Saxe (Land)

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État libre de Saxe
Freistaat Sachsen
Blason de État libre de Saxe
Armoiries
Drapeau de État libre de Saxe
Drapeau
Saxe (Land)
Localisation de la Saxe (en vert foncé) à l'intérieur de l'Allemagne
Administration
Pays Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Capitale Dresde
Ministre-président Michael Kretschmer (CDU)
ISO 3166-2 DE-SN
Démographie
Gentilé Saxon
Population 4 084 851 hab. (31/12/2015[1])
Densité 222 hab./km2
Rang 6e
PIB (2006)

PIB/hab.
88,713 Md € (7e)

21 700  (12e)
Géographie
Superficie 18 415,51 km2
Rang 10e
Politique
Parti(s) au pouvoir CDU-SPD
Landtag
CDU
Linke
SPD
AfD
Grünen
Total

45
14
10
38
12
126
Nombre de voix
au Bundesrat
4
Liens
Site web sachsen.de

La Saxe (en allemand : Sachsen [ˈzaks]), en forme longue « État libre de Saxe » (en allemand : Freistaat Sachsen [ˈfʁaɪ̯ʃtaːt ˈzaks]), est un Land de la République fédérale d'Allemagne.

État fédéré situé à l'est du pays, frontalier de la République tchèque et de la Pologne, il est le sixième en nombre d'habitants et le dixième en superficie. Sa capitale est Dresde et son ministre-président Michael Kretschmer.

Sa population et sa superficie la placent au milieu du classement des Länder allemands. Elle partage une frontière avec la Bavière, la Thuringe, la Saxe-Anhalt et le Brandebourg.

Créé en par les autorités soviétiques d'occupation, le Land est dissous par le régime est-allemand lors de la réforme territoriale de 1952. Au moment de la réunification de , la Saxe est reconstituée. Depuis, elle est un fief de l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne.

L'Elbe est le cours d’eau le plus important de la Saxe.

Géographie

La Saxe se trouve dans l'est de l'Allemagne centrale. Elle borde la Bavière sur 41 km, la Thuringe sur 274 km, la Saxe-Anhalt sur 206 km, le Brandebourg sur 242 km, la Pologne sur 123 km et la République tchèque sur 454 km.

La Saxe est divisée en trois régions naturelles, les landes de Saxe et de Basse-Lusace au nord, la campagne lœssique de Saxe au centre et les montagnes et haut-plateaux des Monts Métallifères au sud dont le point culminant saxon est le Fichtelberg à 1 214 m. Ces trois régions naturelles sont elles-mêmes divisées en géochores selon la hiérarchie de la science des paysages soviétiques.

Le fleuve principal de la Saxe est l'Elbe. Les affluents de l'Elbe qui prennent leurs sources en Saxe sont la Mulde, la Zschopau, l'Elster blanche et la Spree.

La Saxe se trouve dans une zone climatique tempérée.

Histoire

Histoire des duchés et royaume de Saxe

La Frauenkirche de Dresde

La Saxe primitive n'a pas de liens directs avec l'État libre de Saxe d'aujourd'hui. Ce dernier est l'héritier du Royaume de Saxe (créé en 1806), anciennement Duché et Électorat de Saxe, dirigé par les Duc-Électeurs de Saxe. La Saxe primitive correspond à la région septentrionale de l'Allemagne, à ne pas confondre avec la Saxe occidentale.

La Saxe primitive

Formation de la Saxe jusqu'à l'Empire allemand

La mort de Louis le Pieux, en 840, puis le partage de Verdun en 843, sonnent la fin de l'unité de l'empire édifié par Charlemagne (traité de Verdun). Son petit-fils, Louis le Germanique reçoit la partie orientale de l'empire, la Francie orientale, qu'il divisa en quatre duchés, de Souabe, de Franconie, de Bavière et de Saxe. Louis le Germanique plaça à la tête du duché de Saxe des membres de la famille des Vitikind et des Billung. Géographiquement, ces premiers duchés correspondaient à ce qui forma aujourd'hui la Basse-Saxe et de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie.

La Francie orientale s’étend ensuite vers l’est pour former le Saint Empire en 962 avec Othon Ier.

Petit à petit, le duché de Saxe s’agrandit, assujettissant toutes les contrées comprises depuis le cercle de Haute-Saxe. Le duc Henri X de Saxe possède aussi la Bavière. Cependant, la politique impériale tient les duchés séparés.

En 1154, l'empereur Frédéric Ier Barberousse réunit les deux duchés dans les mains d’Henri le Lion. Mais après le conflit survenu en 1177 entre les deux hommes, l’immense duché de Saxe fut partagé en une foule de fiefs. Un nouveau duché de Saxe fut alors constitué, mais il différait entièrement du premier.

Le second duché de Saxe est formé en 1180, et donné à Bernard d’Ascanie. Il ne comprend plus que les territoires de Wittemberg et Lauenbourg et il a peu d’importance. Il s'affaiblit encore quand en 1260, la maison ascanienne investie de ce duché se scinde en deux lignes : celles de Saxe-Lauenbourg et de Saxe-Wittemberg.

En 1355, l’empereur Charles IV du Saint-Empire réunit les deux duchés en donnant la Saxe-Lauenbourg à la branche ducale de Saxe-Wittemberg. Celle-ci conserve le duché jusqu’en 1422, date à laquelle la lignée s’éteint

Le troisième duché de Saxe est constitué en 1422, le titre de duc de Saxe ayant été transféré à la maison de Wettin. Frédéric Ier de Saxe dit le Belliqueux, premier duc de cette nouvelle maison fut l’un des plus puissants princes de allemand. Le duché s’accroît alors de la Misnie, de la Thuringe et du comté palatin de Saxe. Cependant, ses petits-fils s’affaiblissent en partageant leurs États en 1485 :

au fils aîné, Ernest de Saxe, l'électorat de Saxe, avec pour capitale Wittenberg : branche ernestine ;
au fils cadet, Albert de Saxe, le duché de Saxe, avec pour capitale Dresde : branche albertine.

Ces deux branches évoluent très différemment : la branche Albertine maintient l'intégrité de la Saxe et préserva son pouvoir sur la région, tandis que les Ernestins — suivant la coutume germanique — divisent à plusieurs reprises leurs territoires en créant un patchwork de petits duchés et comtés en Thuringe. Une de ses maisons, la Maison de Saxe-Cobourg-Gotha, accède au trône de Belgique en 1831, du Portugal en 1836, et de Bulgarie en 1887, sans parler des nombreux mariages qui installent sur les trônes d'Europe les femmes de cette famille (notamment en Allemagne, Russie, Espagne, Suède et même Mexique). Plus original et plus décisif pour l'avenir de la Maison de Wettin, en 1840, le mariage de la reine Victoria, certes de la Maison de Hanovre mais Saxe-Cobourg par sa mère, avec son cousin Albert de Saxe-Cobourg et Gotha fait passer le trône britannique dans la maison de Wettin en 1901. La maison de Windsor qui occupe actuellement le trône britannique est en réalité la maison de Wettin portant un nom anglicisé par le roi George V en 1917, au beau milieu de la Grande guerre et alors que le Royaume-Uni était en proie à un vaste sentiment germanophobe.

Si en 1521, l'électeur de Saxe accorde sa protection à Martin Luther et permet la propagation des thèses du réformateur dans toute l'Europe de Nord, en 1697, son successeur Frédéric-Auguste I de Saxe se convertit au catholicisme et est élu roi de Pologne en 1697 sous le nom d'Auguste II. Il réunifie les deux couronnes, marie son héritier à la fille de l'empereur et deux de ses petites-filles épouseront l'une le roi d'Espagne, l'autre le dauphin de France, fils de Louis XV, et sera la mère des trois derniers roi de France.

Seules quelques petites parties de territoires restent hors du duché, formant ce que l’on appelle les « duchés saxons ». La couronne de Pologne ne se transmettant pas automatiquement puisque la monarchie polonaise était élective et non pas héréditaire. La couronne polonaise est proposée en 1791 à Frédéric Auguste III qui la refuse. La Pologne est en effet l'objet de fortes pressions politiques et militaires de la part des monarchies russe, prussienne et autrichienne.

Le Royaume de Saxe

Dans les guerres de la Révolution française, il resta neutre autant que possible. Après la bataille d'Iéna, la Saxe intègre la Confédération du Rhin, et fournit à Napoléon Ier des troupes auxiliaires. L'empereur des Français souhaite renforcer la Saxe et la Bavière, le Wurtemberg et le Bade afin de créer des États-tampons alliés, voisins de la Prusse et de l'Autriche: il élève les duc-électeurs de Saxe et de Bavière à la dignité royale. Frédéric-Auguste III devient alors Frédéric-Auguste Ier de Saxe, roi de Saxe. Il reste fidèle à la cause de Napoléon : il en est sanctionné lors du Congrès de Vienne (1814/1815) par la perte d'un tiers de ses États qui sont annexés par la Prusse. Cette partie du territoire constitue la « Saxe prussienne ».

En 1831, à la suite d'insurrections qui éclatent à Dresde et à Leipzig, le roi Antoine Ier de Saxe se voit obligé d'octroyer une constitution à la Saxe, constitution qui subit des modifications en 1848 après de nouvelles révoltes.

Alliée malheureuse de l'Autriche contre la Prusse, lors de la guerre austro-prussienne, la Saxe doit adhérer à la Confédération de l'Allemagne du Nord le , et est intégrée dans l'Empire allemand en 1871.

À la fin du XIXe siècle et du fait de la précoce industrialisation de la région, la Saxe est l'un des berceaux du mouvement ouvrier en Allemagne. Dès 1867, sont élus les premiers représentants socialistes et vers 1900 le Parti social-démocrate d’Allemagne (SPD) y obtient près de 59 % des voix aux élections du Reichstag[2]. Le Parti crée dans la région de nombreuses associations syndicales qui encadrent le mouvement ouvrier.

À l'instar des autres monarchies allemandes, le royaume de Saxe disparait à la fin de la Grande Guerre dans la tourmente qui suit la défaite. Le roi Frédéric-Auguste III de Saxe abdique le 13 novembre 1918 et la république est proclamée.

Histoire de l'État libre de Saxe (1918-1949)

Intégrée à la nouvelle République de Weimar, la Saxe devint en 1920 un Freistaat, un État libre, comme la plupart des autres États allemands.

Les années 1920 voient une large domination du SPD (sociaux-démocrates) et du Parti communiste d'Allemagne (KPD) sur la scène politique saxonne, Le NSDAP arrivé au pouvoir en 1933, décide la dissolution du Landrat (Parlement du Land), mettant en place la subordination au pouvoir central. Un an plus tard, l'État libre de Saxe cessa d'exister sur le plan juridique.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, c'est à Torgau sur l'Elbe que le , deux mois après le bombardement de Dresde, les troupes soviétiques et américaines font leurs jonction, la Saxe sera alors occupée par les deux armées stationnant de part et d'autre du fleuve. Tandis que pendant ce temps, fut formé dans le Land, un gouvernement sous la direction du social-démocrate Rudolf Friedrichs (1892-1947).

À partir de l'automne 1945, la Saxe est finalement totalement intégrée à la zone d’occupation soviétique.

La Saxe au sein de la RDA

En 1949 avec la création de la République démocratique allemande, la Saxe devient un Land de la RDA. 1952 voit la dissolution des Länder de RDA sous le prétexte d'une grande réforme administrative. La Saxe est divisée en trois districts : Dresde, Leipzig et Karl-Marx-Stadt.

C'est du Land de Saxe et plus particulièrement des villes de Leipzig et de Dresde que part le mouvement de contestation contre le régime communiste en 1989 qui provoquera la fin de celui-ci et la réunification allemande[2].

Le nouvel État libre de Saxe

Le , jour de la Réunification allemande, l'État libre de Saxe est reconstitué.

Le , à l'occasion des commémorations du bombardement de Dresde par les alliés en 1945, entre 3 000 et 5 000 membres de l'extrême droite ont manifesté devant le parlement de Saxe. Soixante-dix personnes ont été interpellées à la suite d'affrontements. Au même moment, plus de 50 000 personnes ont manifesté contre le nazisme. Des milliers de chandelles ont été placées devant l'opéra Semper comme symbole de la paix.

Subdivisions administratives

Districts (Direktionsbezirke)

La Saxe est divisée en 3 districts, nommés Direktionsbezirke depuis la réforme des arrondissements de Saxe de 2008 :

Les 3 districts de Saxe:

Arrondissements (Landkreise) et villes-arrondissements (kreisfreie Städte)

La Saxe est divisée en 10 arrondissements (nommés "Landkreise" en allemand) et 3 villes-arrondissements (nommées "kreisfreie Städte" en allemand) depuis la réforme des arrondissements de Saxe de 2008

Les 10 arrondissements (Landkreise) de Saxe:

Arrondissements de Saxe

Les 3 villes-arrondissements (kreisfreie Städte) de Saxe:

Réforme des arrondissements de 2008

La gare de Leipzig en son état actuel (2008)

Le land de Saxe a connu une réforme de ses arrondissements en 2008, qui a consisté en un regroupement des 22 anciens arrondissements en 10 nouveaux.

Nombre d'habitants des arrondissements après la réforme
Nouvel arrondissement Ancien arrondissement Habitants au 31 décembre 2006 Habitants en 2020 Superficie en km²
LK Bautzen LK Bautzen, LK Kamenz, Hoyerswerda 338 056 282 800 2 391
Erzgebirgskreis LK Stollberg, LK Annaberg, LK Aue-Schwarzenberg, Mittlerer Erzgebirgskreis 387 918 326 500 1 828
LK Leipzig LK Leipziger Land, Muldentalkreis 277 113 233 500 1 646
LK Meißen LK Riesa-Großenhain, LK Meißen 261 695 219 400 1 452
LK Mittelsachsen LK Freiberg, LK Mittweida, LK Döbeln 344 457 297 500 2 111
LK Görlitz Niederschlesischer Oberlausitzkreis, LK Löbau-Zittau, Görlitz 292 843 241 400 2 106
LK Nordsachsen LK Delitzsch, LK Torgau-Oschatz 216 904 184 100 2 020
LK Sächsische Schweiz-Osterzgebirge Weißeritzkreis, LK Sächsische Schweiz 259 725 217 200 1 654
Vogtlandkreis Vogtlandkreis, Plauen 256 998 224 100 1 412
LK Zwickau LK Chemnitzer Land, LK Zwickauer Land, Zwickau 356 992 299 000 949
Grandes villes
Ville Arrondissement Habitants en 2000 Habitants en 2007 évolution en %
Leipzig kreisfrei 493 208 510 512 +3,51
Dresde kreisfrei 477 807 507 513 +6,22
Chemnitz kreisfrei 259 246 244 951 −5,84
Zwickau kreisfrei 103 008 95 841 −7,49
Plauen kreisfrei 71 543 67 613 −5,81
Görlitz kreisfrei 61 599 56 724 −8,59
Freiberg Freiberg 45 428 42 364 −7,23
Bautzen / Budyšin Bautzen 43 353 41 364 −4,81
Hoyerswerda / Wojerecy kreisfrei 50 203 40 294 −24,59
Pirna Sächsische Schweiz 42 108 39 438 −6,77
Freital Weißeritzkreis 40 129 39 176 −2,43
Riesa Riesa-Großenhain 39 367 35 508 −10,87
Radebeul Meißen 32 246 33 300 +3,27
Zittau¹ Löbau-Zittau 27 454 29 361 +6,95
Meißen Meißen 29 398 27 856 −5,54
Delitzsch² Delitzsch 26 331 27 181 +3,23
Limbach-Oberfrohna Chemnitzer Land 27 552 26 254 −4,94
Glauchau Chemnitzer Land 27 285 25 357 −7,60
Markkleeberg Leipziger Land 23 157 24 021 +3,73
Werdau Zwickauer Land 26 077 23 565 −10,66

Politique régionale

Historique

Le premier ministre-président du Land, Kurt Biedenkopf.

Depuis la réunification de 1990, la Saxe se présente comme un bastion de l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU). Lors des premières élections libres, le parti, emmené par Kurt Biedenkopf, ancien secrétaire général fédéral en Allemagne de l'Ouest, remporte 53 % des voix, contre 19 % pour le Parti social-démocrate d'Allemagne, conduit par Anke Fuchs, ancienne ministre fédérale de la Santé.

La CDU a conservé sa majorité absolue pendant quatorze ans. En 2002, l'ancien ministre régional des Finances, Georg Milbradt, remplace Biedenkopf comme ministre-président. Il subit un important revers aux élections de 2004, avec seulement 41 % des voix. Le scrutin voit l'émergence du Parti national-démocrate d'Allemagne (NPD), formation d'extrême droite qui remporte 9,2 %. Il est contraint de s'associer au SPD, qui n'a remporté que 9,8 % des suffrages, dans une « grande coalition ».

En 2008, à la suite d'un scandale financier, Milbradt cède le pouvoir à son ministre des Finances, Stanislaw Tillich, qui maintient la CDU stable aux élections de 2009. Le très bon score du Parti libéral-démocrate (FDP) lui permet de former une coalition noire-jaune, tandis que le NPD conserve ses représentants au Landtag.

La Saxe est le berceau du mouvement PEGIDA (2014), mouvement de droite populiste qui lutte contre la politique d'asile du gouvernement et dénonce l'islamisme radical. Le mouvement qui organise régulièrement des manifestations est particulièrement actif à Dresde et dans le Land.

Les élections de 2014 voient également la percée de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) et l'effondrement du FDP, qui disparaît du Parlement. Tillich, toujours solidement en tête, se retourne alors vers les sociaux-démocrates et reconstitue une grande coalition. Après que la CDU a été devancée par l'AfD dans le Land aux élections fédérales de 2017, Tillich démissionne au profit de Michael Kretschmer.

Sur les cinq plus grandes villes du Land, trois sont détenues par le SPD, une par la CDU, à savoir Dresde, et une par le FDP.

Institutions

Comme tous les Länder allemands, la Saxe dispose de son Parlement, le Landtag, de son gouvernement (Staatsregierung) et d'une cour d'appel régionale, qui siègent à Dresde. Le tribunal constitutionnel régional (Verfassungsgerichtshof) est cependant installé à Leipzig.

Politique nationale

La Saxe dispose de quatre voix au Bundesrat.

En 1994, le ministre régional de la Justice, Steffen Heitmann, est présenté comme candidat de la CDU/CSU au poste de président fédéral, mais son profil controversé fait échouer sa candidature. Il faut attendre 2005 et la nomination de Wolfgang Tiefensee, alors maire de Leipzig, au poste de ministre fédéral des Transports, de la Construction et du Développement urbain pour voir le retour d'un Saxon au premier plan de la politique nationale. Toutefois, ce dernier perd son portefeuille à la suite d'un changement de coalition en 2009.

Économie

Héritier du Royaume de Saxe et de l'État libre de Saxe, le Land de Saxe bénéficie d'un riche passé économique et industriel. La région possédait d'importantes ressources minières (dont notamment argent, charbon, lignite, potasse et uranium) et fut au XIXe siècle l'une des premières régions industrielles d'Allemagne dans des domaines aussi différents que le textile, la mécanique, les jouets, les instruments de musique, l'optique et l'horlogerie (Glashütte)[2]. Elle est l'un des berceau de l'automobile avec Auto Union, créée en 1932 et établie en 1936 à Chemnitz, qui donnera naissance à la marque Audi, ainsi que de DKW, entreprise d'automobiles et de motocyclettes fondée en 1917 à Zwickau. La Saxe est également présente dans l'industrie pharmaceutique avec notamment Sächsisches Serumwerk Dresden (SSW Dresden) fondée en 1911.

Les montagnes du sud se consacrent à l'élevage ; les riches plaines du nord, aux cultures intensives (blé, betteraves, pommes de terre…).

Région densément peuplée et urbanisée, elle est dotée très tôt d'un réseau dense de chemins de fer (certains datent de 1840).

Au temps de la RDA, grâce à son sous-sol riche (lignite, potasse, charbon) et à ces traditions industrielles, la Saxe est la plus forte région économique du pays. Elle poursuit sa tradition de fabrication automobile avec l'entreprise VEB Sachsenring Automobilwerk Zwickau (1958-1991) qui produit la célèbre Trabant et est présente dans l'informatique[2]. Au lendemain de la réunification, le Land voit fermer la majorité des industries anciennes remplacées en partie seulement par des filiales d'entreprises ouest-allemandes.

Dans les années 2000-2010, la Saxe est l'ancien Land d'Allemagne de l'Est qui obtient les meilleurs résultats économiques avec un taux de chômage de 6,1 %, une croissance industrielle importante et des industries de pointe dans l'automobile, les montres de luxe (Nomos Glashütte[3]) et l'informatique[2].

Démographie

La population du Land diminue de manière générale dans les années 1990-2010, avec pour seules exceptions les villes de Leipzig et de Dresde qui voient leur population augmenter. Certaines villes sièges d'industries anciennes comme Hoyerswerda qui avait connu sous la RDA une expansion importante de son développement urbain liée à l'exploitation du lignite, voient leur population s'effondrer (-40 %)[2].

Notes et références

Voir aussi

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Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Saxe.

Bibliographie

  • Patricia Bouchenot-Dechin, Le Roman de la Saxe, Éditions du Rocher, 2006

Articles connexes

Liens externes