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* {{Ouvrage|langue=fr|titre=Maryse Hilsz : la femme qui aimait tant le ciel|auteur1=Olivier de Chazeaux|lieu=Paris|éditeur=Lattès|année=1999|isbn=978-2-709-62082-6}}.
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* G. Collot, "Maryse Hilsz, une pionnière", ''La Philatélie Française'', {{n°|603}} (décembre 2005).
* G. Collot, "Maryse Hilsz, une pionnière", ''La Philatélie Française'', {{n°|603}} (décembre 2005).
* Elisabeth MISMES et Stéphane NICOLAOU, ''Aviatrices : un siècle d'aviation féminine française'', Altipresse 2004.


=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===

Version du 21 juin 2017 à 13:35

Sous-lieutenant
Maryse Hilsz
Maryse Hilsz
Maryse Hilsz à bord d'un de ses appareils.

Naissance
Drapeau de la France
Décès (à 44 ans)
Origine Française
Allégeance France Armée française
Arme Armée de l'air
Années de service 19451946
Commandement 1945 : GLAM

Maryse Hilsz, née Marie-Antoinette Hilsz le à Levallois-Perret[1] et décédée le au Moulin-des-Ponts (Ain), est une militaire et une pionnière de l'aviation française.

Biographie

Du parachutisme à l'aviation

Maryse Hilsz, naît le à Levallois-Perret de parents originaires d'Alsace. Elle commence une carrière de modiste mais se passionne surtout pour l'aviation. Elle s'inscrit à un concours de saut en parachute en 1924, alors qu'elle n'est encore jamais montée en avion. Se lançant dans le parachutisme d'exhibition (plus de cent douze sauts, dont vingt en double), elle finance ainsi l'obtention de son brevet de pilote, qui lui est officiellement décerné en 1930. Contemporaine de Maryse Bastié, elle devient rapidement une aviatrice hors pair.

Femme d'action, élégante et dotée d'une forte personnalité, Maryse Hilsz est détentrice de nombreux records de vitesse et de distance en avion, dans les années 1930. Le 9 avril 1932, après avoir quitté Madagascar, une panne survient mais elle réussit à faire atterrir son appareil sur l'île Juan de Nova. Le 19 août 1932, elle bat le record du monde d'altitude féminin à 10 200 m à Villacoublay. En 1935 et 1936, elle remporte ainsi la coupe Hélène Boucher, sur Paris-Cannes, en 2 h 29 puis en 1 h 52. En novembre 1936, alors qu’elle tente de battre le record de vitesse féminin sur base, elle est éjectée de son siège et sauvée par son parachute. Elle pilote la plupart du temps seule, sans mécanicien, ce qui la contraint à réparer son avion toute seule.

Une aventure romanesque mais tragique

Maryse Hilsz tenant l'hélice de son Mauboussin M.122 avant une nouvelle tentative de record d'altitude, en 1935.

Au début des années 1930, Maryse Hilsz commence une relation passionnée avec un autre pilote d'exception, André Salel. Ils ne se marièrent pas, aucun des deux ne souhaitant mettre un terme à sa carrière, ni connaître une vie paisible et sans risque. Elle connaît un immense chagrin, à la mort de son compagnon, alors pilote d’essai chez Farman. Dans l’après-midi du 18 juin 1934, André Salel et son mécanicien Roger Robin périssent à Châteaufort en réalisant le 2e vol d’essai du prototype d’avion de combat F 420-01 de Farman[2].

De la Résistance à l'Armée de l'air

Maryse Hilsz entre dans la Résistance en 1941. Lors d'une de ses missions, elle fait un amerrissage forcé du côté d'Arsuz (Turquie).

En 1945, Charles Tillon, ministre de l’Air communiste du premier gouvernement Charles de Gaulle (GPRF), décide de créer un corps de pilotes militaires féminins, à l’instar de l’URSS pendant la Seconde Guerre mondiale. De prestigieuses aviatrices sont alors recrutées, dont Maryse Bastié, Élisabeth Boselli, Élisabeth Lion et Anne-Marie Imbrecq. Après un entraînement à Châteauroux, suivi d'un cycle d'étude à Tours, elles sont toutes reçues. L'expérience du recrutement de femmes dans l'Armée de l'air s'arrête toutefois en juillet 1946, avec le départ de Charles Tillon du gouvernement Félix Gouin.

En tête de liste des femmes pilotes admises dans l’armée de l’air, Maryse Hilsz est nommée sous-lieutenant et affectée au Groupe de liaisons aériennes ministérielles (GLAM). Le 30 janvier 1946, victime du mauvais temps, elle s'écrase dans la région de Bourg-en-Bresse à bord de son Siebel 204 du GLAM. Maryse Hilsz périt dans l'accident. Sa tombe se trouve au cimetière de Levallois-Perret.

Liste non exhaustive de records

Date Record
Record de vol longue distance entre Paris-Saigon-Paris, sur Moth Gipsy.
Record féminin d'altitude, 10 000 m, à Villacoublay.
Record de distance et record de vitesse avec un raid Paris-Tokyo-Paris, 30 000 km, sur Bréguet 33 R à moteur Hispano de 650 ch.
Liaison entre Saigon et Le Bourget.
Record du monde d'altitude féminine sur Morane, 11 800 mètres, à Villacoublay.
Record du monde d'altitude féminine sur avion à hélice : 14 310 mètres, performance jamais égalée depuis par une femme, établie avec un biplan Potez 506 de 770 chevaux de puissance[3].
Record de vitesse, en reliant Paris à Saigon en 92 heures, 31 minutes et 30 secondes avec un Caudron – Renault « Simoun » de 220 chevaux, battant le précédent record d'André Japy qui avait mis 6 heures et 21 minutes de plus pour réaliser le trajet[4].

Hommages

Décorations
Lieux
Sculptures

Sculpture à Levallois-Perret dans le parc de La Planchette représentant une aile d’oiseau pointée vers le ciel, avec l'inscription rappelant que Maryse Hilsz était une « Messagère, dans le monde de la gloire, des ailes françaises ».

Philatélie

La Poste française a émis, en 1972, un timbre à son effigie et celle d'Hélène Boucher. Deux autres timbres (en paire) ont été émis en 2012 par les Terres Australes et Antarctiques Françaises à propos de son escale forcée sur l'île de Juan de Nova en 1932, timbres dessinés par Cyril de La Patellière.

Annexes

Bibliographie

  • Olivier de Chazeaux, Maryse Hilsz : la femme qui aimait tant le ciel, Paris, Lattès, (ISBN 978-2-709-62082-6).
  • G. Collot, "Maryse Hilsz, une pionnière", La Philatélie Française, no 603 (décembre 2005).
  • Elisabeth MISMES et Stéphane NICOLAOU, Aviatrices : un siècle d'aviation féminine française, Altipresse 2004.

Articles connexes

Notes et références

  1. Née à Levallois-Perret le 7 mars 1901 à 6h00 du soir, déclarée à la mairie le 9 mars à 9h00 du matin (acte de naissance à la mairie de Levallois-Perret).
  2. A Châteaufort, Maryse Hilsz fait ériger, à l’endroit même où l’avion s’est écrasé, une stèle en mémoire du pilote et de son mécanicien. La stèle est inaugurée le 18 juin 1935, un an après l’accident.
  3. Dans le ciel de juin 1936 : record d’altitude pour Maryse Hilsz
  4. Le 23 décembre 1937 dans le ciel : Maryse Hilsz arrive à Saïgon en un temps record
  5. « Cote 19800035/792/89500 », base Léonore, ministère français de la Culture