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Colombar (cépage)

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Colombar B
(Colombard B)
Colombar (cépage)
Caractéristiques phénologiques
Débourrement 2 jours après le chasselas
Floraison À compléter
Véraison À compléter
Maturité 2ème époque, 3 semaines après le chasselas
Caractéristiques culturales
Port À compléter
Vigueur Forte
Fertilité Forte
Taille et mode
de conduite
À compléter
Productivité Forte
Exigences culturales
Climatique À compléter
Pédologique À compléter
Potentiel œnologique
Potentiel alcoolique bonne
Potentiel aromatique fruité

Le colombar[1], ou colombard par confusion de suffixe, est un cépage blanc doré français.

Origine et répartition

Grappe et feuille de Colombard.

Le colombar(d) a révélé, lors d'un test génétique, être issu du métissage intraspécifique entre le gouais B et le chenin B[2].

Il est originaire des Charentes, plus précisément des Borderies[3], un cru de cognac au nord de Cognac. Il fait partie dès l'origine, des cépages utilisés pour l'élaboration de vins destinés à être distillés pour donner du cognac. Donnant des vins moins âpres et plus alcoolisés que la folle blanche, sa culture a été favorisée par le marché néerlandais pour l'exportation de vins blancs secs. Avec la folle blanche, il a été introduit depuis longtemps dans le vignoble de Bordeaux et d'Armagnac.
Après l'arrivée du phylloxera, il a été marginalisé dans la production d'eau-de-vie, mais depuis une vingtaine d'années, sa production s'est orientée vers la production de vins de pays secs et très aromatiques (vin de pays des Côtes de Gascogne et vin de pays charentais).

En France, il est passé de 13 100 ha en 1958 à 4 900 ha en 1988[4], mais la surface est aujourd'hui stabilisée. Il n'est qu'accessoire en production d'eau-de-vie et est classé dans les appellations génériques de Bordeaux. (Bordeaux, vignoble de Blaye, Côtes de Bourg, Crémant de Bordeaux, Entre-deux-Mers, Entre Deux Mers-Haut Benauge, Premières Côtes de Blaye, Sainte Foy-Bordeaux. En Californie, c'était jusque dans les années 1980, le cépage blanc le plus courant[3]. Il a été ensuite détrôné par le chardonnay. En 1992, il représentait 21 900 ha. Il est aussi présent en Afrique du Sud (8 500 ha), en Australie (800 ha) ou en Israël.

Étymologie et synonymes

Feuille de Colombard.

Le nom colombar (1845) est, comme colombier, un dérivé du mot colombe, hypothèse corroborée par d'autres noms usités : tourterelle ou colombier (en Gironde). Peut-être son raisin mûr attirait-il des vols de colombinés ou simplement sa couleur évoque-t-elle celle des palombes[1] ? Nous parlons en effet de vignobles fréquentés à l'automne par les vols migratoires de palombes.

La forme colombard provient d'une confusion entre le suffixe roman -ar[5] et le suffixe d'origine germanique -ard.

Il est également dénommé colombar (Afrique du Sud), french colombard (Canada, Chili, Israël), colombier, blanc émeri, queue tendre (Saint-Palais) ou bon blanc (Vendée) en France. Il a pour homonyme le colombar blanc (Drôme, 1804)[6].

Caractères ampélographiques

  • Jeunes rameaux cotonneux.
  • Jeunes feuilles jaunes à plages bronzées.
  • Feuilles adultes entières ou trilobées orbiculaires, sinus pétiolaire très ouvert en V, des petites dents ogivales, un limbe involuté.
  • Grappes de taille moyenne, cylindriques, épaulées.
  • Baies de forme elliptiques courtes de taille moyenne.

Aptitudes

Grappe de Colombard.
  • Culturales : Vigoureux et productif, il peut être taillé long ou court selon le but retenu. Son bois est dur à la taille et il peut être sensible au vent au printemps. Le greffage a diminué le millerandage[3] (grains clairsemés, de toutes dimensions et à tous stades de maturité).
  • Sensibilité : Il craint un peu l'oïdium et la pourriture grise à maturité.
  • Technologiques : Il donne des vins à bon potentiel alcoolique et aromatique. Ses arômes fruités (agrumes) et fleuris, relayés par une bonne vivacité en font un bon vin de cépage ou en assemblage avec du sémillon où il remplace le sauvignon. Cependant, il n'est pas destiné à être vieilli. Il donne ses arômes aux mistelles blancs qu'il contribue à élaborer : pineau des Charentes et floc de Gascogne.
    Ses eaux-de-vie sont moins bien notées en dégustation que celles provenant de folle blanche ou d'ugni blanc, raison de sa reconversion en vin blanc.

Génétique

Douze clones issus de sélections réalisées dans le vignoble d'Armagnac sont multipliés, les numéros: 551, 552, 553, 605, 606, 607, 608, 609, 625, 626, 695 et 938. Des prospections visant à élargir la diversité génétique ont été faites, conduisant à deux conservatoires, à Mons dans le Gers et dans le vignoble de Cognac, le site BNIC fondation Fougerat associé à l'INRA[7].

Notes et références

  1. a et b CNRTL : étymologie colombar
  2. « Le colombard B », Institut français de la vigne et du vin (consulté le )
  3. a b et c "Guide des cépages, 300 cépages et leurs vins", Ambrosi, Dettweiler-Münch, Rühl, Schmid et Schuman, éditions ULMER, 1997. (ISBN 9782841380596).
  4. Catalogue des variétés et clones de vigne cultivés en France, édition du Ministère de l'Agriculture et de la pêche, 1994.
  5. du latin -arĕ (au neutre)
  6. Pierre Rézeau, Dictionnaire des noms de cépages, CNRS Éditions, 2008.
  7. http://bioweb.ensam.inra.fr/collections_vigne/Site.php?cle=Fougerat

Annexes

Articles connexes

Lien externe

  • « Le colombard B », Institut français de la vigne et du vin (consulté le )

Bibliographie

  • Ambrosi, Dettweiler-Münch, Rühl, Schmid et Schuman, Guide des cépages, 300 cépages et leurs vins, éditions ULMER, 1997. (ISBN 9782841380596).
  • Pierre Galet: Dictionnaire encyclopédique des cépages Hachette Livre, 1. édition 2000 (ISBN 2-0123633-18)
  • Catalogue des variétés et clones de vigne cultivés en France, édition du Ministère de l'Agriculture et de la pêche, 1994.
  • (en) Dournes, G., Verbaere, A., Lopez, F., Dufourcq, T., Mouret, J.-R. and Roland, A. (2022), First characterisation of thiol precursors in Colombard and Gros Manseng: comparison of two cultivation practices. Australian Journal of Grape and Wine Research. DOI 10.1111/ajgw.12547.