Malcolm X (film)
Réalisation | Spike Lee |
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Scénario |
Arnold Perl Spike Lee |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
40 Acres & A Mule Filmworks Largo International N.V. JVC Entertainment Networks |
Pays de production | États-Unis |
Genre | Biopic |
Durée | 202 minutes |
Sortie | 1992 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Malcolm X est un film américain de Spike Lee sorti en 1992.
Résumé
Le film débute avec une séquence ou l'on voit un drapeau américain consumé par le feu et coupé par la mondialement célèbre vidéo amateur de George Holiday montrant le tabassage de Rodney King par la police de Los Angeles. On entend ensuite la voix-off de Denzel Washington dans le rôle de Malcolm X condamnant avec colère l'Amérique Blanche. « Le rêve américain connais pas, nous vivons chaque jour, le cauchemar américain ! » Le drapeau américain se change en lettre X.
Le film commence à Boston pendant les « années de guerre ».
Malcolm Detroit Red Little (surnommé ainsi à cause de ses cheveux roux) est un criminel accablé à la petite semaine accompagné de son meilleur ami Shorty marchant dans la rue dans un costume zazou. Malcolm se défrise aussi les cheveux par Shorty. Ils magouillent régulièrement pour gagner de l'argent. Finalement, il devient gangster à Harlem pour le compte de Archie L'Antillais (Delroy Lindo). Archie le prend sous son aile, mais s'ensuit un malentendu financier, Malcolm devait de l'argent à Archie, qui l'accuse de « se laisser aller » mentalement. Après une bagarre, il s'enfuit pour Boston. De retour avec Shorty il sort avec une femme blanche. Après avoir cambriolé un couple de riches blancs il fut arrêté et condamné de 8 à 10 ans de prison.
Au début de son incarcération, Malcolm se rebelle contre les matons et l'aumônier. Après être sorti d'isolement, il rencontre Baines qui essaye de l'aider à laisser tomber son addiction à la cocaïne, ce qu'il acceptera progressivement. Toutefois, Malcolm fils d'un prêtre « baptiste garveyiste » qui mourut de mort violente des mains du Ku Klux Klan n'a pas confiance en Baines. Celui-ci épousant la foi islamique, Malcolm résiste. Mais il remonte dans l'estime et la confiance de Malcolm et accepte de l'éduquer en le présentant à la Nation of Islam en insistant que « Dieu est noir », ce qui le rend sceptique. Lorsqu'il entend de la part d'un autre prisonnier que les Brooklyn Dodgers ont rendu célèbre Jackie Robinson, Malcolm est content mais Baines lui rappelle de ne jamais oublier les quatre cents ans d'esclavage. Baines raconte à Little qu'ils font partie de la Tribu de Shabazz égarés dans le désert d'Amérique du Nord, que tous les Blancs sont des démons et qu'Elijah Muhammad les mènera vers la lumière. Cependant lorsque Baines l'encourage à prier à la manière musulmane, Malcolm n'arrive pas à s'agenouiller mais si le désire s'en ressent. Plus tard, il a une épiphanie dans sa cellule : lisant une lettre d'Elijah Muhammad, celui-ci apparaît soudainement à Malcolm et lui dit « Je suis venu te donner quelque chose que personne ne pourra plus te reprendre : le sentiment de ta propre valeur. » Quand l'apparition disparaît, il s'agenouille et prie. À sa sortie de prison, il est pleinement converti et rend visite à Elijah. Rejetant son nom de famille qu'il considère comme son nom d'esclave et selon les règles de la Nation of Islam, adopte la lettre X, signifiant la lettre mathématique d'inconnu.
Les années suivantes, Malcolm devient un proéminent prêtre de la Nation of Islam, épousant les principes islamiques et les paroles d'Elijah Muhammad, qui lui ordonne éventuellement d'ouvrir des mosquées dans tout le pays. Il est présenté à Betty X (née Sanders). Ils se marièrent et eurent quatre filles. Il retrouve aussi Shorty qui lui donne des nouvelles de ses anciens potes criminels comme Archie L'Antillais, destitué et vivant dans le Bronx, souffrant physiquement et mentalement du aux drogues et suppliant l'aide de Malcolm.
En dépit de l'ascension fulgurante de la Nation of Islam, pendant l'occupation de Malcolm, un doute persistant se ressent dans l'organisation même, la faction pro d'Elijah Muhammad (celle dont Baines fait partie) perçoit que Malcolm se considère comme la Nation of Islam en tentant de forcer Elijah Muhammad de lui laisser sa place de leader du mouvement. Mais Elijah maintient sa confiance envers son protégé.
Malcolm apprend dans la presse un scandale accusant Elijah Muhammad d'avoir engendré huit enfants hors mariage avec six adolescentes. En confrontant ce dernier, il justifie son infidélité arguant le besoin de « planter sa graines dans un sol fertile ». Malcolm est désillusionné par l'hypocrisie de son mentor. Après avoir délibérément fait des déclarations choquantes au sujet de l'assassinat du Président John F. Kennedy, et refusant d'obéir aux ordres d'Elijah Muhammad, qu'il lui interdisait de ne faire aucun commentaire à se sujet, il fut interdit de toute activité pendant quatre-vingt dix jours, ce qu'il fit en se soumettant à sa punition.
En fin de compte, il dut quitter l'organisation, annonçant publiquement son intention de penser avec ses propres pensées et de parler avec ses propres mots en établissant une nouvelle mosquée indépendante la Muslim Mosque,inc. Il annonce aussi qu'il partira faire le pèlerinage à La Mecque, ce que tout bon musulman se doit de faire une fois dans sa vie. Là bas, en écrivant une lettre à sa femme Betty, celle-ci la lit à haute voix devant un groupe de personnes, Malcolm fait part de ses activités. Il l'informe qu'il est présentement suivi par des agents de la CIA, précisant aussi qu'il a prié avec d'autre musulmans de toutes les races (des blancs y compris) et signant sa lettre avec son nouveau nom « El-Hajj Malik El-Shabazz » et son nom usuel. De retour aux États-Unis sa vision et ses pensées changent, répudiant au passage le racisme. Il annonce aussi sa volonté de travailler avec les autres leaders des droits civiques, qu'il critiqua durement dans le passé.
Son activité engendra malheureusement la colère d'Elijah Muhammad. En plus d'une série de harcèlement d'appels téléphoniques, le propre fils d'Elijah Muhammad, qui s'était allié à Malcolm X, fut ordonné de le tuer en plaçant un engin explosif dans la voiture de Malcolm. Plus tard, dans sa maison du Queens appartenant à la Nation of Islam, celle-ci fut incendiée, mais il réussit à s'échapper avec sa famille, sains et saufs. Dans une interview donnée pour la télévision pendant que les pompiers éteignent l'incendie, il accuse Elijah Muhammad d'avoir ordonné cet attentat. Baines appelle cela un coup de publicité.
Le 21 février 1965 Malcolm donne un discours à l'Audubon Ballroom Dancing de Manhattan, mais des perturbations dans le public l'interrompt. Malcolm essaye de calmer la masse mais un instant plus tard il est assassiné de plusieurs coups de feu. Sa femme et ses enfants sont témoins de la scène. Les suspects sont capturés après avoir tentés de s'échapper. Plus tard, un porte-parole de l'hôpital fait une déclaration publique « La personne connue sous le nom de Malcolm X vient de mourir ».
Dans des images d'archive on peut voir le Révérend Martin Luther King, Jr « L'assassinat de Malcolm X est une déplorable tragédie. Elle révèle qu'il existe encore bien des gens dans notre pays qui ont dégénéré au point d'exprimer leurs désaccords par le meurtre et que nous n'avons pas appris à exprimer de désaccords sans violence. »
En voix off on peut entendre l'eulogie de l'acteur et activiste Ossie Davis qu'il donna aux funérailles de Malcolm X montrant des archives et des photographies.
« Ici, en cette heure dernière, dans ce lieu paisible, Harlem est venu dire adieu à l'un de ses espoirs les plus radieux aujourd'hui éteint et qui nous a quitté pour toujours. De mémoire d'homme, cette communauté cernée par tant de malheurs et pourtant si fière, n'avait jamais trouvé de jeune champion plus brave et plus valeureux que cet afro-américain qui gît devant nous à jamais invaincu. Je repère ce mot comme je sais qu'il aurait voulu que je le fasse « afro-américain ». Malcolm l'afro-américain. Malcolm avait cessé d'être un Noir depuis des années. Le mot était devenu trop petit, trop faible, trop mesquin pour lui. Malcolm était plus grand que cela, Malcolm était devenu afro-américain et il voulait comme il voulait désespérément que nous tous, son peuple devenions afro-américains aussi. Il en est pour considérer aujourd'hui que leurs devoirs d'amis du peuple noir que de nous dire qu'il faut le rabaisser, fuir jusqu'à sa mémoire et assurer notre salut en le bannissant de l'histoire, de notre époque turbulente... Et à cela nous sourirons... Ils diront que c'est un homme de la haine, un fanatique, un raciste qui ne peut que faire du mal à la cause pour laquelle vous combattez. Mais nous leur répondrons en disant : « Avez-vous parlé avec le frère Malcolm ? L'avez-vous approché ? Touché ? Vous a-t-il souri ? L'avez-vous vraiment écouté ? Fut-il une seule fois impliqué dans des violences ? Troublait-il la paix publique ? Car si vous l'aviez connu, vous sauriez pourquoi nous devons l'honorer. » Malcolm était notre virilité, la vie même de notre virilité noire. Voilà ce qu'il représentait aux yeux des siens. Et en l'honorant, c'est la meilleure part de nous-mêmes que nous honorons. Quelque pu être les points de divergences avec lui ou entre nous à son propos, à propos de sa valeur humaine, que son départ serve seulement à nous rassembler aujourd'hui. En confiance et reste mortel à la Terre, notre mère à tous, nous savons que ce que nous déposons dans le sol n'est plus un homme mais une graine. Une graine qui passé l'hiver de notre misère resurgira et viendra à notre rencontre. Et nous le connaîtrons alors pour ce qu'il était, pour ce qu'il est : un prince. Notre prince à nous, notre Prince Noir et lumineux qui n'a pas hésité à mourir parce qu'il nous aimait tant. »
Le film prend fin avec une professeur noire dans une classe américaine. Derrière elle sur le tableau est écrit « Fête de Malcolm X », précisant à la classe que c'est l'anniversaire de Malcolm X.
« Malcolm X c'est vous — vous tous — et vous êtes Malcolm X » dit-elle.
Dans la succession, ses étudiants se lèvent et crient « Je suis Malcolm X ! » La scène passe des étudiants africains qui miment les étudiants américains. Le film culmine avec l'activiste anti-apartheid et récemment libéré, Nelson Mandela futur président d'Afrique Du Sud, citant l'un des discours de Malcolm X.
Le film s'achève par les paroles prononcées, après l'assassinat de Malcolm X, par Martin Luther King. Celui-ci parle de l'assassinat comme d'une « déplorable tragédie » et, malgré leurs idées parfois divergentes, reconnaît Malcolm comme « un des espoirs les plus radieux d'Harlem » et « un afro-américain brave et valeureux, à jamais invaincu »
Fiche technique
- Titre : Malcolm X
- Réalisation : Spike Lee
- Scénario : Arnold Perl et Spike Lee, d'après The Autobiography of Malcolm X de Malcolm X et Alex Haley
- Production : Marvin Worth
- Musique : Terence Blanchard
- Photographie : Ernest Dickerson
- Montage : Ernest Dickerson
- Sociétés de production : 40 Acres & A Mule Filmworks, Largo International N.V. et JVC Entertainment Networks
- Société de distribution : Warner Bros.
- Budget : 34 000 000 $
- Pays d'origine : États-Unis
- Langue originale : anglais
- Format : Couleurs - 1,85:1
- Genre : Biopic, drame
- Durée : 202 minutes (3 h 22)
- Dates de sortie[1] :
- États-Unis :
- France :
Distribution
- Denzel Washington (VF : Jacques Martial et VQ : Jean-Luc Montminy) : Malcolm X
- Angela Bassett (VF : Maïk Darah et VQ : Claudine Chatel) : Dr. Betty Shabazz
- Albert Hall (VF : Pascal N'Zonzi et VQ : Hubert Gagnon) : Baines
- Al Freeman, Jr. (VF : Jean-Claude Robbe) : Elijah Muhammad
- Delroy Lindo (VF : Robert Liensol et VQ : Ronald France) : Archie L'Antillais
- Spike Lee (VF : Pascal Légitimus et VQ : Sébastien Dhavernas) : Shorty
- Theresa Randle (VQ : Geneviève De Rocray) : Laura
- Kate Vernon (VQ : Johanne Garneau) : Sophia
- Lonette McKee (VQ : Élizabeth Lesieur) : Louise Little
- Tommy Hollis (VF : Pascal Renwick et VQ : Guy Nadon) : Earl Little
- James McDaniel (VQ : Daniel Picard) : Frère Earl
- Jean-Claude La Marre (VQ : Antoine Durand) : Benjamin 2X
- Larry McCoy (VQ : Manuel Tadros) : Sammy
- Maurice Sneed (VQ : Alain Zouvi) : Cadillac
- Debi Mazar : Peg
- LaTanya Richardson : Lorraine
- Wendell Pierce : Ben Thomas
- Giancarlo Esposito : Thomas Hayer
- Bill Goldberg : Le client de la prostituée
- Ed Herlihy : Annonceur de Joe Louis
- Gareth Williams : Reporteur de JFK
- Richard Schiff : Reporteur de JFK
- Michael Imperioli : Reporteur de l'incendie
- Elise Neal : Prostituée
- John Sayles : Agent du FBI
- Martin Donovan : Agent du FBI
- Nicholas Turturro : Flic de Boston
- William Fichtner : Flic à Harlem Station
- Tim Kelleher : Flic à Harlem Station
- Michael Cullen : Flic du Comissariat
- James G. MacDonald : Lieutenant
- Don Hewitt : Membre de La Black Legion
- Eddie Davis : Lionel Hampton Band - Trompette
- Terence Blanchard : Billie Holiday Quartet - Trompette
- Vincent D'Onofrio : Bill Newman (archive)
- Bobby Seale : Orateur
- Al Sharpton : Orateur
- Christopher Plummer : Aumonier Gill
- Karen Allen : Miss Dunne
- Peter Boyle : Capitaine Green
- Nelson Mandela : Professeur de Soweto
- Ossie Davis : Orateur de l'eulogie (voix)
Musique
Music from the Motion Picture Soundtrack
Sortie | 1992 |
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Durée | 49:09 |
Genre | R'n'B, rap |
Producteur | Quincy Jones (exéc.), Spike Lee (exéc.) |
Label | Qwest / Reprise |
La bande originale, éditée lors de la sortie du film, comprend les morceaux suivants :
- Revolution - Arrested Development
- Roll 'em Pete - Big Joe Turner
- Flying home - Lionel Hampton
- My Prayer - The Ink Spot
- Big Stuff - Billie Holiday
- Don't Cry Baby - Erskine Hawkins
- Beans and Cornbread - Louis Jordan
- Azure - Ella Fitzgerald)
- Alabama - John Coltrane
- That Lucky Old Sun Just Rolls Around Heaven - Ray Charles
- Arabesque Cookie - Duke Ellington
- Shotgun - Jr. Walker et The All-Stars
- Someday We'll All Be Free - Aretha Franklin)
Distinctions
Récompenses
- Boston Society of Film Critics Awards 1992 : meilleur acteur pour Denzel Washington[4]
- New York Film Critics Circle Awards 1992 : meilleur acteur pour Denzel Washington
- National Board of Review 1992 : Top 10 films
- Berlinale 1993 : Ours d'argent du meilleur acteur pour Denzel Washington
- Artios Awards 1993 : meilleur casting d'un film de comédie
- Chicago Film Critics Association Awards 1993 : meilleur film, meilleur acteur pour Denzel Washington, meilleur réalisateur pour Spike Lee
- MTV Movie Awards 1993 : meilleur acteur pour Denzel Washington
- Southeastern Film Critics Association Awards 1993 : meilleur acteur pour Denzel Washington
- Kansas City Film Critics Circle Awards 1993 : meilleur acteur pour Denzel Washington
- NAACP Image Awards 1995 : meilleur film, meilleur acteur pour Denzel Washington, meilleur réalisateur pour Spike Lee, meilleur acteur dans un second rôle pour Al Freeman, Jr., meilleure actrice dans un second rôle pour Angela Bassett
- 2010 : entrée au National Film Registry
Nominations
- Los Angeles Film Critics Association Awards 1992 : meilleur acteur pour Denzel Washington (2e place)
- Oscars 1993 : meilleur acteur pour Denzel Washington, meilleurs costumes pour Ruth E. Carter
- MTV Movie Awards 1993 : meilleur film
- Golden Globes 1993 : meilleur acteur dans un film dramatique pour Denzel Washington
- Berlinale 1993 : en compétition pour l'Ours d'or
- National Society of Film Critics Awards 1993 : meilleur acteur pour Denzel Washington, meilleur acteur dans un second rôle pour Delroy Lindo
- Chicago Film Critics Association Awards 1993 : meilleur acteur dans un second rôle pour Al Freeman, Jr.
Commentaires
Le film donne une image très positive du personnage, « violent, insolent, provoquant » (slogan du film) mais convaincu et convaincant, engagé mais victime d'un mouvement qui ne le comprend pas et qui, finalement divisé, l'assassine.
Le film présente également sa foi musulmane, à travers son pèlerinage à La Mecque qui, semble-t-il, a été la cause d'un changement dans sa conception du combat à mener pour la reconnaissance du peuple noir aux États-Unis.
Notes et références
- (en) Dates de sortie - Internet Movie Database
- « Fiche du doublage français du film » sur AlloDoublage, consulté le 18 janvier 2015
- « Fiche du doublage québécois du film » sur Doublage Québec, consulté le 30 décembre 2014
- (en) Awards - Internet Movie Database
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- « Malcolm X » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database
- « Malcolm X » (fiche film), sur Allociné
- Film américain sorti en 1992
- Film biographique américain
- Film dramatique américain
- Adaptation d'une œuvre littéraire au cinéma
- Film réalisé par Spike Lee
- Film de Warner Bros
- Film se déroulant dans les années 1950
- Politique au cinéma
- Film tourné à Brooklyn
- Film tourné à Manhattan
- Film tourné dans le Queens
- Film tourné à Long Island
- Film tourné au New Jersey
- Film tourné au Connecticut
- Film tourné à Boston
- Film tourné au Caire
- Film tourné en Arabie saoudite
- Film tourné en Afrique du Sud
- Film nommé aux Oscars
- Film inscrit au National Film Registry