Poitevin (langue)

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Poitevin
Poitevin
Pays France
Région Vienne, Deux-Sèvres, Vendée, sud de la Loire-Atlantique (pays de Retz), sud du Maine-et-Loire (les Mauges), nord-ouest de la Charente (une partie du Ruffécois et bordure d'oïl du Confolentais), extrême nord de la Charente-Maritime (Ré, Nord Aunis, Loulay, Aulnay), sud-ouest de l'Indre.
Typologie SVO
Classification par famille

Le poitevin est une langue d'oïl de la famille des langues romanes. Il est parlé dans l'ancienne province du Poitou. Réparti aujourd'hui sur le Poitou dont la Vendée, les Deux-Sèvres (sauf le Nord Thouarsais), la Vienne (sauf quelques communes occitanes au sud, et sauf le Nord-Loudunais), le sud de la Loire-Atlantique (pays de Retz), le sud du Maine-et-Loire (les Mauges) et dans le nord-ouest de la Charente (une partie du Ruffécois[1], et bordure d'oïl du Confolentais : Le Bouchage et Pleuville en partie[2]), l'extrême nord de la Charente-Maritime (île de Ré[3], nord de l'Aunis[4], régions de Loulay et d'Aulnay[5]), ainsi que dans quelques communes de l'extrême sud-ouest de l'Indre (vers Le Blanc[6], Bélâbre, Argenton-sur-Creuse).

Entre janvier 2007 et janvier 2010, le poitevin apparaissait dans la liste des langues de France, langues d'oïl, sur le site de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLFLF), service du ministère de la Culture, les langues poitevin et saintongeais y remplaçant la mention poitevin-saintongeais[7].

Début 2010, une nouvelle présentation du poitevin est faite, le poitevin-saintongeais réapparaissant dans la liste des langues de France, langues d'oïl, sur le site de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLFLF), service du ministère de la Culture, sous le libellé suivant : « poitevin-saintongeais [dans ses deux variétés : poitevin et saintongeais] »[8].

Ancienneté

Vieux dialecte de France, la langue poitevine s'appuie sur bon nombre de textes dont La Gente poitevinrie, un recueil de monologues et de chansons datées de 1572.

Elle compte toujours des auteurs patoisants dont le plus connu aujourd'hui est le Deux-Sévrien Ulysse Dubois.

Grammaire

Prononciation

Dans les différents paragraphes de cette page, la prononciation est indiquée en alphabet phonétique international entre crochets.

Contrairement aux règles grammaticales, la prononciation varie d'un village à l'autre, comme le vocabulaire, et diffère nettement de l'occitan[9],[10],[11].

L'orthographe n'est pas fixée, mais 2 associations utilisent et promeuvent leur propre graphie (qui sert aussi pour le saintongeais) : la SEFCO et l'UPCP.

Certains sons (phonèmes) n'existent pas en français[9],[10],[12] :

En dehors du Bas-Poitou (c'est-à-dire de la Vendée et de la moitié nord-ouest des Deux-Sèvres), "j" (et "g" devant "e" ou "i") est prononcé [ʔ], une sorte de h bref fortement expiré, l'occlusive glottale sourde, on l'orthographie "jh". Son rare dans les langues d'Europe, il existe aussi en saintongeais et dans quelques patois auvergnats[13]. Le "h" au début de certains mots se prononce pareil en Haut-Poitou mais est resté [h] en Bas-Poitou : pour dire "haut", la SEFCO écrit jhaut ou haut selon le patois, et l'UPCP haut. Ce phonème est employé sous une forme affaiblie [ˀ] [après des consonnes de façon aléatoire, mais systématiquement après "ch"; ceci n'apparaît jamais dans l'orthographe, selon un phénomène qu'on retrouve (indépendamment) en danois, le stød. Dans le même espace, on rencontre le son orthographié "çh", souvent écrit "thi", proche du "ch" doux de l'allemand "ich", en phonétique [çjˀ] ; par exemple dans çhau qui signifie "ce".Le pendant sonore de "çh" est écrit "gh" par l'UPCP, la consonne fricative palatale voisée [ʝ], elle évolue vers "y" [j] ou peut en être resté à la forme ancienne "gu" [g] ou "gui" [gj] ; en Bas-Poitou domine la prononciation "dj" [d͡ʒ].

"l" après consonne se prononce comme un "y" [j], mais quelques patois ont conservé le "l mouillé" [ʎ], on l'orthographie "ll". Par exemple pllace en graphie normalisée est généralement écrit "piace" par ceux qui ne suivent pas une orthographe définie.

"o" est généralement prononcé ouvert et pas "ô" comme en français, mais ce "o" ouvert n'est pas le [ɔ] français, il tend vers le "e" de "le" [ə], on le note [ʚ] en phonétique.

Les diphtongues (des groupes de voyelles) abondent dans les parlers du Bas-Poitou. Par exemple pied se dit en Haut-Poitou, comme dans la majorité des parlers d'oïl du nord-ouest de la France, mais on utilise "paï, péï, pèï" en Vendée. La variante "pi" à l'ouest de Poitiers. En vieux poitevin, "-ea" était la forme équivalente au suffixe français "-eau", elle a évoluée de façons très diverses. Par exemple bea (beau) a conservé la forme béä ou bèä localement en Vendée, biâ est la plus répandue en poitevin, mais on rencontre également biau, bè, bâ, buâ ; au centre du Pays de Retz, béo avec les variantes biau et biâ dans son pourtour.

Articles

Article défini

Comme en français (le, la, les, l')

Article indéfini

Masculin = In [œ̃] : un. Se prononce "ine" [in] devant une voyelle. Variante devant voyelle en Pays Mellois et Civraisien : un' /ùn/ [yn]. Variante devant consonne en Bressuirais : in' /in/ [in].

Féminin = Ine [in] : une. Variante en Pays Mellois et Civraisien : une /ùne/ [yn], qui est soit un archaïsme, soit un emprunt au français.

Contracté avec "de"

Dau [do̝] : du. Variante dou [du] sur la côte vendéenne et sur les marges nord-est du Poitou.

Daus [do̝], [do̝z] (avant voyelle) : des.

Comparatif et superlatif

Comparatif de supériorité

Mais ... que /mae ... que / [me̝ kə] : plus. Variante francisée : pus ... que /pu ... que/ [py kə].

Superlatif

Comme en français, la forme du comparatif précédée de l'article défini.

Adjectif démonstratif

  • Çhau [çjˀo̝] : ce. Variante : çhou
  • Çhaul [çjˀo̝l] : cet. Variante : çhoul.
  • Çhèle /çhéle/ [çjˀɛl] : cette. Variantes : çhète, çhale, quéle, quète ...
  • Çhés [çjˀe̝] : ces. Variantes : çhélés, quélés, qualés ...

Conjugaisons

Dans la grammaire poitevine, le « je » est bien souvent remplacé par « Y » (« J'ai vu passer un oiseau » deviendra « Y ai vu passer un oiseau »), ce qui peut prêter à confusion pour les personnes non habituées à la langue poitevine. Celles-ci le confondent avec le « il ».

En effet, comme dans les autres parlers d'oïl, le pronom sujet de la 1re personne est identique au singulier et au pluriel, mais avec la particularité poitevine de se prononcer "i" [i] avant consonne et "y" [j] avant voyelle, c'est la terminaison verbale qui différencie le singulier du pluriel. À la 3e personne, même phénomène avec le pronom poitevin masculin "le" [lə] avant consonne et "l'" [l] avant voyelle, c'est-à-dire qu'il est homonyme de l'article défini, sans que ça crée de confusion. Les seuls patois poitevins qui utilisent les pronoms "je/j'" à la 1re personne et "i/il(s)" à la 3e sont parlés au nord-est de la Vienne et dans l'extrême nord des Deux-Sèvres. Le pronom féminin de la 3e personne, elle(s), se dit "a" devant consonne et "al" devant voyelle ; celui du neutre "o" devant consonne et "ol" devant voyelle, avec la variante "ou / oul" localement dans le nord du Poitou[9],[10],[11],[12] .

La terminaison de tous les verbes à la 3e personne du pluriel est "-ant", prononcé majoritairement "an" [ɑ̃], avec variante locale "on" [ɔ̃]. Celle de la 1re personne du pluriel "-ons" , orthographiée "un" par l'UPCP ; on la prononce "on" [ɔ̃], avec variantes locales "an" [ɑ̃] ou "in"[œ̃].

À titre d'exemple, la conjugaison d'un verbe régulier du 1er groupe, le verbe douner /dounàe/ (donner):

Présent de l'indicatif et du subjonctif

  • I doune [i dun] : Je donne
  • Tu dounes [ty dun] : Tu donnes
  • Le doune [lə dun] : Il donne ; A doune [a dun] : Elle donne ; O doune [ɞ dun] : Ça donne, il donne
  • I dounons /i dounun/ [i dunɔ̃] : Nous donnons ; (Que) nous donnions
  • Vous dounez /ve dounéz/ [vu dune̝, və dune̝] : Vous donnez ; (Que) vous donniez
  • Le dounant [lə dunɑ̃] : Ils donnent, A dounant [a dunɑ̃] : Elles donnent

Imparfait

  • I dounais /i dounàe/ [i dune̝] : Je donnais
  • Tu dounais / tu dounàes/ [ty dune̝] : Tu donnais
  • Le dounait /le dounét/ [lə dune̝] : Il donnait
  • I dounions /i douniun/ [i dunjɔ̃] : Nous donnons
  • Vous douniez /ve douniéz/ [vu dunje̝, və dunje̝] : Vous donnez
  • Le douniant [lə dunjɑ̃] : Ils donnaient

Passé simple

  • I dounis /i douni/ [i duni] : Je donnai
  • Tu dounis [ty duni̝] : Tu donnas
  • Le dounit /le dounét/ [lə duni̝] : Il donna
  • I dounirions /i dounirun/ [i duniʁ(j)ɔ̃] : Nous donnâmes
  • Vous douniriez /ve douniréz/ [vu duniʁje̝, və duniʁe̝] : Vous donnâtes
  • Le douniriant /le dounirant/ [lə duniʁ(j)ɑ̃] : Ils donnèrent

Futur simple

  • I dounerai /i dounerae/ [i dunʁe̝] : Je donnerai
  • Tu douneras [ty dunʁa] : Tu donneras
  • Le dounerat [lə dunʁa] : Il donnera
  • I dounerons /i dounerun/ [i dunʁɔ̃] : Nous donnerons
  • Vous dounerez /ve douneréz/ [vu dunʁe̝, və dunʁe̝] : Vous donnerez
  • Le dounerant [lə dunʁɑ̃] : Ils donneront

Passé composé

  • I ai douné /i ae dounai/ [je̝ dune̝] : Je'ai donné
  • T'as douné / t'as dounai/ [ta dune̝] : Tu as donné
  • L'at douné /l'at dounai/ [la dune̝] : Il a donné
  • I avons douné /i avun dounai/ [javɔ̃ dune̝] : Nous avons donné
  • Vous avez douné /vez avéz dounai/ [vuz ave̝ dune̝, vz ave̝ dune̝] : Vous avez donné
  • L'avant douné /l'avant dounai/ [lavɑ̃ dunẽ̝] : Ils ont donné

Imparfait du subjonctif

  • I dounisse [i dunis̝] : Je donnasse
  • Tu dounisses [ty dunis] : Tu donnasses
  • Le dounisse [lə dunis] : Il donnât
  • I dounissions /i dounissiun/ [i dunisjɔ̃] : Nous donnassions
  • Vous dounissiez /ve dounissiéz/ [vu dunisje̝, və dunisje̝] : Vous donnassiez
  • Le dounissiant [lə dunisjɑ̃] : Ils donnassent

Conditionnel présent

  • I dounerais /i douneràe/ [i dunʁe̝] : Je donnerais
  • Tu dounerais / tu douneràes/ [ty dunʁe̝] : Tu donnerais
  • Le dounerait /le dounerét/ [lə dunʁe̝] : Il donnerait
  • I dounerions /i douneriun/ [i dunəʁjɔ̃] : Nous donnerions
  • Vous douneriez /ve douneriéz/ [vu dunəʁje̝, və dunəʁje̝] : Vous donneriez
  • Le douneriant [lə dunəʁjɑ̃] : Ils donneraient

Impératif

  • Doune, doune don ! [dun, dun dɔ̃] : Donne !
  • Dounons ! /dounun !/ [i dunɔ̃] : Donnons !
  • Dounez, dounez don ! /dounéz !/ [dune̝, dune̝ dɔ̃] : Donnez !

Participe présent

  • Dounant [dunɑ̝̃] : Donnant

Vocabulaire

  • A bin couillon : marque l'étonnement
  • A'c'tantôt : à cet après-midi
  • Acacher : appuyer
  • A çhés fàetes : au revoir
  • Ageasse : pie
  • A tae : adieu (bonjour, salut)
  • A neu ou astor (à'c't'heure) : maintenant
  • Acafouir : recroqueviller
  • Aeve : eau
  • Affutiot : gringalet
  • Anaille : année
  • Avalouère : descente (pour une boisson)
  • Barrer la porte : fermer la porte à clé
  • Berdasser : trop parler
  • Béred : beaucoup
  • Beution : chevreau
  • Biger : embrasser
  • Bitard : épervier, oiseau de proie
  • Bordoirer : salir
  • Bouerretter : faire tourner la tête
  • Bouiner : s'occuper, ou traîner, agacer (mouche bouine : mouche agressive)
  • Boulite : petit fenestron ouvert au vent dans un petit bâtiment pour le bétail
  • Bouliter : regarder par une boulite, regarder par le trou de la serrure
  • Bourre : tas de petits détritus que l'on ramasse avec la pelle (ramasse-bourrier) et le balai
  • Brailler : pleurer
  • Buffer : souffler
  • Caberlot : crâne
  • Cabourne : creux
  • Calotte : gifle
  • Chaille : petite pierre (lance-pierre : tire-chaille)
  • Cheub : chèvre
  • Cheu : tombé
  • Chin : chien
  • Couasse (poule) : poule couveuse (œuf coué : œuf couvé)
  • Couté : côté
  • Drôle, drôlière ou drolesse : enfant
  • Égaille : la rosée du matin
  • Érabinaille : demi journée de travail (aire à biner)
  • S'ébernaudir : se dit du temps qui s'annonce mauvais
  • Éloise : éclair
  • Fillatre : petit-fils
  • Garocher ou arrocher : jeter (cible précise)
  • Garouille : maïs
  • Godaille : vin dans la soupe
  • Gour : cours d'eau tranquille (e.g. : La Sèvre niortaise)
  • Grôle : corneille
  • Guérouée : une portée
  • Jaille : poubelle
  • Jouasse : joyeux
  • Lisette ou rapiette : petit lézard
  • Luma : escargot petit gris
  • Marienne : la sieste (de « méridienne »)
  • Mighet ou mijhet: Pain trempé dans du vin sucré ; en saison on peut remplacer le pain par des fraises
  • Mougeasse : gamine insolente
  • Neuh : la nuit
  • Niacouet : enfant malingre
  • Nun : non
  • Ol' est : c'est
  • Ouaille : (prononcer Ouèille) mouton
  • Queunia : œuf factice destiné aux poules pondeuses.
  • Ragu'niasser : ratisser (dans le sens chercher, fouiller)
  • Routin : chemin
  • Serrer : ranger
  • Siau : le seau
  • Since : serpillière (d'où le verbe sincer pour passer la serpillère)
  • Sagouiller : jouer avec l'eau d'une bassine, éclabousser
  • Teurtou : tous
  • Torniolle : gifle
  • Tourterie : gâteau
  • Treue : truie (par extension une Marie treue est une femme de mœurs légères)
  • Véque : viens - Véque par qui... = viens par là
  • Veye : verbe voir - veye-lo quequi (regarde-le celui-là)
  • Vézon (avoir le) : avoir le bourdon, pas le moral
  • Zire : dégoût (d'où un zirou, une personne qui n'aime pas qu'on touche à son assiette, qu'on mette le doigt dans son plat ...)

Voici ci-dessous des exemples du parler de Chef-Boutonne, au sud du Poitou, proche du domaine saintongeais[10][12][14][15]

Graphie normalisée de la SEFCO /graphie normalisée de l'UCPC/ "variante orthographique courante" [prononciation en alphabet phonétique international] : Traduction

Personnes ; corps

  • Ambourell (m) /enbourell/ "emboureil" [ãbuʁɛ:j] : Nombril
  • Cagouet (m) /cagouét/ [kagwɛ:] : Nuque ; occiput
  • Çhu (m) "thiu" [çjˀy:] : Cul
  • Drôle (m) /draule/ [dʁo̝:l] : Enfant ; garçon
  • Feulle (f) /felle/ "feuille" [fœ:j] : Fille
  • Goule (f) [gu:l] : Bouche
  • Jhote (f) [ʔɞ:t] : Joue
  • Nas (m) /nàes/ [na:] : Nez
  • Nore (f) [nɞ:ʁ] : Bru
  • Oumerole (f) [umʁɞ:l] : Oreille
  • Ramijhaudée (f) /ramijhaudàie/ [ʁamiʔode̝:] : Descendance, troupe, famille, enfants
  • Sabiâ (m) /sabia/ [sabjɑ:] : Sot, idiot

Animaux

  • Ajhasse (f) /ajhace/ "ageasse" [aʔa:s] : Pie
  • Beurgaud (m) /brgàud/ [bɘʁgo̝:] : Frelon
  • Chebre (f) [ʃˀɘ:bʁ] : Chèvre
  • Chenasse (f) [ʃˀɘna:s] : Chienne
  • Chin gaté (m) /chén gatai/ "chein gaté" [ʃˀœ̃: 'gate̝:] : Chien enragé, chien méchant
  • Diépe (f) /ghàepe/ [ɟe̝:p] : Guêpe
  • Grole (f) "grolle" [gʁɞ:l] : Corbeau
  • Gueurlet (m) /grlét/ [gɘʁlɛ:] : Grillon
  • Iragne (f) [iʁa:ɲ] : Araignée
  • Lachet (m) /lachét/ [laʃˀɛ:] : Ver de terre
  • Luma (m) [lyma:] : Escargot
  • Ouelle (f) /oelle/ "ouaille, oueille" [wɛ:j] : Mouton
  • Perot (m) [pɘʁɞ:] : Dindon
  • Pibole (f) [pibɞ:l] : Coccinelle ; cornemuse

Nature

  • Aigall (m) /égall/ "aigail, aigaille" [ega:j] : Rosée
  • Alland (m) "aglan, ailland" [ajɑ̃:] : Gland
  • Arantèle (f) /arantéle/ "arantelle" [aʁɑ̃tɛ:l] : Toile d'araignée
  • Ballarjhe (f) "baillarge" [baja:ʁʔ] : Orge
  • Beurlicoton (m) / brlicotun/ [bɘʁlikɞtɔ̃:] : Brugnon, nectarine
  • Brumasse (f) [bʁyma:s] : Bruine
  • Châgne (m) /chagne/ [ʃˀɑ:ɲ] : Chêne
  • Chall (m) "chail" [ʃˀa:j] : Caillou, pierre
  • Éloise (m) /éloase/ [elwa:z] : Eclair
  • Ève (f) /aeve/ [ɛ:v] (XXe siècle), [e̝:v] (XIXe siècle) : Eau
  • Garoull (m) "garouil" [gaʁu:j] : Maïs
  • Gasse (f) /gace/ [ga:s] : Flaque
  • Jhouterabe (f) [ʔutɘʁa:b] : Betterave
  • Mojhète (f) /mojhéte/ "mogette" [mɞʔɛ:t] : Haricot
  • Musse (f) /muce/ [my:s] : Passage dans une haie, trou
  • Nousille (f) /nouselle/ [nuzi:j] : Noisette
  • Osane (f) /ousane/ [oza:n] : Buis
  • Ouche (f) [u:ʃˀ] : Potager clos, terrain clos
  • Palisse (f) [pali:s] : Haie
  • Ramée (f) /ramàie/ [ʁame̝:] : Averse
  • Sau (f) /sàu/ "saue, sô" [so̝̝:] Sel
  • Trouflle (f) [tʁu:fj] : Pomme de terre
  • U (m) /eù/ [y:] : Œuf

Objets

  • Abourde (f) /aborde/ [abu:ʁd] : Etai
  • Bassie (f) /bacie/ [basi:] Auge
  • Bequegnon (m) /bequegnun/ [bɘkɘɲɔ̃:] : Plot, petit objet qui dépasse
  • Berouète (f) /brouéte/ "beurouette" [bɘʁwɛ:t] : Brouette
  • Beurlère (f) /brlére/ [bɘʁlɛ:ʁ] : Bretelle, bride
  • Boulite (f) [buli:t] : Petite fenêtre ronde, œil-de-bœuf
  • Chaleull (m) /chalell/ "chaleuil" [ʃˀalœ:j] : Lampe à huile
  • Cince (f) /cénse/ "seince ..." [sœ̃:s] : Serpillère, serpillière
  • Dall (m) "dail" [da:j] : Faux (outil pour faucher)
  • Drigall (m) "drigail" [dʁiga:j] : Attirail, fouillis
  • Oullète (f) /oulléte/ "ouillette" [ujɛ:t] : Entonnoir
  • Ripe (f) [ʁi:p] : Copeau
  • Subllet (m) /subllét/ "subiet" [sybjɛ:] : Sifflet

Divers

  • Beurnocio /Brnuncio / [bɘʁnosjo̝:] :Terrible. Expression, de dédain, de dégoût
  • Bujhée (f) /bujhàie/ "bugée" [byʔe̝:] : Lessive (action de laver)
  • Defors /defore/ [dɘfɞʁ] : Dehors
  • Meriène (f) /meriéne/ "merienne" [mɘʁjɛ:n] : Sieste
  • Mitan (m) [mitɑ̃:] : Milieu
  • Sicot (m) [siko̝:] : Hoquet
  • Tais /tae/ [tɛ:] : Tiens ! (expression)
  • Virounâ (m) /virounea/ [viʁunɑ:] : Vertige

Adjectifs

  • Allat (m) "agliat, aillat" [aja:] : Mal levé (pain)
  • Benaise /benaese/ "benèze" [bɘnɛ:z] : À l'aise, content
  • Beurlaudé (m) /brlaudai/ [bɘʁlode̝:] : Véreux
  • Cabourgne [kabu:ʁɲ] : Creux, caverneux
  • Chéti (m) /cheti/ [ʃˀeti:] : Mauvais
  • Fret (m), frède (f) /fréd, fréde/ [fʁɛ:], [fʁɛ:d] : froid, froide
  • Guedé (m) /guedai/ [gɘde̝:] : Repus, rassasié
  • Melé (m) /melai/ [mɘle̝:] : Mal levé (pain)
  • Nègre /négre/ [nɛ:gʁ] : Noir, noire
  • Vrimous (m), vrimouse (f) [vʁimu:], [vʁimu:z] : Venimeux, venimeuse

Verbes

  • Bufer /bufàe/ "buffer" [bˀyfe̞:] : Souffler
  • Bijher / bijhàe/ [bi:ʔe̞:] : Embrasser
  • Chere /cheùre/ "cheure" [ʃˀɘ:ʁ] : Tomber
  • Ébouiller /éboullàe/ [ebuje̞:] : Écraser
  • Écharougner /écharougnàe/ [eʃˀaʁuɲe̞:] : Déchiqueter
  • Goumiter /goumitàe/ [gumite̞:] : Vomir
  • Grâler /gralàe/ [gʁɑle̞:] : Griller
  • Lucher /luchàe/ [luʃˀe̞:] : Lécher
  • Mourner /mournàe/ [muʁne̞:] : Meugler
  • Mouller /moullàe/ "mouiller" [mˀuje̞:] : Pleuvoir
  • Quener /quenàe/ [kɘne̞] : Gémir, geindre
  • Queri [kʁi:] : Aller chercher
  • Rabaler /rabalàe/ [ʁˀabale̞:] : Traîner
  • Segre [sɘ:gʁ] : Suivre
  • Troser /trosàe/ [tʁoze̞:] : Alterner
  • Vasser /vassàe/ [vˀase̞:] : Fatiguer, agacer, éreinter

Expressions

À la nau, les jours avançant d'un pas de jhau. [a la no̝: lɛ ʔu:ʁ avɑ̃sɑ̃: dœ̃ pɑ d ʔo̝:] : A noël, les jours rallongent (avancent d'un pas de coq).

Un cop de vin bllanc, o rajheunezit de vint ans. [œ̃ kɞ: d vœ̃: 'bjɑ̃: ɞ ʁaʔœ:nzi d vœ̃:t ɑ̃:] : Un coup de vin blanc, ça rajeunit de 20 ans.

Le manche me vire. [lɘ mɑ̃:ʃˀ mɘ vi:ʁ] : Le manche est tourné vers moi.

A simbe coume une vache a cinc viâs. [a sœ̃:b kum yn va:ʃˀ a sœ̃: vjɑ:] : Elle refuse de manger (elle jeûne comme une vache à 5 veaux).

T'en vaus poués ? Tais, gate zou ! [tɑ̃ vo̝: pwe ˩˥ tɛ: ga:t zu:] : Tu n'en veux pas ? Tiens, renverse-le !

Vat-o ? [vat o̝:˩˥] : Ça va ?

L'ouche à Musâ [ lu:ʃˀ a myzɑ:] : Le cimetière (le clos de Musard).

O n'a poués de si chéti fagot qui ne trouve poués sa riorte. [ɞ na pwe d si ʃˀeti: fa'gɞ: ki n tʁu:v pwe sa ʁjɞ:ʁt] : Chacun peut trouver chaussure à son pied (il n'y a pas de fagot assez mauvais, pour qu'on ne lui trouve pas son lien).

Histoire

La langue poitevine a beaucoup été étudiée, du fait de la présence à Poitiers d'une université de langues, toujours fleuron pour la formation de linguistes.

Le poitevin a graduellement remplacé l'occitan au sud-est du Poitou[16]. Au IXe siècle, la limite entre langues d'oc et d'oïl passait par Poitiers, on en trouve l'héritage dans une isoglosse (ligne qui sépare deux formes dialectales) : la limite entre les parlers du sud du Haut-Poitou qui conservent souvent le latin B ou P entre voyelles ou avant des consonnes liquides comme R, sous la forme d'un B et ceux qui les ont mutés en V comme dans les autres dialectes d'oïl (par exemple "chèvre / chebre" du latin "capra", "louve / loube" du latin "lupa"). La toponymie aide à retracer ce recul, les noms de lieux terminés par les suffixes"-AC", ou "-ADE" sont un clair témoin d'un substrat occitan, à côté des formes poitevines "-É" (ou français "-Y") et "-ÉE"[13],[17].

La Gente Poitevinrie écrite au XVIe siècle est clairement de langue d'oïl, comprend des particularités des parlers poitevins actuellement parlés à l'ouest de Poitiers, comme les infinitifs terminés en "-i" pour les verbes du 1er groupe, et a dû être écrite entre Saint-Maixent et Poitiers[17].

Controverse

En mars 2007, une polémique sur l’individualisation du saintongeais par rapport au poitevin a défrayé la chronique. Une demande en ce sens a été faite auprès de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (ministère de la culture et de la communication) par le Collectif pour la défense de l’identité saintongeaise.
La réponse de Xavier North, délégué général de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France, datée du 27 février 2007, fut la suivante : « Il me semble par conséquent légitime de faire droit à votre demande de reconnaissance, […]. Le saintongeais figurera donc dans la liste des langues de France utilisée par la DGLFLF, au même titre que le poitevin et les autres langues d’oïl »[18].

Le président de Défense et promotion des langues d’oïl (association nationale fédérant les langues d’oïl dont le poitevin-saintongeais), fit part de son étonnement à la Délégation générale à la langue française et aux langues de France. Voilà la réponse donnée, le 26 avril 2007, par le même Xavier North : « Ma décision ne vaut bien entendu que pour la liste de langues diffusées par mes services (et qui n’a d’ailleurs pas de valeur juridique) : au sein des langues d’oïl, une virgule y prend la place d’un trait d’union. […] Il va de soi que l’appellation “poitevin-saintongeais” garde toute sa légitimité partout où elle est reçue : nous savons que la vitalité d’une langue ne se décrète pas, et que les noms qu’on lui donne sont de peu d’importance par rapport aux œuvres de l’esprit qui s’expriment en elle »[19].

Pour mieux cerner la position de la DGLFLF, reportons nous à son site internet, et consultons le document intitulé Méthodes d’apprentissage des langues de France. Dans le chapitre intitulé Langue(s) d’oïl, où le « s » entre parenthèses est déjà un premier symbole de la difficulté à nommer ces langues, nous trouvons tour à tour les chapitres suivants : 1/ Champenois, 2/ Gallo, 3/ Morvandiau, 4/ Normand, 5/ Picard, 6/ Poitevin et saintongeais. Nous constaterons déjà que l’ensemble « Poitevin et saintongeais » est mis sur le même plan que le normand, ou le picard. Voici l’analyse qu’on y trouve de la situation du « poitevin et saintongeais » : « ce parler d'oïl [on notera le singulier] couvre une région importante et est subdivisé en plusieurs dialectes intercompréhensibles. Il concerne de nombreux locuteurs. Il est lui aussi scindé entre plusieurs régions administratives, les Pays-de-la-Loire (département de Vendée), Poitou-Charentes et l'Aquitaine (nord de la Gironde). »[20]

Pour certains on se trouve en présence d’une seule langue poitevine, aujourd'hui appelée à tort « poitevin et saintongeais » (ou poitevin-saintongeais), et qu'en son sein, il existe plusieurs petites nuances locales, et particulièrement un dialecte saintongeais. Pour d'autres, le saintongeais et le poitevin sont deux langues d'oïl différentes, ayant chacune donnée une littérature et les différences très marquées empêchant l'intercompréhension. Enfin pour d'autres encore, le saintongeais et le poitevin sont des langues proches, réunies au sein d'un ensemble linguistique d'entre Loire et Gironde, ensemble que certains qualifient de langue poitevine-saintongeaise ou poitevin-saintongeais.

Pour les locuteurs du saintongeais qui ont défendu la reconnaissance du saintongeais comme langue de France (regroupés dans le Collectif pour la défense de l’identité saintongeaise et son journal Xaintonge), le poitevin-saintongeais est une invention d’universitaires poitevins pour les besoins de la création de la région Poitou-Charentes. Pour eux le terme poitevin-saintongeais aurait été créé dans les années 1970 par des Charentais[21] et des Poitevins soucieux de donner une nouvelle impulsion à la langue poitevine (mais maintenant on sait que ce terme est bien antérieur, on le trouve dès 1905[22]). Le nouveau terme « poitevin-saintongeais » devait être le terme de l'union. Une langue dans laquelle les Saintongeais, pas plus que les Poitevins ne se reconnaissent. Toujours d'après eux, aucune œuvre littéraire dans cet idiome à part un dictionnaire et une grammaire.

Entre 2007 et fin 2009, le poitevin-saintongeais cesse d'apparaître dans la liste des langues de France, langues d'oïl, depuis début 2007, sur le site de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLF), service du ministère de la Culture.

À noter qu'une publication plus récente de la DGLFLF, en 2009, utilise encore l'appellation poitevin-saintongeais[23].

Références

  1. Paul Dyvorne (de Cozes en Charente-Maritime : Folklore saintongeais, 1935, p. 44) : « Dans le Confolentais, c’est le patois limousin que parlent les paysans ; à l’est d’Angoulême, c’est celui du Périgord ; à Ruffec, celui du Poitou. Dans l’Angoumois du sud, vers Cognac et Barbezieux, l’idiome saintongeais est seul en faveur». Brigitte Horiot (Les parlers du Sud-Ouest, dans : Français de France et Français du Canada : Les parlers de l’Ouest de la France, du Québec et de l’Acadie, Centre d’Études Linguistiques Jacques Goudet, Université Lyon III, 1995), qui rattache implicitement le Ruffécois au domaine poitevin lorsqu’elle remarque que la description lexicale du domaine de l’ALO (Atlas Linguistique de l’Ouest : Poitou, Aunis, Saintonge, Angoumois) montre qu’ « il est possible de retrouver une situation déjà observée au cours de l’étude phonétique : le département des Deux-Sèvres (mis à part le nord), le sud-est de la Vendée, le sud-ouest de la Vienne et le nord-ouest de la Charente (Ruffécois) ont tendance à former une aire originale dans l’ensemble de l’ALO». Et sur un sujet connexe : Léo Ganachaud (d'Ambérac en Charente : Lée Bitons chérentais : Ambérac, mon pays !, 1949) : « La région de Ruffec a plutôt les coutumes poitevines que charentaises, et là, pas de bons repas sans qu’au dessert arrive le tourteau fromageou. »
  2. Les écrits de Jean-François Migaud (originaire de Pleuville, commune de la bordure d'oïl du Confolentais), sont présentés, dans le journal Le Subiet dans les années 1980, comme étant en "poitevin méridional". On retrouve cette mention "poitevin méridional" par exemple dans ces deux œuvres de Jean-François Migaud : Que l’bon Dieu nous eûy’de !!! (dans Le Subiet de novembre-décembre 1985) ; Saint-Piarre et la Chabre (dans Le Subiet de novembre-décembre 1989).
  3. - Albert Dauzat (Les Patois, 1927, p. 142) parle de la limite : « entre les îles de Ré (parlers vendéens) et d’Oléron (parlers saintongeais du sud) » - Raymond Doussinet (Le Parler savoureux de Saintonge, 1958, p. 21) : « L'île de Ré se rattache plutôt au patois poitevin, l'île d’Oléron au patois charentais »
  4. Brigitte Horiot (Les parlers du Sud-Ouest, dans : Français de France et Français du Canada : Les parlers de l’Ouest de la France, du Québec et de l’Acadie, Centre d’Études Linguistiques Jacques Goudet, Université Lyon III, 1995, p. 226) parlant du secteur compris entre L’Ile-d’Elle, Courçon-d’Aunis, Péré, Saint-Marie-de-Ré et Les Portes-en-Ré, écrit : « On constate que cette partie nord du département de la Charente-Maritime, surtout l’île de Ré, a tendance à se rattacher à la Vendée et, plus généralement, au poitevin. »
  5. Raymond Doussinet (Le paysan charentais dans ses bots, 1963) dans la carte du « patois saintongeais » qu’il met en première page de son second ouvrage (1963) indique la mention « zone de transition » entre d'une part les localités de Tonnay-Boutonne et de Saint-Jean-d’Angély (à tendance saintongeaise) et d’autre part les localités de Surgères, de Loulay et d’Aulnay (à tendance poitevine).
  6. [1] et [2]
  7. Le poitevin-saintongeais, disparu en janvier 2007, réapparaît début 2010 dans la liste des langues de France, langues d'oïl, sur le site de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLFLF), service du ministère de la Culture, sous le libellé suivant : « poitevin-saintongeais [dans ses deux variétés : poitevin et saintongeais] » : DGLF - Ministère de la Culture
  8. L'extrait concerné de la liste en question étant le suivant : "Langues régionales : alsacien, basque, breton, catalan, corse, flamand occidental, francique mosellan, francoprovençal, langues d’oïl (franc-comtois, wallon, champenois, picard, normand, gallo, poitevin-saintongeais [dans ses deux variétés : poitevin et saintongeais], lorrain, bourguignon-morvandiau), parlers d’oc ou occitan (gascon, languedocien, provençal, auvergnat, limousin, vivaro-alpin)."Voir site de la DGLFLF : DGLF - Ministère de la Culture
  9. a b et c Geneviève Massignon, Brigitte Horiot, Atlas linguistique et ethnographique de l'Ouest, Paris, CNRS, (volume 1971, (vol.2) 1974, (vol.3) 1983
  10. a b c et d Jules Gilléron et Édmond Édmon, Atlas linguistique de la France, Paris, Champion, 1902-1910, supplément 1920 (présentation en ligne), point 513
  11. a et b Michel Gautier, Grammaire du poitevin-saintongeais., Mougon, Geste Editions, , 191 p.
  12. a b et c Jacques Duguet, Glossaire des parlers populaires de Poitou, Aunis, Saintonge, Angoumois (1er fascicule), Niort, SEFCO, , 100 p.
  13. a et b Pierre Bonnaud, Terres et langages, peuples et régions, Clermont-Ferrand, Auvernhà Tarà d'Oc, , 1145 p. [[des éditions]]
  14. Henri Beauchet-Filleau, Essai sur le patois poitevin, Niort, L. Clouzot, (lire en ligne)
  15. Vianney Pivetea, Dictionnaire du poitevin-saintongeais, Mougon, Geste Editions, , 489 p. (ISBN 2-910919-16-1)
  16. « Occitan de l'Angoumois, de l'Aunis, du Poitou et de la Saintonge »
  17. a et b Jacques Pignon, L'évolution phonétique des parlers du Poitou, Paris, Editions d'Artrey, , 586 p.
  18. http://www.culture.gouv.fr/culture/dglf/lgfrance/lgfrance-presentation.htm
  19. http://www.arantele.org/bernancio/B91-p123.pdf
  20. http://www.dglf.culture.gouv.fr/lang-reg/methodes-apprentissage/Listes_d_ouvrages_d_apprentissage/Langues_d_oil.htm
  21. Voir le compte-rendu d’un colloque tenu en octobre 1994 à Poitiers, dans l'hôtel de Région, en présence de son président Jean-Pierre Raffarin, et publié en novembre 1995 sous le titre de La langue poitevine-saintongeaise identité et ouverture. Une dizaine d’intervenants (dont aucun n’est Charentais).
  22. Mémoires et documents de la Société de l’École des chartes : « comme en Poitevin-Saintongeais » : http://books.google.fr/books?cd=6&id=L_PVAAAAMAAJ&dq=poitevin-saintongeais+%C3%A9cole+des+chartes&q=poitevin-saintongeais, Phonétique historique du Français, volume 3, Pierre Fouché : « chai en poitevin-saintongeais : http://books.google.fr/books?id=XytcAAAAMAAJ&q=chai+en+poitevin-saintongeais&dq=chai+en+poitevin-saintongeais&cd=2, La Revue du Bas Poitou et des provinces de l’Ouest : « notre parler poitevin-saintongeais » : http://books.google.fr/books?id=a_JLAAAAMAAJ&q=notre+parler+poitevin-saintongeais&dq=notre+parler+poitevin-saintongeais&cd=4
  23. Références 2009. Les langues de France

Voir aussi

Articles connexes

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