Les Misérables (mini-série, 2000)

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Les Misérables

Titre original Les Misérables
Genre Mini-série historique
Création Josée Dayan
Production Jean-Pierre Guérin
Acteurs principaux Gérard Depardieu
Christian Clavier
John Malkovich
Pays d'origine Drapeau de la France France
Drapeau de l'Italie Italie
Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau de l'Espagne Espagne
Drapeau du Japon Japon
Drapeau du Canada Canada
Chaîne d'origine TF1
Nb. de saisons 1
Nb. d'épisodes 4
Durée 400 minutes
Diff. originale

Les Misérables est une mini-série en coproduction française-italienne-allemande-américaine-espagnole-japonaise-canadienne en 4 épisodes de 90 minutes, réalisée par Josée Dayan et écrite par Didier Decoin d'après l'œuvre de Victor Hugo et diffusée en première diffusion à partir du sur TF1.

Une version anglaise, réduite à deux épisodes de 86 minutes, a été réalisée en parallèle et pour laquelle tous les acteurs ont retourné chaque scène en anglais.

Synopsis[modifier | modifier le code]

L'action se déroule en France au début du XIXe siècle, délimitée par les deux grands combats que sont la Bataille de Waterloo (1815) et les émeutes de juin 1832. On y suit la vie de Jean Valjean, du retour du bagne jusqu’à sa mort. Autour de lui gravitent de nombreux personnages, témoins de la misère de ce siècle, misérables eux-mêmes ou proches de la misère. Certains ont connu des périodes de prospérité, de bonheur. Jean Valjean prend l'identité d’un monsieur Madeleine, il fait fortune en utilisant l’ortie pour faire du textile, il crée une usine de tissage à Montreuil et fait bénéficier la ville de sa fortune. Fantine est heureuse, elle aime Félix dont elle est tombée enceinte. Mais Félix l'abandonne, elle doit élever sa fille seule et part à la ville travailler dans une manufacture. Elle doit confier sa fille aux Thénardier qui vont l’exploiter. Elle sera ensuite renvoyée de l’usine car elle a eu un enfant hors mariage. Cosette est sauvée de chez les Thénardier par Jean Valjean ; elle connaîtra le bonheur et la prospérité. Marius est issu d’une famille noble et aisée, mais il sera chassé de cette famille, tombera amoureux de Cosette. Après les émeutes de 1832, il sera sauvé par Jean Valjean et recueilli à nouveau dans sa famille, épousera Cosette et ils connaîtront bonheur et prospérité. Les Thénardier (et leurs enfants Éponine et Azelma) ont une auberge prospère, mais ils sont sans scrupule, n'hésitent pas à soutirer de l'argent à Fantine, qui est pauvre, soi-disant pour prendre soin de Cosette, et utilisent la pitié ou la violence pour prendre de l'argent aux riches. Les Thénardier devenus pauvres participeront aux émeutes de 1832, Gavroche en sera le symbole. Le représentant de la loi Javert était sûr d’avoir trouvé sa voie dans la police, mais confronté à tous ces événements il ne sait plus où est le bien et le mal et se suicidera.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Audiences[modifier | modifier le code]

La mini-série a été lors de sa première diffusion un véritable succès d'audience pour TF1[1].

  • Le 1er épisode () a attiré 10 403 750 téléspectateurs (44,3 %).
  • Le 2e épisode () a attiré 10 509 190 téléspectateurs (45,6 %).
  • Le 3e épisode () a attiré 9 717 040 téléspectateurs (41,2 %).
  • Le 4e et dernier épisode () a attiré 10 245 140 (43,8 %).

Lieux de tournage[modifier | modifier le code]

Commentaires[modifier | modifier le code]

La réalisatrice Josée Dayan aurait battu un record personnel de vitesse d'exécution avec 80 jours de tournage pour produire plus de 6 heures de film et 3 heures supplémentaires pour la version américaine[3].

La verroterie de faux jais dans le roman et l'innovation découverte par monsieur Madeleine consistant à utiliser de la gomme de laque au lieu de la résine, deviennent une usine de tissage et la fabrication de textile, des toiles à base d’orties. Une idée écologique récente et moderne pour un tissu biologique[4], mais l'ortie était déjà utilisée depuis le Moyen Âge pour le tissage des textiles. Victor Hugo avait effectivement abordé l'utilisation de l'ortie comme textile dans Les Misérables : « Quant l’ortie est jeune, la feuille est un légume excellent ; quand elle vieillit, elle a des filaments et des fibres comme le chanvre et le lin. La toile d’ortie vaut la toile de chanvre. »

Outre l'usine de textile au lieu de la verroterie, cette adaptation de l'œuvre de Victor Hugo contient quelques autres différences notables par rapport au roman. Dans le roman, Fantine est blonde (Victor Hugo le mentionne en décrivant les « admirables cheveux blonds » de Fantine qu'elle s'apprêtait à vendre afin de payer la pension de sa fille chez les Thénardier), tandis qu'elle est brune dans le téléfilm. En outre, cette adaptation comporte une stupéfiante incohérence : Gavroche a le même âge apparent (étant interprété par le même acteur) quand Cosette a six ans et quand elle en a dix-huit (la première rencontre lors de l'arrivée à Paris de Jean Valjean et Cosette est absente du roman, où Gavroche n'apparaît que dans le troisième tome, Cosette étant déjà adolescente). Enfin, la fin fait de l'amour que porte Jean Valjean à Cosette une attirance explicitement érotique d'un homme mûr pour la femme qu'elle est devenue (imputant son déclin physique à son dépit de ne pouvoir consommer ce désir), avec une connotation incestueuse dans la mesure où il en a été le père adoptif de facto, ce qui n'est jamais si peu que ce soit sous-entendu dans le roman[5],[6],[7]. Le scénariste Didier Decoin a justifié ce choix en déclarant : « Dire que Jean Valjean est amoureux de Cosette n'est pas un coup de théâtre, c'est l'âme du livre. »[6],[7]

L'émission italienne Ballando con le stelle a connu trois des comédiens dans le jeu: Asia Argento (candidate saison 11), Gérard Depardieu (invité saison 12), et Enrico Lo Verso (candidat saison 14).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. audience TV à TF1
  2. « Tournages et prises de vue », sur vaux-le-vicomte.fr, (consulté le )
  3. Marie Sauvion, « C'est le grand soir pour « les Misérables » », sur leparisien.fr, (consulté le )
  4. France Inter : si on s'habillait en orties ?
  5. Samuel DOUHAIRE, « «Les Misérables» en 3D. », sur Libération.fr, (consulté le )
  6. a et b Claude Baudry, « Les Misérables, Enfer de pauvres, Paradis de riches », sur L'Humanité, (consulté le )
  7. a et b Isabelle Fontaine, « Des « Misérables » aux acteurs prestigieux », sur www.la-croix.com via webcache.googleusercontent.com (texte complet), (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]