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Zodiaque de Dendérah

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Zodiaque de Dendérah - Musée du Louvre

Le zodiaque de Dendérah est un bas-relief de l'Égypte antique. L'original du zodiaque de Dendérah, découvert par le général français Desaix lors de l'expédition d'Égypte, et rapporté en France par Claude Lelorrain[1] en 1821, est exposé au Musée du Louvre.

Il était fixé à l'origine au plafond d'une chapelle ou salle dédiée à Osiris élevée sur le toit du temple d'Hathor à Dendérah dont certains futurs égyptologues, déjà lors de la Campagne d'Égypte, ont écrit qu'il s'agit là d'un observatoire consacré à l'astronomie dans l'Égypte antique plutôt qu'un temple traditionnel. Cet édifice fut construit sous Pépi Ier[2] et restauré[3] plusieurs fois par la suite jusqu'aux derniers Ptolémées.

Datation

Ce zodiaque de Dendérah exposé au Louvre, que l'on croyait lors de son arrivée à Paris, daté du Nouvel Empire, serait plutôt de l'année 50 avant notre ère ; c'est en tout cas, ce que semble indiquer la disposition des corps célestes, en particulier les représentations d'une éclipse solaire[4] et d'une éclipse lunaire[5].

Mais cette datation astronomique, même si elle a été vérifiée par des astronomes comme Éric Aubourg, ne démontre pas que le zodiaque date de cette année-là. En effet, on ne date pas un artefact en fonction de la carte du ciel qu'on y trouverait. L'année 50 avant notre ère est donc pour l'instant théorique mais elle reste la plus probable d'un point de vue astronomique bien que selon les outils modernes les astronomes ont constaté qu'il n'y a pas eu d'éclipse totale visible à partir de Dendérah à l'époque du 7 Mars. La date la plus vraisemblable correspondrait à l'édification du temple d'où fût descellé l'artefact, soit sous le règne de Pépi Ier qui a fait construire plusieurs monuments dont le temple de Dendérah[6]. En ce qui concerne l'Œil oudjat il s'agirait plutôt qu'une éclipse lunaire, de la représentation stylisée de la galaxie d'Andromède, en effet, cette galaxie a aussi la forme d'un œil et elle se trouve à proximité des constellations des poissons comme l'œil sur cet artefact.

Une certaine difficulté de datation est apparue selon la position de lecture de cet artefact, en effet, on le positionne en général en plaçant les constellations du Nord dans l'hémisphère Sud et celles du Sud dans l'hémisphère Nord, il s'agit là d'une erreur sans doute héritée du poster de Devilliers et Jollois, que l'on imprima avec la déesse semblant debout sur ses pieds à droite du zodiaque[7] mais ce zodiaque ne doit pas être observé de face, en effet, sa position originale le positionne au-dessus de la tête de l'observateur. La majorité des représentations de la déesse Nout, la représente courbée au dessus du Monde, surplombant Geb (la Terre) et donc les humains qui la peuplent et c'est ainsi que la « déesse du ciel » est représentée dans la « chapelle » d'où provient le zodiaque circulaire, soit toujours au-dessus de l'observateur, avec la bouche de la déesse à l'Ouest lorsqu'elle avale le Soleil et son entrejambe à l'Est d'où elle accouche le soleil à nouveau. Lorsque Claude Lelorrain a réussi à « desceller » le zodiaque de Dendérah, un morceau du plafond vint avec le bloc de grès sculpté, morceau que l'on peut voir au Musée du Louvre sur une des tranches du zodiaque[8], ce morceau illustré par des petites « vagues » permet de replacer le zodiaque dans le bon sens dans le plafond du temple où l'on peut voir l'emplacement du morceau du plafond manquant[9].

Faire remonter ce zodiaque circulaire sous Pépi Ier selon l'historien de l'Art Hervé Beaumont du Musée du Louvre, fait correspondre davantage cet artefact circulaire au style égyptien de l'époque de ce pharaon de la VIe dynastie. Comme le précise Champollion : « L'Ancien Empire avait un style beaucoup plus « fin » que le style plus « vulgaire » de l'époque ptolémaïque » d'autant que ne figure aucun dieu, personnage ou élément « grec » sur le zodiaque de Dendérah.

Pépi Ier fît aussi construire de nombreux autres temples[10], dont ceux de Bubastis, Abydos ; on a retrouvé une statuette de ce pharaon dans le temple de Dendérah[11]. Sylvie Cauville, égyptologue, dit dans « Comptes rendus de l'Académie des Inscriptions et Belles-lettres (CRAIBL) 2016, p. 289-303 » : « ...Dès la mort de la reine (Cléopâtre VII), Auguste (Auguste César) s'installe à Dendara, les deux hommes sont écartés. Par reconnaissance, le nouveau maître d'œuvre, héritier d'une longue famille de prêtres tentyrites, installe le souverain romain en Pépi Ier, l'antique mécène de Dendara vers 2200 av. J.-C. , etc. »

Historiquement, le pharaon lagide Ptolémée XII n'est pas connu pour avoir débuté des chantiers de construction durant son règne entrecoupé par un exil et sa fille Cléopâtre VII était bien trop occupée à livrer bataille contre Rome pour commander un tel chantier. Nous savons qu'Auguste (Octave-Auguste), fils adoptif de Jules César a fait construire un monument en Égypte[12] qu'il nomma « le temple de la naissance d'Isis » à l'arrière du temple d'Hathor bien que Jean-François Champollion attribue ce petit temple qu'il nomma mammisi au pharaon Nectanébo Ier. Ce temple dédié à la déesse Isis est aujourd'hui presque en ruines. L'amour politique par Octave-Auguste pour cette déesse égyptienne et pour l'Égypte dont il devint le maître le jour du suicide de Cléopâtre VII, est évidemment une stratégie politique. En plus du temple dédié à Isis, ce serait lui aussi qui aurait fait sculpter une scène sur un des murs restés nus depuis Pépi Ier du temple de Dendérah, ainsi celui que l'on prend pour Ptolémée XV (Césarion) est en réalité Octave-Auguste. Le premier Empereur de Rome n'aurait pas pu permettre à un autre que lui d'être le fils de César et qu'on puisse permettre la représentation de ce concurrent sans chercher à en effacer les traces et ce davantage en Égypte. Mais cette théorie appuyée par la construction de son « temple de la naissance d'Isis » n'est pas partagée par tous. Auguste César souhaitant être considéré comme un dieu vivant à l'instar de la tradition égyptienne de gouvernance se servit du calendrier solaire égyptien adapté par Sosigène d'Alexandrie et ramené par Jules César d'Égypte à Rome, pour asseoir le début de son empire, en l'an 753 du calendrier romain.

Le temple de Dendérah reçut par la suite d'autres honneurs romains et son entretien perdura longtemps après la mort d'Octave, grâce aux nombreux descendants de la première dynastie de Rome.

Représentation astronomique

Comparaison des animaux représentant celui de l'éclipse solaire du zodiaque de Dendérah
L'éclipse est évoquée par le cercle comprenant Isis qui essaie d'empêcher un babouin ou un sanglier - la lune- de cacher le soleil.

Selon l'indication du Musée du Louvre :

« Deux éclipses ont été représentées à l'endroit précis où elles se sont produites. L'éclipse solaire du 7 mars -51 est figurée sous l'aspect de la déesse Isis retenant un animal par la queue, c'est-à-dire empêchant la lune de cacher le soleil[13]. »

Selon Éric Aubourg, cet animal serait un babouin, mais selon d'autres dont Youri Volokhine, cet animal serait un porc ou un sanglier, ce porcin est confirmé sur un autre bas-relief que l'on peut voir dans le temple d'Hathor, au rez-de-chaussée, là où se trouve la salle hypostyle, il est tenu par ce qui semble être un pharaon debout dans la même posture que la déesse et également encerclé par la Lune[14].

Certes, le babouin tient une place importante dans l'iconographie de l'ancienne Égypte, mais le porc, incarné par Seth, en tient une aussi, en effet, le sanglier était aussi célébré lors de la fête du mois Pachon qui avait lieu dans le mois de mars[15] mais cette femme tenant un sanglier par une de ses pattes arrière pourrait être une constellation superposée sur la Lune et non pas directement cette Lune qui elle est évidement indépendante du ciel étoilé puisque la Lune est mobile.

Le mois Pachon s'écrivant aussi Pakhon (pour le distinguer du mois Pachon du calendrier copte) il pourrait être mis en relation avec le mot Pâques en latin pascha, en effet la Lune de Pâque fut célébrée déjà dans l'Antiquité selon le calendrier romain qui fixait le nouvel An au mois de mars selon les fêtes religieuses romaines où deux dates importantes étaient fêtées lors de ce mois, celle du premier mars (Nouvel An) et celle du 25 mars (en l'honneur de Cybèle qui peut être mise en correspondance avec la déesse Isis). Cette fête de la Lune de Mars avait une telle importance dans le monde romain que le pape Grégoire XIII soucieux de conserver les traditions de l'histoire de l'Italie jugea nécessaire[16] de supprimer une dizaine de jours[17] dans le calendrier julien afin de toujours faire correspondre cette Lune du printemps dans la nouvelle version du calendrier calendrier grégorien et ce afin de suivre la réforme décidée par Charles Quint qui instaura le Nouvel An fixé au 1er janvier pour des raisons économiques et agraires dans l'empire germanique. Cette réforme sera appliquée en France par Charles IX avec l'édit de Roussillon pour des raisons comptables. La Lune de Pâque étant fictive, elle est fixée du fait de sa variabilité d'une année à l'autre, chaque année au premier dimanche qui suit la pleine Lune, on nomme cette lune la lune pascale.

Le culte judaïque considère aussi la Lune du mois Pakhon (Pâque se dit Pessa'h en hébreu), depuis la Jérusalem antique où la corne d'un bélier servait d'instrument musical liturgique. L’agneau pascal (le sacrifice d’un agneau âgé d’un an, âge symbolisant la durée de la course annuelle vue de la Terre du Soleil parcourant l'écliptique, et dont l'offrande est réalisée le quatorzième jour du premier mois de l’année biblique, le mois égyptien Pakhon de 30 jours commence le 14 mars et se termine le 16 avril) s'expliquerait par la présence de la constellation du Bélier dans l'astrologie tropicale contrairement à l'astrologie sidérale et dont la période débute le 21 mars[18].

Dans un contexte astronomique cette Lune du fait de sa grande proximité à cette époque avec la Terre, porte le qualificatif de plus grosse Lune de l'année.

Andromeda Chart IAU

L'éclipse lunaire du 25 septembre -52 est un « Œil oudjat » (qui signifie être intact), car une éclipse lunaire a toujours lieu à la pleine lune ne serait pas forcément une deuxième Lune en plus de celle du mois Pakhon en effet, cet œil Oudjat présent sur le Zodiaque de Dendérah est aussi selon l'Astronomie le lieu précis du ciel profond où se situe la galaxie d'Andromède, près des constellations Andromède, des Poissons, Pégase, Cassiopée et Cepheus toutes regroupées dans le ciel du nord céleste comme on peut le voir sur le Zodiaque de Dendérah et comme on peut le voir sur une carte stellaire produite par l'UAI. Sur cette carte stellaire, on observe la galaxie d'Andromède identifié sous la mention M31 en plein centre du groupe de constellations nommées plus haut même si cette carte astronomique est positionnée à l'envers du sens de lecture du Zodiaque de Dendérah.

Éclipse solaire du 7 mars 51 avant notre ère (-50 en calendrier astronomique) indiqué sur le zodiaque de Dendérah

Les éclipses solaire et lunaire clairement identifiées ( s'il s'agit d'éclipses ) sur ce zodiaque indiquent une certaine maîtrise de l'astronomie par les anciens Égyptiens dont les découvertes furent redécouvertes par d'autres par la suite : en effet c'est seulement à partir de Claude Ptolémée que l'on a vérifié le phénomène d'une éclipse après que celle-ci avait eu lieu. Car pour prédire une éclipse, il aurait fallu effectuer de fastidieux calculs, le plus souvent en vain, lors de chaque nouvelle lune.

La première prédiction d’éclipse solaire établie en Occident de manière certaine, dont on possède le calcul, est celle du 16 juillet 1330, réalisée par Nicéphore Grégoras à Byzance.

Éclipse lunaire du 25 septembre 52 avant notre ère (–51 en calendrier astronomique) indiquée sur le zodiaque de Dendérah

Contrairement à ce qui a été souvent affirmé à la suite d’une erreur, ce que les Chaldéens appelaient « Saros » n’a rien à voir avec les éclipses et ne permettait en aucun cas de prédire une éclipse solaire visible dans le monde connu de l’époque antique.

La fameuse prédiction d’éclipse solaire de Thalès relatée par Hérodote, est probablement exagérée. Cette éclipse s’est bien produite le 28 mai -585 et était visible dans cette partie du monde mais une prédiction d’éclipse suppose des outils théoriques et mathématiques très avancés, qu’on estime n’avoir été élaborés qu’au IIe siècle avant notre ère par Hipparque grâce à sa théorie de l'épicycle.

Mais une fois ces outils élaborés, il faut encore dresser des tables très précises. On ne sait pas avec certitude quand les premières tables permettant des calculs d’éclipses ont vu le jour mais elles sont antérieures à Ptolémée, qui les a perfectionnées, et elles n’existent pas en Grèce avant Hipparque.

Les deux éclipses du zodiaque de Dendérah ne sont donc pas le fruit du hasard, la prévision astronomique de celles-ci s'avère juste, ce qui indique que les anciens Égyptiens maîtrisaient l'astronomie bien avant Hipparque, du fait des calculs et des outils ainsi que du temps d'étude nécessaire à de telles prévisions.

Arrivée à Paris

Contrairement à ce qu'on peut lire[19], ce n'est pas le général Desaix qui ramène le zodiaque de Dendérah en France, puisque Desaix est mort le 14 juin 1800.

Après avoir extrait le zodiaque de pierre à coups de poudre à fusil du plafond du temple, Claude Lelorrain, l'ayant dérobé aux Anglais le ramène à Paris, le [20]. Sébastien Louis Saulnier, qui avait chargé son homme de main Lelorrain de ramener ce zodiaque, avait orchestré une véritable mise en scène pour l'arrivée du zodiaque à Paris, au point que la foule s'était rassemblée comme si elle attendait la visite d'un monarque. Mais il est vrai que depuis l’expédition en Égypte par Napoléon, Paris avait un tel engouement pour la culture de l'ancienne Égypte, que l'on attendait l'arrivée du zodiaque avec impatience[21]. Le zodiaque égyptien fut vendu par Saulnier à Louis XVIII, pour la somme de 150 000 francs, une somme sans précédent.

Charles Émile de Laplace, ce militaire devenu homme politique rassemble pour un dîner, le soir même de l'arrivée du zodiaque à Paris en 1822, plusieurs des plus brillants scientifiques français, dont François Arago, Jean-Baptiste Biot, Claude-Louis Berthollet et Joseph Fourier, ainsi que le chimiste anglais et théoricien atomique John Dalton, afin de discuter des diverses manières astronomiques et mathématiques pour déterminer l'âge véritable du zodiaque. Ce dîner qui devait être suivi par d'autres, était en fait, un prétexte à renverser ou du moins à diminuer le pouvoir de l’Église qui, avec le retour du roi Louis XVIII, avait repris son habitude de censurer les nouvelles théories.

D'abord exposé à la bibliothèque royale à Paris, le fonds égyptien fut déplacé au Musée du Louvre en 1922 avec la chambre des ancêtres de Karnak qui elle, fut ramenée en France par Émile Prisse d'Avesnes.

Le zodiaque égyptien y est exposé salle 12 bis de l'aile Sully.

Études

Jean-François Champollion ne s’intéresse pas vraiment à ce zodiaque. Il indique seulement que, selon certains hiéroglyphes trouvés sur les murs du temple, le zodiaque daterait de l'époque romaine, vers le IIe siècle de notre ère. En 1822, il écrit et publie dans sa Lettre à M. le rédacteur de la Revue encyclopédique, relative au zodiaque de Dendérah parue dans la Revue encyclopédique, XV, juillet 1822, p. 232-239, où sans s’avancer à donner une date, il contredit celle de Jean-Baptiste Biot, à savoir l'an -716. Cependant, Biot n'est pas le seul à avancer de telles dates ; d'autres savants plus téméraires n'hésitent pas à remonter à plusieurs milliers d'années.

Mais ces dates posent un souci au Vatican qui fixe la création de l'Égypte à l'an -1965[22] et la date du Déluge à l'an - 2348[23] et la création du Monde à à peine mille ans avant selon la bible. Champollion sur la base du travail d'Ennius Quirinus Visconti confirme la date que cet archéologue d'origine italienne, avait trouvé, c'est-à-dire le IIe siècle de notre ère[24].

Champollion se fie aussi à un hiéroglyphe qu'il traduit en grec par autocrata qui signifie, selon lui, empereur mais au IVe siècle, il était d'usage d'écrire en latin et non en grec et si on avait voulu écrire le mot empereur en latin, on aurait écrit imperator[25]. Champollion n'étant pas formé à la discipline de l'astronomie ni à celle de l'Histoire, se contente selon ses lacunes dans ces matières, de suivre l'étude de Ennius Quirinus Visconti, ce qui convient très bien au pape Léon XII. L'incompétence de Champollion s'explique par le fait qu'un siècle avant lui, Bernard de Montfaucon avait déjà écrit le livre " L'antiquité expliquée et représentée en figures" publié en 1719 où la page 363 on peut lire que de Montfaucon avait déjà saisi que le langage Copte allait aider au déchiffrage des hiéroglyphes, selon cet ouvrage Champollion s'avère être un compilateur pour ne pas dire plagieur mais pas le « Père de l'égyptologie »[26].

Champollion se rend alors sur invitation à Rome chez le pape Léon XII où il fut si bien reçu qu'il aurait pu recevoir le chapeau de cardinal[27], comme il l'explique lui-même dans sa correspondance publiée dans Champollion inconnu : Lettres inédites avec Léon de La Brière, p. 200, mais Champollion évidemment a dû décliner l'offre pour ne pas être exclu du milieu égyptologique. Le pape sollicite alors le roi de France pour qu'il ait la Légion d'honneur et à l’imitation du pape, le patriarche de Jérusalem voulut également que Champollion fût décoré. Il lui envoya la croix de l’Ordre du Saint-Sépulcre en récompense des services rendus à l'entretien de la religion grâce à sa datation du zodiaque de Dendérah[28].

Un des piliers : le pilier sud-ouest

Jacques-Joseph Champollion, en désaccord avec la datation de son frère, rédige une thèse sur le zodiaque égyptien Égypte Ancienne[29] publiée aux éditions Firmin Didot, en 1839.

Jean-Baptiste Biot, astronome et égyptologue, quant à lui, étudie en détail le zodiaque circulaire égyptien. Il publie plusieurs ouvrages dont Recherches sur plusieurs points de l'astronomie égyptienne appliquées aux monuments astronomiques trouvés en Égypte en 1823, et démontre que la disposition céleste remonte bien au-delà de l'époque romaine.

Selon Sylvie Cauville, auteure de nombreux ouvrages dont L'Œil de Ré, la charte de fondation du temple de Dendérah fait partie des écrits anciens de la bibliothèque de Khéops.

Description

Le zodiaque de Dendérah est un planisphère représentant le ciel étoilé en projection plane, avec les douze constellations de la bande zodiacale, les constellations formant les 36 décans et les planètes. Ces décans sont des groupes d’étoiles de premier ordre dans le ciel nocturne. Ils sont utilisés dans le calendrier égyptien, fondé sur les cycles lunaires d'environ trente jours et la récurrence annuelle du lever héliaque de l'étoile Sothis (Sirius).

Cette représentation d'un zodiaque circulaire est unique dans l'Égypte antique. Un autre zodiaque rectangulaire orne le plafond du pronaos du temple.

La voûte céleste est représentée par un disque soutenu par quatre piliers du ciel sous la forme féminine de la déesse Hehet qui symbolisait les quatre points inter-cardinaux, entre lesquelles sont intercalés quatre paires d'hommes à tête de faucon qui eux symboliseraient chaque point cardinal, la position particulière de cet être hybride correspond à celle du dieu Heh l'époux de Hehet, le hiéroglyphe du dieu Heh est le même hiéroglyphe ou nombre indiquant le million ou au-delà dans les mathématiques dans l'Égypte antique.

Une autre identification est possible aussi et propose que ces directions cardinales[30] liées aux « oiseaux » du zodiaque sont confirmées par la fête de Min du Ramesséum qui se déroulait suivant un certain nombre d’étapes rituelles dont le lâcher de quatre oiseaux (oies ou faucons), volant vers les quatre points cardinaux.

Représentation fidèle en couleurs du zodiaque de Dendérah

Au Nouvel Empire, ils sont associés aux décans dans les plafonds astronomiques.

Sur la première circonférence, trente six génies semblent symboliser les 360 jours de l’année égyptienne du calendrier nilotique à différencier du calendrier civil égyptien, qui lui comptait 365 jours, mais cette dénomination de génies n'est due qu'au manque d'étude approfondie de ce zodiaque égyptien, en effet, en y regardant de plus près, on observe la représentation de divinités, telles que Sobek, Anubis, Horus (adulte et enfant) et d'autres aussi célèbres, ces divinités sont bien majeures en égyptologie tandis que le terme génie s'adresse plutôt à des divinités mineures, telles que Bès qui lui ne figure pas sur le zodiaque.

Sur le cercle intérieur, on trouve l'écliptique, lequel reprend les signes du zodiaque dont la représentation est proche de leur désignation actuelle comme le Bélier, le Taureau, les Gémeaux, le Cancer, le Lion, la Vierge, la Balance, le Scorpion, le Capricorne et les Poissons, par contre le Sagittaire et le Verseau sont représentés par une iconographie plus égyptienne mais n'indique pas le style ptolémaïque : le Verseau est représenté comme le dieu de l’inondation Hâpy, tenant deux vases d’où jaillit de l’eau.

Les autres personnages préfigurent les constellations, dont on a pu en identifier trente-quatre avec certitude en plus des douze constellations de l'écliptique, tels que Orion, Draco, Lupus, Aquila, Cassiopea, Equuleus, Ursa Major, Ursa Minoretc., leur iconographies sont rattachées à la mythologie et à la culture égyptiennes mais leurs formes astronomiques évoquent bien nos actuelles constellations[31].

Observation astronomique enregistrable

Parmi les vestiges de l'astronomie dans l'Égypte antique, ce zodiaque est un des plus élaborés et des plus simples à comprendre tant par l'astronome amateur que par l'astronome confirmé.

La constellation Taurus observée dans sa bonne position en tenant compte des limites formées par ses étoiles de première, de seconde et troisième magnitude.

Sa composition n'est pas figurative comme certains auteurs du XIXe siècle l'ont cru mais bien exclusivement astronomique, en effet, la forme des personnages et accessoire est voulue telle quelle par ce qu'ils englobent chacun les étoiles d'une constellation désignée. Cette forme stellaire étant illustrée par les limites des étoiles dans la variation de leur magnitude. Comme pour la constellation Taurus, on constate que ses limites corporelles indiquent en réalité, toutes les étoiles observables dans leur globalité pour cette constellation et il en va de même pour chaque constellation et ce afin d'indiquer où chacune se trouve et à quoi elle ressemble dans le ciel.

Ce zodiaque égyptien nous montre le ciel tel qu'il est quant au bon sens d'observation et au bon positionnement des constellations afin de pouvoir les repérer de manière quasiment instantanée dans le ciel étoilé. Il démontre clairement contrairement aux autres cultures y compris la gréco-latine qui elles ont simplement superposé de manière non précise des personnages issus soit de mythologies soit du dogme catholique qui lui n'hésita pas à placer tous les personnages de la Bible sur les constellations gréco-latines.

Mais à l'époque du Siècle des Lumières, les savants firent en sorte de récupérer le ciel astronomique exempt de sa version biblique même si certains personnages catholiques y sont encore présents superposés sur quelques constellations répertoriées par Claude Ptolémée tels que les personnages Auriga (le Cocher), Cygnus (le Cygne), Bootes (le Bouvier) et d'autres comme Virgo (la Vierge) à qui Julius Schiller l'astronome ecclésiaste rajouta des Ailes.

Toutes ces adaptations ultérieures eurent pour conséquences de faire oublier aux astronomes modernes quel était le bon positionnement des constellations d'un point de vue illustratif et graphique cosmologique, ce qui laissa libre cours aux interprétations artistiques des plus fantaisistes aux plus invraisemblables, chacune ayant pour résultat de négliger l'aspect esthétique naturel des constellations et de nuire considérablement à la facilité de pouvoir les observer rapidement, notamment par les jeunes enfants.

Ainsi, les personnages et accessoires égyptiens du zodiaque de Dendérah représentent le premier découpage à l'instar du découpage de l'UAI (Union astronomique internationale) qui sépara chacune des constellations par 88 zones distinctes fixes.

La structure astronomique de cet artefact égyptien combinant un calendrier et une vision stéréographique de notre ciel étoilé, tient compte et illustre aussi l'obliquité de l'axe de la Terre, ainsi que la position exacte de l’écliptique et d'autres phénomènes astronomiques qui en font le seul et unique vestige d'une Antiquité égyptienne bien plus astronome qu'on l'a cru jusqu'aux découvertes de quelques chercheurs universitaires et indépendants[32].

Pour qu'une civilisation puisse prétendre à la maîtrise de l'astronomie, il faut un ensemble regroupant au minimum : une écriture ou tout au moins de son ébauche, (une proto-écriture regroupant conjointement un ensemble de signes représentant les principaux objets et évènements) et un « système » comprenant une cosmogonie, une cosmologie, une carte du ciel connu sans oublier un calendrier (parfois très développé) et un observatoire, celui-ci souvent rudimentaire. Sans ces préalables, il ne saurait exister d’observation astronomique enregistrable.

Toutes ces conditions sont réunies pour ce que l'on peut nommer de manière indépendante l'astronomie égyptienne qui place l'astronomie de Mésopotamie en seconde place dans le berceau de la culture antique comme le précise Diodore de Sicile (Livre premier, chapitre LXXXI)[33], selon cet historien, les connaissances astronomiques des Mésopotamiens apparurent seulement à partir du premier millénaire avant notre ère. L'astronome égyptien Sénènmout, qui officia à la cour de la reine Hatchepsout vers -1478, avait su déjà calculer et représenter un ensemble astronomique dont le calcul des trajectoires des étoiles au fil des siècles permet d'affirmer que cette nuit est celle du 14 au 15 novembre -1463, visible dans la tombe TT353.

L'observatoire égyptien étant la terrasse du temple de Dendérah qui n'est pas seulement un lieu de culte mais semble avoir été une ancienne école où on délivrait des cours d'astronomie, selon certains auteurs comme J.B. Biot[34].

Copies du zodiaque

Copie en plâtre bitumé posée en 1920 à la place de l'original

Une copie en plâtre du zodiaque fut faite en 1920 afin qu'elle prenne la place de l'original du plafond de la chapelle à Dendérah[35], qui resta à ciel ouvert de 1821 à 1920.

Une autre copie en plâtre du zodiaque se trouve au musée égyptien de San Jose fondé par Harvey Spencer Lewis, en Californie, aux États-Unis[36] établissant ainsi un lien clair entre la loge Rose-Croix et le Musée du Louvre, en tout cas en 1925, cette copie fut léguée par Henri Verne, élu directeur des musées nationaux et du Musée du Louvre à cette époque. En 1930, H.S. Lewis s’emploie à faire bâtir un musée égyptien à San José dans l’État de Californie, musée reconnu par le Conseil international des musées (ICOM) et par le Musée national égyptien du Caire.

Il en va de même pour le British Museum qui expose non pas le moulage en plâtre du zodiaque, mais une copie en marbre élaborée par Jean-Jacques Castex sur base du dessin des ingénieurs Édouard de Villiers du Terrage et Jean-Baptiste Jollois[37].

Le zodiaque de Dendérah fut aussi reproduit en dessin sur un des plafonds de la salle mythologique du musée égyptien de Berlin, le Neues Museum[38] à Berlin.

Il fut aussi reproduit sur un des plafonds de la Loge Maçonnique de Saint-Nicolas (Liège) en Belgique. Contrairement au Neues Museum, le kasteel Moeland offre la vision d'un zodiaque coloré[39].

Mais très rare est la copie graphique fidèle à l'original, en effet, selon une analyse très simple, il suffit de superposer les copies sur l'original afin de constater les nombreuses erreurs commises par Édouard de Villiers du Terrage, Jean-Baptiste Jollois et d'autres auteurs. La copie d'Édouard de Villiers du Terrage et Jean-Baptiste Jollois a été malgré tout, la plus internationalement reproduite et diffusée. Cette copie graphique datant de l'expédition de Bonaparte semble même être encore utilisée par le Musée du Louvre qui s'en sert sur le panneau explicatif de l'original exposé au plafond de la salle 12 bis du musée, où est exposé le zodiaque de Dendérah.

Cette mauvaise copie[40] graphique datant du XIXe siècle, donna lieu à de multiples spéculations de la part de nombreux auteurs tant du milieu égyptologique que du milieu ésotérique, par exemple par la plume d'Albert Slosman.

Une autre copie en plâtre est exposée au Musée du Louvre-Lens[41] depuis peu.

Notes et références

  1. https://books.google.be/books/about/Notice_sur_le_voyage_de_M_Lelorrain_en_E.html?id=lwZRAAAAcAAJ&redir_esc=y
  2. Hervé Beaumont mais les plans de construction ainsi que le début du chantier remonte à Khéops : Égypte : le guide des civilisations égyptiennes, des pharaons à l'Islam
  3. https://books.google.be/books?id=W-bcCgAAQBAJ&pg=PT1059&lpg=PT1059&dq=P%C3%A9pi+1er+fit+construire+le+temple+de+Denderah&source=bl&ots=T9y58RgIr_&sig=D6GGUSRhT6MHEoNI7EbkxFXyEjg&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjqp5T1yZ3PAhWDqxoKHUSEBjQ4ChDoAQg_MAk#v=onepage&q=P%C3%A9pi%201er&f=false
  4. Éclipse solaire du 7 mars 51 avant notre ère (-50 en calendrier astronomique)
  5. Éclipse lunaire du 25 septembre 52 avant notre ère (-51 en calendrier astronomique)
  6. http://archaeologicalresource.com/Books_and_Articles/Dendera/Dendera.html
  7. Zodiaque
  8. Zodiaque de Dendérah
  9. visit360.net
  10. https://books.google.fr/books?id=KWMEtj8j19EC&pg=PA47&lpg=PA47&dq=denderah+p%C3%A9pi+1er&source=bl&ots=62zeD50IZ3&sig=j56Id82W3v4PHflNLq57w534jzw&hl=fr&sa=X&ei=NJxpUKfcKJOJhQf4_IHQDw&ved=0CEUQ6AEwCDgK#v=onepage&q=denderah%20p%C3%A9pi%201er&f=false
  11. http://www.ifao.egnet.net/bifao/052/08/
  12. plan de Dendérah
  13. Notice sur louvre.fr
  14. Image sur .presses.ulg.ac.be
  15. Youri Volokhine, Le porc en Égypte ancienne. Mythes et histoire à l’origine des interdits alimentaires
  16. http://www.museivaticani.va/content/museivaticani/fr/musei-del-papa/storia.html#gregorio-xiii-
  17. https://www.herodote.net/15_octobre_1582-evenement-15821015.php
  18. https://books.google.be/books?id=LVYpAwAAQBAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false
  19. « Quand le Louvre était au cœur d'une mini-affaire d'État »
  20. Notice sur le voyage de M. Lelorrain, en Égypte et observations sur google books
  21. The Zodiac of Paris: How an Improbable Controversy Over an Ancient Egyptian Artifact Provoked a Modern Debate Between Religion and Science, Jed Z. Buchwald, Diane Greco Josefowicz, Princeton University Press, 19 avril 2010 - 428 pages sur google books
  22. https://books.google.fr/books?q=deluge&id=FVbttWh2hdwC&hl=fr&output=text#v=onepage&q=terra%20Cham&f=false
  23. https://books.google.fr/books?q=deluge&id=FVbttWh2hdwC&hl=fr&output=text#v=snippet&q=de%20l%27histoire%20universelle%20d%C3%A9luge&f=false
  24. Annales de philosophie chrétienne, Volumes 4 à 5, Augustin Bonnetty, R. P. Laberthonnière, Charles Denis
  25. Égypte : le secret des hiéroglyphes, sur France 5
  26. https://books.google.be/books?id=SqVlAAAAcAAJ&pg=PA340-IA57&dq=qui+en+langue+copte+ou+egyptienne+veut+dire+le+soleil&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjkhOmYndTeAhXH-qQKHUVKBboQ6AEILzAB#v=onepage&q=qui%20en%20langue%20copte%20ou%20egyptienne%20veut%20dire%20le%20soleil&f=false
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  30. Bibliographie analytique des religions de l'Égypte (1939-1943) sur Persée
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  35. « Les travaux du service des Antiquités de l'Égypte » sur Persee
  36. Copy of the Zodiac from Dendera
  37. American philosophical society, « Notice sur la belle copie en marbre blanc du zodiaque circulaire de Dendérah »
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  40. lindahall.org
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Bibliographie

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  • Nicolas Halma, Examen et explication du zodiaque de Dendérah comparé au globe céleste antique d'Alexandrie, éditions Merlin, 1822.
  • J. Chabert, L. D. Ferlus, Mahmoud Saba, Explication du zodiaque de Dendérah (Tentynis), éditions Guiraudet", 1822.
  • Charles de Hesse, La Pierre Zodiacale du Temple de Dendérah, éditions André Seidelin, 1824.
  • Franz Joseph Lauth, Les zodiaques de Dendérah, éditions C. Wolf et Fils, 1865.
  • Antoine-Jean Letronne, Analyse critique des représentations zodiacales de Dendéra et d'Esné, Imprimerie Royale, 1855.
  • Jean Saint-Martin, Notice sur le zodiaque de Dendérah, éditions C.J. Trouvé, 1822.
  • Jean Baptiste Prosper Jollois, René Édouard de Villiers du Terrage, Recherches sur les bas-reliefs astronomiques des Égyptiens, éditions Carilian-Goeury, 1834.
  • Jacques-Joseph Champollion-Figeac, Égypte ancienne, éditions Firmin Didot, 1832.
  • Buchwald, Jed Z. et Diane Greco Josefowicz, Le zodiaque de Paris : controverse au sujet d'un artefact égyptien antique qui a suscité un débat moderne entre la Science et la Religion, éditions Princeton University Press, 2011.
  • Charles Hippolyte Paravey (chevalier de), Illustrations de l'astronomie hiéroglyphique et des planisphères et zodiaques retrouvés en Égypte, en Chaldée, dans l'Inde et au Japon, ou, Réfutation des mémoires astronomiques de Dupuis, de Volney, de Fourier et de M. Biot, Treuttel et Wurtz, et Bachelier, 1835
  • Auguste Mariette, Denderah description générale du Grand Temple de cette ville, Librairie A.Franck, Paris 1875
  • Jean Baptiste Biot, Recherches sur plusieurs points de l'astronomie égyptienne appliquées aux monuments astronomiques trouvés en Égypte, Firmin Didot, 1823
  • Jacques MacCarthy, Voyage à Tripoli ou relation d'un séjour de dix années en Afrique, Mongié, 1819.
  • Éric Aubourg, La date de conception du temple d'Hathor à Dendérah, BIFAO, 1995 ; disponible en ligne.
  • Sylvie Cauville, L'Œil de Ré, Pygmalion, 1999.
  • Youri Volokhine, Le porc en Égypte ancienne, Presses Universitaires de Liège, 2014.
  • Anne-Sophie von Bomhard, Le calendrier égyptien. Une œuvre d'éternité, Periplus, 2003.
  • Bernard de Montfaucon, L' antiquité expliquée et représentée en figures, de la Cour Royale, 1719.
  • Florimond Lamy et Marie-Cécile Bruwier, L’Égyptologie avant Champollion, Versant Sud, 2005.

Liens externes