Marie-Josèphe Yoyotte

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Marie-Josèphe Yoyotte
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Marguerite Marie Josèphe YoyotteVoir et modifier les données sur Wikidata
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Marie-Josèphe Yoyotte, née le à Saint-Fons et morte le à Issy-les-Moulineaux[2], est une monteuse française.

Active des années 1950 aux années 2000, elle a reçu trois César du meilleur montage.

Biographie[modifier | modifier le code]

Marguerite Marie-Josèphe Yoyotte est née le à Saint-Fons, dans la banlieue de Lyon. Son père martiniquais a quitté jeune son île natale pour poursuivre ses études supérieures en métropole. Sa mère est bretonne[3]. Elle grandit à Paris, place Maubert. Par des amis passionnés de réalisation de court-métrage, elle « entre en montage à l'âge de 22 ans »[4]. Elle effectue le parcours habituel : stage de six mois en laboratoire, assistante puis chef monteuse[3].

À la fin des années 1950, elle réalise le montage de Moi un noir de Jean Rouch et du film de François Truffaut, Les 400 coups, imaginant avec les réalisateurs de nouveaux modes de narration. « On ne savait pas où on allait, on travaillait dans une euphorie totale », raconte Jean Rouch du montage, « en ayant comme son le son enregistré en direct — les voitures qui passent sont les vraies voitures — sur lequel j'avais ajouté quelques airs de musique […] Quand on a monté le film, on l'a fait avec la musique et le montage s'est fait automatiquement, sur l'action[5]. » En 1960, elle apparaît à l'écran, en plus du montage, dans Le Testament d'Orphée de Jean Cocteau, interprétant une gitane. Elle est ensuite sollicitée par de nombreux réalisateurs et enchaîne les montages pour Jean-Pierre Melville, Pierre Richard, Pascal Thomas, Claude Pinoteau, Jean-Paul Rappeneau, Alain Corneauetc. En , elle effectue son premier voyage en Martinique pour les repérages du film d’Euzhan Palcy, Rue Cases Nègres[3].

Elle reçoit trois fois le César du meilleur montage : en pour Police Python 357 d'Alain Corneau[6], en avec Florence Ricard pour Microcosmos et en pour Le Peuple migrateur de Jacques Perrin, Jacques Cluzaud et Michel Debats[3].

Elle meurt à Issy-les-Moulineaux le et est incinérée au cimetière du Père-Lachaise le [3].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Récompenses et nominations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « http://www.cineressources.net/repertoires/archives/fonds.php?id=yoyotte »
  2. « Actes de naissance et de décès », sur CinéArtistes (consulté le ).
  3. a b c d et e Mathilde Dumazet, « Mort de la monteuse de cinéma Marie-Josèphe Yoyotte », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  4. Cécile Baquey, « Décès de la Martiniquaise Marie-Josèphe Yoyotte, monteuse talentueuse de cinéma », Outre-Mer première,‎ (lire en ligne).
  5. « Jean Rouch : une vie de cinéma », onlinehome.fr,‎ (lire en ligne).
  6. « Marie-Josephe Yoyotte, César 1977 du Meilleur Montage pour POLICE PYTHON 357 (en images) », sur academie-cinema.org.

Liens externes[modifier | modifier le code]