagne Berlin Galerie Georg Nothelfer Bilder - Zeichnungen - Grafik 1993 / 03 / 26

1993 / 04 / 30

Allemagne Ludwigshafen Rhein Kunstverein Zeichen, Signale, Symbole 1993 / 12 / 08

1994 / 01 / 22

1994 Espagne Madrid Galeria Jorge Mara Georges Noël 1994 / 02 /

1994 / 03 /

Barbara Rose
Allemagne Freiburg Institut Français Georges Noël 1994 / 02 /08

1994 / 03 /08

Allemagne Freiburg Galerie Baumgarten Frühe Assemblagen und Zeichnungen 1994 / 02 / 11

1994 / 03 / 19

Allemagne Freiburg Ausstellungshalle Marienbad Neue Bilder und Zeichnungen 1994 / 02 / 11

1994 / 03 / 13

Allemagne Dresde Galerie der Landeshauptstadt Georges Noël 1994 / 03 / 13

1994 / 04 / 17

Allemagne Dresde Galerie Rähnitzgasse Georges Noël 1994 / 03 / 20

1994 / 04 / 24

France Aubusson École Nationale d’Art Décoratif Georges Noël 1994 / 06 / 15

1994 / 09 / 16

1995 Pays-Bas La Haye Artline Georges Noël 1995 / 02 / 19

1995 / 03 / 18

Drs N. Hermans
Italie Milan Studio d’arte Zanoletti L’armonia dei segni 1995 / 03 / 16

1995 / 05 / 06

Italie Livorno Galleria Peccolo opere 1990 - 94 1995 / 03 / 18

1995 / 04 / 25

Massimo Carboni
1996 Allemagne Mannheim Städtische, Kunsthalle De Porte Magique à Cosmogonie 1996 / 09 / 14

1997 / 02 / 02

Hans-Jürgen Buderer, Susanne Pfleger, Andrea Domesle
France Paris Galerie Kiron Oeuvres récentes 1996 / 09 / 26

1996 / 11 / 02

Allemagne Mannheim Galerie Peter Zimmermann Gemälde und Arbeiten auf Papier 1996 / 11 / 08

1996 / 12 / 21

Allemagne Cologne Galerie Georg Nothelfer Art Cologne 1996 / 11 / 10

1996 / 11 / 17

1997 Allemagne Cologne Galerie Friedrich Georges Noël 1997
Allemagne Wolfsburg Kunstverein De Porte Magique à Cosmogonie 1997 / 02 / 23

1997 / 04 / 20

Allemagne Berlin Galerie Georg Nothelfer Neue Arbeiten 1997 / 04 / 14

1997 / 05 / 24

France Paris Galerie Vidal-Saint Phalle Oeuvres récentes 1997 / 05 / 22

1997 / 05 / 20

1998 Allemagne Cologne Galerie Friedrich Georges Noël 1998
Japon Tokyo Base Gallery Georges Noël 1998 / 03 / 24

1998 / 04 / 18

2000 Luxembourg Luxembourg Galerie Lea Gredt Georges Noël 2000 / 03 / 24

2000 / 05 / 06

Italie Livorno Galleria Peccolo “La nuit s’agite” opere su carta 2000 2000 / 10 / 07 Flaminio Gualdoni
Allemagne Mannheim Galerie Peter Zimmermann Arbeiten von 1961 bis 2000 2000 / 10 / 21

2000 / 11 / 25

2002 USA New York Haim Chanin Fine Arts Palimpsest 2002 / 09 / 25

2002 / 11 / 02

Margit Rowell
2004 Italie Livorno Galleria Peccolo “Opere 1957 - 2001” 2004 / 03 / 27

2004 / 04 / 22

Georges Noël
2006 France Pau Musée des Beaux-Arts de Pau Georges Noël 2006 / 12 / 21

2007 / 03 / 19

Guillaume Ambroise, Patrick Descamps, Margit Rowell
2007 France Granville Granville Gallery Georges Noël 2007 / 01 / 27

2007 / 02 / 20

France Avranches Scriptorial d’Avranches L’écriture du geste 2007 / 02 / 03

2007 / 06 / 03

2008 France Paris Galerie Thessa Herold Chemins d’approche, œuvres de 1959 à 2007 2008 / 04 / 10

2008 / 05 / 17

Emmanuel Guigon
Italie Livorno Galleria Peccolo Œuvres 1957 - 2007 (50 anni di pittura) 2008 / 10 / 06

2008 / 11 / 12

Yan Ciret, Marco Meneguzzo
USA Greenwich, CT Abby M. Taylor Fine Art Georges Noël: Origins of Graffiti 2008 / 10 / 06

2008 / 11 / 30

France Paris Galerie Catherine Putman Palimpsestes, Oeuvres sur Papier, 1960 - 1990 2008 / 11 / 15

2009 / 01 / 17

2010 France Paris Galerie Thessa Herold Sept grands formats 1987 - 1997 2010 / 09 / 16

2010 / 10 / 16

2012 France Paris Galerie Catherine Putman Pochoirs et Collages 2012 / 03 / 10

2012 / 04 / 28

France Paris Atelier de Georges Noël Georges Noël 2012 / 03 / 01

2012 / 04 / 01

2013 France Paris Galerie Thessa Herold Période Américaine, 1969 - 1983 2013 / 05 / 23

2013 / 07 / 11

April Kingsley, Margit Rowell
2014 Allemagne Berlin Galerie Georg Nothelfer Signes fous 2014 / 01 / 25

2014 / 02 / 22

2015 France Paris Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris La Traversée des signes 2015 / 01 / 22

2015 / 03 / 03

2017 Belgique Bruxelles Galerie Pierre Hallet A weird encounter 2017 / 06 / 17

2017 / 09 / 09

2019 Suisse Bâle Galerie Dominik Mueller A Touch With the Eye 2019 / 05 / 17

2019 / 07 / 06

2020 Belgique Bruxelles Galerie Pierre Hallet Georges Noël 2020 / 01 / 18

2020 / 03 / 01

Italie Milan Lorenzelli Arte Encountering: Georges Noël 2020 / 01 / 23

2020 / 05 / 30

Bruno Alfieri, Margit Rowell
2021 Allemagne Berlin Raum III, Strategy Studios, organisée par Elke Giffeler, avec La galerie Georg Nothelfer L’espace des signes 2021 / 09 / 13

2021 / 10 / 01

Allemagne Berlin Galerie Georg Nothelfer All that is solid 2021 / 09 / 16

2021 / 10 / 30

2022 France Paris Galerie Dutko La magie du signe 2022 / 01 / 29 Yan Ciret
Expositions collectives (sélection, tableau triable)
Date Pays Ville Lieu Titre
1957 France Paris Galerie Henriette Legendre
1957 France Paris Galerie Paul Facchetti
1958 France Paris Galerie Paul Facchetti
1958 France Paris Musée d'art moderne de la ville de Paris 13e Salon des réalités nouvelles
1959 France Paris Musée d'art moderne de la ville de Paris 1ere Biennale de Paris
1959 France Paris Musée d'art moderne de la ville de Paris 14e Salon des réalités nouvelles
1959 Allemagne Leverkusen Städtisches Museum Leverkusen Neues aus der Neuen Malerei
1959 France Paris Galerie Paul Facchetti 10 ans d'activité
1960 France Paris Grand Palais Salon Comparaisons
1961 Japon Seibu
1961 France Paris Musée d'art moderne de la ville de Paris 2e Biennale de Paris
1961 USA Pittsburgh Carnegie Institute Pittsburgh International Exhibition of Contemporary Painting and Sculpture
1962 USA New York Galerie John Lefebre Group Show
1963 Belgique Gand Forum
1963 France Paris Galerie 7 L’œil de bœuf
1963 Suisse Lausanne Musée des Beaux-Arts de Lausanne 1er Salon international des Galeries-pilotes
1963 Pays-Bas Amsterdam Stedelijk Museum Amsterdam Schrift und Bild
1963 Allemagne Baden-Baden Museum Baden Baden Schrift und Bild
1964 Allemagne Kassel Documenta III
1965 France Paris Musée d'art moderne de la ville de Paris Réalités nouvelles
1965 France Paris Musée Galliera Promesses tenues
1965 Brésil Sao Paulo Parque Ibirapuera 8e Bienal de Sao Paulo (section française)
1967 France Paris Musée Galliera L'âge du Jazz
1967 Canada Montréal Habitat 67 Exposition universelle
1967 Allemagne Ludwigshafen Rhein Burgermeister-Ludwig-Reichert-Haus Das Blaue Bild
1968 France Saint-Paul de Vence Fondation Maeght L'art vivant
1968 France Menton 7e Biennale de peinture
1968-69 Italie Milan Palazzo dell'Arte 14e Triennale di designo
1968-69 Canada Montréal Montréal II, Exhibition of French Painting for the Iron Curtain Countries
1970 USA New York Elektra 70
1975 Allemagne Düsseldorf Galerie Denise René-Hans Mayer Malen-Schreiben-Malen
1976 Allemagne Mannheim Galerie Lauter
1977 USA New York Ten Downtown Ten Years at P.S. 1
1977 Irlande Dublin Rosc'77, The Poetry of Vision
1978-79 USA New York The Pace Gallery Grids
1979 USA New York Gray Arts Gallery American Paintings: The Eighties
1980 USA Milwaukee Gallery 700 The Continuing Tradition of American Abstraction
1980 USA Buffalo, New York Nina Freudenheim Gallery Drawings
1982 France Paris Galerie Zabriskie Le relief mural en France de 1955 à nos jours
1984 France Nice Villa Arson Écritures dans la peinture
1984 France Paris Centre national des Arts Plastiques Charles Estienne et l'art à Paris, 1945-1966
1984 France Paris Grand Palais Grands et jeunes d'aujourd'hui
1984 France Paris Paris Art Center Carte Blanche à Denise Renée
1984-85 Côte d'Ivoire - Mali - Sénégal Abidjan - Bamako - Dakar Centre culturel français Rencontres
1985 Belgique Bruxelles Centre d'art contemporain Signes et écritures
1986 Italie San Miniato Aria, per una astrazione-costruzione
1988 France Paris Fondation Dapper Au royaume du signe
1990 Japon Tokyo Base Gallery Movement of a Line
1990 Suisse Riehen-Basel Haus Sandreuter (Galerie Wild) Abstrakte Malerei nach 1945
2004 Espagne Madrid Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía
2008-2009 France Paris Musée des arts premiers du Quai Branly Le Siècle du Jazz
2008-2009 Italie Rovereto Museo di arte moderna e contemporanea di Trento e Rovereto (MART) Il Secolo del Jazz, arte, cinema, musica e fotografia da Picasso a Basquiat
2016 Corée Daejeon Lee Ungno Museum Abstraction in Europe (Lee Ungno, Georges Noël, Henri Michaux)
2017 France Paris Galerie Thessa Herold La Danse des signes (Ung-no Lee, Georges Noël, Mark Tobey)

Bibliographie sélective[modifier | modifier le code]

  • Metro, International Directory of Contemporary Art, Editoriale Metro, Milan, 1963, p. 226.
  • Margit Rowell, La peinture, le geste, l'action[25], Paris, Klincksieck, 1972.
  • Gladys Beurdeley-Fabre, Michel Butor et Philippe-Alain Michaud, Georges Noël[26], Éditions de la Différence, 1997.
  • Brigitte Pietrzak, Frédérique Villemur, Paul Facchetti : Le Studio (art informel et abstraction lyrique)[27], Actes Sud, 2004.
  • Jean Claude Le Gouic, Le dessin dans la peinture : La griffe de Georges Noël[28] Publications de l'Université de Provence, 2010.
  • Hubert Damisch, April Kingsley, Barbara Rose, Margit Rowell, Georges Noël, Période américaine (catalogue), Galerie Thessa Herold, 2013
  • Hubert Damisch, La Ruse du tableau : la peinture ou ce qu'il en reste[29], Éditions du Seuil, Paris, 2016.
  • Margit Rowell, Georges Noël, Paris, Association des Amis de Georges Noël, 2019.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Pour quelle raison l'œuvre de Noël, non moins puissante que celle de Twombly, n'est-elle pas autant montrée et estimée ? On peut espérer, sans trop y croire, que le temps corrigera cette irritante inégalité́ de traitement » Philippe Dagen, Le Monde du 4 décembre 2021. https://www.lemonde.fr/culture/article/2021/12/04/selection-galerie-georges-noel-a-la-galerie-dutko_6104720_3246.html
  2. Fabrice Hergott, Directeur du Musée d’art moderne de la Ville de Paris, interrogé par Conmunicart en février 2012 : « Je me suis mis à reconsidérer son œuvre car j’ai réalisé qu’il était l’un des rares artistes français de la fin des années 1950 et du début des années 1960 qui possédait une vraie aura internationale, et qu’il était très recherché parmi les peintres européens. C’était quelqu’un d’assez solitaire, et il pouvait paraître un peu isolé. Or en tant que conservateur, on est toujours plutôt sensible à la communication, au bruit qui se forme autour des artistes. Georges Noël, comme peintre français, n’était pas rattaché à un mouvement artistique particulier de sa période comme le BMPT ou le groupe Supports/Surfaces. Lorsque je l’avais rencontré, il n’était plus non plus représenté par une galerie. Il était donc un peu difficile de le situer par rapport à l’actualité de l’art contemporain.»
  3. Gladys Fabre, Michel Butor et Philippe-Alain Michaud, Georges Noël, Editions de la Différence, (ISBN 2-7291-1166-2 et 978-2-7291-1166-3, OCLC 39833823, lire en ligne), « Michel Butor : Alchimie du silence ou l'athanor nomade, conversation avec Georges Noël », p. 13
  4. Gladys Fabre, Michel Butor et Philippe-Alain Michaud, Georges Noël, Editions de la Différence, (ISBN 2-7291-1166-2 et 978-2-7291-1166-3, OCLC 39833823, lire en ligne), « Michel Butor : Alchimie du silence ou l'athanor nomade, conversation avec Georges Noël », p. 14
  5. Gladys Fabre, Michel Butor et Philippe-Alain Michaud, Georges Noël, Editions de la Différence, (ISBN 2-7291-1166-2 et 978-2-7291-1166-3, OCLC 39833823, lire en ligne), « Michel Butor : Alchimie du silence ou l'athanor nomade, conversation avec Georges Noël », p. 16
  6. Laure Mendousse, « Les « Graffiti » de Brassaï des années 1930 à 2016 » Accès libre, sur École nationale des Chartes,
  7. Brassaï, Du mur des cavernes au mur d'usine, Paris, Minotaure (no 3-4),
  8. Gladys Fabre, Michel Butor et Philippe-Alain Michaud, Georges Noël, Editions de la Différence, (ISBN 2-7291-1166-2 et 978-2-7291-1166-3, OCLC 39833823, lire en ligne), « Georges Noël, essai de Gladys Fabre », p. 48
  9. Jean-Claude le Gouic, Le dessin dans la peinture : la griffe de Georges Noël, Publications de l'Université de Provence, (ISBN 978-2-85399-757-7 et 2-85399-757-X, OCLC 758779255, lire en ligne)
  10. a et b Margit Rowell (Interview), « Georges Noël, le peintre des palimpsestes d’un jour », sur PerformArt,
  11. Gladys Fabre, Michel Butor et Philippe-Alain Michaud, Georges Noël, Editions de la Différence, (ISBN 2-7291-1166-2 et 978-2-7291-1166-3, OCLC 39833823, lire en ligne), « Michel Butor : Alchimie du silence ou l'athanor nomade, conversation avec Georges Noël », p. 23
  12. Gladys Fabre, Michel Butor et Philippe-Alain Michaud, Georges Noël, Editions de la Différence, (ISBN 2-7291-1166-2 et 978-2-7291-1166-3, OCLC 39833823, lire en ligne), « Michel Butor : Alchimie du silence ou l'athanor nomade, conversation avec Georges Noël », p. 20
  13. Gladys Fabre, Michel Butor et Philippe-Alain Michaud, Georges Noël, Editions de la Différence, (ISBN 2-7291-1166-2 et 978-2-7291-1166-3, OCLC 39833823, lire en ligne), « Michel Butor : Alchimie du silence ou l'athanor nomade, conversation avec Georges Noël », p. 18
  14. Gladys Fabre, Michel Butor et Philippe-Alain Michaud, Georges Noël, Editions de la Différence, (ISBN 2-7291-1166-2 et 978-2-7291-1166-3, OCLC 39833823, lire en ligne), « Georges Noël, essai de Gladys Fabre », p. 51
  15. Gladys Fabre, Michel Butor et Philippe-Alain Michaud, Georges Noël, Editions de la Différence, (ISBN 2-7291-1166-2 et 978-2-7291-1166-3, OCLC 39833823, lire en ligne), « D'une conversation avec André Malraux lors de la Biennale de Paris 1959 », p. 344
  16. a et b Georges Noël, la période américaine, 1969-1983 (catalogue de l'exposition), Paris, Galerie Thessa Herold, , « Margit Rowell, Interview de Mathilde Marchand »
  17. Christopher Régimbal, « Agnès Martin, sa vie et son œuvre »
  18. Gladys Fabre, Michel Butor et Philippe-Alain Michaud, Georges Noël, Editions de la Différence, (ISBN 2-7291-1166-2 et 978-2-7291-1166-3, OCLC 39833823, lire en ligne), « Michel Butor : Alchimie du silence ou l'athanor nomade, conversation avec Georges Noël », p. 21
  19. (en) Barbara Rose, « Beyond the Mudding Crowd », New York Magazine,‎ . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  20. Gladys Fabre, Michel Butor et Philippe-Alain Michaud, Georges Noël, Editions de la Différence, (ISBN 2-7291-1166-2 et 978-2-7291-1166-3, OCLC 39833823, lire en ligne), « Georges Noël, essai de Gladys Fabre », p. 52
  21. Gladys Fabre, Michel Butor et Philippe-Alain Michaud, Georges Noël, Editions de la Différence, (ISBN 2-7291-1166-2 et 978-2-7291-1166-3, OCLC 39833823, lire en ligne), « Michel Butor : Alchimie du silence ou l'athanor nomade, conversation avec Georges Noël », p. 22
  22. Gladys Fabre, Michel Butor et Philippe-Alain Michaud, Georges Noël, Editions de la Différence, (ISBN 2-7291-1166-2 et 978-2-7291-1166-3, OCLC 39833823, lire en ligne), « Georges Noël, essai de Gladys Fabre », p. 53
  23. Gladys Fabre, Michel Butor et Philippe-Alain Michaud, Georges Noël, Editions de la Différence, (ISBN 2-7291-1166-2 et 978-2-7291-1166-3, OCLC 39833823, lire en ligne), p. 54
  24. Gladys Fabre, Michel Butor et Philippe-Alain Michaud, Georges Noël, Editions de la Différence, (ISBN 2-7291-1166-2 et 978-2-7291-1166-3, OCLC 39833823, lire en ligne), « Repères biographiques, par Keiko Kirishima », p. 357
  25. Margit Rowell, La Peinture, le geste, l'action, l'existentialisme en peinture., Klincksieck, (ISBN 2-252-02500-X et 978-2-252-02500-0, OCLC 678981, lire en ligne)
  26. Georges Noël, Michel Butor et Philippe-Alain Michaud, Georges Noël, Editions de la Différence, (ISBN 2-7291-1166-2 et 978-2-7291-1166-3, OCLC 39833823, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  27. Villemur et Pietrzak, Paul Facchetti, le studio : art informel et abstraction lyrique, Actes Sud, (ISBN 2-7427-4773-7 et 978-2-7427-4773-3, OCLC 419236421, lire en ligne)
  28. Le Gouic, Le dessin dans la peinture la griffe de Georges Noël, Publications de l'Université de Provence, (ISBN 978-2-85399-757-7 et 2-85399-757-X, OCLC 758779255, lire en ligne)
  29. Hubert Damisch, La ruse du tableau : la peinture ou ce qu'il en reste, Seuil, (ISBN 978-2-02-124561-5 et 2-02-124561-6, OCLC 958651426, lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]