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Maison Esterházy

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Esterházy
Image illustrative de l’article Maison Esterházy
Armes de la famille.

Période du XVIe siècle à nos jours
Pays ou province d’origine Royaume de Hongrie (en actuelle Slovaquie)
Allégeance Royaume de Hongrie
Drapeau de l'Autriche-Hongrie Autriche-Hongrie
Charges Palatins de Hongrie, Ban de Croatie, chambellan impérial, mécènes, poète, compositeur, écrivains, ambassadeurs, ministre, scientifique
Fonctions militaires Maréchaux impériaux, officiers supérieurs et généraux
Grandes armes des princes Esterházy

Esterházy (herceg illetve gróf Galánthai Eszterházy [ˈɛstɛɾˌhaːzi] en hongrois) est le patronyme d'une importante et ancienne famille de la noblesse hongroise.

Histoire

Issue de la petite noblesse de Haute-Hongrie (actuelle Slovaquie), la famille Esterházy tire ses origines de l'ancien clan Salomon qui remonte au XIIe siècle.[réf. nécessaire]

Le premier ancêtre connu de la famille Esterházy est Benedek Zerhas de Zerhashaz qui prendra plus tard le nom de Eszterhás de Galántha, mort dans la première partie du XVIe siècle[1].

Armoiries et blason de Paul Esterhazy, dans la cathédrale Saint-Jean-Baptiste, à Trnava (Nagyszombat

Elle compte à partir du XVIIe parmi les familles de magnats les plus importantes du royaume de Hongrie, de l'empire d'Autriche puis de l'Empire austro-hongrois. Traditionnellement favorable à la dynastie des Habsbourg, elle reçoit le titre de baron en 1613, celui de comte en 1626 puis la branche de Fraknó/Forchtenstein celui de prince régnant (Fürst) en 1712 par l'empereur romain germanique.

Leurs principales résidences étaient à Eisenstadt/Kismarton, Fertőd, près de Sopron et Vienne.

L'achat par l'État hongrois de la collection réunie par la famille Esterházy marqua en 1870 la fondation du musée d'art étranger de Budapest.

Karoline Esterházy de Galántha (1805-1851), en français : Caroline Esterházy, fille du comte János Károly Esterházy de Galántha (en allemand : Johann von Esterházy), fut l'élève au piano du compositeur Franz Schubert, à Zselíz en Hongrie (aujourd'hui Želiezovce en Slovaquie) et à Vienne. Aux dires de plusieurs contemporains, elle a été son égérie et son grand amour impossible (du fait de leurs conditions sociales trop éloignées pour l'époque)[2],[3],[4],[5]. Elle a d'ailleurs été dédicataire d'un des chefs-d’œuvre de Schubert, la Fantaisie en fa mineur, D. 940, opus posthume 103, pour piano à quatre mains[3].

L'écrivain Péter Esterházy, né en 1950, est un membre de la branche comtale de la famille princière.

Les princes Esterházy

Notes et références

  1. L'ancienne église des jésuites (construite par Nicolas Esterházy), aujourd'hui cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Trnava (dont le nom hongrois était Nagyszombat) fut la nécropole de la maison Esterházy. La crypte de l'église contient plusieurs sépultures de membres de la famille dont les armoiries décorent les murs du sanctuaire
  2. Témoignage d'Eduard von Bauernfeld à retrouver chez : Ian Bostridge (trad. de l'anglais par Denis-Armand Canal), Le Voyage d'hiver de Schubert : anatomie d'une obsession [« Schubert's Winter Journey, anatomy of an Obsession »], Arles, Actes Sud, (1re éd. 2015 (en)), 442 p. (ISBN 2330077459, OCLC 1024315310). Ce témoignage est aussi évoqué par Rita Seblin ici : (en) Rita Seblin, « Schubert à la Mode », sur The New York Review of Books, (consulté le ), § 3. Voir l'article consacré à la Fantaisie en fa mineur de Schubert, notamment la section sur l’écho de ses amours malheureuses, et l'article sur Caroline Esterházy.
  3. a et b ... ainsi qu'il est dit dans le livret — rédigé par l'interprète et transcripteur lui-même — du CD que le pianiste, compositeur et musicologue Jérôme Ducros a entièrement consacré aux Fantaisies de Schubert au piano solo (avec transcription, donc, pour celle-ci) en 2001 : « Franz Schubert, The Fantasies for piano » (transcription pour deux mains par l’interprète, premier enregistrement mondial). Label : Ligia Digital, référencé : « Lidi 0103095-01 » (code : 3 487549 900959). Récompensé par le « diapason d’or 2000 » et « choc de Classica ».
  4. (en + de + fr) Misha Donat, Livret du CD "Schubert piano duets", par Paul Lewis et Steven Osborne, Hypérion, , 16 p. (lire en ligne), pp. 8 à 11.
  5. Bruno Serrou, « Franz Schubert, notre contemporain », sur ResMusica, (consulté le ).

Bibliographie

Voir aussi

Liens externes