Thurageau

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Thurageau
Thurageau
La tour du château d'Abain.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Vienne
Arrondissement Poitiers
Intercommunalité Communauté de communes du Haut-Poitou
Maire
Mandat
Marie-Claire Pelletier
2020-2026
Code postal 86110
Code commune 86271
Démographie
Population
municipale
759 hab. (2021 en diminution de 6,53 % par rapport à 2015)
Densité 22 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 46′ 08″ nord, 0° 14′ 36″ est
Altitude Min. 71 m
Max. 161 m
Superficie 35,29 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Poitiers
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Migné-Auxances
Législatives Première circonscription
Localisation
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Thurageau

Thurageau est une commune du Centre-Ouest de la France, située près de Mirebeau et Lencloître, dans le département de la Vienne (région Nouvelle-Aquitaine).

Géographie[modifier | modifier le code]

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

La région de Thurageau présente un paysage de plaines vallonnées plus ou moins boisées et des terres viticoles. Le terroir se compose[1] :

  • d'argilo pour 78 % et de sables verts pour 9 % sur les collines et les dépressions sableuses des bordures du Bassin parisien ;
  • de champagnes ou aubues (ce sont des sols gris clair, argilo-limoneux, sur craie et donc calcaires) pour 6 % et de tuffeau blanc pour, aussi, 6 % sur les autres collines.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune est traversée par 3 km de cours d'eau.

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique du nord-ouest[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Poitou-Charentes, caractérisée par un bon ensoleillement, particulièrement en été et des vents modérés[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 691 mm, avec 10,8 jours de précipitations en janvier et 6,6 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Neuville-de-Poitou à 9,2 km à vol d'oiseau[5], est de 12,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 704,6 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Thurageau est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Poitiers, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 97 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (80 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (49,4 %), zones agricoles hétérogènes (29,2 %), forêts (19,2 %), cultures permanentes (1,3 %), zones urbanisées (0,9 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Thurageau est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Thurageau.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[17]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[18]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[19]. 91,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (79,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 3],[20].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2010 et 2013, par la sécheresse en 1989, 2003 et 2005 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[15].

Histoire[modifier | modifier le code]

Thurageau accueille favorablement les avancées de la Révolution française. Elle plante ainsi son arbre de la liberté, symbole de la Révolution, en  ; la souscription publique destinée à le financer a toutefois peu de succès[21].

En 1945, pour fêter la Libération et le retour de la République, un arbre de la liberté est planté. Ce tilleul est toujours vivant en 1988[22].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Thurageau fait partie de la communauté de communes du Mirebalais qui associe les communes de Amberre, Champigny-le-Sec, Cherves, Chouppes, Cuhon, Maisonneuve, Massognes, Mirebeau, Varennes et Vouzailles.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Début Fin Maire
1831 1848 Jean CLAVE
1848 1859 Martin de VEILLECHEZE*
1859 1870 Auguste AURIAU
1870 1874 Jean BARBOT
1874 1901 Théodormir TURQUAND D'AUZAY
1901 1904 Auguste THIBAULT
1904 1919 Alcide VALET
1919 1925 Jean BOURGUIGNON
1925 1945 Théophile PLOZEAU
1945 1965 Albert BONNAVENTURE
1965 1971 Gérard BOURGUIGNON
1971 1977 Hébert BLAIS
1977 2001 Gérard BOURGUIGNON
2001 2014 Jacques FERLET
2014 2020 Patrick OUVRARD
2020 En cours Marie-Claire PELLETIER

Instances judiciaires et administratives[modifier | modifier le code]

La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance

de Poitiers, de la cour d'appel Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].

En 2021, la commune comptait 759 habitants[Note 4], en diminution de 6,53 % par rapport à 2015 (Vienne : +1,03 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
8008758148848929569551 062810
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 0641 0351 0791 0791 1211 1451 2181 1521 189
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 1331 1551 1401 0401 018974955873903
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
861766671605673697807824809
2021 - - - - - - - -
759--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

En 2008, selon l’Insee, la densité de population de la commune était de 23 hab./km2, contre 61 hab./km2 pour le département, 68 hab./km2 pour la région Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France.

Économie[modifier | modifier le code]

Selon la direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes[27], il n'y a plus que 47 exploitations agricoles en 2010 contre 74 en 2000.

Les surfaces agricoles utilisées ont paradoxalement augmenté de 19 % et sont passées de 2 155 hectares en 2000 à 2 578 hectares en 2010[27]. Ces chiffres indiquent une concentration des terres sur un nombre plus faible d’exploitations. Cette tendance est conforme à l’évolution constatée sur tout le département de la Vienne puisque de 2000 à 2007, chaque exploitation a gagné en moyenne 20 hectares[28].

55 % des surfaces agricoles sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement mais aussi orges et maïs), 21 % pour les oléagineux (colza et tournesol), moins de 1 % pour les protéagineux et 6 % pour le fourrage.

En 2000, 57 hectares étaient consacrés à la vigne. La superficie consacrée à la vigne, pour la production des Haut-Poitou AOC, s'est accrue au cours de cette décennie pour atteindre 69 hectares (soit + 21 %). Elle est entretenue par 17 exploitations (33 en 2000)[27].

Trois exploitations en 2010 (contre six en 2000) abritent un élevage de bovins (625 têtes en 2010 contre 404 têtes en 2000). Quatre exploitations en 2010 comme en 2000 abritent un petit élevage d'ovins (39 têtes en 2010 contre 4 têtes en 2000). L'élevage de volailles a disparu au cours de cette décennie[27].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Patrimoine civil[modifier | modifier le code]

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

  • La commune abrite une zone naturelle d'intérêt écologique, biologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[30] qui couvre 1 % de la surface communale : Les Quatre Chemins.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles de Wikipédia[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Sources[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
    • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
    • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
    • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Chambre Régionale d'agriculture de Poitou-Charente - 2007
  2. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Orthodromie entre Thurageau et Neuville-de-Poitou », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Neuville de Poi » (commune de Neuville-de-Poitou) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Neuville de Poi » (commune de Neuville-de-Poitou) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Poitiers », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Thurageau », sur Géorisques (consulté le ).
  16. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  17. « Dossier départemental des risques majeurs de la Vienne », sur le site de la préfecture de la Vienne (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  18. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Thurageau », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  19. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  20. « Sols argileux, sécheresse et construction », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  21. Robert Petit, Les Arbres de la liberté à Poitiers et dans la Vienne, Poitiers : Éditions CLEF 89/Fédération des œuvres laïques, 1989, p. 32
  22. Robert Petit, op. cit., p. 227
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. a b c et d Fiches communales 2000 - 2010 de la Vienne
  28. Enquête Structure 2007 de Agreste (organisme)
  29. « Eglise paroissiale Saint-Pierre », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  30. Secrétariat scientifique de l'inventaire des ZNIEFF, DREAL Poitou-Charentes, 2011