Vendeuvre-du-Poitou

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Vendeuvre-du-Poitou
Vendeuvre-du-Poitou
Centre bourg de la commune
de Vendeuvre-du-Poitou.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Vienne
Arrondissement Poitiers
Intercommunalité Communauté de communes du Haut-Poitou
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Henri Renaudeau
2017-2020
Code postal 86380
Code commune 86281
Démographie
Population 3 169 hab. (2014 en augmentation de 7.42 % par rapport à 2009)
Densité 76 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 44′ 11″ nord, 0° 18′ 37″ est
Altitude Min. 69 m
Max. 158 m
Superficie 41,62 km2
Élections
Départementales Jaunay-Clan
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Saint Martin la Pallu
Localisation
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Vendeuvre-du-Poitou

Vendeuvre-du-Poitou (orthographe officielle du nom de la commune[1]) est une ancienne commune du centre-ouest de la France, située dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine. Elle est devenue en 2017 une commune déléguée de Saint-Martin-la-Pallu.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Le bourg est implanté sur un seuil, creusé dans les collines, entre les vallées de la Pallu et de l'Envigne.

La commune nouvelle de Saint-Martin-la-Pallu regroupe les communes de Blaslay, Charrais, Cheneché et Vendeuvre-du-Poitou, qui deviennent des communes déléguées, le . Son chef-lieu se situe à Vendeuvre-du-Poitou.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Vendeuvre est limitrophe des communes suivantes :

Thurageau Lencloître Ouzilly
Chabournay Vendeuvre-du-Poitou Marigny-Brizay
Neuville-de-Poitou Avanton Jaunay-Clan

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

La région de Vendeuvre-du-Poitou présente un paysage de plaines vallonnées plus ou moins boisées, de terres viticoles et de plaines de champs ouverts. Le terroir se compose[2] :

  • d'argilo (pour 41 %) et de sables verts (pour 7 %) sur les collines et les dépressions sableuses des bordures du Bassin parisien ;
  • de champagnes ou aubues (ce sont des sols gris clair, argilo-limoneux, sur craie et donc calcaires) pour 9 % sur les autres collines ;
  • de groies moyennement profondes (c’est une terre du sud-ouest de la France, argilo-calcaire peu profondes -en général de moins de 50 cm d’épaisseur -, plus ou moins riches en cailloux. Ce sont des terres fertiles et saines et donc, propices à la polyculture céréalière) pour 36 % sur les plaines ;
  • de calcaires pour 7 % dans les vallées et les terrasses alluviales.

En 2006, 89 % de la superficie de la commune était occupée par l'agriculture, 7 % par des forêts et des milieux semi-naturels et 4 % par des zones construites et aménagées par l'Homme (voirie)[3].

La forêt privée représente, en 2007, 326 hectares soit 8 % du territoire communal[4]. Les espaces boisés (la moyenne sur la région Poitou-Charentes est de 15 %, et 29,2 % pour la France) sur le territoire communal contribuent à assurer des fonctions de production (bois d’œuvre mais aussi bois énergie), de protection (espèces, qualité des eaux) et sociales (accueil du public). Les forêts les plus anciennes ou implantées dans des conditions écologiques particulières (pentes, bords de cours d'eau, etc.) abritent en général la biodiversité la plus forte. Mais, au cours de l’histoire, pour répondre aux besoins d'une population rurale importante, la forêt poitevine a été intensément défrichée et surexploitée jusqu’à la révolution industrielle. Environ la moitié des forêts actuelles du Poitou n'existait pas il y a 200 ans[5].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune est traversée par la Palu sur une longueur de 8 km. La commune se situe en Zone de Répartition des Eaux, où l'on observe une insuffisance chronique des ressources en eau par rapport aux besoins. Par ailleurs, elle est concernée par le classement en Zones sensibles, où une élimination plus poussée des paramètres azote et/ou phosphore présents dans les eaux usées est nécessaire pour lutter contre les phénomènes d’ eutrophisation[3].

53 mares ont été répertoriées sur l’ensemble du territoire communal (30 000 recensées dans le Poitou et les Charentes). Ces mares ont été créées par l'homme, notamment pour répondre aux besoins en eau des habitants (mares communautaires), du cheptel ou à la suite d'activités extractives (argile, marne, pierres meulières). Très riches au niveau botanique, elles jouent un rôle majeur pour les batraciens (tritons, grenouilles), les reptiles (couleuvres) et les Libellules. Elles sont un élément symbolique du patrimoine rural et du maintien de la biodiversité en zone de plaine et de bocage[6].

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat est océanique avec des étés tempérés.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom du village provient du nom de l'antique cité celte de Vindobriga. Ce mot celte signifie la colline blanche. Cette dénomination fait référence au sous-sol calcaire de couleur blanche[7].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le territoire communal est occupé par l’homme de façon continue depuis la préhistoire. Le bourg actuel s’est développé à l’extrême Est de la ville gallo-romaine des Tours-Mirandes. La commune de Vendeuvre-du-Poitou est, en fait, l'héritière de l'antique cité celte de Vindobriga. La localité de Vendeuvre-du-Poitou est citée dans les textes dès le Xe siècle .

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires délégués successifs
Période Identité Étiquette Qualité
janvier 2017 En cours Henri Renaudeau SE Enseignant
Liste des maires successifs[8]
Période Identité Étiquette Qualité
1789 1792 De Bridieu    
1792 1793 Pierre-Henri Maille    
1793 1793 R. Auclercq    
1793 1809 Pierre-Henri Maille    
1809 1819 Charles Honoré De Veillechez
De La Mardière Des Essards
   
1819 1835 Louis Bonnaventure Lageon    
1835 1846 Guillaume Pain    
1846 1848 Georges Compaing De La Tour Girard    
1848 1852 Guillaume Pain    
1852 1853 Charles Marthineau    
1853 1870 Edouard Foucqueteau    
1870 1871 Carpy    
1871 1879 Edouard Foucqueteau    
1879 1881 Claude Maille    
1881 1882 Alber Chemineau    
1882 1888 Casimir Lhouillier    
1888 1896 Philéas Lefol    
1896 1900 Léon Bugean    
1900 1901 Philéas Lefol    
1901 1942 Raoul Péret    
1942 1942 Ferdinand Coirault    
1942 1971 Albert Bottreau    
1971 1977 Paul Bizet    
1977 1997 Gérard Gauthier    
1997 2016 Henri Renaudeau SE Enseignant

Instances judiciaires et administratives[modifier | modifier le code]

La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel de Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.

Services publics[modifier | modifier le code]

Les réformes successives de La Poste ont conduit à la fermeture de nombreux bureaux de poste ou à leur transformation en simple relais. Toutefois, la commune a pu maintenir le sien.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[10],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 3 169 habitants, en augmentation de 7,42 % par rapport à 2009 (Vienne : 1,65 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 9091 9131 9561 8841 9581 9251 9552 1942 182
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 2492 2952 4602 5722 6282 5782 6532 5032 533
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 5452 5872 5482 1482 1052 0412 0762 1082 128
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2014
2 0491 9911 8952 1542 3192 4302 7253 0193 169
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
Histogramme de l'évolution démographique

En 2008, selon l'Insee, la densité de population de la commune était de 73 hab./km2, 61 hab./km2 pour le département, 68 hab./km2 pour la région Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France.

Économie[modifier | modifier le code]

Selon la Direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes[13], il n'y a plus que 59 exploitations agricoles en 2010 contre 124 en 2000.

Les surfaces agricoles utilisées ont diminué et sont passées de 3 941 hectares en 2000 à 3 619 hectares en 2010 dont 329 sont irrigables. Ces chiffres indiquent, toutefois, une concentration des terres sur un nombre plus faible d’exploitations. Cette tendance est conforme à l’évolution constatée sur tout le département de la Vienne puisque de 2000 à 2007, chaque exploitation a gagné en moyenne 20 hectares[14].

63 % des surfaces agricoles sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement mais aussi orges et maïs), 19 % pour les oléagineux (colza et tournesol), 4 % pour le fourrage et moins de 1 % reste en herbes. En 2000, 73 hectares contre 58 hectares en 2010, étaient consacrés à la vigne. La concentration des fermes viticoles a, aussi, été très importante au cours de cette période puisque le nombre d'exploitations est passé de 63 à 17[13].

3 exploitations en 2010 comme en 2000 abritent un élevage de caprins (564 têtes en 2010 contre 188 têtes en 2000). Les élevages de bovins et d'ovins ont disparu au cours de cette décennie ainsi que les élevages de volailles (6 257 têtes en 2000 réparties sur 66 fermes).

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Patrimoine civil[modifier | modifier le code]

  • Château de Bonnivet.
  • Château La Font: il date du XVIIIe siècle . C’est un logis rectangulaire massif avec un niveau en sous-sol. Un escalier à deux rampes permet d’accéder directement au premier étage. La toiture est en ardoise.
  • Château de Chézeaux qui est inscrit aux monument historique pour sa chapelle et sa toiture depuis 1985.
  • Château de la Grève: il date des XIIIe siècle et XVIe siècle. L’édifice s’organise symétriquement de part et d’autre d’une tour centrale carrée. Des lucarnes à fronton triangulaire soulignent les combles. Un pigeonnier circulaire avec une porte en plein cintre subsiste sur le domaine. Le château pourrait avoir été un ancien relais de poste.
  • Château des Roches, qui est classé monument historique depuis 1983, de même que les murs d'enceinte et les douves avec leur pont dormant (qui a succédé au pont-levis). Le château se situe à la sortie sud de Vendeuvre. Il date du début du XVIe siècle. Il est bâti sur une terrasse ceinte de douves sèches. Il est pourvu d’un chatelet d’entrée massif, équipé d’un pont levis et de tours à machicoulis. Le décor sculpté est influencé par la Renaissance. Vendu en 1600, il a connu de nombreux propriétaires par la suite. Toutefois, il a pu conserver son logis seigneurial, son enceinte et une belle entrée sur laquelle veillent des tours à mâchicoulis
  • Les Tours Mirandes sont classées monument historique depuis 1981[15]. Le site des Tours Mirandes est un haut-lieu archéologique. Le site a été découvert en 1825. Le site s'étend sur plusieurs centaines d'hectares, et a d'abord été occupé par les Celtes, puis par les Romains. La ville antique, qui occupait 120 hectares, a dû disparaître lors des grandes invasions. La ville s’est développée à proximité d’une voie romaine qui la reliait Poitiers. Elle a servi de carrière au Moyen Âge. Le site a été particulièrement fouillé depuis les années 1960; ont pu être ainsi découverts les vestiges d'un temple, un forum, un amphithéâtre de 7 000 places, une galerie à portique et une basilique. La basilique était un édifice important qui mesurait 24,80 m de long pour 12,50 m de large
  • Le pigeonnier est inscrit comme monument historique depuis 1973. Il est construit en moellons de calcaire. Il date du XVe siècle . Il est circulaire et est couvert d’une toiture en tuiles et ardoises surmontée d’un lanternon. Un bandeau de pierre a pour fonction d’empécher les prédateurs (notamment les rats) d’acceder aux lucarnes d’envol et d’entrer par la suite dans le pigeonnier.

Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

La commune contient quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique(ZNIEFF) [16] qui couvrent 34 % de la surface communale:

Selon l'Inventaire des arbres remarquables de Poitou-Charentes[18], il y a un arbre remarquable sur la commune qui est un chêne pédonculé.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Lieu de résidence du philosophe Michel Foucault (1926-1984). Il y est enterré. Il habita une maison du XVIIIe siècle, situé au 17 route de Poitiers.
  • Paul Guillon, (1913-1965) homme politique français.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Commune de Vendeuvre-du-Poitou (86281) - commune déléguée », sur Insee
  2. Chambre Régionale d'agriculture de Poitou-Charente - 2007
  3. a et b Observatoire Régional de l'Environnement de Poitou-Charente
  4. Centre Régional de la Propriété Forestière de Poitou-Charente - 2007
  5. IFEN-BD CORINE Land Cover® 2006, toutes couches « Forêt », hors espace vert artificialisé non agricole
  6. Mares répertoriées par maille, d’après cartes IGN, dans l’Inventaire des mares de Poitou-Charentes - Poitou-Charentes Nature 2003
  7. Le Patrimoine des communes de la Vienne en 2 tomes – Edition FLOHIC – 2002 – (ISBN 2-84234-128-7)
  8. Site de la préfecture de la Vienne, consulté le 10 mai 2008
  9. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  10. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
  13. a et b Fiches communales 2000 - 2010 de la Vienne
  14. Agreste – Enquête Structure 2007
  15. Site des Monuments Historiques
  16. Secrétariat scientifique de l'inventaire des ZNIEFF, DREAL Poitou-Charentes, 2011
  17. DREAL Poitou-Charentes / MNHN, 2013
  18. Poitou-Charentes Nature, 2000