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Rizière

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À côté de deux rizières à Khulna, au Bangladesh.
Récolte du riz à Bali (juin 2010).

Une rizièreÉcouter est une parcelle — ou un ensemble de parcelles — réservée à la culture du riz ou riziculture, et dans laquelle, en général, on inonde la culture.

On a tendance à faire l'amalgame entre la riziculture et la culture en terrasses, mais d'une part la riziculture ne se fait pas nécessairement en terrasse, et d'autre part d'autres cultures peuvent se faire en terrasse : vignobles, vergersetc. Le terme s'applique à une grande diversité de milieux. Les rizières diffèrent par la façon dont l'eau est gérée, par leur profondeur, leur altitude et les méthodes de cultures.

On peut trouver des rizières dans de nombreux pays de l'est et sud-est de l'Asie comme la Malaisie, la Chine, le Cambodge, la Thaïlande, la Corée, le Japon, le Viêt Nam, Taïwan, l'Indonésie, l'Inde, le Sri Lanka, les Philippines (Rizières en terrasses des cordillères des Philippines). Toutefois on peut aussi les trouver dans certaines régions d'Europe comme en Camargue (France) ou encore au Piémont (Italie). Les rizières se forment également naturellement près des rivières ou des marais.

Dispositions

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Sur terrain sec

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Ce type de culture a, au moins, existé dans les premiers temps de la culture du riz, en particulier en Chine vers 7000-5000 AEC en Corée au cours de la période de la céramique Mumun classique (v. 850 AEC) et à Kyūshū, au début de la période Yayoi.

La rizière inondée

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Rizières inondées au Japon.

Cultivée sur un sol piétiné dans des champs entourés de diguettes, la hauteur d'eau peut varier entre 0-25 cm (eau peu profonde) jusqu'à 25–50 cm (profondeur moyenne), cette hauteur d'eau étant justifiée par la très grande consommation hydrique de cette culture : il faut 4 000 litres d'eau pour produire un kilogramme de riz. L'eau provient de la pluie ou par le ruissellement provenant d'un bassin. La riziculture inondée occupe 17 % de la production mondiale de riz.

Selon son substrat (type de sol/sédiment plus ou moins riche en bactéries anaérobies), selon son mode de culture (avec ou sans rotation avec d'autres plantes) et selon son mode de gestion (durée d'inondation, apports d'azote) et sa localisation, une rizière peut être plus ou moins source de gaz à effet de serre (CO2 et surtout méthane, ou encore oxyde nitreux). Une rizière émet généralement moins de N2O si inondée en permanence, mais elle émet alors beaucoup plus de CH4[1].

Localisations

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Rizières en hiver dans la région d'Analamanga, à Madagascar.

À Madagascar, la consommation annuelle moyenne de riz est de 130 kg par personne, l'une des plus importantes au monde.

Dans la majorité des cas, le riz (vary en malgache) est cultivé par irrigation (1 054 381 ha).

Quant à lui, le tavy renvoie à la culture du riz pluvial. Les terres sont inondées par brûlage de la forêt tropicale (135 966 ha). Critiqué, à cause de la déforestation que cette méthode implique, le tavy est encore largement pratiqué par les agriculteurs malgaches. Ceux-ci y trouvent un compromis entre les risques climatiques, la disponibilité en main-d'œuvre et la question de la sécurité alimentaire.

Tanety signifie colline. Mais tanety signifie aussi « faire pousser du riz sur les collines ». Cela est réalisé sur les pentes herbeuses des Hautes-Terres qui ont été déboisées pour l'exploitation du charbon de bois.

Parmi les nombreuses variétés, le riz de Madagascar comprend :

  • le « Vary lava », qui est un riz translucide à long et gros grain. C'est un riz de luxe ;
  • le « Vary Makalioka », un riz translucide à grain long et fin ;
  • le « Vary Rojofotsy » est un riz à grain mi-long ;
  • le « Vary mena », ou riz rouge, qui se trouve exclusivement à Madagascar.
Photo couleur de rizières en terrasses.
Les rizières en terrasse des Hani de Honghe (Chine), classées au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Photo couleur d'une rizière dans laquelle les plants de riz de couleurs différentes font deux profils de personnages historiques.
Rizières dédiées au tambo art à Gyōda, au Japon.

Au Japon, des rizières sont exploitées sur tout le territoire, de l'île de Hokkaidō au nord jusqu'aux îles Ryūkyū au sud de l'archipel japonais[2].

La plupart des champs de riz sont situés dans des plaines, comme la plaine de Kantō, ou dans les bassins des principaux cours d'eau. La culture en terrasse est cependant aussi répandue.

Afin de prévenir la surproduction de riz, le gouvernement japonais a mis en place un programme de réduction de la superficie des surfaces cultivables destinées à la culture du riz. Ainsi, de 1995 à 2010, l'étendue de l'ensemble des rizières japonaises est passée de 2 100 000 ha à 1 600 000 ha[2]. De plus, du fait du vieillissement de la population japonaise, de nombreuses fermes agricoles sont abandonnées.

Remarquablement, de nombreuses municipalités japonaises entretiennent des rizières réservées à une forme originale de land art : le tambo art.

Philippines

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En 2006 sur le territoire français, selon la base Corine Land Cover, il y a 37 119 hectares de rizières répartis sur onze communes de Camargue (sept en Gard et quatre en Bouches-du-Rhône) dont 23 125 hectares sur la seule commune d’Arles. Les dix autres communes sont : Fontvieille, Port-Saint-Louis-du-Rhône, Saintes-Maries-de-la-Mer, Beaucaire, Bellegarde, Le Cailar, Fourques, Saint-Gilles, Saint-Laurent-d'Aigouze et Vauvert. Cette superficie est en légère augmentation, elle était de 35 359 hectares en 1990 et 35 730 hectares en 2000[3].

Photographies

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Notes et références

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  1. (en) A. Lagomarsino, A. E. Agnelli, R. Pastorelli, G. Pallara, D. P. Rasse et H. Silvennoinen, Past water management affected GHG production and microbial community pattern in Italian rice paddy soils, Soil Biology & Biochemistry, 93, 17–27, DOI:10.1016/j.soilbio.2015.10.016.
  2. a et b (en) Ricepedia, « Japan » (consulté le ).
  3. Données en ligne Corine Land Cover sur le site du service statistique du ministère du développement durable.

Pour aller plus loin

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Articles connexes

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Bibliographie

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  • Maït Foulkes, Le livre du riz, illustrations d'Aurore de la Morinerie, Éditions Philippe Picquier, 1998, 208 p., Le cycle d'une rizière inondée pp. 17-20 et Rizières flamblées pp. 23-24 (ISBN 2-87730-366-7)

Lien externe

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