École polytechnique fédérale de Zurich

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Polytechnicum de Zurich)
École polytechnique fédérale de Zurich
Logo
Histoire
Fondation
1855
Statut
Type
Publique
Nom officiel
Eidgenössische Technische Hochschule Zürich
Régime linguistique
Allemand, anglais
Fondateur
Président
Recteur
Membre de
Site web
Chiffres-clés
Étudiants
18 500
Localisation
Pays
Campus
Zentrum, Science City (Hönggerberg), Schlieren, Chamau, Lindau-Eschikon
Ville
Géolocalisation sur la carte : canton de Zurich
(Voir situation sur carte : canton de Zurich)
Géolocalisation sur la carte : Suisse
(Voir situation sur carte : Suisse)
Bâtiment principal vu depuis la Polyterasse.

L'École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ ; en allemand : Eidgenössische Technische Hochschule Zürich, ETHZ) est une université technique située à Zurich, en Suisse. Elle est souvent surnommée « ETH » ou « Poly » d'après son nom original. Vingt lauréats du prix Nobel ont été professeurs ou ont étudié à l'ETH.

Histoire[modifier | modifier le code]

La décision de créer une école polytechnique suisse est prise par la Confédération en 1854 d'après le modèle de l'École polytechnique à Paris[1],[2]. L'EPFZ est fondée en 1855 sous le nom d'Eidgenössische Polytechnische Schule et porte, dès 1911, le nom d'Eidgenössische Technische Hochschule (ETH)[3]. Elle comprend à l'origine six départements : architecture, génie civil, génie mécanique, chimie, sylviculture, ainsi qu'un département générique qui comprenait les mathématiques, les sciences naturelles, la littérature et les sciences sociales et politiques.

De 1905 à 1909 l'école se transforme en profondeur[4], sous la présidence de Jérôme Franel. Elle s'affranchit totalement de la tutelle de l'université de Zurich. Elle obtient en particulier dès 1908 le droit de décerner des doctorats, qu'elle délivre effectivement dès l'année 1909. En 1911 elle change de nom pour s'appeler Eidgenössische Technische Hochschule : École polytechnique fédérale, dénomination non ambiguë puisque l'EPUL, ancêtre de l'EPFL n'était à l'époque pas encore une école fédérale. En 1950, elle s'équipe d'un des premiers ordinateurs construits au monde, le Zuse 4.

Avec la nouvelle loi sur les universités de 1991, qui devient effective en 1993, l'EPFZ, l'EPFL et quatre instituts de recherche associés sont regroupés au sein du Domaine des Écoles polytechniques fédérales qui est administré par le conseil des écoles polytechniques.

Le , la firme américaine Disney crée un laboratoire de recherche et développement avec l'université Carnegie-Mellon à Pittsburgh aux États-Unis nommé Disney Research. L'École polytechnique fédérale de Zurich participe à cette nouvelle entité dans le domaine du cinéma, de l'informatique appliquée à l'animation en image de synthèse et dans le domaine de la robotique[5].

Départements[modifier | modifier le code]

En 2012, l'EPFZ est constituée de 16 départements :

Implantations[modifier | modifier le code]

L'EPFZ se situe sur deux campus distincts. Les bâtiments les plus anciens se trouvent dans le centre de Zurich, dans un quartier appelé ETH Zentrum (EPF Centre). Ils constituent le cœur historique de l'EPFZ avec en particulier son bâtiment principal avec sa coupole. L'EPFZ se situe aussi en partie sur la colline du Hönggerberg, en lisière de la ville. Un système de bus (gratuits pour les élèves et les professeurs) relie les deux campus.

En outre, le Département des biosystèmes de l'ETH Zurich, qui est associé à l'Université de Bâle, est basé à Bâle.

Enseignements et recherches[modifier | modifier le code]

Formations[modifier | modifier le code]

Son nom est lié à celui de 21 lauréats de prix Nobel, de Wilhelm K. Röntgen à Kurt Wüthrich, ou encore Albert Einstein. L'EPFZ rassemble environ 18 000 personnes venant de près de quatre-vingt-dix pays. Environ 30 % des membres de l'EPFZ sont des femmes. Elle compte 350 professeurs — dont 60 % viennent de l'étranger — et environ de 12 500 étudiants.

Relations internationales[modifier | modifier le code]

Un article de journal de 1930 dans la collection du musée juif de Suisse montre entre autres Albert Einstein au 75e anniversaire de l'EPF.

L'École polytechnique fédérale de Zurich entretient des partenariats avec plus d'une centaine d'universités réparties dans le monde comme l'université Harvard, l'université de Princeton, l'université de Californie à Berkeley, l'École polytechnique à Palaiseau, CentraleSupélec, AgroParisTech, l'université de Tokyo, l'École nationale de l'industrie minérale ou encore l'université nationale de Singapour[6]. Les étudiants de l'École polytechnique ont l'occasion de partir en échange universitaire pendant leur troisième année de licence ou pendant leur maîtrise.

Recherche[modifier | modifier le code]

L'EPFZ d'une part s'adonne à la recherche fondamentale et d'autre part réalise des travaux ciblés sur des recherches de solutions directement applicables et de valeur durable. L'objectif consiste à acquérir de nouveaux enseignements sur les relations entre l'homme, la technique, la nature et les innovations technologiques qui créent de la plus-value. Avec sa recherche interdisciplinaire, l'EPFZ met l'accent sur un développement national et mondial durable. En 2007, environ 20 entreprises spinoffs ont été fondées. En 2007, le prix Marcel Benoist, l'un des principaux prix suisses de la recherche, a été décerné à Ari Helenius, professeur de biochimie à l'EPFZ. La remise du prix Nobel de la paix au Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) représentait aussi une distinction indirecte aux climatologues de l'EPFZ qui travaillent depuis des années au sein de cet organe.

Personnalités liées à l'université[modifier | modifier le code]

Albert Einstein en 1921.

L'EPFZ a nommé des professeurs et accueilli des élèves qui ont marqué l'histoire des sciences :

Enseignants[modifier | modifier le code]

Étudiants[modifier | modifier le code]

Prix Nobel[modifier | modifier le code]

Le prix Turing de l'Association for Computing Machinery, considéré comme l'équivalent du Nobel en informatique, a été attribué à Niklaus Wirth en 1984, professeur à l'ETHZ.

Instituts associés[modifier | modifier le code]

Classements[modifier | modifier le code]

Pour sa part, le mensuel Times Higher Education classe l'EPFZ à la 10e position (4e européenne) de son classement 2018 des meilleures universités mondiales[7], 9e mondiale dans les domaines de l'ingénierie et de la technologie[8] ainsi que 8e en Sciences de base[9].

Par ailleurs, le classement mondial des universités QS 2018 classe l'école à la 10e position mondiale (3e européenne)[10], 4e dans les domaines de l'ingénierie et de la technologie[11] et 7e dans le domaine des Sciences de base[12].

L'établissement est en 2016-2017 en 19e position mondiale d'après le classement de Shanghai[13], présentée comme la 9e université mondiale par ce même classement dans le domaine des Sciences Naturelles[14], ainsi que 11e dans les domaines de l’ingénierie et de la technologie[15].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) Robin Rehm, « Gottfried Sempers Aula im Zürcher Eidgenössischen Polytechnikum », Art+Architecture en Suisse, no 4,‎ , p. 40-49 (ISSN 1421-086X).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. RO IV 1, loi fédérale du 7 février 1854 sur la création d’une école polytechnique suisse.
  2. Benedikt Meyer, « Escher et les trains pour Zurich », sur Musée national - Blog sur l'histoire suisse, (consulté le )
  3. Écoles polytechniques fédérales, dans le Dictionnaire historique de la Suisse.
  4. ETH History
  5. Disney Launches Global Research & Development Labs With Carnegie Mellon And Swiss Federal Institute of Technology Zurich
  6. Partenariats internationaux, EPFZ, 2011
  7. (en) « Times higher Global ranking 2018 »
  8. (en) « Times Higher Ranking engineering 2018 »
  9. (en) « Timer Higher Ranking Physical Sciences 2018 »
  10. (en) « QS World 2018 »
  11. (en) « QS World Engineering 2018 »
  12. (en) « QS World Natural Sciences 2018 »
  13. (en) « Shanghai Ranking 2017 »
  14. (en) « Shanghai Sciences 2016 »
  15. (en) « Shanghai Engineering 2016 »

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]