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Condition féminine en France au XXe siècle

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La condition féminine en France a connu une évolution au XXe siècle, notamment au cours de la Première et la Seconde Guerre mondiale, comme les mouvements féministes[pas clair].

Première Guerre mondiale

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Les femmes mariées devront attendre 1907 pour avoir le droit théorique de disposer de leur salaire[1],[2]. L'image de la femme comme mère au foyer s'effacera le temps de la Première Guerre mondiale[3]. Les hommes étant partis au front, les femmes doivent les remplacer dans les usines et de manière plus générale, dans tous les métiers occupés par la gent masculine[3].

Cependant, à la fin de la guerre, les choses reprirent rapidement leur place[pas clair]. La France a perdu près de 1 500 000 hommes[4]. Il faut repeupler le pays. Une politique nataliste pleine et entière voit le jour durant l'entre-deux-guerres[5]. Mettre au monde un enfant devient une mission pour les femmes et devient même un devoir de mémoire[5]. Dans cette même logique d'avoir une natalité forte, des lois ont été durcies. En 1920, l'incitation à l'avortement est interdite, et la propagande contraceptive également[6]. Le régime de Vichy fera même de l'avortement un crime passible de la peine de mort[6].

Seconde Guerre mondiale et Trente Glorieuses

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Malgré des moments forts au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, comme l’octroi du droit de vote pour les femmes en 1944 ou encore l'inscription de l'égalité homme-femme dans la Constitution en 1946[7], elles garderont cette image de « femme au foyer »[réf. nécessaire]. Comme à la fin de la Grande Guerre, elles doivent repeupler la France, et sont reconduites à la maternité[8]. Avec la naissance de la société de consommation durant les Trente Glorieuses, les entreprises cibleront les femmes en s'appuyant sur cette représentation de la femme comme restant au foyer et s’occupant du ménage[9].

En 1965, les femmes mariées obtiennent le droit d’ouvrir un compte bancaire sans l’autorisation de leur mari. Cela est l'aboutissement de plusieurs droits qui leur sont octroyés les décennies précédentes : ouvrir un livret de caisse d’épargne en 1881, y réaliser des retraits en 1895, disposer librement de leur salaire en 1907, accéder à la capacité juridique en 1938 puis signer des chèques en 1942-1943[10].

Mouvement féministe

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Mai 68 est un événement dominé par les hommes, les femmes n’étaient qu’en arrière-plan[11]. Fortes de ces déceptions, des soixante-huitardes créeront des mouvements féministes dans les années 1970 et notamment au Mouvement de libération des femmes (MLF)[12], un mouvement non-mixte. Ces mouvements non-mixtes forcent les médias à interroger directement des femmes. Ces mouvements réussiront à se faire entendre et sont en majeure partie responsables de la transformation du rôle de la femme, et donc de son image. Les années suivantes seront marquées par la réappropriation des femmes de leurs corps, avec notamment l’autorisation de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) en 1979[13].

En 1999, les femmes représentent 46,2 % de la population active française[14].

Notes et références

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  1. Sylvie Schweitzer, Femmes ont toujours travaillé (Les): Une histoire du travail des femmes aux XIXe et XXe siècles, Odile Jacob, (ISBN 978-2-7381-1067-1, lire en ligne), p. 38-39
  2. « Repères chronologiques - Haut Conseil à l'Égalité entre les femmes et les hommes », sur www.haut-conseil-egalite.gouv.fr (consulté le )
  3. a et b Andrée Michel, Le féminisme, Presses universitaires de France, , 128 p. (ISBN 9782130562023, lire en ligne), p. 80-81
  4. HÉRAN, François, « Générations sacrifiées : le bilan démographique de la Grande Guerre », Population & Sociétés,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  5. a et b Dominique Fouchard, « Chapitre VI. L’obsession nataliste dans le secret des maisons », dans Le poids de la guerre : Les poilus et leur famille après 1918, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », (ISBN 978-2-7535-6922-5, DOI 10.4000/books.pur.136929, lire en ligne), p. 179–208
  6. a et b « La marche vers la loi - Événements - Anniversaire loi Veil - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  7. « Comment la Constitution garantit-elle l’égalité homme-femme ? | Conseil constitutionnel », sur www.conseil-constitutionnel.fr (consulté le )
  8. Yannick Ripa, Les femmes, actrices de l’histoire France, de 1789 à nos jours, Paris, Armand Colin, , 240 p. (ISBN 9782200246549, lire en ligne), p. 126
  9. Yannick Ripa, Les femmes, actrices de l’histoire France, de 1789 à nos jours, Paris, Armand Colin, , 240 p. (ISBN 9782200246549, lire en ligne), p. 127-128
  10. « La femme mariée avait le statut de mineure au même titre que les enfants », info.gouv.fr, 12 juillet 2023.
  11. Yannick Ripa, Les femmes, actrices de l’histoire France, de 1789 à nos jours, Paris, Armand Colin, , 240 p. (ISBN 9782200246549, lire en ligne), p. 139-140
  12. Yannick Ripa, Les femmes, actrices de l’histoire France, de 1789 à nos jours, Paris, Armand Colin, , 240 p. (ISBN 9782200246549, lire en ligne), p. 141
  13. Marie Piquemal et Noémie Destelle, « La bataille de Simone Veil pour le droit à l’avortement », sur Libération (consulté le )
  14. « Depuis les années 1970, la féminisation de la population active a concerné tous les territoires | L'Observatoire des Territoires », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )

Bibliographie

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