Aller au contenu

Georges Charensol

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Georges Charensol
Georges Charensol en 1935 par Dora Maar
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Columbarium du Père-Lachaise, Grave of Charensol (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Columbarium de Georges Charensol et de son épouse, case 313

Georges Charensol, né le à Privas (Ardèche) et mort à Paris le , est un journaliste français, critique d'art, littéraire et de cinéma, particulièrement connu pour sa participation à l'émission Le Masque et la Plume, aux côtés de Jean-Louis Bory de 1964 à 1979.

À l'âge de 16 ans, il part comme apprenti horloger à Crest, dans la Drôme, puis à Lyon et à Paris. C'est à cette époque qu'il se prend d'intérêt pour l'art cinématographique.

De la Première à la Seconde Guerre mondiale (1918-1945)

[modifier | modifier le code]

En 1918, il fait la connaissance d'un groupe d'intellectuels originaires de Lyon : Louis Touchagues, Henri Béraud, Marcel Achard, Henri Jeanson, Pierre Scize.

Grâce à Pierre Scize, il entre en 1923 comme secrétaire de rédaction à Paris-Journal et au Théâtre et Comoedia illustré dont Jacques Hébertot, directeur du Théâtre des Champs-Élysées, est propriétaire. Il y rencontre René Clair qui devient un ami. Il tourne comme figurant dans le film Entr'acte pour le ballet Relâche des Ballets suédois créé en 1924 par Francis Picabia et Erik Satie au théâtre des Champs-Élysées.

Il fréquente Louis Aragon et les surréalistes et participe à la revue de Florent Fels L'Art vivant.

En 1925, il entre comme secrétaire de rédaction aux Nouvelles Littéraires sous la direction de Maurice Martin du Gard.

Il cofonde en 1926 le prix Renaudot qui couronne entre autres Louis Aragon, Marcel Aymé et Louis-Ferdinand Céline (il quittera le jury seulement en 1984).

Il fait la connaissance des peintres Marc Chagall, Abraham Mintchine, Georges Rouault, Moïse Kisling, Pascin, Marcel Gromaire, Maurice de Vlaminck, André Derain et du marchand-mécène Ambroise Vollard.

En 1930, il part pour l'Espagne comme correspondant de Vu et du Soir en pressentant[pas clair] la révolution espagnole.

En 1935, il se marie avec Rose Monier (décédée en 1978).

En 1937, il est cofondateur du prix Louis Delluc, qui couronne Les Bas-fonds de Jean Renoir. Il devient directeur littéraire de l'Intransigeant, collabore au Matin, et participe à Radio Luxembourg en 1938 avec Paul Gilson.

En 1940, Les Nouvelles littéraires se sabordent. Pendant la période de l'Occupation, il est fonctionnaire du ministère de la Famille en Ardèche.

L'après-guerre

[modifier | modifier le code]

À la libération il reprend la rubrique cinéma et devient en 1949 rédacteur en chef des Nouvelles Littéraires, reparues en 1945. Il est aussi juré au Festival de Cannes en 1946 (le second festival après celui de 1939). En 1946, il crée à Paris Inter l’émission-magazine L'Art et la Vie. Il fait la connaissance de Robert Bresson, Henry de Montherlant, Léon-Paul Fargue.

Dès 1958, il participe en tant que critique cinéma au Masque et la Plume et laisse le souvenir de ses joutes avec Jean-Louis Bory, de l'entrée de celui-ci dans l'émission en 1964 jusqu'à sa mort en 1979 : ils forment une sorte de duo emblématique de l'émission, Charensol jouant le rôle d'un critique plutôt réactionnaire[1] face à un Bory progressiste (cette épopée radiophonique a été mise en scène en 2011 par François Morel dans sa pièce Instants critiques).

Au cours des années 1960, il tenait la rubrique critique cinématographique de la revue La Vie du rail.

En 1962, il abandonne le poste de rédacteur en chef des Nouvelles Littéraires, mais tient la chronique cinématographique jusqu'à la disparition du journal en 1984. Il collabore ensuite à L'Événement du jeudi.

Distinctions

[modifier | modifier le code]

Publications

[modifier | modifier le code]

Il a collaboré régulièrement aux publications suivantes :

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Le personnage réactionnaire qu'il joue alors au Masque occulte la richesse de sa carrière antérieure.
  2. Journal officiel de la République française du 16 mai 1970, p. 4609.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]