Branche albertine
La branche albertine est la branche cadette de la dynastie princière des Wettin qui régna sur le duché, l'électorat puis le royaume de Saxe de 1485 à 1918. Elle tire son nom de son ancêtre, le duc Albert l'Intrépide.
Origine
[modifier | modifier le code]Après la mort de l'électeur Frédéric II de Saxe en 1464, le pouvoir sur les pays saxons est exercé conjointement par ses deux fils Ernest (1441-1486) et Albert III (1443-1500). En 1482, ils ont également acquis le territoire du landgraviat de Thuringe, patrimoine de leur oncle paternel Guillaume III de Saxe, landgrave de Thuringe sous le nom de Guillaume II, décédé sans postérité masculine.
Cependant, les frictions et querelles entre les frères ont donné lieu à un acte de partage conclu le à Leipzig : Albert et ses descendants ont obtenu le nouveau duché de Saxe autour la résidence de Dresde, tandis que l'aîné, Ernest, maintient la dignité électorale liée à l'ancien duché de Saxe-Wittemberg et devint le fondateur de la branche ernestine des Wettin.
Albert a accédé au titre de duc de Saxe régnant sur les domaines de Misnie, l'Osterland et le nord de la Thuringe. Il épousa en 1459 la princesse Sidonie de Poděbrady (1449-1510), fille du roi Georges de Bohême, qui lui donna neuf enfants, dont :
- Catherine de Saxe (1468-1524) qui épousa l'archiduc Sigismond d'Autriche ;
- Georges de Saxe dit Georges le Barbu (1471-1539), duc de Saxe ;
- Henri IV de Saxe dit Le Pieux (1473-1541), duc de Saxe ;
- Frédéric de Saxe (1474-1510), grand maître de l'ordre Teutonique.
Lorsque l'électeur ernestin Frédéric III de Saxe a soutenu la Réforme protestante, son cousin albertin Georges le Barbu s'employa à empêcher la propagation de la nouvelle religion dans ses terres. C'est son frère cadet Henri qui, à la requête de son épouse Catherine de Mecklembourg, a affirmé son soutien au protestantisme.
L'acquisition de la dignité électorale
[modifier | modifier le code]Les représentants de la branche albertine, ducs de Saxe, prirent de plus en plus de pouvoir au détriment de la branche ernestine. En 1546, le fils de Henri le Pieux, Maurice de Saxe (1521-1553), bien qu'il ait été protestant, se range aux côtés de l'empereur Charles Quint contre les princes de la ligue de Smalkalde. Après leur défaite dans la bataille de Mühlberg l'année suivante, il reçoit de l'empereur la dignité électorale de Saxe et une grande partie des pays ernestins.
À partir de là, la branche albertine a été la lignée directrice de la maison de Wettin. Leur membres furent électeurs de Saxe de 1547 à 1806. La branche elle-même compte plusieurs rameaux cadets, fondés en 1652 par disposition de l'électeur Jean-Georges Ier en apanage pour ses fils cadets :
- celui des ducs de Saxe-Weissenfels, éteint en 1746 ;
- celui des ducs de Saxe-Mersebourg, éteint en 1738 ;
- celui des ducs de Saxe-Zeitz, éteint en 1718.
Rois de Pologne, rois de Saxe
[modifier | modifier le code]À partir de 1697, l'électeur Frédéric-Auguste le Fort (1670-1733) et son fils Frédéric-Auguste II (1696-1763) furent en même temps rois de Pologne en alternance avec Stanislas Leszczynski. Après la guerre de Sept Ans, toutefois, les Wettin sombrèrent dans l'insignifiance. En 1791, le petit-fils de Frédéric-Auguste II, l'électeur Frédéric-Auguste III, est à nouveau élu roi de Pologne, mais il a dû rejeter la couronne fà la suite des partages de la Pologne.
Le , l'empereur Napoléon Ier fait Frédéric-Auguste III roi de Saxe. A la suite des traités de Tilsit, il a également été nommé duc de Varsovie. Par la suite, il resta fidèle à la cause de Napoléon : il en fut sanctionné par la perte d'un tiers de ses États, qui revinrent à la Prusse en donnant naissance à la Saxe prussienne lors du congrès de Vienne en 1815. Le dernier souverain de la branche albertine, le roi Frédéric-Auguste III, a été renversé lors de la révolution allemande en 1918.
Liste des représentants albertins
[modifier | modifier le code]Ducs de Saxe
[modifier | modifier le code]- 1485–1500 : Albert l'Intrépide ;
- 1500–1539 : Georges le Barbu ;
- 1539–1541 : Henri le Pieux ;
- 1541–1547 : Maurice, électeur après 1547.
Électeurs de Saxe
[modifier | modifier le code]- 1547–1553 : Maurice ;
- 1553–1586 : Auguste ;
- 1586–1591 : Christian Ier ;
- 1591–1611 : Christian II ;
- 1611–1656 : Jean-Georges Ier ;
- 1656–1680 : Jean-Georges II ;
- 1680–1691 : Jean-Georges III ;
- 1691–1694 : Jean-Georges IV ;
- 1694–1733 : Frédéric-Auguste Ier le Fort ;
- 1733–1763 : Frédéric-Auguste II ;
- 1763 : Frédéric-Christian ;
- 1763–1806 : Frédéric-Auguste III le Juste, devient roi de Saxe en 1806 sous le nom de Frédéric-Auguste Ier.
Rois de Saxe
[modifier | modifier le code]- 1806–1827 : Frédéric-Auguste Ier le Juste ;
- 1827–1836 : Antoine le Bénin ;
- 1836–1854 : Frédéric-Auguste II ;
- 1854–1873 : Jean ;
- 1873–1902 : Albert ;
- 1902–1904 : Georges ;
- 1904–1918 : Frédéric-Auguste III, abdique en 1918.
Titres portés par les représentants albertins
[modifier | modifier le code]- Duc de Haute Autriche
- Duc de Basse Autriche
- Roi de Bohême
- Roi de Hongrie
- Roi de Croatie
- Margrave de Moravie
- Margrave de Lusace
- Duc de Silésie
Margrave de Arbre de la Branche Albertine
[modifier | modifier le code]Les châteaux de la branche albertine
[modifier | modifier le code]-
Château de Weesenstein à Müglitztal
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Château de Freudenstein à Freiberg
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Château d'Augustusburg
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Château de Mersebourg
-
Château de Moritzburg à Zeitz
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Château de la Novelle Augustusburg à Weißenfels
-
Château d'Osterstein à Zwickau
Sources
[modifier | modifier le code]- Dictionnaire Le petit larousse.
- Almanach du gotha
- http://www.genroy.fr