Chalette-sur-Voire

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Chalette-sur-Voire
Chalette-sur-Voire
Église de l'Assomption de Chalette sur Voire.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Aube
Arrondissement Bar-sur-Aube
Intercommunalité Communauté de communes des Lacs de Champagne
Maire
Mandat
Jean-Philippe Residori
2020-2026
Code postal 10500
Code commune 10073
Démographie
Gentilé Chalettois, Chalettoises
Population
municipale
123 hab. (2021 en diminution de 12,14 % par rapport à 2015)
Densité 22 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 26′ 45″ nord, 4° 25′ 33″ est
Altitude Min. 106 m
Max. 157 m
Superficie 5,64 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Troyes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Brienne-le-Château
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Chalette-sur-Voire
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Chalette-sur-Voire
Géolocalisation sur la carte : Aube
Voir sur la carte topographique de l'Aube
Chalette-sur-Voire
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Voir sur la carte administrative du Grand Est
Chalette-sur-Voire

Chalette-sur-Voire est une commune française située dans le département de l'Aube, en région Grand Est.

Ses habitants sont appelés les Chalettoises et les Chalettois.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Au IXe siècle, la commune porte le nom de Cataracta.

Du mot latin cataracta (chute d’eau).

Au Moyen Âge, en 1100, le nom évolue en Catalacta[1].

En 1839, la variante Challette est signalée[2].

La terminaison « -sur-Voire » est ajoutée par décret du 4 février 1919 pour éviter les confusions avec Châlette-sur-Loing dans le département du Loiret[3].

Géographie[modifier | modifier le code]

Généralités[modifier | modifier le code]

Chalette-sur-Voire est la dernière commune sur la Voire, affluent de la rive droite de l'Aube qu'elle rejoint dans la commune.

Elle est couverte par le Plan de prévention des risques naturels prévisibles d’inondations du bassin de l’Aube (PPRI Aube)[4] prescrit le 16 septembre 2005.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Chalette-sur-Voire
Aulnay Braux Braux
Magnicourt Chalette-sur-Voire Bétignicourt
Molins-sur-Aube Lesmont Lesmont

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Nord-est du bassin Parisien » et « Lorraine, plateau de Langres, Morvan »[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 740 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mathaux-Étape », sur la commune de Mathaux à 9 km à vol d'oiseau[7], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 733,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18 °C, atteinte le [Note 1],[8],[9].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Chalette-sur-Voire est une commune rurale[Note 2],[12]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[13],[14].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Troyes, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[15],[16].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (85,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (82,4 %), zones urbanisées (8 %), zones agricoles hétérogènes (6,6 %), forêts (2,9 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires de Chalette sur Voire[18]
Période Identité Étiquette Qualité
1792   Jacques Denis Adam    
1801 1804 Etienne-Nicolas François    
1804 1824 Antoine Adam    
1824 1833 Antoine Desplanches    
1833   François Hanriot    
1875   Edmé-François Fessard    
1921   Fraincenet    
mars 1971 juin 1995 André Kesslick DVD  
mars 2001 mars 2008 Robert Lécureaux    
mars 2008 En cours Jean-Philippe Residori[19] DVD Cadre
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].

En 2021, la commune comptait 123 habitants[Note 4], en diminution de 12,14 % par rapport à 2015 (Aube : +0,74 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
230214231301350331311305309
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
313326296265264258241244213
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
216200208178165165177171143
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
138151135123129134139141137
2018 2021 - - - - - - -
129123-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Les lieux de travail des Chalettois en 2006.

Au XIXe siècle, les registres d'état civil mentionnent que des Chalettois sont tisserands. Dans la même période, le village est connu par sa spécialité de construction des bateaux destinés à la navigation sur l'Aube[24].

Au XXe siècle, l'activité principale est la polyculture et l'élevage.

Petit à petit, les fermes se concentrent, le nombre d'exploitations diminue, l'élevage est abandonné, la culture des céréales domine. Les Chalettois doivent aller chercher du travail jusqu'à Troyes[25].

Les quelques commerces qui animent la commune jusqu'aux années 1960 (deux bars, une épicerie) ferment.

La société André Kesslick, créée en 1963, ouvre en 1973 un atelier moderne de boucherie à Chalette-sur-Voire. En 2008, la société subit les conséquences de la crise économique et est mise en redressement judiciaire. En novembre 2009, un plan de redémarrage après réorganisation permet de sauvegarder temporairement les emplois. L'entreprise est à nouveau mise en liquidation judiciaire en septembre 2010. Le repreneur ne conserve que 6 salariés sur 35 et le magasin[26].

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Intérieur de l'église de l'Assomption.
  • L'église de l'Assomption : elle remonte au XIIe siècle et au XVIe siècle. Elle abrite un retable du XVIIe siècle, orné de quelques coquilles stylisées.
  • Bâtiment et objets inscrits à l'Inventaire général du patrimoine culturel[27] :
    • Moulin à farine construit avant 1845 sur la Voire, à l'entrée Est de la commune, en ruine depuis l'arrêt de l'activité en 1975. Le site du moulin sur la Voire est agréable.Moulin détruit à ce jour faute de danger d'effondrement.
    • Objets liturgiques du XVIIIe siècle, XIXe siècle, et début du XXe siècle, conservés à la mairie
    • Mobilier de l'église :
      • Dalles funéraires, XVIIIe siècle,
      • Cloche, XVIIe siècle,
      • Bâton de procession de confrérie, XIXe siècle,
      • Maître-autel, retable et tabernacle, XVIIe siècle,
      • Tableaux d'autel représentant la Vierge, un ange, l'Assomption, XVIIe siècle,
      • Tableau d'autel représentant saint Nicolas, XVIIIe siècle,
      • Stalles, XVIIIe siècle, XVIIe siècle
      • Fonts baptismaux,
      • Carreaux de pavement, XVIe siècle
      • Cloison de la sacristie, XVIIIe siècle,
      • Bénitier, XVIe siècle,
      • Verrières, XVIe siècle,
      • Statues et statuettes du XVIe siècle (Christ bénissant, sainte, saint Jean-Baptiste, Vierge à l'Enfant)
      • Statuettes (Anges adorateurs), XVIIIe siècle.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Le chevalier Philippe de Chalette-sur-Voire (qui vivait en l'an 1200), participe à la 4e croisade[28].
  • Jean Chalette, né à Troyes en 1581, mort à Toulouse en 1643. Sa famille empruntait son nom de Chalette sur Voire[24].
  • Georges Pétillon, né en 1738 à Chalette-sur-Voire, décédé le 27 décembre 1780 à Newport (USA). Il a pris part à la Guerre d'indépendance des États-Unis dans le Régiment de Saintonge[29].
  • Claude Poncet, originaire de Chalette-sur-Voire, fut le valet de chambre de Napoléon Bonaparte quand celui-ci était élève à l'école militaire de Brienne-le-Château[30].
  • Les médaillés de Sainte-Hélène[31] de Chalette-sur-Voire :
    • Pierre Louis Aubry, né le 18 octobre 1786, résidant à Chalette-sur-Voire, caporal au 69e régiment de ligne de 1806 à 1814, fait prisonnier le 14 août 1811 à Madrid, captif en Angleterre jusqu'en 1814 ;
    • Jacques Bergeon, né le 26 janvier 1794, résidant à Chalette-sur-Voire, soldat au 2e escadron du train d'artillerie de 1813 à 1814 ;
    • Denis Nicolas Berthelot, né à Chalette-sur-Voire le 20 août 1790, décédé à Chalette-sur-Voire le 13 octobre 1872, garde national en 1815 ;
    • Nicolas Collinet, né le 5 novembre 1785, résidant à Chalette-sur-Voire, soldat au bataillon de la Garde Nationale à Saint-Omer de 1810 à 1811 ;
    • Pierre Auguste Colson, né le 4 septembre 1793, résidant à Chalette-sur-Voire, fusilier chasseur à la Garde Impériale de 1813 à 1814 ;
    • Martin Pierre Delaunay, né le 24 février 1775, résidant à Chalette-sur-Voire, soldat à la 86e demi-brigade de 1793 à 1797 ;
    • Pierre Edme Martin, né le 1er août 1794, résidant à Chalette-sur-Voire, soldat au 2e bataillon, 5e compagnie à Dunkerque en 1815 ;
    • Nicolas Michault, né le 24 août 1779, résidant à Chalette-sur-Voire, soldat au 1er régiment de chasseurs à cheval du 3 fructidor an VIII au 5 pluviose an XI ;
  • Nicolas-Hippolyte Laurent (1807-1851), chef de bataillon, ancien commandant de la Garde Nationale d'Aulnay de 1832 à 1851, est inhumé à Chalette-sur-Voire.
  • Les Chalettois morts pour la France et dont le nom figure sur le monument aux morts[32] :
    • soldats morts pendant la Première Guerre mondiale :
      • Robert Aubry ;
      • René Maurice Charrier, né le 7 décembre 1892, tué à Morhange le 20 août 1914 ;
      • Edmond Louis Leherle, né à Chalette-sur-Voire le 28 juin 1890, tué au combat le 1er mai 1918 à Biermont (Oise);
    • résistants morts pendant la Seconde Guerre mondiale :
      • René Bailly (né le 21 février 1922 à Maizières-lès-Brienne, FFI arrêté le 2 juillet 1944 à Brienne-le-Château, fusillé le 22 août 1944 sur le champ de tir de Creney)[33] ;
      • Julien Creux (né le 10 juin 1918 à Brillecourt, agent action du réseau Abélard-Buckmaster (S.O.E.) Commando M, tué le 28 juin 1944)[34] ;
      • Pierre Gérard (né le 29 avril 1926 à Chalette-sur-Voire, membre du réseau Abélard-Buckmaster (S.O.E.) Commando M, arrêté le 2 juillet 1944 à Brienne-le-Château, fusillé le 22 août 1944 sur le champ de tir de Creney)[35].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Les noms de lieu de la France: leur origine, leur signification. Auguste Longnon
  2. Dictionnaire géographique universel
  3. Même si Chalette-sur-Voire s'écrit sans accent circonflexe sur le A de Chalette, contrairement à Châlette-sur-Loing.
  4. Arrêté préfectoral N°08-0942 du 2 avril 2008
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  7. « Orthodromie entre Chalette-sur-Voire et Mathaux », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Mathaux-Étape », sur la commune de Mathaux - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Mathaux-Étape », sur la commune de Mathaux - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  11. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  12. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  14. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  18. MairesGenWeb
  19. Conseil général de l'Aube mise à jour au 10 avril 2008
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. a et b Jean Chalette, de Troyes, peintre de l'hôtel de ville de Toulouse, 1581 – 1643, M. Roschach
  25. INSEE, Recensement de 2006
  26. L'Est Eclair du 27 octobre 2010
  27. Base de données Palissy
  28. The aristocracy in the county of Champagne, 1100 – 1300, Theodore Evergates
  29. Lafayette GenWeb
  30. Légendes, curiosités et traditions de la Champagne et de la Brie, par Alexandre Assier, 1859
  31. Les médaillés de Ste Hélène
  32. MemorialGenWeb.org - Chalette-sur-Voire : monument aux morts
  33. Dictionnaire biographique Fusillés, Guillotinés, Exécutés, Massacrés 1940-1944
  34. MémorialGenWeb
  35. Dictionnaire biographique Fusillés, Guillotinés, Exécutés, Massacrés 1940-1944

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :